Je viens d’envoyer chier gravement un mec de Vivrélec, filiale EDF spécialisée dans les économies d’énergie, qui me proposait une étude gratuite pour du double vitrage et un plan d’amortissement fiscal. J’étais parti pour éconduire dans l’élégance, mais le fâcheux s’incrustait. Toujours ce caractère de plus en plus intrusif des appels, -ah oui, vous investissez dans d’autres travaux pour l’instant, et de quelle nature ? c’est de la technique d’entretien téléphonique, ça permet de rebondir, mais j’ai ma cuisine presque finie qui m’est montée au nez et je lui ai dit que ça ne le regardait pas, brisant les rêgles tacites de la convivialité de base. Après, y’avait plus qu’à suivre la faille. Il a pris la peine de me rappeler (-on a été coupés Monsieur -non pas du tout c’est moi qui vous ai raccroché au nez) pour me signaler qu’en plus d’un problème d’isolation thermique j’avais un problème d’éducation.
Je trouve ça un peu facile de tout mettre sur le dos des parents. Enfin, il fallait bien qu’il ne reste pas avec mon impolitesse sur le bide, et il était sans doute malaisé de son point de vue de reprocher à quelqu’un qu’il sollicite commercialement d’être un trou du cul récalcitrant à une offre que je reconnais par ailleurs pertinente.
J’attends avec impatience le prochain appel, ça sera mon chef d’oeuvre. De sobriété : d’entrée de jeu, il faut opposer un ferme et définitif “-je vous arrète tout de suite, car je suis opposé au principe de la prospection téléphonique. Vous pouvez m’envoyer de la documentation papier, mais je vais interrompre cet appel” sans fioritures : c’est le seul moyen de rester dans le respect mutuel.
Cyberdépendance virtuelle, auto-addiction, rédemption de l’objet fascinatoire, progrès dans l’intention de pratiquer le bouddhisme.
jeudi 21 décembre 2006
Prospection (2)
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