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dimanche 19 novembre 2017

Le blog de Voutch

Avant de publier le worst-of de ma correspondance hyper-secrête avec Ian Alexander pour me faire un max de pèze comme Christophe Allain pendant que vous perdez votre temps à distinguer ce qui, dans leur dialogue, relève de confortables contre-vérités des arguments tendant à démontrer l'émergence d'une véritable libération de la parole erronée, je vous signale que Voutch, qui est l'auteur phare de mon blog selon Google Stats, tient un blog sur Le Monde.
Voutch, comme Xavier Gorce, est assez intemporel, bien qu'ils décrivent tous deux les travers de nos contemporains, travers qui sont aussi les nôtres.

Flûte, je me mets à parler comme un journaliste de télévision régionale. Faut dire que la télévision régionale est devenu un de mes employeurs principaux depuis que j'ai quitté les boites de prod parisiennes, la cocaïne et les filles faciles à l'arrière des berlines en 1996, et que je viens de comprendre assez tardivement, après 20 ans de CDD épisodiques dans une certaine station de télévision régionale dont je tairai le nom mais c'est pas dur à trouver en relisant mon blog, que si je voulais avoir une chance de m'y faire intégrer afin d'augmenter la modicité relative de mes cotisations retraite, il me fallait prendre mon bâton de pèlerin et faire des missions à droite à gauche, dans d'autres stations de télévision régionale, parce que l'ambiance est à favoriser la mobilité interne et pas du tout à l'intégration de vieux briscards issus du privé même s'ils ont plus d'un tour numérique dans leur sac et des compétences transdisciplinaires que le monde entier leur envie sauf les stations de télévision régionale, et c'est comme ça que y'a 15 jours j'ai couru passer trois jours à Bourges et que pas plus tard qu'hier soir, après mes 50 heures hebdomadaires au bureau auquel je passe bien trop de temps pour avoir une chance d'être intégré dans une station de télévision régionale parce que le patronat s'auto-séquestre au bureau qui jouxte celui de l'unique salarié, j'ai bondi dans mon véhicule à combustible fossile pour rejoindre nuitamment Orléans où m'attendait un chouette week-end d'information de proximité.

Et c'est comme ça aussi, car tout est lié, que ce midi je me suis retrouvé à errer dans la librairie du Leclerc pompeusement rebaptisée espace culturel pour niquer la Fnac, parce que j'avais hésité à manger un kebab devant la tronche carrément patibulaire mais presque des clients assis à la devanture d'un établissement qui avait l'air tout sauf d'être honorable à Charia-Land, car c'est ainsi que les salariés CDI de la station de télévision régionale de Bourges désignent affectueusement les lointains autochtones dont les humbles masures HLM entourent et pour tout dire assiègent la station de télévision régionale d'Orléans, distante d'une bonne centaine de kilomètres, parce que c'est pas des gens comme eux, et que si on ne peut vivre ad vitam aeternam dans le déni on peut quand même dénigrer un peu sinon à quoi bon vivre, et que c'est vrai que dès qu'on sort de la station de Bourges on se retrouve à marcher dans du patrimoine médiéval préservé et restauré, alors que quand on sort de la station d'Orléans c'est vrai d'abord qu'elle est un peu excentrée par rapport à la ville qui a été libérée par la "Pucelle d'Orléans" mais en fait elle n'a été affublée de ce sobriquet qu'à partir du XVIème siècle et elle était née à Domrémy, et que les urbanistes se sont lâchés grave dans cette zône suburbaine déshéritée des dieux sauf d'Allah qui est arrivé un peu tard pour jouer au Grand Architecte de la ZUP, mais de là à l'appeler Charia-Land, quand même c'est un peu abusé, n'empêche que j'ai pas osé entrer dans le kebab parce que j'aurais eu l'impression d'être le seul nêgre au milieu de tous ces arabes, et pourtant une bonne assiette de kebab avec des tomates, de la salade et du boulghour, d'habitude je crache pas dessus quand j'ai l'occasion.

Flûte, je me mets à parler comme un journaliste de télévision régionale bourré. 
On va la refaire.

Voutch, dont j'ai trouvé un recueil des dessins tirés de son blog dans la librairie spatiale culturelle du Leclerc, a le chic pour exprimer son désespoir structurel devant l'inanité des aspirations humaines en nous soutirant un pauvre sourire au passage, tandis que Xavier Gorce, lui, publie très peu de livres mais son blurg sur le Monde est inoxydable, et il annonce avec une imperturbable régularité et il faut le souligner une certaine jubilation, notre disparition en tant qu'espèce condamnée par la férocité de ses appétits à s'auto-dévorer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien ni personne à bouffer.

Et ils le font en trois petits dessins, ce qui est le comble de l'élégance, contrairement au flic de Sarcelles qui a tué trois personnes ce matin avant de retourner son arme de service contre lui-même, ou à Kim Stanley Robinson qui ne pond aucun bouquin en dessous du demi-million de mots.
Et puis, heureusement que Voutch est là pour donner la parole à ceux et celles qu'on entend très peu - voire même pas du tout - dans les médias.
Comme les cafards, les poissons, les vers annulaires et les dalles de terrasse.
Contrairement à Marine Le Pen, qui est passée hier à Romorantin, et bien sûr on s'en est fait l'écho dans la station de télévision régionale d'Orléans parce qu'on a une mission de service public, et que Marine a quand même acquis une certaine légitimité, même si elle s'est auto-suicidée politiquement lors du débat entre les deux tours, et qu'on peut donc faire des reportages d'une neutralité bienveillante sur cette femme qui n'a jamais été harcelée sexuellement puisqu'elle a fait à la féminité ce que les Nazis ont fait à la Pologne, brisant ainsi le miroir qu'elle tendait à nos voiles émotionnels les plus proches du double rideau (à la fois sur le plan de la teinte, entre rose saumon et vert-de-gris, que de l'épaisseur, celle du mur du bunker d'Adolf)
Même le Pharisien libéré a titré son édition locale de manière un peu plus corrosive que la journaliste de télévision régionale avec laquelle j'ai commis le reportage ô combien consensuel, qui s'adressait sans doute à la ménagère de plus de 70 ans.

Ah, ça fera bien rigoler les historiens de l'an 3000, bien qu'à ce rythme de dégradation de notre biotope, où la productivité de la destroyitude a pris le mors aux dents, y'aura pas plus d'historiens que d'an 3000, parce que les cafards ne savent pas compter jusqu'à 3000, sauf chez Voutch et Xavier Gorce.

Merde, je voulais que mon texte s'arrête en même temps que l'image de gauche, j'ai un peu débordé.
On va la refaire.

vendredi 11 décembre 2015

Voutch (IV)



Je sens bien que je m'éloigne de mon lectorat de base.
N'oublions pas que même après l'éclatant succès remporté au Japon par mon aphorimse "la Réalité, c'est ce qui fait mal quand on éteint l'ordinateur®" que des thuriféraires un peu farceurs ont ailleurs détourné à des fins perverses qui ne regardent qu'eux (je n'en veux pour exemple que le consternant "La réalité, c'est ce qui fait mal quand on éteint le vibromasseur ©", mais après tout, comme les Le Pen, je considère que la mauvaise publicité reste quand même et avant tout de la publicité, à condition qu'ils me citent dans leurs articles de merde), je pense qu'il est temps de revenir à des valeurs sûres, qui ont fait ma renommée dans le Landerneau de l'éditorial musclé sur blog hyper-secret :
la collection de dessins de Voutch.
A tel point qu'on pourrait dire sans se gausser que c'est là la clé de Voutch de mon blurg, sauf en période d'incendies de poubelles, comme très récemment encore, à tel point que la branche armée de Veolia Propreté n'est même pas entrée en l'action.
Heureusement que mes lecteurs sont de vrais gentlemen, et qu'ils éteignent eux-mêmes spontanément (ou presque : en léger différé) les départs de feu qu'ils n'ont pas peu contribué à créer.

























mercredi 20 juin 2012

Voutch, encore.

J'ai encore scanné un des livres de Voutch que j'ai achetés, je sais, je ne suis qu'un con...




vendredi 8 juin 2012

L'Amour Parfois, mais Voutch Toujours

Bien sûr, c'est facile de rigoler avec ces pauvres riches.
Bien sûr, il tire juste, le Voutch, mais c'est parce qu'il vise toujours au même endroit.

C'est ça, l'entraînement.

Ceux-là sont extraits de "Personne n'est tout blanc" et scannés un vendredi soir à l'heure où je devrais être devant la saison 4 de Breaking Bad.
C'est une honte.















samedi 12 mai 2012