Si j’me rappelle bien, c’est dans Ubik de Philip Dick que Joe Chip apprend par un message écrit avec du rouge à lévres sur la glace des toilettes qu’il est mort et que Glen Runciter est vivant, alors qu’il était persuadé du contraire. Ce n’est pas un hasard si l’impression "coincé dans les cabinets avec le fantôme de Joe Chip" est la plus forte quand certains messages s’affichent sur mon écran. Quels délicieux frissons s’emparent alors de moi ! Je me demande même dans quelle mesure je n’ai pas choisi de camper dans les chiottes pour ressentir ce frisson, que je crois parfois être le plus proche de ce que la vie peut me dealer comme émotion non frelatée. Seigneur Djizeus, quel aveuglement !
c’est depuis que j’ai arrété le porno que je découvre que l’amour est pour moi une construction intellectuelle qui ne vaut pas un coup de cidre.
c’est depuis que j’ai cessé de fumer que je découvre l’étendue de ma confusion mentale, alors que je croyais que ça allait me rendre l’esprit clair.
Bon, ce sont là des préliminaires, mais si je les poursuis je me dis que c’est pas en échangeant des camions de mots avec des gens qui sont manifestement sortis de leurs chiottes ou qui les voient sous un autre angle que je vais quitter les miens. Je suis tranquille : c’est pas arc-bouté sur mon blog que je risque de faire de nouvelles expériences. J’en veux pour preuve l’impossibilité que je n’oserai qualifier de totale de réaliser les exercices que je me suis prescrits de vipassana décrits il y a quelques posts de là.
C’est comme le caniche qui se frotte sur la jambe de pantalon du quidam : il n’ignore pas que celui-ci n’a rien d’une compagne féminine, c’est sa propre excitation qui l’excite et à laquelle il est impuissant à se soustraire, parce que c’est un caniche et qu’il ne peut échapper à l’emprise de ses instincts. Le pornodépendant sait très bien qu’il se satisfait d’une illusion et qu’il est accro à l’excitation. Il se rend compte que son instinct se fout le doigt dans l’oeil, mais quelque chose en lui s’en branle complètement. C’est l’ivresse qui nous importe, pas le flacon : porno, peur, orgueil, ivresse de la défaite… tout fait ventre. Comme dit Flo ailleurs, tout le monde est addict à quelque chose. On ne peut pas ne pas l’être. Il n’y a que la pratique qui puisse y changer quelque chose.
Je me rappelle d’un rêve antérieur à mes addictions : dans un parc d’attractions, je choisissais un toboggan effrayant, m’enfournais dedans en hurlant, en ressortais à un niveau où un autre m’attendait, dans lequel je me réengouffrais en hurlant, sous l’oeil incompréhensif des badauds.
Il ne m’ appartient pas de juger si mes efforts pour m’éveiller des différentes couches d’illusions dans lesquelles mon existence est enchâssée sont dérisoires, minable ou héroiques, et c’est pas ce genre de certitudes à la con que je me vois bien déclamer dans mes chiottes dans le noir quand tout le monde dort d’une voix sépulcrale qui va me préserver de la rechute. Ce qui va me préserver de la rechute, c’est de nettoyer mes chiottes.
c’est depuis que j’ai arrété le porno que je découvre que l’amour est pour moi une construction intellectuelle qui ne vaut pas un coup de cidre.
c’est depuis que j’ai cessé de fumer que je découvre l’étendue de ma confusion mentale, alors que je croyais que ça allait me rendre l’esprit clair.
Bon, ce sont là des préliminaires, mais si je les poursuis je me dis que c’est pas en échangeant des camions de mots avec des gens qui sont manifestement sortis de leurs chiottes ou qui les voient sous un autre angle que je vais quitter les miens. Je suis tranquille : c’est pas arc-bouté sur mon blog que je risque de faire de nouvelles expériences. J’en veux pour preuve l’impossibilité que je n’oserai qualifier de totale de réaliser les exercices que je me suis prescrits de vipassana décrits il y a quelques posts de là.
C’est comme le caniche qui se frotte sur la jambe de pantalon du quidam : il n’ignore pas que celui-ci n’a rien d’une compagne féminine, c’est sa propre excitation qui l’excite et à laquelle il est impuissant à se soustraire, parce que c’est un caniche et qu’il ne peut échapper à l’emprise de ses instincts. Le pornodépendant sait très bien qu’il se satisfait d’une illusion et qu’il est accro à l’excitation. Il se rend compte que son instinct se fout le doigt dans l’oeil, mais quelque chose en lui s’en branle complètement. C’est l’ivresse qui nous importe, pas le flacon : porno, peur, orgueil, ivresse de la défaite… tout fait ventre. Comme dit Flo ailleurs, tout le monde est addict à quelque chose. On ne peut pas ne pas l’être. Il n’y a que la pratique qui puisse y changer quelque chose.
Je me rappelle d’un rêve antérieur à mes addictions : dans un parc d’attractions, je choisissais un toboggan effrayant, m’enfournais dedans en hurlant, en ressortais à un niveau où un autre m’attendait, dans lequel je me réengouffrais en hurlant, sous l’oeil incompréhensif des badauds.
Il ne m’ appartient pas de juger si mes efforts pour m’éveiller des différentes couches d’illusions dans lesquelles mon existence est enchâssée sont dérisoires, minable ou héroiques, et c’est pas ce genre de certitudes à la con que je me vois bien déclamer dans mes chiottes dans le noir quand tout le monde dort d’une voix sépulcrale qui va me préserver de la rechute. Ce qui va me préserver de la rechute, c’est de nettoyer mes chiottes.
Rédigé par: flo | le 01 janvier 2006 à 19:40| Alerter
Quand je lis ton blog, j’ai l’impression que tu es addict :
- soit au fait d’être addict,
- soit au fait de t’arrêter d’être addict,
voire peut-être aux deux en alternance.
Vu sous cet angle, ça paraît totalement stupide, mais si on considère qu’on est tous addicts (aux pensées, aux émotions, à notre personnalité, etc.) c’est peut-être un bon point de départ en fin de compte.
Rédigé par: Dado | le 01 janvier 2006 à 22:18| Alerter
C’était aussi pour dire quelques gros mots pendant le séjour de mes parents à la maison (vais-je poster là dessus ? suspense insoutenable)
Je vais réattaquer Vipassana (bien qu’énoncé comme ça ce soit un contresens)
dado, merci : en plein dans l’émile. il est plaisant de soumettre nos “préférences” et attachements aux derniers posts de Flo, elle nous démontre leur manque d’aérodynamisme sans nous faire fuir, alors que sa démarche est résolument contre-publicitaire.
Rédigé par: john | le 02 janvier 2006 à 15:50| Alerter
Mais si l’illumination se trouvait aujourd’hui dans le vol d’une hirondelle plutôt que dans l’analyse de concepts profonds?
Il y a une chanson de John elefante (Treasures of Heaven) que j’aime énormément. Elle dit entre autres:
“Home many times has psychology made you analyse what you should be?
Ans how many times has some philosophy made you spin around, too dizzy to see?
And how many times have we looked too deep for what we should have see so obviously….?”
J’aimes ce que vous dites. J’aime ce que l’on dit. Mais ce que l’on dit nous aime-t-il? Nos concepts nous rendent-ils l’affection que nous portons envers eux? Nous aident-ils vraiment?
Rédigé par: Spirit | le 02 janvier 2006 à 16:57| Alerter
-Et elle baise bien ? “
Rédigé par: john | le 02 janvier 2006 à 19:23| Alerter
Et puis c’est quoi cette manie de parler d’ennorgueillissement? Pourquoi se taper sur la tête dès qu’un sentiment de fierté nous habite?
La religion chrétienne a fait de l’action un péché. Les philosophies orientales font maintenant de l’être un péché. Que nous reste-il alors, sans l’être et l’action? Aussi bien se suicider pour cesser d’emmerder l’absolu avec nos limitations intrinsèques!
Rédigé par: Spirit | le 03 janvier 2006 à 04:45| Alerter
Rédigé par: john | le 03 janvier 2006 à 09:52| Alerter
Et quoi qu’on en dise, la théorie d’un confrère a toutes les chances de mieux baiser que sa femme. N’est-ce pas Steve Jourdain qui a dit qu’il préférait l’activité intellectuelle à la plus belle femme du monde ? La plus belle femme du monde, encore faudrait-il savoir la baiser, et des mecs qui savent baiser, il n’y en a quasiment pas, pour des raisons énergétiques trop complexes à expliquer ici. C’est pour cette raison que la plupart des mecs se branlent avec leur cerveau, ce qui rend moins idiot que de le faire avec sa queue (dans une nana ou en-dehors, ce qui est un véritable suicide dans les 2 cas).
Rédigé par: flo | le 03 janvier 2006 à 15:30| Alerter
Rédigé par: john | le 03 janvier 2006 à 17:17| Alerter
Faites ce que je dis mais pas ce que je fais.
Rédigé par: Atlantis | le 04 janvier 2006 à 08:21| Alerter