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lundi 9 mai 2022

Les indégivrables, la totale de l'intégrale

En 2005, Xavier avait gentiment accepté
d'illustrer la naissance de mon blog.
Le réchauffement climatique accélère la fonte du permafrost d'Internet, et le dégel a récemment mis à jour 17 ans d'archives des pingouins de Xavier Gorce.
>onglet > toutes les galleries > les indégivrables > de 2005 à 2021

Je sais bien qu'il ne faut jamais décongeler un pingouinou
indégivrable, mais pensez donc : 
17 ans d'archives de dessins de presse parus dans l'édition en ligne du journal le Monde, et qui continuent leur petit bonhomme de chemin sur le site de ce monsieur Gorce depuis qu'il a claqué la porte du prestigieux journal du soir. 
( toutes les raisons de ce départ dans les pages intérieures de notre feuille de chou à scandale !!)

Certaines années, l'auteur compila ses meilleurs dessins en albums petit format carré, chez Inzemoon Editions. 
Ces avatars modernes du Pif Poche de ma jeunesse se négocient aujourd'hui à prix d'or chez les bouquinistes afghans et ukrainiens des quais de Seine. 
A ce propos, hier, en Ukraine, Vladimir Poutine a dénazifié soixante civils d'un coup. Ils  avaient trouvé refuge dans l'école de Bilohorivka, dans l’est du pays, école qu'il a courageusement bombardée, au risque de blesser des militaires russes présents sur le terrain. Aujourd'hui, il célèbre tout seul la victoire du 9 mai 1945 et le triomphe du mensonge sur la vérité. 
Je ne dis rien, je laisse l'ironie aux professionnels de la profession, Xavier saura bien faire son miel de ces atrocités règlementaires. 
Ou alors, je cite un autre Vladimir, pour faire mon gros malinou et briller en société d'un simple clic. Jankélévitch disait : « la vérité ne triomphe jamais, mais ses ennemis finissent toujours par mourir ». Il arrive que ses défenseurs aussi...



Les Pif Poche de ma jeunesse : le numéro 37
" l'image de la chose n'est pas la chose"
est devenu mythique dans le milieu des aficionados
de la déconstruction de la pensée pifienne.

Il ne resterait plus que 3 exemplaires dans le monde
du numéro 28 (avec Maurice Biraud en guest-star)



















17 années d'archives brutalement décongelées, c'est quasiment l'intégrale des pingouins, dont je pensais être l'un des plus ardents derniers thuriféraires, puisqu'ils m'accompagnent depuis mes premiers pas hésitants sur la glace virtuelle des blogs (d'ailleurs il suffit de taper le mot-clé "gorce" dans le moteur de recherche interne de ce blog pour s'en convaincre, moi-même j'en fus stupéfait), et qu'ils m'épauleront sans doute jusqu'à la fin, qui est proche (la fin est toujours proche, c'est à ça qu'on reconnait mon blog depuis 2005). 

j'ai remplacé "l'école" du dessin d'origine par "la bd", mais on met ce qu'on veut.
Et celui-là n'est pas dans l'intégrale, parce que les strips en 3 cases sont antérieurs à 2005.
Et mettent en scène d'autres animaux. Nananère.

Concernant les blogs, que les choses soient claires : l'autre jour j'ai posté une vidéo sur youtube, j'ai ajouté que je ferais ensuite un up sur mon blog, et mon interlocuteur m'a répondu  "excuse, je pensais pas que les blogs existait encore en 2022.. 😅" hé oui. Je comprends, c'est un peu comme la copine de ma fille qui lui disait "quoi ? pour communiquer avec toi, ton père t'envoie des MAILS ?" c'est comme ça.
A propos des pingouins, je désespérais de trouver un jour une intégrale. 
Xavier Gorce ruine mon rêve en le réalisant, comme il le prophétisait dès 2004 avec ce dessin de plus en plus incunable, sauf sur mon disque dur hyper-secret. Non, pas celui-là, l'autre. 


Pendant toutes ces années, Xavier Gorce est tour à tour politologue, moraliste, anthropologue, sociologue, mais surtout philosophe et humoriste, tendance vitriol. Le vitriol, ceux qui sont nés avant 1850 s'en souviennent peut-être, c'est le petit nom de l'acide sulfurique concentré. C'est très corrosif, mais quand tu en passes sur les vitres, après tu vois bien mieux à travers. C'est à ça que ça sert, l'humour : à décaper nos humeurs vitreuses, pour qu'on se voie mieux après.


Ces blagues sur les cent jours l'état de grâce semblent avoir été dessinées la semaine dernière à propos du second quinquennat de Napoléon IV, mais elles datent de 2005.
Les dessins de Xavier Gorce ont très peu vieilli, sauf ceux qui sont carrément en avance sur le turfu; même ceux qui évoquent des évènements politiques anciens nous les remémorent aisément, et la majorité de ses gags est intemporelle, parce que quand on brocarde la bêtise de ses contemporains, d'abord on n'est jamais en panne d'inspiration,  ensuite on reste indémodable longtemps.  
avec un emprunt à Woody Allen, mais si c'est
pour se moquer des transhumanistes, tout est pardonné.

Alors, tout n'est-il que luxe, calme et volupté dans l'intégrale des indégivrables de Xavier Gorce ? Pas tout à fait; en créant son mausolée à sa propre gloire, le dessinateur s'est trompé dans l'encodage de sa page html, et à chaque fois que tu cliques sur une vignette pour en lire le contenu, ce message déceptif s'affiche. C'est perturbant, surtout si on ne comprend pas l'anglais.


Allons-nous bêtement mourir de soif dans le désert de la stupidité informatique, juste au bord de l'oasis d'intelligence rafraichissante aromatisée au vitriol ? Non. Je suis là, chaton.n.e. Il te suffit, en attendant que le webmestre répare le bug, de faire un clic-droit sur la vignette, d'un index raffermi à l'idée d'être un combattant de la liberté, et hop : elle s'ouvre dans un nouvel onglet. Merci qui ? ou alors tu attends que cette andouille de Warsen compulse une intégrale en jpg ou en pdf ou en cbr. Il en serait bien capable. je l'ai vu ressortir Site Sucker, l'aspirateur de sites.



Les oeuvres de Xavier Gorce seront bientôt rapatriés dans une aile du Musée Moderne,
 revisité ici par Nicolas de Crécy dans son Bibendum Céleste (1989)

et la coda

mercredi 8 décembre 2021

Les fils qui se touchent

Ca se voit, que Satan l'habite pas.
Finalement, si les intégristes pseudo-catholiques n'avaient pas débarqué pour interdire son concert hier soir à Nantes, je n'aurais jamais entendu parler de Anna von Hausswolff. Bénis soient-ils ! ça ne peut que lui faire de la publicité gratuite.
Anna von Hausswolff est une chanteuse, pianiste, organiste et autrice-compositrice de post-métal et de rock expérimental. Dans l’une de ses chansons, Pills, elle évoque l’addiction à la drogue et dit métaphoriquement avoir « fait l’amour avec le diable »« Elle s’est déjà produite dans une quarantaine d’églises ou de cathédrales et il n’y a jamais eu de problème », a expliqué à Ouest-France Eli Commins, le directeur du Lieu unique, la scène nationale de Nantes, qui organisait ce concert hors les murs. « Il n’y a aucune inspiration religieuse, aucune violence ! Simplement, elle joue de l’orgue et les orgues se trouvent dans les églises. C’est une musique d’influence post-métal. Il n’y avait même pas de paroles dans la représentation prévue », a-t-il ajouté. (Le Monde)

Frédéric Mitterrand s'est déguisé en Nick Cave
pour faire rire Anna, et ça marche.
Y'en a, toutes les audaces leur réussissent.
A l'écoute d'Anna sur son bandcamp, c'est vrai qu'on est quand même assez loin des outrances supposées des professionnels du Blasphème, comme le Nazaréen Empalé.
Je vois bien moins de malice perverse dans les musiques d'Anna que dans n'importe quelle prestation scénique des Devil's Daughters, ou même du concert virtuel de Mama Saturn's, car rien qu'à regarder se trémousser ces gourgandines, j'ai le palpitant qui tambourine, alors que j'avais juré de fermer l'aorte aux étrangères, surtout si bien dotées par Dame Nature. Ca ne mérite donc pas le retour de Blasphémator. Pas tant qu'ils ne la crucifient pas sur la porte de l'église, au minimum.
De toute façon, même s'ils ne se font pas sauter le caisson par désespoir spirituel devant les écoles laïques, les cathos intégristes ont un pouvoir d'auto-nuisance qui ne cesse de me réjouir. Hier soir, le rapport de farce était inégal, car 370 personnes avaient payé leur place, alors que entre 50 et 100 imbéciles voulaient leur gâcher la soirée pour « satanisme » en braillant dans la rue des mantras éculés comme « Sainte-Marie mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs »

Anna répète un mauvais coup pour mettre le feu à la cathédrale
de Nantes, ignorant que le créneau est déjà pris
par un rwandais multirécidiviste. 
Ce qui ramènera de l'eau (comme s'il en manquait)
au moulin de vous-savez-qui.
Si on avait voté à main levée, les mélomanes auraient gagné contre les culs bénits confits dans leur névrose. Mais on ne vote plus, mon bon monsieur, on se fout sur la gueule, ça va plus vite et c'est plus efficace que la démocratie parlementaire. Dans le même ordre d'idées, si une brigade de kamikazes de SOS Racisme n'étaient pas allés foutre la merde au meeting de Zemmour à Villepinte, je n'aurais pas pris conscience de la violence qui ravage le pays et émeut tous les éditorialistes, pendant que je me remets de l'extraction de deux incisives sans faire chier personne en allant hurler dans la rue que les chirurgiens dentistes sont des bourreaux.
De toute façon, quand j'essaye de hurler avec mes deux incisives en moins ça fait des bruits bizarres. C'est pas très crédible.

https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2021/12/07/presidentielle-2022-le-debut-de-la-campagne-de-zemmour-marque-par-la-violence_6104970_6059010.html

Y'en a qui se laissent toucher, d'autres ont les fils qui se touchent.
Dieu reconnaitra les siens. En principe.

Encore sous le coup de l'émotion, j'ai failli oublier de vous parler de la mère de Jésus découverte la semaine dernière au cours d'un reportage dans une petite église de Sacé, en Mayenne. Les collègues à l'esprit mal tourné ont cru que j'avais fait un trucage sur photoshop. C'est mal me connaitre. Le mec qui a pondu le slogan voulait juste dire que Dieu était joignable, si on faisait l'effort de lui parler sincèrement (et poliment). Il y juste une maladresse dans la formulation, plutôt ambigüe. 
Renseignements pris auprès de la journaliste qui a filmé la chose sur le terrain, il s'agit de Notre-Dame-de-Pontmain, la vierge qui serait apparue en Mayenne une nuit au milieu de étoiles (d’où sa tenue). Comment veux-tu que les curés s’en sortent, avec des slogans pareils ???

Ou pas.

lundi 1 mars 2021

C'était le bon temps des restaurants ouverts

Que sera notre futur ? d'après Mathieu Bablet,
pas très jouasse (à la surprise générale).

Planête Terre, vers la fin de l'an 1 du règne du Covid intersidéral, comme l'appelle affectueusement Alain Damasio dans la postface de Carbone et Silicium (une BD ambitieusement déprimante qui annonce notre date de péremption encore mieux que les yaourts, et l'avènement de la post-humanité des Intelligences Artificielles). 
Au bout d'un an, et si aucun proche n'a encore été atteint, on s'habituerait presque à cette apocalypse molle et larvée; cette semi-vie en animation suspendue, l'autre moitié toujours retenue en otage par l'infernal virus Gégène.
Un état de semi-vie ? dans une stase où je conserve une conscience et une capacité limitée à interagir ? Aurais-je basculé en me penchant sur un tiroir ouvert au funérarium de Herbert Schönheit von Vogelsang, dans le Ubik de Dick ? Ca expliquerait pourquoi l'inscription "Je suis vivant et vous êtes mort" ne cesse d'apparaitre en surimpression sur la faïence des toilettes, sans doute pour me faire penser à racheter de l'Ajax WC, mais j'oublie tout le temps. Mais Schönheit von Vogelsang, je ne m'en lasse pas, car ça veut dire "Beauté du chant des oiseaux", rappel utile, car quoi que nous fassions ou ne fassions pas, le printemps arrive. 
Le pêcher près du compost est plein de bourgeons, et le rouge-gorge juché dessus braille comme s'il était doté d'enceintes 150 Watts. Mais qu'on ne s'y trompe pas : simultanément, la bladerunnerisation de la société va bon train. Je t'en foutrai, moi, de la science-fiction.

Derrière chez moi, les voisins aussi sortent sans masque.
Le relâchement est général, car les Français en ont ras le bol.
Quand je veux entrer dans le futur, plus besoin de lire de la SF qui fait mal à la tête, je sors dans la rue avec un masque, et me voici téléporté dans un épisode un peu longuet de Black Mirror. Et quand je veux entrer encore plus loin dans le futur, et envoyer un message fort au gouvernement, je sors dans la rue sans masque, mais là c'est carrément de la fiction spéculative à long terme, sans date butoir. Une utopie échevelée. Et de toutes façons je ne fais que quelques mètres avant d'être arrêté par la maréchaussée, ou par des passants indignés par mon visage découvert, alors qu'ils n'ont même pas lu "Indignez-vous." Et même ça, c'est de la science-fiction, vu que j'habite à la campagne et que c'est pas les bestiaux dans le champ de Raymond qui vont me verbaliser quand je sors dans le quartier.
" Aah ça, y sont forts, les Arabes, d'avoir réussi à nous faire tous porter le niqab, même les mecs, et d'avoir collé ça sur le dos des Chinois. N'empêche que Hong Kong Soushi, là, en Birmanie, elle l'a bien dans le baigneur, ça me console un peu, même si ça nous rendra pas Steve
Allez, René, remets-moi un 51 ! Hein ? René ? t'es où ? Caisse tu fous ?" 

2021, l'année de la vache qui ne rit plus.
Mais ça fait déjà 6 mois que René s'est pendu dans l'arrière-salle de son bistrot désert. C'est pourquoi une quarantaine de députés de tous bords politiques demandent au premier ministre d’étudier la réouverture des restaurants « au déjeuner, pour ceux qui en font la demande », à partir du 30 mars et « avec les procédures sanitaires adéquates », dans une tribune publiée par Le Journal du dimanche.
Il y a aussi les rassuristes, cette nouvelle marque de complotistes plus ou moins scientifiques qui nagent à contre-courant pour affirmer que le coronavirus n’est pas aussi dangereux qu’on le prétend. 
Le mot rassurisme est plus poétique qu’effondrologue, mais tout autant inquiétant. Es tut mir leid, comme disent nos amis allemands. (mot à mot = ça me fait de la souffrance)
Tous ces gens ont tellement idéalisé le passé qu'ils ont oublié les catastrophes qui survenaient parfois, quand c'était soit-disant le bon temps des restaurants ouverts. Ils prétendent n'avoir jamais vu le sketch des Monty Python dit "The Dirty Fork Sketch", qui évoque sans tabou les périls de ces établissements engloutis avec cette époque à jamais révolue où l'on pouvait se restaurer sur place avant de retourner au bureau, en attendant de pouvoir retourner se confiner le week-end.


Les sous-titres sont livrés à part :
d'ailleurs en recherchant ce sketch (que j'avais vraisemblablement idéalisé) j'ai trouvé l'intégrale des sous-titres :
https://www.ibras.dk/montypython/justthewords.htm
et aussi l'intégrale des sketchs, qui me permet de m'y retrouver plus facilement que dans ma pile de fichiers .mkv :
Alors oui, ça c'était l'Age d'or, et oui, c'était mieux avant. C'est clair. Enfin, chaipas, moi. Peut-être que je surréagis (y'a pas à dire, overreact c'est mieux en anglais) à une situation amenée à évoluer lentement, sans toutefois pouvoir jamais revenir au monde d'avant puisque la vie n'est que flux, comme les disques de Steve Roach, et puisque selon le célèbre fragment d'Héraclette, nous ne mangeons jamais deux fois dans le même restaurant, surtout depuis qu'il est fermé et que je consomme le contenu de la barquette qu'il m'a vendue sur un banc public à côté du bureau de chômage.

lundi 19 octobre 2020

Le journal "Le Monde" se radicalise sur Internet

Reçu dans ma boite aux lettres d'abonné ce matin, ce dessin offre plusieurs niveaux de lecture.

"Après histoire-géo, on a sciences nat."


1/ l'assassinat d'un enseignant dans l'exercice de ses fonctions de professeur d'explications sur la laïcité ré-hausse provisoirement le Blasphème au rang d'une figure imposée pour les dessinateurs de presse. Comme ceux de Charlie Hebdo persistent à rester morts, c'est Le Monde qui s'y colle.

2/ Ce dessin pourrait toutefois être mal interprété par des musulmans, mêmes modérés, qui n'auraient pas encore franchi le pas vers la relativisation historico-culturelle du sacrilège. Ce pas que nos sociétés ont franchi du temps du siècle des Lumières, vous vous souvenez sans doute, c'était un peu avant la pandémie, ce pas que nous ne pouvons faire à leur place, malgré l'accompagnement républicain que nous leur proposons grâce à notre armada de travailleurs sociaux. 
L'humour peut-il servir à se moquer des gens qui n'en ont pas ?
Et si ça les incommode au point de nous zigouiller pour ça, qu'est-ce que ça a de drôle ?
Le Monde doit-il fournir une protection rapprochée à Xavier Gorce pour éviter qu'il soit à son tour égorgé comme un chien d'infidèle ?

3/ Peut-être que le dessin évoque en fait les difficultés "d'assimilation culturelle", et nous montre comment les musulmans voient le côté obscur de la laïcité. Quand elle n'est plus islamo-compatible. Si elle le fut jamais. Eric Zemmour se frotte les mains : ces gens-là ne sont pas assimilables, ce sont des violeurs et des asssassins, la preuve. 
Et Marine 2022 compte les points.

4/ du coup, il n'y a pas de débat possible, puisque rien n'est négociable, ni le droit au Blasphème d'un côté, ni le fait qu'on ne peut pas outrager l'Islam de l'autre, et que toute évocation du Prophète et/ou de son trou de balle est proscrite. Du coup, le pacte républicain c'est bien joli, mais c'est un peu comme dans ces repas de famille où l'on est obligé d'inviter le vieil oncle Gaston, un peu paillard et bouffe-curés notoire, et la tante Berthe, cul béni confite dans son adoration du curé du village voisin. On prie pour qu'ils ne commencent pas à s'allumer dès le début du repas, et comme par hasard l'apéro n'est pas encore fini que c'est déjà dérapage sur dérapage, provocation contre anathème. Ca ne finit pas en cadavre au dessert, mais le repas est gâché.
Et pourtant, l'oncle Gaston et la tante Berthe ont rigoureusement le même trou du cul.

lundi 27 avril 2020

Un journalisme de post-ure

« des hôtesses vont passer parmi vous avec un assortiment de boissons et de revues » prétendais-je pour faire le malinou dans un article de la semaine dernière : les voici nonobstant.


Contraint au régime sec même en mer mouillée par des excès passés, je fais l'impasse sur les boissons et me rabats sur les revues, car après avoir longtemps pesté contre la création du rayon journaux au Super U qui selon moi tuait les maisons de la presse alors qu’en fait ce qui me poussait chez les marchands de journaux c’était le besoin compulsif d’acheter des clopes, j’ai trouvé ce matin en faisant les courses DEUX revues qui sauront susciter ta convoitise mieux que ne le ferait une cargaison d’infirmières thaïlandaises simulant d’être enfiévrées par les chaleurs printanières et le trop-plein de patients engorgeant les urgences :
- We demain  "une revue pour changer d’époque", destinée avant tout aux bobos écolos. m'inspire des sentiments mitigés, car j’en avais acheté un exemplaire sur la prescription d'une copine marseillaise, je l’ai lu pieusement en souvenir d’elle et j’ai trouvé la moitié des articles intéressants, et l’autre moitié navrante. 
Là, ce mois-ci t’as quand même Jared Diamond, Greta Thunberg qui tchatche avec Naomi Klein, pour 12 € on aurait tort d'essayer de s’en priver. 

- Socialter sort un hors série pour penser les horizons désirables : qu’est-ce que l’imaginaire, qui a intérêt à s’en emparer, comment le modeler de manière inclusive ? L’écrivain de science-fiction Alain Damasio a été nommé rédacteur en chef pour piloter le numéro. Baptiste Morizot signe un manifeste, «Nous sommes le vivant qui se défend», et Kim Stanley Robinson clame : «Nous voulons des utopies !» Un entretien avec Felwine Sarr dessine les pistes pour «Bâtir l’Afrotopia» ; Emilie Hache explique comment poser l’imaginaire écoféministe contre la société patriarcale, quand Corinne Morel-Darleux envisage la fiction comme nourriture de l’action. Un grand entretien permet de découvrir la passion de Jean-Luc Mélenchon pour la science-fiction. (Libération)
Franchement, pour 3 2 paquets de clopes, c’est donné. J'ai commencé à le lire, c'est très damasien effectivement, mais très bien documenté. Ca compense, pour ceux qui font une aversion à l'appétence incoercible de Damasio à forger des néologismes au fil de son discours néo-radical.

La presse qui fait pas rêver.
D'une manière générale, c’est dingue le nombre de revues post- qui dégueulent du présentoir, je croyais la presse magazine à l’agonie, et j’allais oublier de citer, si tu les méconnais, l’étonnante et trimestrielle Usbek & Rika dont je suis très friand, quand je ne louche pas sur les soignantes masquées issues de la diversité, en tout cas les deux derniers numéros étaient super. Ce qui est bien avec le monde moderne qu’on a maintenant, c’est que toutes ces revues ont des vitrines sur le net, et qu’on peut se faire une idée de la ligne éditoriale d'un simple clic, parce que s’il faut s’ingurgiter des échantillons de leur pâte à tartiner dans le Super U, ça gène les braves gens masqués qui veulent aller du rayon layette aux surgelés. Allons bon, encore un mail qui va se faire instrumentaliser en article auto-promotionnel sur un de mes blogs, mon narcissime est-il donc si en péril que ça ? Je t’en fiche mon billet qu’il aurait très bien pu faire sans. Mais bon, la survie de la presse du lendemain du futur est une noble cause, qui vaut qu'on en parle, et surtout qu'on la lise. 


La presse qui fait rêver (justement, j'en rêvais)

vendredi 13 mars 2020

La vengeance des chauves-souris (2)


Ce matin vers 11 heures, tous les petits vieux qui avaient écouté hier soir Président_Macron® parler de mobilisation nationale, de solidarité intergénérationnelle et surtout de protéger nos ainés dans le poste, se sont sans doute dits c'est bon y nous couvre, on peut y aller, et étaient très occupés à piller méthodiquement le Super U.
C'est l'effet "mes chers compatriotes", à tous les coups, ça marche.
Au rayon charcuterie, où j'ai pris double ration de museau avec langue puisque la semaine prochaine nous serons tous morts, d'abord j'ai bien fait rire la vendeuse avec ma blague, du coup elle m'a fait cadeau de l'entame du museau, ensuite elle m'a dit que depuis 8h30 ce matin c'était l'émeute dans les rayons, et les prémisses de la guerre civile aux caisses. 
Au train où vont les choses et à l' avion où elles ne vont plus, on ne peut pas dire que le gouvernement n'a pas tout fait pour établir les bases d'une saine confiance collective dans la psychose de masse, le chaos à nos portes et l'auto-réalisation des pires prédictions en germe dans les bouquins les plus mal écrits de Stephen King, et on peut s'attendre d'un instant à l'autre que les rassemblements de plus d'une personne soient interdits sur tout le territoire. 
Même les effondrologues trouvent que c'est un peu abusé.
En slalomant entre ces cohortes de petits vieux agrippés à leur caddie et angoissés de trouver le rayon sucre déjà bien dégarni, j’essaye de ne pas me sentir supérieur à eux, parce que j’ai bien observé le travail d’épouvante distillé par les média nationaux depuis une quinzaine, et puis aussi parce que ce n’est qu’une question de temps pour que je devienne leur semblable, et je songe à ce passage du «Limonov» d’Emmanuel Carrère lu récemment suite à une suggestion d’un lecteur du Monde pour comprendre l’exalté russe qui avait fait chuter Benjamin Griveaux, le candidat visionnaire qui rétrospectivement avait compris avant tout le monde que les Municipales 2020, tout le monde allait s’en branler :
« Je veux parler (…) de la façon dont chacun de nous s’accommode du fait évident que la vie est injuste et les hommes inégaux : plus ou moins beaux, plus ou moins doués, plus ou moins armés pour la lutte. Nietzsche, Limonov et cette instance en nous que j’appelle le fasciste disent d’une même voix : « C’est la réalité, c’est le monde tel qu’il est. » Que dire d’autre ? Ce serait quoi, le contre-pied de cette évidence ? »
« On sait très bien ce que c’est, répond le fasciste. Ça s’appelle le pieux mensonge, l’angélisme de gauche, le politiquement correct, et c’est plus répandu que la lucidité. »
Moi, je dirais : le christianisme. L’idée que, dans le Royaume, qui n’est certainement pas l’au-delà mais la réalité de la réalité, le plus petit est le plus grand. Ou bien l’idée, formulée dans un sutra bouddhiste que m’a fait connaître mon ami Hervé Clerc, selon laquelle « l’homme qui se juge supérieur, inférieur ou même égal à un autre homme ne comprend pas la réalité ».
Cette idée-là n’a peut-être de sens que dans le cadre d’une doctrine qui considère le « moi » comme une illusion et, à moins d’y adhérer, mille contre-exemples se pressent, tout notre système de pensée repose sur une hiérarchie des mérites selon laquelle, disons, le Mahatma Gandhi est une figure humaine plus haute que le tueur pédophile Marc Dutroux. Je prends à dessein un exemple peu contestable, beaucoup de cas se discutent, les critères varient, par ailleurs les bouddhistes eux-mêmes insistent sur la nécessité de distinguer, dans la conduite de la vie, l’homme intègre du dépravé. Pourtant, et bien que je passe mon temps à établir de telles hiérarchies, bien que comme Limonov je ne puisse pas rencontrer un de mes semblables sans me demander plus ou moins consciemment si je suis au-dessus ou au-dessous de lui et en tirer soulagement ou mortification, je pense que cette idée – je répète : « L’homme qui se juge supérieur, inférieur ou égal à un autre ne comprend pas la réalité » – est le sommet de la sagesse et qu’une vie ne suffit pas à s’en imprégner, à la digérer, à se l’incorporer, en sorte qu’elle cesse d’être une idée pour informer le regard et l’action en toutes circonstances. Faire ce livre, pour moi, est une façon bizarre d’y travailler. »

Ouais, bien dit, vas-y Manu, dommage que parler ne fasse pas cuire le riz, et qu'écrire ne regarnisse pas le rayon nouilles. Tous ces seniors emplis d'une terreur profane à l'idée de pénurie, c'est un peu comme dans la blague du chef indien et de l'hiver qui sera rude, sauf que le printemps arrive, les marchés flambent avant de s'effondrer, et je suis toujours confiné chez moi comme un con de CDD pas historique de FTV.
C'est assurément une occasion en or pour faire un pas de plus vers l'acceptation des Mystères de la vie, cette vie qui nous est donnée, dont il faut bien essayer d'être digne, et devenir un être humain épanoui avant la mort, putain ça serait pas du luxe non plus. 
Et là, à juger les autres on sort sans doute des clous. 
Et d'abord, qui serais-je pour me juger moi ?
Il est évidemment bien plus aisé de philosopher bien au chaud dans son confort bourgeois sur notre compassion pour la bêtise et les incivilités des gens mal nés que de se coltiner des connards en vrai.
Il y a quand même des mesures qu'on pourrait prendre assez rapidement si on voulait mettre un frein à l'immobilisme :
comme l'a révélé Président_Macron® hier soir, si les plus jeunes sont les vecteurs sains du virus et que les vieux sont prédisposés à en mourir s'ils l'attrapent, ça serait peut-être pas mal d'euthanasier préventivement ces deux catégories de la population, et déjà on y verra plus clair.

mardi 9 janvier 2018

Les supermarchés de l'hypertélie (7)

Résumé du chapitre précédent : 
Il est juste en dessous de cet article.
Vous pouvez pas le louper.

6/ Hypertélies publicitaires
a) les supports de promotion audiovisuelle.
Un cas d'école : Vincent Baguian - Les biches regardent avec dédain (1996)
Dans un souci légitime de transdisciplinarité intercommunale, j'accueille dans ces colonnes un jeune senior, de 55 ans mon ainé, qui se livre à d'intéressant travaux sur l'hypertélique sans même savoir de quoi il retourne, mais quand j'ai vu la tournure que prenait son article que je lisais par-dessus mon épaule au cours de sa confection par des petites mains orientales dans des usines à Bakou*, je lui ai offert du soutien et mon support quasi-gratuitement dans ces colonnes, où le fruit de ses recherches trouvera sans doute un écho plus favorable auprès de la communauté internationale des chercheurs d'absolu qui ne seraient pas forcément attachés à trouver la solution tout de suite, mais alors pour faire des tutoriels chiants, on est là.
Sans plus attendre, force est de constater que je lui laisse donc la parole, qu'on voie un peu ce qu'il a dans le ventre.

Bonsoir messieurs-dames.
Merci d'être venus aussi nombreux ce soir assister à ma conférence en pdf filmé. 
Rassurez-vous, je ne vous tiendrai pas la jambe plus longtemps que nécessaire.
Ce serait mal me connaitre.
En un mot comme en cent, sans vouloir y aller par quatre chemins, voici mon message.

Au rayon de vieux vélo rouillé des chanteurs "mots dits" parce qu'ils n'ont pas de voix et qu'ils chantent quand même, tant l'Urgence Du Verbe s'érige en Eux au creux d'Airain, aujourd'hui j'ai nommé Vincent Baguian, et nommer c'est créer, et je le poste parce que je n'ai trouvé aucune chanson de lui sur Youtube, et que finalement, si j'écris si fort des articles si faibles sur le plan logique, c'est parce qu'en définitive je suis bien obligé de m'y coller avec les moyens du bord, vu que j'adorerais lire les articles que je torche dans un journal recyclé mais que personne ne s'y met et qu'on n'est jamais mieux asservi que par soi-même.


Je rejoins sans doute en cela mon inglorieux bastard d'ancêtre, John B Root, dit le Bandard Mou, dit aussi Jeannot Bistouquette par sa femme et ses gosses, qui m'avoua un jour sous le seau du secret que s'il s'était mis un jour à produire, réaliser, et même mettre sa zigounette dans des flims de raide Bull c'était dans l'espoir secret et régulièrement trahi de maitriser sa consommation de p0rn.
Aux dernières nouvelles, il y est toujours, mais ça fait un moment que je suis pas allé voir.
En tout cas, ainsi dieusement, je lis moins de conneries sur internet, occupé que je suis à en écrire, et parfois même à en filmer.
Et puis, Vincent Baguian  n'a-t-il pas composé et interprété une chanson nommée "Je suis une tombe", hein ? et une autre nommée " Sur Jésus-Christ j'ai fait une croix" ? bien malin qui ne le saurait pas, et alors l'entièreté de mon blog discographique serait comme une sorte d'hommage déguisé, du vice à la vertu, du thanatopracteur à l'Institut médico-Légal.
(écoutez la chanson "Astrid" dissimulée dans l'article, sincèrement elle vaut le coup d'oreille)


Et maintenant, qu'on amène les femmes nues et qu'on les foute à poil, comme disait Vassiliu.
Quoique cette expression soit un peu ringarde voire obsolète comme un vieux MC Solard au jour d'aujourd'hui, les anciennes femmes à poil de jadis étant maintenant bien trop souvent des femmes sans poils; mais "qu'on amène les femmes nues et qu'on les foute sans poils" avait une connotation chimiothérapeutique un peu débiroutante, bien que postmoderne. Et j'en aurais presque oublié de passer le disque. J'espère contribuer modestement à faire s'effondrer les ventes de notre jeune ami, déjà en chute libre.
En plus je tousse comme un succès damné.
Il parait que quand on arrête, chaque cigarette non-fumée est importante.
Je me vois déjà, avec toutes les cigarettes que je non-fumerai à la chaine, être pris d'affreuses quintes de non-toux à la fin de mes journées bien remplies de joies et de peines, mais faut c'qui faut et on verra c'qu'on voudra.




J'ai bien peur de ne pas avoir fermé l'oeil du cyclone de la nuit nyctalope pendant les travaux, mais maintenant ça va aller mieux puisque c'est fini.
A moins qu'une autre idée à la con me vienne dans le quart d'heure.
Dieu m'en préserve, car j'ai du boulot en perspective.

... oui mais, Maître, ne craignez-vous pas que ce clip de promotion ne soit un peu chargé ?
En un mot, qu'il frise l'hypertélique, celle-là même que vous dénoncez par ailleurs si vigoureusement, sur un autre blog dont les statistiques peinent à remonter ?
- Je l'ignore, petit Scarabée. 
Mais songe tout d'abord à tes prémisses. 
Le lien hypertexte que tu viens de forger pointe déjà sur ce blog sur lequel tu ne sais même plus que tu habites, vu que moi aussi.
Et puis, entre nous, penses-tu vraiment que trop de connerie puisse vraiment faire du tort ou infliger un dommage intellectuel quelconque à la connerie ?
Trop de mort peut-elle tuer la mort ?

*capitale de l'Azerbaïdjan

[Edit]

Tout sur les poils et le sexe, merci Arte !

https://www.arte.tv/fr/videos/060516-002-A/poilorama-2-10-bete-de-sexe/




lundi 1 janvier 2018

2018, l'année du chien (de ma chienne)

Si vous avez manqué les bons voeux du Président hier soir, voici la rediff l'heureux mixx, en léger différé.
Le Président :
« Mes chers concitoyen.n.e.s,
en 2018, soyez aimés autant que vous le méritez pouvez.
C’est un ordre, donc c’est non négociable.
Les transformations profondes se poursuivront avec la même force en 2019.
Je lâcherai rien là-dessus. »
La Présidente :
« Tu nous saoules. 
Pour être aimé, faut être aimable.
Et puis viens à table, y’a tes huitres qui refroidissent. »
Comme on le suspecte sur la photo honteusement non truquée, en 2018, le Président sera chinois.
Ce n'est qu'une demi-surprise, eu égard aux évolutions de l'économie mondiale et au déclin global de l'Occident, et c’est pourquoi on peut prédire sans trop de risques de se tromper, c’est pas moi qui le dis, c’est écrit sur mon blog,(1) que 2018 sera aussi l’année du chien.
Ayons donc une pensée d'affection pour nos amis canins, qui ne sont pas tous les jours à la fête.
A partir du 16 février nous profiterons tous d’une année qui alliera honnêteté et pragmatisme (et les personnes qui apprécient la mode seront sûrement ravies, car cette année pourrait apporter des choses positives dans ce domaine).
Les natifs du Chien sont les perfectionnistes du Zodiaque Chinois, surtout lorsqu’il s’agit de leur apparence. Mais ne vous laissez pas abuser par leur apparente vanité. Sous cette belle façade, vous trouverez l’un des êtres les plus honnêtes et les plus observateurs du monde.


Tout de suite, la preuve en images : 
mon chien s'apprêtant à aller faire sa fête à ma chienne, pour qui 2018 sera pour le FN l'année de la "refondation", en lui rabotant sa niche fiscale à grands coups de boutoir, hardi petit.
Qu'ils sont mignons.
Faudrait pas qu'ça grandisse.
Elle a beau tenter de se soustraire au châtiment non immérité en développant des arguties du style :
« Chienne de vie, chienne de vie, 
Moi qui n’avais rien demandé.
Comme s’il fallait tout oublier
A chaque fois que tout s’effondre
Comme s’il fallait recommencer
Et surtout ne jamais confondre
Son présent avec son passé
Et puis courir jusqu’à la tombe
En faisant semblant qu’on est pressé
En slalommant entre les bombes
Celles qu’on à soi-même placées
Celles des autres, celles du monde
Qui finiront par explorer
Ce n’est qu’une question de secondes
Et l’angle dans l’quel on est placé »

fadaises repompées sans aucune vergogne sur une chouette chanson de Zoufris Maracas, force est de constater qu'elle va sans doute y avoir droit, c’est inéluctable.

Et pendant ce temps-là, devinez qu’est-ce qui est gros, métèque et mat, poilu, mouillé, qui court les caniveaux et qui dort dans la chambre de ma fille pendant qu’elle va réveillonner chez Roberto parce qu'elle est victime consentante du réchauffement du rable, et c'est bien de son âge d'avoir inventé le terme, un soir qu'elle cherchait un raccourci clavier que jamais elle ne trouva ?
 a force d'avoir le nez dans le guidon de l'actualité, on en oublierait presque les conséquences d'avoir laissé la chatière ouverte à l'immigration subie, vrai problème du Monde mondial.


(1) citation d'Alain Soral, offerte par le fils du Président lors de leur récent séminaire parigot tête de dévôt.