samedi 28 février 2015

A bas la censure hypocrite !

Tous les bloggueurs de la plateforme blogspot ont reçu ça ce matin :


Ah ben bravo les gars.
On commence par interdire l'accès aux photos de famapouals (qui sont quand même une preuve de l'existence de Dieu pour ceux qui n'oublient pas de remonter de la photo de créature au Créateur), sauf à pouvoir prouver leur contexte artistique, éducatif, documentaire ou scientifique, et puis après, on barre l'accès aux mélomanes compulsifs du téléchargement, aux fumeurs, aux nazis, aux pédophiles, aux Socialistes de gauche, aux Islamistes et aux Trolls.
Et la pluralité d'opinion sur le Net, après, elle est où ?
Blasphemator® dire pas glop pas glop.

10 commentaires:

  1. "A ce moment un hasard intervint dans le dialogue. Quand Ulrich, qui n’était ni désireux de relancer la conversation ni assez serein pour penser affaires, rassembla les papiers épars devant lui, quelque chose tomba à terre. C’était une laisse défaite de toutes sortes de choses, qui était sortie par mégarde avec le testament d’un coin du tiroir où elle devait être restée des dizaines d’années à l’insu de son propriétaire. Ulrich reconnut sur quelques feuillets l’écriture de son père : ce n’était pas l’écriture de la vieillesse, mais scelle de l’âge mur. Ulrich se fit plus attentif, aperçut outre les feuillets manuscrits, des cartes à jouer, des photographies, tout un bric à brac, et comprit rapidement ce qu’il y avait découvert. C’était le tiroir secret du burea. Il y avait là des nus (…) des jeux de cartes d’apparence fort honnête qui tenus à contre-jour, révélaient des choses effroyables (…) Il ne faisait pas de doute que le vieux monsieur avait complètement oublié ce qui se trouvait dans son tiroir, sinon il l’eût détruit à temps.
    « Voilà le dernier reste de la mystique ! dit-il avec une gaieté chagrine. Dans le même tiroir, les sévères exhortations morales du testament et cette sanie ! »
    Robert Musil. Der mann ohne Eigenschafen, II

    Cette scène sera peut-être évitée à certains.

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  2. Corrector® dire :*liasse //*celle
    L'homme sans qualités, je l'ai lu trop jeune pour ne pas trouver ça intéressant mais méga-chiant.
    Je n'ai pas dû atteindre la scène que tu cites, qui arrivera encore, mais en parcourant le contenu des dossiers dans le disque dur contenant le testament.

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  3. Merci corrector.
    Elle risque d'arriver de leur vivant.
    Sinon un homme sans qualité manque forcément un peu de relief.
    Mais quand même, je crois qu'il était intelligent.

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  4. sur la partie 1 de ta réponse, attention à ne pas pousser pépé dans les orties :
    http://uk.complex.com/style/2015/02/vr-adult-film-reactions-from-old-people
    sur la partie concernant l'intelligence supposée de Robert Musil et de son personnage :
    excellente occasion de se demander si ça lui a servi à quelque chose.
    "Vivre c'est choisir, et l'intelligence est une aptitude aux choix justes.
    L'amibe sait choisir ses aliments, l'oiseau sait choisir les matériaux de son nid, la chienne sait choisir les comportements de ses tâches maternelles.
    Il va de soi, dès lors, qu'aucun organisme vivant ne saurait être dépourvu d'intelligence : sans aptitudes à des choix justes, aucun ne survivrait une heure. Mais les choses se sont compliquées avec l'émergence de la conscience : devenue autonome, l'intelligence CONSCIENTE allait nous engendrer des aptitudes aux CHOIX FAUX !! Nous allions jouir de la liberté de devenir stupides.
    Pour éviter ça, deux questions se posent :
    1. Pourquoi choisissons-nous ?
    2. Comment choisissons-nous ? "
    Uh uh.

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  5. Il me semble qu'il arrive que les animaux se trompent tout de même.

    Quand à savoir à quoi l'intelligence de Robert Musil servait, je pense à exprimer des choses de ce type :

    "Musil considère l’extase comme une manifestation extrême de ce qu’il appelle « l’autre état », à savoir un état marqué par une abolition des frontières entre le moi et le non-moi et par une participation et une correspondance accrues avec le monde environnant. Il s’agit d’un « état particulier d’accroissement de la réceptivité et de la sensibilité […], état d’où l’on retire le sentiment d’être lié à toutes les choses comme dans le fluide miroir d’une étendue d’eau ».

    De fait, on dit qu'il s'est inspiré de Maître Eckhart.
    Si son intelligence le portait par là, on peut dire qu'il aurait pu en faire pire usage.


    I

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  6. 1/ Il arrive aux animaux de se tromper individuellement, mais leur instinct ne les trompe pas, simplement il n'apporte pas toujours de réponse adaptée à des situations complexes.
    Chez nous c'est l'inverse, l'instinct a pour fonction de nous tromper parce qu'en nous la Nature a placé tous ses espoirs sur la Conscience.

    2/ Oui, Musil aurait pu plus mal tourner, surtout qu'à l'époque où il a vécu, d'autres ont fait une lecture de Nietzsche moins paisible.

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  7. D'après certaines sources :
    "Le cheptel chevalin, bovin, ovin et caprin des hommes,
    Leurs ânes, mules, yacks, dzos et autres
    Sont lestés de charges trop lourdes, frappés, fouettés
    Et tués par la lame du boucher.
    Obtuse est leur conscience, insupportable est leur asservissement."

    Il est dit aussi que le karma pour renaître animale est l'opacité mentale. Comment donc pourraient t'il être collectivement dans la vérité dans ces conditions ?

    De plus, qu'est-ce que l'instinct chez eux ? Une faculté de se lier à ce qui est juste et nous aide à trouver la bonne voie, ou bien un souvenir diffus de milliers de vies antérieures comme il est dit ailleurs ?

    C'est certain que les animaux ont une certaine intelligence, mais d'un point de ce point de vue bouddhiste, les animaux sont plutôt des êtres qui ont perdus des libertés, et nous des êtres qui ont encore la possibilité de choisir.

    Mais bon, ton auteur vient d'une autre école, alors même si je trouve qu'il va moins loin en présentant les choses autrement, ça n'est pas totalement contradictoire.

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  8. Effectivement, mon auteur n'est pas très bouddhiste, il a misé tout son fric sur les lois de l'évolution biologique. C'est en quoi il postule l'hypothèse que l'instinct procure aux animaux le kit de survie nécessaire en l'absence d'intelligence individuelle.
    Ce n'est pas incompatible avec la loi du karma et de l'opacité mentale, sans parler du fait que l'animal domestique peut acquérir une stupidité spécifiquement humaine s'il nous fréquente de trop près, du moins d'après les observations effectuées sur mon chat asservi à son avidité aux croquettes et que la frustration rend aussi con que je puis l'être devant un site porno.
    Ta citation sent le bouddhisme tibétain à plein nez, c'est la première fois que tu t'aventures sur ces terres; une semaine difficile au bureau ? ;-) c'est vrai que quand ils décrivent les six royaumes d'existence, ils n'y vont pas de main morte pour nous inciter à pratiquer dans cette vie-là en nous faisant miroiter le potentiel de libération humaine par rapport aux animaux, et plus bas encore aux esprits affamés. Leur bestiaire est extraordinaire.

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    1. Le plus drôle chez les boudhistes, c'est que même les dieux (et pas seulement les animaux) doivent se réincarner en homme s'ils veulent se libérer. De là à finir sur une croix, il n'y a qu'un pas.

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    2. Tu franchis la ligne : tu sais aussi bien que moi que si les Dieux du bouddhisme tibétain sont contraints de se réincarner en hommes, c'est parce que l'Eternal Bliss n'est pas le meilleur état souhaitable pour progresser vers la maitrise du lâcher prise (sic).
      Ne mélange pas tout, s'il te plait, si tu ne veux pas tâter de la croix de Blasphémator®, en vrai bois d'arbre.

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