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lundi 3 juillet 2023

Videodrome contre Vidéodrame_s (1)

Un maitre de conférences en sciences de l'information se penche sur les émeutes de la semaine passée auxquelles vous n'avez pas pu échapper, même si votre voiture est encore garée devant chez vous, sous le prisme de la concurrence des régimes médiatiques qui les ont relatées et accompagnées, et réfléchit sur la concurrence attentionnelle et discursive qui en a résulté. Comme souvent, quand c'est moi qui en parle on n'y comprend que Pouïc, mais quand on suit le lien, l'angle est inattendu et passionnant.

extraits :

Dans son film Vidéodrome sorti en 1983, David Cronenberg travaille l’une de ses obsessions qui est le rapport au corps que changent les technologies, notamment dans sa capacité de les métaboliser. L’information qui circule sur les plateformes sociales est presqu’autant métabolisée que médiatisée. Ces plateformes sont nos yeux nos oreilles, nos bouches et nos mots. Dans le vidéo drame qui a vu la circulation des images de la mort de Nahel, on ne voit jamais Nahel mourir mais on comprend qu’il vient d’être tué. La force de démonstration de ces images vient de ce décalage. Leur viralité également car toute autre image donnant à voir sa mort aurait déclenché d’autres processus de circulation virale où il se serait agi tout à la fois d’éviter et de contourner le blocage des plateformes. Ici il n’y a rien à bloquer, il n’y a qu’à montrer la monstruosité d’un geste, d’une mise en joue qui met en jeu une vie. 

(..)

En clôturant cet article on attire mon attention sur la déclaration d’Emmanuel Macron indiquant, je cite, chez “les jeunes” (sic), “une forme de mimétisme de la violence (…) on a le sentiment parfois que certains d’entre eux vivent dans la rue les jeux vidéos qui les ont intoxiqués.” Le discours sur le mimétisme et la reproduction de scènes de violence des jeux vidéos dans la “vraie vie” c’est une thèse qui ne tient pas la route et qui n’a jamais été établie scientifiquement. S’il peut y avoir parfois des corrélations il n’y a en aucun cas de causalité. Le discours que tient Macron est un discours écran et un discours refuge, qui n’a pour seul but que de le mettre à l’abri de ses propres responsabilités. Ces émeutes et ces scènes de violence auraient existé même dans un monde totalement déconnecté, même chez les Amish. Parce que ce qui se passe actuellement est un fait sociologique (et politique) et non un fait technologique (et numérique). Le président de la start-up nation est, une nouvelle fois, un vieux con comme les autres. 


Ce matin, le journal Le Monde dressait lui aussi un bien triste constat :

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/02/pillages-incendies-agressions-le-bilan-effarant-des-jours-et-des-nuits-d-emeutes-en-france_6180265_3224.html

Un calme relatif semblait revenu en France dans la nuit de dimanche à lundi, mais le bilan des émeutes des jours précédents est lourd. Après cinq nuits et autant de journées de violences, les victimes directes d’incendies, de dégradations ou de vols se comptent en milliers. Un bilan qui aurait dépassé celui des émeutes de 2005, qui avaient pourtant duré trois semaines. Ces violences n’ont désormais plus grand-chose à voir avec la mort du jeune Nahel M., tué par un policier à Nanterre le 27 juin. Depuis vendredi, les émeutes ont changé de nature, avec des niveaux de violence extrême, des pillages, des attaques contre des services publics, ou contre des élus à l’image de l’assaut à la voiture-bélier sur le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses. Emmanuel Macron a annoncé qu’il recevrait, mardi, les maires des « plus de 220 communes victimes d’exactions ». Devant des émeutiers sans revendications précises, l’exécutif est apparu désemparé. Si l’accent est d’abord mis sur le nécessaire retour à l’ordre, le chef de l’Etat pourrait tenter de renouer avec la jeunesse.

J'ai bien fait de ne pas aller au bureau en bus, et de lui préférer mes 25 km de vélo quotidiens.
Même si mon exemplarité écologique n'a pas dissuadé les émeutiers de cramer le bureau aussi.

il faut aussi que je me penche sur cette vidéo du canard réfractaire, un média alternatif des Cotes d'Armor, pour tenter moi aussi de renouer avec la jeunesse. Du peu que j'en ai vu, il rejoint les analyses d'Olivier Ertzscheid, le maitre de conférences en sciences de l'information suscité. Mais il sent un peu aussi le gilet jaune et l'appel à l'insurrection.
https://www.facebook.com/leCanardRefractaire/videos/807107417640974/
Les vidéos sur internet, à part les miennes, j'avoue que j'ai du mal, mais je vais me forcer. Nous vivons des temps où nous serons de plus en plus souvent violemment arrachés à nos zones de confort, autant apprendre à en sortir nous-mêmes.

lundi 27 décembre 2021

Le Père Noël bosse dans l'obsolescence programmée, et c'est vraiment une raclure

Mauricette a la soixantaine bien tassée, et son petit plaisir, c'est de compiler ses photos de famille et de vacances dans des albums virtuels avec un logiciel en ligne plutôt pas mal fichu, CEWE. Après, elle les fait imprimer et elle les reçoit par la Poste, elle en a déjà réalisé une bonne quarantaine, qu'elle m'a montrés dans sa bibliothèque réelle. 
Elle ne comprend pas pourquoi quand elle copie-colle ses photos depuis le logiciel "Photos" vers le logiciel CEWE, celui-ci les refuse en disant qu'elles sont "corrompues". 
C'est assez récent. Elle dit que c'est depuis la dernière mise à jour de l'OS, qui a fait basculer son iMac vers le système d'exploitation "Big Sur".

Ces mises à jour réclamées par des infobulles qui s'affichent régulièrement, à chaque fois qu'elle allume son ordinateur, et qu'elle assimile à du "harcèlement" avant de finir par céder à leurs injonctions, sans trop savoir si c'est ça qu'y fallait faire, ou pas. 
Elle ne comprend pas non plus pourquoi les performances de son ordinateur se dégradent avec le temps, malgré ces fréquentes mises à jour de l'OS, censées améliorer ses performances.
Quand j'arrive sur site, tout empli de l'esprit de Noël, je vois bien que son Imac 20 pouces de 2014 est à genoux. Pourtant, c'est pas vieux, 2014. Mais entre deux opérations demandées par l'utilisateur, la petite roue multicolore n'en finit plus de tourner. Pour soulager la machine, il faudrait faire l'inverse d'un upgrade, c'est-à-dire la downgrader vers Yosemite ou Sierra, des OS antérieurs, moins dévoreurs de ressources et de mémoire vive, une procédure longue et fastidieuse, réservée aux amateurs éclairés, impliquant une sauvegarde intégrale des données avec un logiciel ad hoc, un reformatage du système, le transfert délicat et au goutte-à-goutte des données sauvegardées, la collecte et la réinstallation des logiciels précédemment exploités dans des versions plus anciennes, etc... bref, des heures de rires en perspective.
Mauricette n'a pas de connaissances particulières en informatique, mais comme beaucoup, elle a bien été obligée de s'adapter à la digitalisation du monde libre, et elle se débrouille. 
Du moins le pensait-elle, jusqu'à ce qu'elle soit mise en difficulté par son logiciel d'albums photos, qui prétend qu'il y a désormais quelque chose de corrompu au royaume de ses jpeg de vacances.
Elle se débrouillait, c'est-à-dire que de la science informatique, elle n'avait appris que ce qu'elle pensait correspondre à ses besoins. 
Et comment se douter que les précieuses photos qu'on croit être en train de manipuler dans le dossier "Documents" du Mac sont en réalité cachées dans une bibliothèque masquée appartenant à l'application "Photos", (un peu comme dans Matrix 4, en moins pire) sinon dans la douleur de ne pas récupérer leurs méta-données lors du transfert ? 
Et si on n'a pas souscrit de contrat de maintenance avec une société spécialisée, il ne reste plus qu'à solliciter l'aide d'un Warsen qui passe à proximité, et qui découvre l'hideuse vérité, et qui vous tance vertement pour votre façon d'organiser la hiérarchie de vos dossiers dans votre ordinateur, mais il est alors bien tard.
Et pourquoi Mauricette aurait-elle cherché à apprendre à modifier les réglages du serveur d’envoi dans Mail sur Mac, tant que ça marchait à peu près, et qu'elle n'était pas dans la merde ? Et ce genre de choses.

Pendant les fêtes, contaminé par la fièvre pédagogique, j'ai tenté d'inculquer
à Catwoman les subtilités de l'OS Yosemite (MacOS 10.10.5)
elle est morte les yeux ouverts et le bloc-notes à la main au bout de 8 heures.
Je ne m'en suis aperçu que le lendemain, quand elle n'a pas réclamé ses croquettes.
So long, Catwoman. Tu as été incinérée dans la plus grande intimité
que pouvait t'offrir mon incinérateur de jardin depuis la mort du voisin.
https://johnwarsen.blogspot.com/2021/11/pourrir-peut-attendre-feu-mon-voisin.html

Car Mauricette n'a pas de gendre au chômage qui connaisse un peu le système Macintosh, et qui puisse lui prodiguer quelques conseils de maintenance sur la gestion de son arborescence; et personne ne l'a prévenue, par exemple, que les mises à jour successives du système d'exploitation sur une même machine sont toujours plus gourmandes en ressources, et qu'à un moment donné il vaut mieux cesser les mises à jour pour ne pas nuire à la bécane, qui sinon menace de s'égarer en ralentissements et dysfonctionnements; sur PC, ça doit être un peu la même chose, mais j'ignore s'il y a des pop-up en formes de point d'exclamation qui surgissent du néant quand tu t'apprêtes à faire une connerie qui va bien niquer ton système.
On s'est tous fait avoir, moi aussi j'ai passé l'upgrade de trop, moi aussi j'ai flingué le disque dur d'un copain en venant pour le réparer, mais j'ai des milliers d'heures de vol, et j'ai appris de mes erreurs. Tiens, maintenant que j'y pense, ça fait vraiment longtemps que je n'ai plus flingué d'ordinateur. Je flingue encore mes nuits devant, mais c'est autre chose, entre la cyberdépendance virtuelle et l'auto-addiction. Pour la rédemption de l'objet fascinatoire et les progrès dans l'intention de pratiquer le bouddhisme, je vais laisser passer les fêtes. 

Comme la mienne, la prison de Mauricette
n'a qu'un seul barreau, en plus maintenant
c'est des souris sans fil qu'on nous vend
pour nous asservir aux piles rechargeables.
Va essayer de t'étrangler avec une souris sans fil :
plus question d'endosser la posture victimaire.
Pas de doute, ILS sont vraiment malins.
Comme j'ai l'air de m'y connaitre, Mauricette et son mari nous ont invités à un dîner de travail : on répare, on mange, on re-répare, on remange un petit coup, etc.
Mais des fois en informatique comme ailleurs, il y a des torts qui sont longs à redresser. 
La soirée de remise à niveau, qui a pourtant commencé tôt, s'étire en longueur. J'essaye en même temps de remettre d'équerre la messagerie, et d'autres trucs qui n'ont pas l'air très casher dans sa machine. 
Le ton monte entre la poire et le fromage, les esprits s'échauffent, et on finit par se convaincre mutuellement de l'aspect scandaleux de ce chantage permanent entretenu par les fabricants, les développeurs d'applis, les vendeurs de machines neuves, les fournisseurs d'accès, pour nous contraindre à passer des mises à jour qui au final détériorent nos appareils et dégradent leurs performances, de cette intimidation diffuse et constante en vue de nous faire changer de machine, cette course absurde à l'obsolescence programmée des systèmes d'exploitation. 
Dans le monde merveilleux des smartphones, c'est pas mieux, et c'est des problèmes de riches, bien sûr. Mais on trouve ça dégueulasse, d'inviter des presque vieux à mettre à jour des machines à qui ça va nuire, on se la jouerait presque victime en reprenant du dessert. Et bien sûr, personne n'en parle dans les médias. C'est l'omerta, et seuls quelques gauchistes luddites résistent encore, dans le Lubéron et la Drôme. 
L'Ardèche est récemment tombée, ainsi que l'Ariège.
Quand je mesure l'intrusivité de Google, maintenant que j'ai un smartphone et que je m'amuse à connecter différents services entre eux, j'ai envie de pleurer, comme devant les Illuminations de Noël projetées sur la cathédrale de Nantes jusqu'au 31. 
Je vois bien la malfaisance potentielle d'un acteur monopolistique du secteur, qu'il ait accès à mon historique ou pas.
Quel monde de merde, quand même, à ce point dominé par des filous et des voraces, on a beau s'être endurci au contact de la vie, ça fait mal aux miches pour les autres, j'avoue. 
Bien sûr, on peut aussi laisser l'ordi éteint. 
Ou n'allumer que wikipédia et le site de la Banque Postale.
S'interdire d'utiliser les capacités infiniment séduisantes de stockage dans le cloud on-line du Google Drive. 

La maintenance informatique au coin du feu, 
c'est à la fois les charmes du nucléaire et ceux de la bougie.
Mais combien de Mauricettes dans le monde, qui ne parviennent pas à éditer leurs albums photos, et encore moins à remplir leurs déclaration d'impôts en ligne ? 
Toute une génération de boomers va s'éteindre avec le sentiment d'être profondément largués devant cette emprise de la technologie sur leurs vies, engendrant un dépit d'autant plus amer à l'idée de ne pas comprendre pourquoi c'est devenu si compliqué, et pourquoi l'esclavage moderne à la technologie déchaine un tel enthousiasme chez les jeunes, encore plus atteints que nous.
Pour finir ce petit conte de Noël dans la dignité et l'espoir qui n'est pas un steak, je précise que je ne suis pas allé le coucher avant d'avoir transmis à Mauricette un savoir-faire lui permettant d'engendrer de nouveaux albums photos. Je lui en ai même remis une couche le lendemain matin au cours d'un splendide tutoriel vidéo concocté dans la fièvre pédagogique mais vite fait quand même parce qu'il fallait que je parte au travail,  ayant imaginé dans la nuit des procédures plus simples et moins chronophages. Ce faisant, j'ai même appris des trucs, c'est le privilège des formateurs :

bonjour madame
suite à notre folle soirée geek d’hier, j’ai fait des tests sur mon mac.
J’ai Photos version 3.0 (information que tu peux trouver dans le menu déroulant en haut à gauche quand tu es dans le logiciel : Photos > à propos de Photos, cf ma capture d’écran 
et je suis sous Mac Os High Sierra, tralala.
Or, quand je fais comme toi un « copier-collé » d’une photo depuis l’intérieur du logiciel Photos vers un dossier extérieur, j’obtiens exactement le même résultat : réduction drastique du poids du fichier.
Ca ne vient donc pas de Big Sur.
Tu m’as menti.
Les raisons de ta perfidie, je m’en fous, ce qui compte c’est de trouver une stratégie pour contourner cette limitation du Finder, de l'OS, ou que sais-je.
Alors j’ai ouvert le  logiciel Photos tout en laissant un petit bout du bureau dépasser sur la droite, et j’ai glissé-déposé la photo sur le bureau.
 cf ma capture d’écran : je prends une photo de C** et la glisse vers le bureau.
oh pis tiens, je te fais une vidéo, ça sera plus pratique
(..) t'as vu : la photo fait toujours 5 Mégas, et n'a pas été réduite à quelques centaines de Ko.
ça t’ouvre pas des nouveaux horizons, ça  ???
hein ???

Sur l’impact du numérique sur notre cerveau et sur nos vies, une suggestion de lecture :

vendredi 10 septembre 2021

Vaccination pour tous (2)

 Il y a d'abord eu cet article dans Télérama.


Au moins, ils ont résolu le problème de la cyber-addiction. 
Ex-aequo avec les talibans, qui lapident les e-gamers qui n'ont pas fui à l'étranger.
Et admettons que les Chinois n'aient pas d'addicts au porno parmi leur population, jeune ou vieille, puisque leur Internet n'est qu'un gros Intranet d'entreprise, mais imagine, en Europe ou aux USA, un hologramme tout verdâtre de Macron qui jaillit de ton écran et qui vient te couper ta connexion quand tu te branles plus de cinq minutes sur un site coquin, qui te met une petite tape sur le cul et t'envoie gentiment au lit (il t'appelle par ton prénom puisqu'il t'a identifié grâce à la reconnaissance faciale.)
Les objecteurs de pass sanitaire auraient tôt fait de hurler à la mesure liberticide.
Je suggère vivement à tous nos lecteurs pornoïques de continuer à se branler comme des sourds tant que c'est encore possible (moi-même, je ne sais pas ce qui me retient, à part que j'ai les mains prises par la rédaction de cet article) parce que la reconnaissance faciale, j'ai vu des enquêtes sur Arte, c'est sûr qu'on y va aussi, même si on y va masqués vu que c'est encore un peu interdit par la loi mais que la techno est déjà là.
Justement, j'ai reçu récemment de la part d'un collectif de techniciens intermittents du spectacle (qui ignorent que j'ai un CDI depuis début juin) un message m'invitant à une insurrection polie mais révoltée et surtout juste.

"Nous nous sommes réuni·e·s hier soir pour une AG de lutte.
Beaucoup de sujets ont été inscrits à l'ordre du jour mais la question du pass sanitaire et de ses effets inhumains, liberticides et dévastateurs a occupé une importante partie du débat.
Beaucoup d'entre nous se sentent acculé·e·s face à cette mesure gouvernementale ; pris·e·s en étau entre la position individuelle, la nécessité de travailler et le besoin de faire front collectivement contre cette mesure inacceptable. 
Nous ne sommes pas dupes, le pass sanitaire est un outil du gouvernement pour contrôler nos vies, masquer les vrais sujets et mettre en place un système d'auto-flicage des citoyens.

Beaucoup de questionnements ont été soulevés :
Le pass nous permet-il d'exercer notre métier dans les conditions habituelles ?
Ça veut dire quoi ce pass dans ma vie ?
Ça veut dire quoi ce pass dans mon travail ?
Quels moyens on se donne pour agir ?
Acceptons-nous d'appliquer un pass qui permet à certain·e·s adultes d'accéder à une vie sociale démasquée pendant que nos enfants ont l'obligation d'être masqués à l'école du matin au soir ?

Plusieurs moyens d'action sont envisagés :
Interroger les programmateur·rice·s et directeur·rice·s des structures culturelles de l'agglomération nantaise qui pour la plupart ont mis en place le pass sans même un échange avec leurs salarié·e·s.
Boycott collectif
Se poser la question du pass revient à envisager la question de la grève.
Le recours juridique et la question du secret médical
Rejoindre le mouvement "contrôler n'est pas notre métier".
Créer un kit anti-pass
Mettre en place des brigades d'interventions anti-pass
Interroger les politiques en cette période pré-électorale"
Il me semble qu'ils s'acculent eux-même dans l'impasse. Que peuvent bien leur répondre les programmateurs de structures culturelles sur le sujet du pass, à part leur servir le brouet gouvernemental ? Que de violence verbale en perspective. Misère. Le plus affreux, bien sûr, c'est cette atroce écriture inclusive, Que Bernard Pivot nous en préserve.
Pendant ce temps, ce matin même, à l'autre bout de la planète, et quasiment en direct de notre envoyé spécial permanent en Nouvelle-Calédonie, où un reconfinement venait d'être décidé :

Bon ben ça y est, on est tombés dedans.

Découvertes des premiers cas locaux lundi, aux 4 coins du pays (premier cas sur l'île de Lifou !!), ce qui signifie que ça faisait au moins 3 semaines que le virus circulait, mais sans cas grave ni symptomatique, il est passé sous les radars le temps de bien s'installer un peu partout. Et c'est du Delta indien, de la bonne.

Ironie du sort, vendredi dernier avait été votée la vaccination obligatoire par notre gouvernement local, ce qui avait donné lieu à une manif le lendemain samedi de plus de 1000 personnes antivax (bonjour les contaminations) juste en bas de chez nous, devant le siège du gouvernement...

Et de fait, on part sur les chapeaux de roues : 3 cas avérés lundi, 9 mardi, 66 mercredi, 117 jeudi (au total).  7 cas sont en réa, et premier décès ce matin. (le monsieur était certes porteur de nombreuses comorbidités et âgé de 75 ans... mais il était aussi vacciné depuis le mois de mars ! ) C'est la ruée sur les vaccinodromes généralisés depuis 2 jours partout et sans rendez-vous, 5000 doses ont été injectées dans la seule journée d'hier. Il était bien temps, mais il est déjà trop tard. Avec 26 % de vaccinés seulement et 70% de la population en surpoids ou obèse, ça va être le scénario polynésien (pire qu'aux Antilles), un vrai carnage, ça sent la fosse commune.

On prévoit d'ici 15 jours la saturation totale de l'hôpital et des cliniques qui étaient déjà en déficit de personnels depuis des mois avec le départ de nombreux toubibs rentrés en métropole (on a perdu 10.000 habitants ces 5 dernières années, et ce ne sont pas des kanaks de tribus...) que notre gouvernements ou les institutions idoines ont été incapables de faire remplacer. On est donc très mal préparés, je dirais même plus : très mal tout court.

Les gens sont assez négligents ici : peu de vaccinés depuis février malgré les fortes incitations par l'assurance que le bouclier sanitaire ne tiendrait plus longtemps face au delta ; malgré les mises en garde par rapport aux taux d'obésité et de comorbidité d'une population gavée de malbouffe, d'alcool et sans aucune hygiène de vie ; malgré l'exemple catastrophique des cousins tahitiens ; malgré l'info qu'une douzaine de connards avait fait annuler leur septaine obligatoire à leur retour de métropole par la justice alors qu'on sait que même vaccinés on peut être porteur, malgré, malgré, malgré... Rien n'y a fait.

En revanche, ils sont aussi très obéissants : tout le monde respecte le confinement strict, les masques sont partout, les rues désertes, etc... La peur a remplacé d'un seul coup le "casse pas la tête"; comme les enfants... La communauté kanake chez qui les cérémonies coutumières de deuil durent un mois va être particulièrement affectée.

Ce qui est sûr, vu le départ en flèche de l'épidémie, c'est que nous ne redeviendrons certainement plus jamais "covid free", c'est mort de chez mort comme me disait mon garagiste parlant de l'embrayage, et qu'on est encore moins près de partir en vacances. On attend des annonces concernant un report éventuel du referendum du 12 décembre...

Nos zélus/crétins ont déjà demandé des bataillons de personnels médicaux en renfort à la métropole... Vive l'indépendance !

C'est la Kanakpanik ! 

PS/ j'oubliais : nous avons dans ce pays de magnifiques spécimens de chauves-souris particulièrement efficaces pour créer des variants bien mortels (genre Nipah, cf un de mes mails en 2020), on vous renvoie le variant kanak dès que c'est prêt...

A noter donc que la vaccination obligatoire votée par le gouvernement local entraine une manif des antivax ET la ruée vaccinale simultanée. Si ça se trouve, c'est les mêmes, qui sont farcis de défiance à l'égard du Pouvoir, et qui vont se faire vacciner quand ils y sont contraints. Puis retournent manifester contre les mesures liberticides. Putain, ça y est, je suis mûr pour regarder Zemmour. L'étanchéité aux faits des réfractaires au vaccin est à pleurer, mais faudrait surveiller le taux de conversion des antivax une fois qu'ils sont contaminés. Les sombres Tristus ne deviennent sans doute pas des Rigolus pour autant, mais ça doit quand même leur en mettre un coup au moral.
En France il s'est publié d'excellents podcasts sur les mécanismes du complotisme et de la malveillance supposée des gouvernants et des soignants, sur la 5, France Inter et/ou France Culture, je ne sais plus mais je vais les coller sous ce paragraphe dès que je les aurai retrouvés... le problème c'est que les complotistes ne sont pas très clients de podcasts expliquant le complotisme, puisque les journalistes sont les valets du pouvoir à la solde des media mainstream...








Ecouter des podcasts sur le complotisme, j'y passerais ma vie, mais qui s'occupe trop de clés devient serrure (proverbe soi-disant turc, lu sur un forum de pornodeps en 2006)
Pour ma part, j'ai involontairement contribué à l'éradication des vecteurs de la pandémie (& de la dictature numérique associée) en réinventant bien malgré moi le piège à frelons asiatiques, ces damnées faces de citron comme les appelait affectueusement Buck Danny (en fait il parlait des Japonais, mais chut !)
J'avais vidé au compost une trentaine de pots de confiture périmés, et guêpes, abeilles, mouches et frelons sont venus en toute amitié y butiner pendant quelques jours; j'avais laissé les pots dehors, les insectes les nettoient aussi. Là-dessus, une petite pluie est tombée, et seuls les frelons asiatiques se sont retrouvés noyés dans les bocaux, dans trois centimètres de vieille confiture réhydratée à l'eau de pluie. J'ai bien retrouvé une trentaine de cadavres. Alors qu'il y a trois jours, j'avais médité un coup de pelle sur ces avatars du péril jaune, mais c'est clair que j'en aurais tué deux, puis aurais été piqué par dix, or je suis allergique. Ca se serait pas bien mis. Alors que là, responsable d'un génocide par hasard et à la tête d'un charnier d'insectes que j'exècre, j'exulterais presque. 
Vous allez me dire, j'ai le triomphe facile. 
On se la pète avec ce qu'on peut.



vendredi 22 janvier 2021

Croire au Linky ou pas

Les changeurs de compteurs
(formerly known as les voleurs de couleurs)
prêts à commettre un de leurs odieux forfaits
Enedis lance une énième campagne de terrorisme intellectuel pour me faire changer mon compteur électrique au profit du nouveau Linky. 
Si je persiste à refuser de laisser entrer chez moi les changeurs de compteurs, comme je le fais en un douloureux cyber-combat à coups de molles lettres recommandées au maire de ma commune depuis plus de 3 ans, il m'en coûtera désormais 90 € par relevé de consommation, deux fois par an. Comme je ne roule pas sur l'or depuis le début de la pandémie, j'ai décidé de faire le tri dans mes connaissances, et de croire ce que j'en lirais dans 60 millions de consommateurs, revue que je ne peux suspecter d'aller à l'encontre de mes intérêts de consommateur-citoyen.
Parmi les torrents d'information militante et exacerbée que j'avais pu capter sur le sujet, les inquiétudes sanitaires suscitées par l'utilisation de courant porteur en ligne étaient inextricablement soudées à l'arc avec des réserves portant sur le traitement commercial de mes données par ErDF. En gros, mon bureau risquait d'être empli d’ondes maléfiques transmises par  CPL, dont les dangers avaient été intelligemment rendus inintelligibles par les conspirationnistes anti-Linky, le compteur intelligent d’ErDF qui cafarde en temps réel au Central Scrutinizer le fait que vous faites une lessive à trois heures du matin en écoutant Wagner - sauf si votre électrophone fonctionne sur piles au lithium, ce qui vous rend intraçable, la machine à laver à piles n'ayant pas encore été inventée) et ensuite ErDF revend cette information assurément juteuse à des industriels aux abois depuis que la pandémie et les cris d'orfraie des effondrologues nous ont placés sur la voie de la décrouassance.
Suite à l'avalanche de fausses nouvelles sur le monde libre depuis le début du rêgne de Trump 1er, qui s'est heureusement achevé ces jours-ci, j'avais développé une forme d'allergie aux harangues vengeresses et à l'hystérie connective.
Je me suis donc rendu en caméra cachée sur un récent numéro de la revue vigilante.
Si tu veux en savoir plus, clique sur les images, n'aie pas peur, ce n'est pas sale.





(source : 60 Millions de Consommateurs Octobre 2020)

Dans le numéro d'octobre, il y a aussi un article détaillé sur "les risques d'ingérence dans la vie privée" du compteur intelligent (l'oxymore à la con). Je ne le mets pas là, parce qu'après les articles sont trop longs, et mes usagers se plaignent. Mais je puis vous affirmer que suite à cette lecture, tous mes doutes ont été levés, j'ai décidé qu'ErDF avait mené sa communication comme une patate, et n'avait ensuite fait qu'envenimer les choses, et j'ai appelé Enedis pour prendre rendez-vous pour le changement de compteur.
A l'heure H du jour J, un technicien affable se présenta à la grille du parc, j'avais prévu de bouiner dans la buanderie pas trop loin de lui, je préparais un chantier de rénovation d'un appartement qu'avait légèrement dégradé un membre de ma famille et il fallait le rafraichir avant de le restituer à ses légitimes propriétaires, et j'avais du rangement à faire dans le garage, comme à chaque fois que je prends conscience de l'état du garage. J'avais aussi prévu de poser quelques questions innocentes à mon avenant sous-traitant d'Enedis, portant sur les risques d'incendie, les problèmes avec les heures creuses et l'exploitation des données, tout ce que j'avais pu lever comme lièvres dans ma culture jusqu'à très récemment anti-Linky, sans pouvoir en affirmer quoi que ce soit par un témoignage de première main.
Le technicien m'a fait sourire d'entrée, m'affirmant qu'il était contre les compteurs Linky, mais il fallait bien qu'il mange; ce n'était pas une question de nocivité, les risques d'incendie étaient avérés en 2017 lors de la première génération d'appareils, mais avaient été résolus depuis, par contre ces compteurs n'avaient aucune utilité concevable pour les utilisateurs équipés de compteurs en parfait état de marche dont rien ne justifiait la substitution. 
Enedis faisait passer sa révolution numérique en force avec un chantage pécuniaire : de 90 €, le relevé de compteur serait progressivement facturé 120, puis 150 €, jusqu'à ce que tout le monde ait rendu les armes devant le coût prohibitif du relevé. 
L'avantage du Linky pour l'exploitant était double : gagner de l'argent en éliminant la phase "collecte manuelle des index" par des techniciens, logement par logement, et les statistiques bâties à partir des  consommations fines relevées en temps réel par des compteurs intelligents et surtout très bavards, de vraies pipelettes numériques, permettrait de mieux prévoir les besoins en production d'énergie, et ne pas ralllumer une centrale nucléaire pour rien, par exemple, je suppose; ce dernier point me semble aller dans le bon sens pour la planète, je n'ai pas l'impression d'avoir baissé mon froc devant les forces de l'oppression numérique, juste d'avoir cessé de suivre un combat d'arrière-garde mené par des obscurantistes, et depuis 3 semaines au moins que j'ai mon Linky qui luit faiblement dans le garage, je n'ai aucun incident à signaler. 

mercredi 19 août 2020

Loukoum et Tagada contre les méchants pédophiles

un selfie de Joan Cornellà
En cherchant une image pour illustrer un article sur mon autre blog, je tombe sur celui d'un psychiatre, qui rétablit un certain nombre de vérités sur Gabriel Matzneff en replaçant sa trajectoire dans le contexte de l'époque, et c'est plutôt réconfortant, bien que je n'aie pas de billes dans la partie, de voir qu'il y a des gens qui se rappellent le passé tel qu'il a été au lieu d'hystériser le débat.
et le second épisode :
Et c'est plus instructif de lire ça que de s'indigner avec les conspirationnistes modérés des ventes de poupées d'enfants aux pédoplastiquophiles.

dimanche 19 avril 2020

Jean-Jacques Crèvecœur : poète et martyr, escroc et charlatan

J'étais en train de rédiger un article sur ces gens qui vous balancent d'un simple clic des conférences gesticulées de youtubeurs au milieu de la e-conversation que vous étiez en train d'avoir avec eux, ce qui la transformerait en soirée télé si on laissait Lucie Faire, et puis là, non, c'est trop, je suis obligé de remettre cet article à plus tard; j'ai reçu deux "conversations" de Jean-Jacques Crèvecœur, inconnu au bataillon, envoyées par deux personnes sans doute bien intentionnées, issues de deux milieux étanches l'un à l'autre, sans mode d'emploi, tiens, prends ça dans ton temps de télétravail, ça sent un peu la conspiration, je suis obligé d'aller voir.

Mes bien chers frères,  avec une vignette pareille,
je vous défie de regarder mes vidéos.
Une allocution de 41 minutes, une autre d'une heure 14 minutes, qui est d'ailleurs la suite de la précédente car elles sont identifiées par des numéros, comme les séries américaines, c'est bien pratique sauf que l'auteur en est déjà à la S03E34, est-ce qu'on va tout comprendre si on prend la série en cours ? et déjà, le type a de l'humour, d'appeler ça des "conversations du lundi" alors qu'il y déblatère tout seul au coin de ce qui semble être sa cabane au Canada tapie au fond des bois, sur la santé, les vaccins, et la nécessité de nous insurger contre nos gouvernants. Je suis irrité, parce que je sais que je ne vais pas regarder ces vidéos, je ne peux pas, le type me met mal à l'aise physiquement, mais du coup je ne pourrai pas dire à mes amis ce que j'en pense. Ca ne serait pas honnête de ma part. Aah ça, pour regarder se trémousser des greluches dévêtues sous les cyber-lampions cassés de la libération sexuelle, je ne compte pas mes heures, mais dès qu'un gugusse veut m'expliquer pourquoi ma fille est muette en un petit clip youtube d'à peine 40 minutes, le journaliste de l'extrême prétexte une allergie pour se fait exempter, bravo, belle mentalité.
Au delà du fait que les gens de ma génération (je suis 57 ans vieux) ont du mal à passer de la civilisation de l'écrit à celle de l'image, image qui engendre une méfiance instinctive quand elle est exhibée comme preuve, parce  qu'en plus du fait qu'on peut leur faire dire n'importe quoi, on sait très bien que sur le plan mémoriel une image chasse l'autre, alors que les écrits restent, et le sens qui était dedans ne s'évapore pas à la lumière de la conscience quand on rallume la lumière... quelque chose dans l'attitude générale de ce locuteur-là me rend tout de suite méfiant. Déjà, rien que le titre de sa conférence : "Coronavirus - se soumettre ou se mettre debout ?" Et j'ai vu récemment des gens que je croyais jouir d'un grand discernement sombrer dans des fantasmes complotistes assez affligeants. 
Donc avant de me faire hypnotiser par ce chaman du Tube, où il est suivi par des centaines de milliers d'adeptes, je cherche à savoir de qui il s'agit, et je déterre quelques nonosses.
Jean-Jacques Crèvecœur n'a pas de fiche wikipédia, mais ça ne saurait tarder, il est très peu référencé sur le net, c'est aussi pour ça que j'écris sur lui, pour lui faire un peu de contre-publicité à mon modeste niveau, parce qu'il est quand même à la tête d'un empire médiatico-youtubesque auprès duquel celui de Rupert Murdoch fait pâle figure, c'est sans doute réconfortant pour les gens qui sont tombés sous le pouvoir de son incessant babil de conspirateur victimisé, mais c'est un peu anxiogène pour les autres, à moins qu'on passe son chemin en haussant les épaules et en ricanant, mais ça serait dommage, parce qu'il a tout du phénomène de société.

Si tu n'as pas tout compris, j'ai fait d'autres vidéos.
C'est le genre d'individu qui prospère et s'épanouit dans les périodes troubles. Il fait partie de la galaxie des conspirateurs anti-vaccination, que je découvre avec vous. Il n'en est pas à son coup d'essai. En 2009, pour lui la pandémie de grippe porcine n’est autre qu’une machination des gouvernements destinée à exterminer une partie de la population. « Un certain nombre de guillotines ont été fabriquées pour équiper les camps de concentration où on mettra ceux qui refusent la vaccination (contre la grippe H1N1) ». 
Son parcours est très bien résumé sur cet article de Conspiracy Watch. Crèvecœur est en fait le disciple d’un médecin allemand, Ryke Geerd Hamer, grand prophète de la « Médecine Nouvelle » selon laquelle les médecines « alternatives » sont plus efficaces pour soigner le cancer que les médicaments ou les traitements fondés sur la chimiothérapie (..) Dénonçant une « conspiration sioniste » visant à le réduire au silence, le docteur Hamer prétend que les Juifs se soignent selon les préceptes de la « Médecine Nouvelle » tout en dissuadant les non-Juifs de faire de même. Je trouve même dans son wiki que que la chimiothérapie et la morphine seraient utilisées par une conspiration juive dans l'objectif d'un génocide de la population non juive. 
A ce niveau-là, il n'est même plus utile de faire des blagues parodiques. Surtout quand on observe ce qui dans sa biographie a pu contribuer à le rendre marteau : un cocktail de malheur personnel et d'hypothèses audacieuses. J'ai aussi un témoignage de quelqu'un dont la mère a été soignée par les tenants de cette "biologie totale" ou "Médecine Nouvelle Germanique", ça n'a pas été une grosse réussite.
Curieusement, je l'ai aussi trouvé référencé parmi "les 5 pires chaines cancer sur Youtube", cette prise de risque éditoriale étant inattendue sur le site, qui ne paye pas de mine question journalisme d'investigation
Bon, vous allez me dire, c'est bon, n'en jette plus, la cour est pleine. C'est accablant, mais tout ça, c'est des racontars de seconde main, ça peut être des rumeurs, des fake news, du chiqué, du buzz. Le mieux avec les complotistes, c'est quand même de recueillir leur parole à la source, avant qu'elle soit déformée par les journalistes, ces valets du pouvoir; et ça tombe bien, pour ça, Internet permet à n'importe quel étudiant en journalisme confiné d'être en contact direct avec les plus gros mythomanes de la blogosphère, et j’ai fini par trouver une ruse pour vaincre mon aversion lovecraftienne envers l'allocution de Crèvecœur en pdf filmé : sa conférence vidéo, qu’une répulsion sans nom m’interdisait de regarder sur youtube, je l’ai convertie en mp3 grâce à 4k youtube to mp3 et je l’ai écoutée en déracinant à la main avec un couteau à beurre des pâquerettes dans la pelouse, une vraie petite messe conspirationniste célébrée pour moi tout seul en ce dimanche matin.

Culotte ignifugée
(modèle pour goy et non-goy)
Au final, peu de scoops : c'est l'habituelle psalmodie en vers libres de petites vérités de bon sens données pour faire passer de gros mensonges, avec les thèses qu'on retrouve à peu près dans toutes les crèmeries conspis du moment, le vaccin obligatoire dans lequel il y aura une puce pistée par la 5G, les hôpitaux vides, la révolte violente et nécessaire contre nos dirigeants qui se moquent de nous (des anathèmes assez giletsjaunesques pour le coup, on sent le gars qui a travaillé son contact avec le #Peuple), et allez, on est dans l'ère de la post-vérité, profitons-en, bien que si elle suit l'ère de la vérité, ça m'a pas frappé sur le moment... en tout cas si j'étais juif j'irais racheter des culottes ignifugées, parce que ça va bientôt être leur tour de porter le chapeau, comme à chaque grande épidémie.





Voilà, c'était ma Conversation du dimanche #354. 
Quelle purge !