mercredi 18 octobre 2023

Truffes magiques : Devenez celui que vous êtes déjà ! (3)

J'ignore pourquoi le conditionnement sous vide
garantit la pérennité des microdoses au frigidaire
bien plus longtemps que les doses "normales".
Je passe 3 semaines sans rien tester, et tant pis si les truffes moisissent au frigo, je ne veux pas me ruer dessus quand ma femme repart en vacances et mon fils au boulot. Je refuse de me droguer. Je ne veux pas non plus revivre mes erreurs de jeunesse, sans être en capacité physique et mentale de les encaisser, et en tirer d'amères leçons, que j'applique déjà sur d'autres produits moins exotiques, alcool et tabac, dont je suis abstinent depuis de nombreuses lunes. Finalement, c'est pas très grave si ça foire, avec les truffes, je suis déjà sous microdosage depuis mi-juillet, un gramme de "truffes magiques" (en fait du mycélium de champis) conditionnées sous vide tous les trois jours, selon le protocole de Fadiman, alors que je croyais que c'était celui de Paul Stamets tel qu'on le voit cité, chez Zamnesia (la World Company des bonbons acidulés) et sur les forums de psychonautes plus ou moins intrépides. 
D'ailleurs, il faut que je fasse bientôt une pause, la cure ne doit pas dépasser 10 semaines, si j'en crois les mêmes forums d'usagers (parfois usagés). La nouvelle variété testée "ENERGY" induit chez moi un effet euphorisant assez sensible, j'ai l'impression d'être à 0.5 g comme dans le film "Drunk", donc je cesse rapidement d'en prendre avant d'aller travailler, je ne veux pas saouler mes collègues et perdre en productivité. 
J'en viens à absorber la microdose le soir avant d'aller me coucher. 
Qu'importent l'ivresse et le flacon, si on a la conscience un peu élargie.


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expérience du 16 septembre

Néanmoins soucieux de la péremption probable des truffes conservées au frigidaire depuis début aout, je mâchonne 15 grammes de la variété "Utopia" un soir à 20h25. Je ne suis plus du tout motivé. Je pense m'être fait avoir par les rois du marketing du développement personnel. Mes expériences de l'été ne sont pas à la hauteur de celles évoquées par Michael Pollan dans son ouvrage de référenceDonc on va voir qu'est-ce que ça fait quand on prend de la psilo sans croire à ses effets. Deux heures plus tard, léger accroissement de la sensibilité musicale, et puis je me laisse prendre par "The Village", film d'atmosphère au twist tordu de M. Night Shyamalan, (malan et demi) dont le mystère vaut bien mieux que sa résolution cauteleuse. Le film se veut sans doute une parabole sur la frilosité et le repli spirituel de l'Amérique. Ce n'est qu'une fable bancale et assez navrante, sur une bande d'Amish laïques qui se complaisent dans le jansénisme. 
Au moins j'ai appris ce nouveau mot, en parcourant le lendemain les critiques de l'œuvre sur hallucinéAprès le film, je suis sorti sur ma terrasse en bois exotique, et j'ai passé un moment à regarder les étoiles, en regrettant l'éclairage périurbain, mais je me sens quand même tout d'un coup un privilégié, de disposer de tout cet espace, de ce petit bout de canopée qui s'avance au-dessus de chez moi. Au temps pour l'expansion de la conscience de la jouissance du propriétaire, qui ne devrait pas durer puisque mon voisin met un bout de sa parcelle mitoyenne en vente, dans l'espoir que quelqu'un veuille bâtir son habitation sur une bande de terrain toute en longueur de 500 m2, dont il espère tirer 185.000 €, et il lui faut aussi détruire sa piscine s'il trouve acquéreur. Je ne peux qu'avoir foi dans le marasme immobilier et l'inflation des couts de construction pour penser que ma paix restera inviolée encore un moment.  La nuit est tiède, et j'ai peut-être une légère amélioration du discernement concernant la préconscience de mes processus mentaux en amont de leur émergence, encore que dit comme ça, on se demande de qui se moque-t-on.  
Ben de toi, couillon de la lune.

ma terrasse, ici légèrement anamorphosée par les psychotropes, mais sinon elle est bien.


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expérience du 18 septembre


De déception en rendez-vous manqué, j'en viens à tenter le diable, ou tout du moins l'expérience interdite : suite aux conseils donnés par un ami pour « booster » l'effet truffier, je mélange une dose de 15 grammes de truffes Atlantis + 15 grammes de Utopia, je les broie au mini-mixer et je les laisse infuser 15 minutes dans du jus de citron.
A postériori, qu'en dire ? 
Putain de la vache de sa mère en tongs à la Bourboule. 
Sur le moment, ça m'a juste mis par terre, et j'ai totalement perdu le contrôle, si tant est que je l'eusse jamais eu; et celui qui prit possession du navire en mon absence, c'était pas le Supramental, ça c'est sûr madame Chaussure. Tout à fait le même type de perte d'identité et de squattage de soi par des entités basses du front que pendant une ivresse alcoolique. 
avec Zamnesia vous y seriez déjà,
avec Gévéor vous y seriez encore !
(merci Coluche)
En amont, je me disais "elles sont en train de périmer au frigo, je peux y aller, ça va encore rien me faire", et il s’est avéré qu’elles n'étaient pas si périmées que ça, ou alors le lemon tek démultiplie les effets, bref, alors que j'étais tranquillement la tête encastrée dans mon canapé à écouter un disque de psybient emprunté à la médiathèque sur un serveur russe, belle mentalité, disque qui déroulait ses ors et ses pompes et convertissait les sons en images architecturales, je perdis conscience et m'absentai un moment; quand je me réveillai j'étais en train de contempler d'un œil épouvanté démons & succubes en train de s'empapaouter sur un stream HD de ma tablette tactile en essayant de me tirer sur l'Anouilh, qui restait flaccide. (terme utilisé en médecine pour qualifier un organe, ou tout autre tissu du corps humain, qui a perdu de sa réactivité et de son tonus, suite à une pathologie ou à une réaction à une substance) 
Des démons ? aucun doute là-dessus, je sais ce que c'est, parole d'expert, j'en ai déjà croisés en rêve et dans des films de David Lynch, et des succubes, ou "démon judéo-chrétien féminin qui séduit les hommes et abuse d'eux durant leur sommeil et leurs rêves", j'en ai beaucoup fréquenté sur internet, ce non-lieu où les hommes rêvent beaucoup. Tout habillés, et parfois sans leur bas de pyjama. 

On a dit beaucoup de mal de ce monsieur Satan, jusqu'à ce que Roman Polanski
le dédiabolise dans Rosemary's Baby, profitant de la libéralisation des mœurs de 1968.
Après avoir revu le film, je ne suis pas certain qu'il faille dissocier l'homme de l'oeuvre. 
"Il renversera les puissants et dévastera leurs temples !: Il rachètera ceux que les bons ont persécuté,
et vengera ceux qu’on brûle, qu’on torture et qu’on damne !"
On dirait un plaidoyer pour l'alternance droite / gauche, 
impoissible tant que Macron occupe les deux bords de l'échiquier. 
Benalla Akbar !

Depuis l'écran de ma tablette, les bougresses m'adressaient des œillades moqueuses et des grimaces grotesques, tout en se faisant grimper dessus par des ayatollahs furibards, prédicateurs turgescents qui maudissaient ma présence voyeuriste, qu'ils détectaient aussi, d'où leur colère. Et je ne peux pas leur donner tort. Qu'est-ce que je foutais là ? C'est quoi, cette débandade soi-disant extra-lucide ? C'est vrai que je ne lis que des trucs sur les démons en ce moment, c'est un peu logique que ça soit ça qui ressorte. Quand je dis que je vois des démons, c'est peut-être juste une partie de moi qui se prend les pieds dans l'avidité (la peur du manque).Ça ne serait pas improbable, et ça me pendait au nez. Et je manquais de préparation, j'avais prophétisé l'an dernier qu'il me faudrait plusieurs mois de nettoyage corporel et spirituel (méditation, vie saine et hygiène intime dans tous les domaines de ma life, endormissement les mains sur les couvertures) avant de m'initier aux crèmes à récurer le verbe Être. Je n'ai pas appliqué ce programme aussi sérieusement que j'en manifestais l'intention. Et c'est pas après que la poule a pondu qu'elle doit serrer les fesses.

John Constantine aux prises avec un succube : c'est pas lui qui gagne.
(Hellblazer #272)
Je lis dans Le peyotl chez les Indiens Huicholes du Mexique que ceux-ci usaient du cactus sacramental pour voir leur futur. Pute borgne de macarel ! Si c'est un futur possible qui m'a été montré, il vaut peut-être mieux que je me les coupe. Ou que je fasse une overdose de psychédéliques, bien qu'on ne soit jamais assuré d'y rester, on reste juste avec les séquelles psychologiques et les biais cognitifs des cramés de l'acide et des champis. En tout cas, ça m'a bien fait flipper. J'étais dans une tristesse froide et alcaloïde, abruti comme un désespéré, et quand je suis allé voir ma tête dans le miroir de la salle de bains, j'arborais le masque arrogant et meurtri d'un vieil allemand sexuellement impuissant, pornoïque et bedonnant. 
Au temps pour la haine du Boche, dont je présumais récemment qu'elle s'était éteinte avec les survivants de la seconde guerre mondiale, et je m'excuse par avance s'il y a de vieux Allemands pornographes parmi vous, mon but n'était pas de froisser leur sensibilité. 
Et je ne vais dénazifier ni l'Ukraine ni la bande de Gaza, si j'arrive à me dénazifier moi, ça sera déjà pas mal. 

Bashung avait pourtant écrit
une bonne chanson sur sa bite.
Mais c'était de son vivant.
Une fois mort, c'est moins facile.
J'espère juste que c'est une extériorisation de ce qui trainait, exhibée à ma conscience pour que ça ne traine plus, et non la bande-annonce de l'avenir de mon futur, un flash forward qui laisse un mauvais goût dans la bouche. A tel point que je répugne à en parler, même ici, l'exhibition a ses limites, et on vient de les franchir, trop tard. Ça fait quand même un mois que je sue sur ce compte-rendu. C'est pas facile de lui prêter un tour humoristique, et mon auto-éditeur préfèrerait sans doute que ça reste dans le tiroir, avec les autres polichinelles à ne publier qu'après ma disparition, comme les rogatons des maquettes ratées de Bashung qu'on trouve pourtant à pleines mains quand on les plonge dans les bacs des disquaires. 


Heureusement que quand je suis sous psilo, je sais que je ne dois rien croire de ce que je vois, car un bout de moi se rappelle alors que mes sens sont abusés. Ce que j'appelle faute de mieux une conscience objective (bien qu'elle traite des perceptions et non des objets perçus) se manifeste comme garde-fou en me rappelant de reporter les décisions à plus tard, quand je serai redescendu; il y a eu un sacré trou noir conscientiel, avant que je me retrouve à surfer sur du p0rn sur la tablette, et à me dire "putain mais c'est pas vrai, j'en suis encore là ? " J'ai enfin l'âge d'être pédophile, mais ça ne me branche toujours pas. Incapable de bander, et les cyber-greluches n'étaient pas non plus dans leur état normal, elles me lançaient des oeillades et des grimaces torves et carrément vulgosses, elles avaient l'air de s'emmerder à mort, et leurs ramoneurs avaient des têtes d'éfrits, ces génies malfaisants de la mythologie arabe; les scènes aux contours tremblotants étaient maculées de trainées et d'échos vidéos, de rémanences visuelles comme on en obtenait jadis en filmant une source de lumière vive avec une caméra tritube, ce qui avait pour effet secondaire de marquer le tube et de flinguer la caméra.

Visuellement, c'était un peu comme ça, mais avec des couleurs qui bougent. 
En image arrêtée, on dirait juste de l'art vidéo malaisant.
Certes, l'art contemporain se doit de mettre en question les formes et les structures.
Mais il s'affranchit trop souvent du sens.

le premier qui parle de dénazifier Israël
se prend deux heures de retenue
face au Mur des Lamentations.
Les scènes n'avaient rien de particulièrement sexuel, c'était de pauvres pantomimes de domination et de soumission, dont tous les participants-victimes étaient enchainés à leurs karmas foirés, tels des damnés, accomplissant de lugubres simulacres d'un désir qui n'était pas le leur. Une horde exténuée et hargneuse de fantômes affamés, diraient les tibétains. Et moi, condamné à poser un œil épouvanté sur leurs pauvres rituels, en plus d'être vieux, gros, impuissant, et allemand, comble de l'infâmie, j'étais moi aussi un fantôme affamé, juif allemand, peut-être, mais parvenu au stade ultime de la solitude et de l'isolement. 
Il était sans doute temps de me mettre à lire "Avoir le courage de ne pas être aimé : Le phénomène japonais qui vous montre comment changer votre vie et atteindre le vrai bonheur."


Ça a l'air bien, surtout si on est Japonais.
Les Coréens, eux, n'ont pas besoin de lire ça
pour avoir le courage de ne pas être aimés
des Japonais, et lycée de Versailles.
Enfin, j'en suis pas là. Sur le moment, une fois la fièvre retombée à El Pao, je suis affreusement vexé, je fais un débriefing à chaud dans l'après-midi, un peu de ménage aussi, en marmonnant des évidences de gueule de bois, comme quoi j'étais quand même au courant qu'internet était truffé de démons, c'est pas une nouveauté pour moi, le mieux pour les éviter c'est encore de pas y aller, je fais aussi un peu de méditation sur ma terrasse en bois exotique, je me dis qu'il me faut racheter un pyjama mental en urgence, que je trouverai bien un moyen d’évoquer cette expérience douloureuse sur mon blog de slips sales (même sous forme d'une obscure allégorie), vu qu'au départ je l'avais créé pour ça, suite à la fermeture du forum d'Orroz en 2006, mes lecteurs les plus assidus comprendront à demi-mot, dans l’intervalle, je vais passer un vrai week-end en famille, travaux des champs etc…
et il me faut impérativement reprendre une hygiène de vie exemplaire avant de finir ces maudites truffes gratuites, la preuve est faite, ensuite j'ai encore les champis de cet été à tester, mais la résurgence des cauchemars pas enterrés assez profond sous le tapis, c’est quand même violent, j'aimerais qu'on ne m'y reprenne plus. 
Au moins, ça va calmer mes ardeurs psychédéliques pour un moment.

si en plus de fumer on pète au lit,
ça devient carrément l'horreur,
un accident industriel de type Seveso,
que même Stephen King
il redoute d'écrire dessus.
Si je regarde de quoi je me suis nourri ces dernières semaines, rien d'étonnant à l'irruption du bestiaire de ce petit pandémonium :
- le bureau des atrocités (et ses multiples suites) de Charles Stross, un mélange de Lovecraft et de James Bond
- la créature des marais de Len Wein et Bernie Wrightson, relayés ensuite par Alan Moore, du Frankenstein dans le bayou
- Rosemary's baby, le film de Polanski sur l'avènement de l'antéchrist
- Legion Saison 1, la série de super-héros handicapés de la tête de Noah Hawley et Sharp Objects : possession démoniaque et féminité toxique à tous les étages.
Shade, The Changing man, et Damn You All, comics US délétères et bourrés d'entités cheloues...
- les nouvelles de Mariana Enriquez vantées par le Monde des Livres... 

Pas étonnant que mes poubelles existentielles soient si mal vidées, si mal rincées, parfois re-remplies à la hâte avec ce qui passe à portée, et qu'elles m'éructent à la face. 
Heureusement que les 25 minutes de méditation quotidienne rétablissent un peu l'équilibre et relativisent les aléas de la navigation à l'estime (de soi).
Aah, j'étais si bien, bourgeoisement encastré dans mon canapé, à écouter bien stoned les nappes de synthés en margarine astrale du psybientcette musique abstraite et instrumentale puissamment évocatrice d'autres mondes, ça pouvait pas durer, avant d'être inquiété par les nazis et les pédophiles, comme si c'était des agents du changement travestis en métaphores tourmentées de mon passé de cyberdépendant sexuel. En tout cas, je reconnais bien là, sinon la présence du Malin (le Gros, pas le petit !) tout du moins un envoûtement puissant, témoignant de mes obsessions et de ma santé sexuelle un peu branlante, sans doute une fragilité incurable mais que je peux maintenir à distance en la privant de carburant et en me tenant loin des falaises surplombant internet. Celles auxquelles même l'arabe dément Abdul Al-Hazred-Benalla-Akbar avait fini par mettre une rambarde, dans son Best Seller Google Books : "Si ti as li courage di regardi l'abime, oublie pas mon zami qi'il ti rigarde aussi".

Charb, qui sait de quoi il parle, vu qu'il y est depuis 2015.

Après tout, cela fait 31 ans que je suis abstinent d'alcool, par exemple, et je n'en suis encore jamais mort. Alors d'un côté, je me dis que je n'avais pas vraiment besoin de psilocybine pour voir ça, et confirmer mes préacquis, mais je suis quand même impressionné par la puissance de la réaction, et par la violence de la pulsion, même incapable d'atteindre son but ; l'aspect hallucinatoire du porno sous psilo est très répulsif. Un souterrain hideux, et très mal fréquenté. Toutes ces entités travesties en humains, franchement, ça fait peur. Et je peux difficilement prétendre que ça ne soit pas arrivé. Si c'est un spot de prévention contre le danger de "moi dans dix ans si je ne fais rien",  un petit cauchemar hypnotique à l'usage des visages pâles pour qu'ils aillent chercher des couleurs ailleurs, c'est assez efficace. Pour l'instant. Ca sent la refondation du Parti Socialiste après une branlée à 6% aux dernières érections pestilentielles.
Dans ce songe obscur, j'étais bien ce fantôme affamé que nulle vidéo n'aurait pu rassasier, comme l'eau salée ne peut étancher la soif, et cette malédiction qui consumait ma pitoyable existence était un châtiment auto-engendré par le fait que je n'avais pas l'amour, ce liant de la vie (pour ceux qui ignorent ce que c'est, prière de se référer au texte de Saint Paul l'épitre aux Corinthiens, un autre  Best Seller Google Books) Du coup, il ne me restait que Thanatos pour me raccrocher aux branches basses de l'arbre de vie, dont tous les os saillaient sous les corps suppliciés, car Satan l'habite.
Le truc vraiment flippant, c'est que l'impuissance du psilocybé qui se pognait sur le canapé n'empêchait pas le désir; avant cet épisode onirique, je me disais que l'eunuque, dans son malheur, était délivré du désir, mais là j'ai le sentiment d'avoir testé expérimentalement son sort peu enviable : il n'est délivré de rien du tout, il subit juste l'inextinguible soif de la damnation éternelle (d'ailleurs j'ai trouvé ça très long, surtout vers la fin) et tous ses efforts ne font qu'aviver sa blessure. C'est cruel, quand même.
Prochain test : au lit avec un bandeau noir sur les yeux mais sans trous dedans sinon c'est Zorro, et un bon psybient genre Hearing Solar Winds dans les oreilles. 
Et les mains ligotées dans le dos, nom de diousse.

Loïc Sécheresse a fait beaucoup mieux que Polanski
dans sa réhabilitation du satanisme.
Question de génération.
L'urgence climatique n'est pas la même, non plus.

10 commentaires:

  1. Si tu continues comme ça tu vas finir par nous faire une "Palmade"

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    1. Le pauvre. On se croit toujours plus malin que les produits. C'est le signe qu'ils ont pris le dessus.

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  2. Avec la mort de Dieu, Satan perd sa raison d'être. En tous cas on peut très bien se passer de ses deux-là, pour le meilleur comme pour le pire.

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  3. La spéculation théologique, c'est de moins en moins mon truc. Mon truc, c'est les expériences.

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  4. Comme si la spéculation théologique ne reposait pas, in fine, sur des expériences... Lorsque le Bouddha fait l'expérience de Mara des bois est-ce de la spéculation théologique? A-t-on vraiment besoin de Mara des Bois pour désirer ses filles? La mort de Dieu c'est aussi la fin de la spéculation théologique, faute d'expérience!

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  5. Je suis relativement ignorant en bouddhisme, merci de m'avoir incité à chercher Mara des Bois, c'est effectivement instructif.

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  6. Je me doute un peu que Mara n'est pas la soeur de Robin des Bois.
    je préfère ne pas ré-évoquer les démons, j'en ai assez vu dans cette expérience fin septembre.
    Dans l'ouvrage que tu me soumets, en fait un article sur "Les théologies de la mort de Dieu" paru dans une revue de "sciences religieuses" (sic) émanant d'une faculté de théologie catholique, ce qui donne le cadre, Hamilton essaie de sauver ce qui peut l'être après la mort culturelle de Dieu. "Il veut trouver quelques affirmations simples, valables, auxquelles il puisse se raccrocher, en attendant de trouver plus ou mieux. La mort de Dieu, dans ce contexte, est une métaphore qui désigne une expérience personnelle de perte de la foi, expérience que Hamilton croit partagée par un nombre croissant de personnes en Occident. C'est le progrès (..) qui rend impossible l'expérience de Dieu".
    la référence (5) au bas de la page 133 achève de brouiller les pistes : elle renvoie à Radical Theology, pp. xi-xii; Playboy, aout 1966.
    Je n'invente rien.
    J'ignore si Dieu est mort, (à mon avis s'il existe il n'est pas très communautariste), mais Playboy a pour sa part cessé de paraitre en 2020. Et franchement, si tu veux me troller avec des âneries, tu peux en trouver qui soient un peu plus stimulantes pour l'esprit, sans faire les poubelles d'avril 67 d'un institut catholique strasbourgeois.

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    1. Evidemment, je comprends que tu m'aies balancé "théologie de la mort de Dieu" et "athéisme chrétien" pour m'arracher un pauvre sourire, eu égard pour mon amour supposé de la formule paradoxale.
      Mais j'ai les lèvres un peu gercées en ce moment.

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  7. Des chrétiens qui veulent pallier la mort de Dieu, c'est courageux et original. Tant mieux pour eux, et bon courage. Bien que membre de fraternités spirituelles, je ne navigue ni ne m'intéresse aux milieux théistes, donc je ne vois pas le rapport avec mon journal d'expériences hallucinogènes, dont les démons manifestés me sont sans doute endogènes; je n'étais pas parti pour ça, et je suis d'une absolue sincérité dans mes comptes rendus. L'ironie, c'est juste pour cicatriser.
    Et si je te comprends, dès que j'agite le chiffon rouge d'un photogramme extrait de Rosemary's Baby (une oeuvre de fiction) pour relativiser mes mésaventures et m'amuser de "la gloire de Satan", ça t'oblige quasiment à me canarder avec des controverses théologiques ? et je suis censé avoir un avis, et répondre quelque chose de cohérent ? Fichtre. Polanski avait sans doute une dent contre les adorateurs du diable, puisque sa femme avait été zigouillée, enceinte de 8 mois, par la bande de paumés subjugués par Charles Manson. Je me garde bien de narguer les cornus, je raconte ce à quoi je suis confronté. Je n'en tire aucune conclusion, j'expliquais dans l'article que c'était lié à mes lectures du moment.

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    1. J'ai été élevé par des communistes athées. Je n'ai pas de revanche à prendre sur une enfance à la religiosité contrainte. Je ne suis pas le Joann Sfar de "La synagogue". Qui s'en tire plutôt pas mal (à part son désespoir concernant la montée de l'antisémitisme, qu'il considère comme inéluctable).
      Concernant la mort de Dieu, je me souviens d'une fiction très réussie de James Morrow, "En remorquant Jéhovah", faudrait le relire :
      Le corps de Dieu, long de plusieurs kilomètres et pesant quatre-vingts millions de tonnes, a été découvert dérivant au large du Golfe de Guinée. Pour le remorquer discrètement et rapidement, le Vatican affrète un super tanker sous le double commandement d’un baroudeur mécréant qui a une marée noire sur la conscience et d’un père jésuite. Bien vite une société de Libres-penseurs américains, un groupe de féministes scandalisées que Dieu soit de sexe mâle vont également chercher à s’emparer, voire détruire la divine Dépouille…

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