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lundi 23 mars 2015

En remontant le fleuve

La pensée juive n'est pas le sionisme.

Le lendemain matin, rabbi Akiba arriva chez le philosophe, mais c'est son épouse qui l'accueillit. Il lui demanda où était son mari et elle lui répondit qu'aujourd'hui, c'était avec elle qu'il allait devoir débattre. Cette femme, fort belle, avait misé tous ses atouts. Elle espérait ainsi faire tomber rabbi Akiba dans le piège d'un désir mal géré, mais rabbi Akiba ne s'enfuit pas et ne tomba pas dans le piège. Il s'assit face à elle et se mit à pleurer. C'était bien entendu la première fois qu'elle voyait une telle réaction dans une situation pareille. Interloquée, elle lui demanda: "Mais pourquoi pleurez-vous?" Rabbi Akiba répondit: "Je pleure devant une beauté si mal utilisée."

histoire colportée aux oreilles de Warsenator par Blasphematora.

commentaires :
L’histoire ne dit pas pourquoi la beauté de la femme du philosophe est mal utilisée.
Enfin, si, puisque le rabbin échappe au piège de la séduction qu’elle lui tend. Mais il m'est permis d'espérer que peut-être que par ailleurs, le philosophe, tapi dans la pièce voisine avec sa caméra casher, aime sa femme d’un amour sincère et réciproque ?
voilà pour mon droit au rêve d’un happy end.
Question subsidiaire : « à quoi sert la Beauté ? »

Torah ! Torah ! Torah !
ou T'auras pas, c'est pas la question.

rue de la Juiverie, Nantes, 
Google Street View.


En remontant le fleuve est une chanson d'Hubert-Félix, qui a un gros kiki.

lundi 16 février 2015

Massacre à Charlie-Hebdo : les produits dérivés inondent un marché déjà saturé

1/ Le préquel : Charb et Tariq Ramadan




Blasphemator® se réjouit que comme lui, Paul Amar ne soit pas la moitié d’un con doté de la nature de Bouddha.
Blasphemator® se rappelle avec émotion le jour où Paul Amar avait proposé un débat à Bernard Tapie et Jean-Marie « Charlie Mortel » Le Pen et avait sorti deux paires de gants de boxe cachés sous son bureau pour leur faire une bonne blague, le rateau qu’il s’était pris en direct live.
Blasphemator® n’aurait pu survivre à telle disgrâce qu’en allant se terrer au fond de la Galaxie avec un sac poubelle sur la tête pendant 100 millions d’années, mais Paul Amar a juste fait un peu de méditation vipassana dans un placard doré du service public en compagnie ses amis Connard WC et balai dans le cul, et il est revenu animer une nouvelle émission comme si de rien n’était.
Paul Amar plus fort que Blasphemator®, Paul Amar plus fort que la Mort.

2/ Le crossover : Alain Soral





Si la vidéo n'apparait pas, clique sur le joli lien
au milieu de la boule de neige à tête carrée.
Blasphémator® s'est cru malin de pirater le code d'intégration de la vidéo
qu'Alain a postée sur Youtube, mais à malin, malin et demi, 
Soral préfère rester entre amis.
N'aie pas peur, ce n'est pas sale, c'est Soral.

Alain Soral encore plus fort que Paul Amar, Blasphemator®, son Pote Pol, Galactus, le Seigneur de la Souffrance de l'Eglise Gritchtèque et Sa Majesté la Mort réunis.
A côté de lui, Blasphemator® très humble et respectueux auto-enculé d'envergure nain de jardin en solde chez Jardiland parce que éraflures sur la barbe en plastique.
Alain Soral véritable plus gros auto-enculé de la Galaxie, et pourtant lui aussi doté de la nature de Bouddha.
Et tout aussi pourtant, selon dernière estimation, Galaxie contenir 234 milliards d’étoiles, ça faire un chiffre respectable et paquet potentiel d'auto-enculés extra-terrestres dotés de la nature de Bouddha en puissance.
Eux pas besoin envahir nous, nous déjà bien occupés dans les territoires.
Rien qu’avec star de la victime conspirative de la taille Alain Soral, afficher complet, même.
Même Chuck Norris rendre hommage appuyé, et reconnaitre Alain Soral tellement auto-enculé doté de la nature de Bouddha que creusé à l'intérieur de lui-même vortex hyper-secret, vrai trou noir avec poil autour, dommage pas disparaitre dedans.

3/ Le spin-off : j'ai pas eu le temps de chercher la vidéo qui va bien. Faire offre au journal, qui transmettra.


lundi 9 février 2015

Les meilleures Blagues de Dieudonné, par Jo Dalton

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce recueil des meilleures saillies du pseudo-humoriste (qui a fait subir à l’Humour ce que Hitler a fait subir aux Juifs à Auschwitz, dont on célèbre ces jours-ci le 70eme anniversaire) n’est pas paru dans l’Almagnot Wermacht, mais dans Le Monde, dont je reproduis ci-dessous l’article dans son intégralité, au péril de mon blog.
Sans déconner, abonnez-vous, ça vaut le coup.
La preuve.

Les rebelles de la « secte Dieudonné »

LE MONDE | 27.12.2014 à  | Par Marion Van Renterghem

Jo Dalton s’appelle Jo Dalton parce que dans sa fratrie il est le plus petit, le plus teigneux et le plus intelligent. Il est champion et maître de taekwondo, le « karaté volant » dont il aime bien rappeler que c’est « le plus violent des arts martiaux ». Jo parle d’une voix grave et calme. Il a des traces de couteau et de balles sur le corps et a gardé d’une bagarre récente une bosse pointue au milieu du front, entre les deux yeux, sur l’un de ces points vitaux que lui et ses frères des quartiers ont appris à viser. Eux, les « combattants », les « guerriers », les « fauves », comme ils se désignent eux-mêmes.
Ce jeudi, il va à Grigny (Essonne) voir son copain Karim qui l’a prévenu : « Dieudonné te cherche des embrouilles. » Jo Dalton a assuré bénévolement pendant des années la sécurité du sulfureux humoriste. Il lui a maintenant déclaré la guerre. Ça chauffe dans « la dissidence », cette vaste nébuleuse « antisystème » agitée par Dieudonné dans ses shows au théâtre et sur Internet, par les écrits et vidéos de son compère idéologue antisémite Alain Soral sur son site Egalité & Réconciliation (E & R), et maintenant par le parti politique Réconciliation nationale que tous deux ont fondé ensemble. Un vent d’opposition commence à souffler de l’intérieur contre les gourous « Soral et Dieudo », acoquinés à l’extrême droite. « Ils nous ont contre eux, et ils flippent grave, dit Jo Dalton. Les banlieues sont leur fonds de commerce, et les banlieues, c’est nous. On fout un gros bordel. Leur système est en train de s’écrouler. »
Jo Dalton. 46 ans. Centrafricain. De son vrai nom Jérémie Maradas-Nado. Jérémie ou « Jéjé » pour les amis d’enfance. Il donne toujours rendez-vous à une porte de Paris. La capitale, ce monde de bourgeois protégé par le périphérique, se résume pour les bandes des quartiers à ses portes ou à son sous-sol – les stations de métro et de RER, le Forum des Halles. Les banlieues, leurs territoires, sont des numéros : « J’ai grandi à Grigny, dit Jo. J’ai fait le 77 à Nemours, le 93 à Saint-Denis, le 95 à Gonesse, beaucoup de 94. Là, je vis dans le 94. » Il a aussi « fait le 92 parce qu’il y avait des skins à Montrouge » : au temps de sa jeunesse et de la guerre des gangs, à la fin des années 1980, Jo Dalton jouait un rôle de leader dans les gangs « antifas » (antifascistes) spécialisés dans la « chasse aux skins » (les skinheads, d’extrême droite).
Son neveu Médéric et lui attendent porte d’Orléans, un bonnet de laine sur la tête, à l’avant d’une Citroën série 5 noire toutes options aux vitres teintées. On trace sur l’autoroute sans se parler, du rap à fond la caisse. En arrivant à la cité de la Grande Borne, à Grigny, Jo devient plus loquace. Le neveu, par respect, coupe le son. « Tu vois, j’ai grandi là. C’est une des cités les plus chaudes de France », dit-il. On gare la voiture dans une zone où trône le gymnase dit « du haricot ».
Karim Baron, c’est le colosse qui s’entraîne sur le ring avec « un petit » qui n’arrive pas à en placer une. « Le baron de Grigny » est une personnalité influente dans les quartiers à Grigny et alentours : médiateur, professeur de boxe, responsable de l’événementiel à la mairie, musulman pratiquant. Il descend pour « checker » avec Jo (la main droite avec la paume et puis avec le poing fermé).
« – Ça va Jéjé ?
– Ouais, ça va frérot. »
Karim et Jo sont des frères d’armes : ils ont produit du rap ensemble, été éducateurs ensemble, bossé dans des associations de banlieue ensemble, « fait les gangs » ensemble : Jo chez les Black Dragons, Karim chez les Félins. Evry, Grigny, Les Tarterêts, ils « chassaient les fachos ». Jo Dalton avait fédéré la majorité des gangs anti-skins : les Red Warriors, les Black Tigers, les Ducky Boys, les Félins… Dans ce vaste bestiaire poétique, Jo Dalton était le « chef de section kamikaze » chez les Black Dragons : la section la plus dure, consacrée aux « expéditions punitives ». On rit bêtement. Par politesse Jo rit aussi, toujours aussi lent et calme. « Ouais, tu vois, c’est pour ça qu’ils ont peur les Dieudo et compagnie. Ils savent ça. » Karim s’est mis à faire des pompes et parle en même temps. « Dieudonné et ses cerveaux, ils m’ont envoyé des gens pour me contacter et essayer de nous faire entrer en conflit avec Jo, raconte le boxeur. Ils m’ont dit “Ouais, qu’est-ce qui se passe avec Jo, c’est quoi son embrouille avec Dieudo sur le Net, t’es au courant que Jo, c’est un envoyé du sionisme, tout ça…” »


Une attente : la défense des droits des Noirs


Le « sionisme », dans la planète Dieudonné, est le gros mot qui s’utilise comme l’insulte suprême. Personne n’a l’air de savoir ce qu’il recoupe mais il sert de synonyme à : « le système », « les colonialistes », « les Américains », « certaines communautés privilégiées et soutenues par l’Amérique » ou carrément « les juifs »… Tout ce contre quoi la fameuse « quenelle » inventée par Dieudonné au début des années 2000, mixture gestuelle entre le salut hitlérien et le bras d’honneur, est devenue le signe de ralliement « pour rire ». Bref, poursuit Karim en continuant ses pompes sans compter, « ils ont essayé de discréditer Jo, de le salir. Sauf qu’ils n’ont pas compris que ça marche pas comme ça. Jo, tout le monde le connaît dans les quartiers. Grigny, Evry, Saint-Denis, Paris, on est tous en connexion. Les frères ils m’ont contacté, je leur ai expliqué : ils ont été embrouillés. Dieudonné nous a tous embrouillés, il monte les uns contre les autres, il crée des conflits comme les nations coloniales en Afrique. Il voudrait que les gens s’entre-tuent pendant que lui continue à faire son business vu qu’il est radin comme une pince. Mais s’il s’attaque à Jo, ça va plus marcher comme ça ».
Jo Dalton a assuré bénévolement la sécurité pendant des années de Dieudonné M’bala M’bala. Comme des millions d’autres, dans les quartiers, il a été impressionné par le théoricien blagueur de « l’antisystème » : un gloubiboulga rhétorique et ricanant mêlant la cause des Noirs et l’antisémitisme par le truchement de l’antisionisme, de la concurrence des mémoires et des parallélismes fallacieux entre la Shoah, le nazisme, l’esclavage, la colonisation, le sionisme. La théorie du complot et la haine des juifs qui tiendraient les rênes de la planète sont ses principales obsessions. Son ami essayiste antisémite Alain Soral est le grand horloger. Il était présent au mariage de Dieudonné, en 2012, dans sa somptueuse villa de Saint-Lubin-de-la-Haye (Eure-et-Loir), avec piscine intérieure chauffée. Jean-Marie Le Pen, parrain de sa troisième fille, n’est jamais loin.
De Dieudonné, Jo Dalton n’attendait qu’une chose : la défense du droit des Noirs. Son grand-père était tirailleur pendant la guerre de 1914, « un grand guerrier, décoré par la France ». Son père, plusieurs fois ministre en Centrafrique, a été sénateur français. Ses oncles ont combattu pour la France en Indochine. Lui-même est arrivé en France en 1981 à l’âge de 11 ans et demi, il a été cinq fois champion de France de taekwondo… et n’a pas eu la nationalité française. Il n’en veut plus. Jo Dalton, sportif de haut niveau, éducateur, manager d’artistes, producteur de rap et de musique urbaine, professeur de taekwondo et engagé dans la vie associative, renouvelle sa carte de séjour tous les dix ans. Déçu par Nicolas Sarkozy, maintenant déçu par François Hollande qu’il avait soutenu. « La France était le rêve de mes parents et le mien, raconte-t-il, et on s’est sentis trahis. Pour nous, les Noirs d’en bas, les choses n’ont pas évolué. » Voilà comment Jo Dalton s’est intéressé à E & R, le site d’Alain Soral, puis à Dieudonné. « Tu te retrouves asphyxié, t’arrives pas à respirer, personne ne t’écoute. C’est plus facile de faire entendre sa voix à E & R que dans Libé ou Le Monde. Tous les déchus du système se retrouvent là comme ça. Ils font plus d’Audimat que les autres. » Il écoute Dieudonné qui « a des problèmes avec le système, veut revendiquer sa négritude et se battre pour les Noirs ». Il décide de l’accompagner dans ce qu’il croit être sa « lutte ».
De 2006 à 2008, il assure sa sécurité. A la Main d’or, le petit théâtre parisien où Dieudonné se produit derrière la Bastille, au Zénith ou ailleurs. « J’ai servi. Je suis de la rue, je suis un soldat, je me suis occupé de sa sécurité. J’ai frappé des Noirs pour Dieudonné. Il pointait des gars et m’indiquait qu’ils étaient des traîtres, qu’ils travaillaient pour les Renseignements généraux ou je ne sais quoi. Je vais vers le gars, je lui parle gentiment : “On me dit que t’es un traître, il faut que tu t’éloignes un peu…” S’il insiste, je le neutralise. Je le fracasse, quoi. C’est le milieu des dissidents, des révoltés : on est frontaux. »
Jo Dalton s’est « fait avoir ». Les actions promises par Dieudonné pour les Noirs, il les attend toujours. Dieudo cherchait les financements pour produire un film qui dénonce la traite et le rétablissement de l’esclavage par Napoléon. Il a vendu des tee-shirts pour l’occasion, est allé voir Kadhafi en Libye et le président Ahmedinejad en Iran. Il a obtenu les fonds… et n’a pas fait de film.
L’antisémitisme de « Dieudo » ne gêne pas Jo outre mesure. Ni sa candidature sur la liste du parti antisioniste aux élections européennes de 2009, ni le fait que l’humoriste ait invité sur sa scène du Zénith le négationniste Robert Faurisson, fin 2008, pour lui remettre « le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence ». En revanche, l’association officielle de Dieudonné avec Jean-Marie Le Pen est pour l’« antifa », ex-chasseur de skins, la goutte de trop. Dès 2006, Dieudonné se rapproche du Front national, se rendant à la fête du parti au Bourget avant de soutenir un candidat FN aux élections législatives. En 2008, il le prend pour parrain de sa fille. « Les skinheads et les mecs du GUD ont commencé à arriver autour de lui, note Jo. Ils viennent après le spectacle et s’installent avec Dieudo et Soral jusqu’à 2 heures du mat, quand le théâtre est fermé. »
La rupture se consomme quand Jo Dalton demande soudain à être payé pour ses services de protection épisodiques. Il va voir le gourou et lui dit : « Mon Etat (la Centrafrique) est en train de crever, j’ai besoin d’argent pour aider les jeunes, mon association sportive, tout ça. Le deal, il est simple : je ne suis pas ton copain, tes valeurs ne sont plus les miennes, alors, maintenant, tu me paies. » Selon Jo, ils s’entendent sur la somme de 5 000 euros. Dieudonné lui aurait dit de revenir chercher l’argent au théâtre avant le spectacle, le 17 octobre 2014. Quand il arrive, Jo est attendu par la police, qui le place en garde à vue : Dieudonné a porté plainte contre lui pour tentative d’extorsion de fonds. Mes Mirabeau et De Stefano, les avocats de Dieudonné, assurent avoir déposé la plainte. Me Benarrous, conseil de Jo Dalton, ne l’a toujours pas reçue. Jo Dalton est relâché au bout de vingt-quatre heures, faute d’infraction constatée.
La guerre est déclarée. Jo Dalton attaque Dieudonné par le seul biais qui puisse l’atteindre : Internet et sa notoriété dans les quartiers. Il diffuse des vidéos pour expliquer comment l’humoriste a trahi la cause noire qu’il prétendait défendre. « Les serpents comme Dieudonné et Soral sont là pour récupérer tous ceux qui sont à la porte, ils fouinent et exploitent les discriminations, la frustration des gens… » Il rappelle la cupidité de Dieudonné, chez qui la police a récupéré 670 000 euros en espèces alors qu’il avait fait des appels aux dons pour payer ses amendes judiciaires et qu’il n’a jamais versé 1 centime en faveur des déshérités qui l’émeuvent.


Les dérapages de Soral


L’effet boule de neige a commencé. A la suite de ses vidéos diffusées sur Internet, Jo Dalton a été contacté par une jeune mannequin noire, Binti Bangoura. Celle-ci lui explique, apeurée, avoir dialogué sur Internet avec Alain Soral, puis repoussé ses avances. L’essayiste a défoulé son humiliation par une série de mails et de SMS. Exemples : « Les Blancs prennent les Blacks pour des putes (ce qu’elles sont le plus souvent) ». « Ton destin c’est d’être une pute à juifs. » « Avec ton gros pif sémite (…), tes yeux globuleux et ta tête de vieux chef indien, la seule chose que tu as à vendre, c’est ton cul. (…) Au final il reste quoi ? Une blaquette à juifs et à pédés. »
Dans « la dissidence » où les Noirs croient leur cause défendue, cela fait désordre. Jo Dalton prend la défense de Binti Bangoura. Enregistre un clip vidéo sur son site « Les vrais savent ». Met en circulation sur le Net un des SMS et le selfie en pied d’Alain Soral, tout nu et le sexe fier, qu’il avait envoyé à Binti en prime. Les réseaux sociaux y vont bon train en sarcasmes.
Chez les fans de E & R, l’image de Soral prend un sacré coup. Même Kémi Séba, figure du radicalisme noir français, antisioniste réputé proche de l’essayiste, décroche. Ceux qui, écrit-il, « pleurent en découvrant en 2014 qu’Alain Soral a des préjugés négrophobes violents sont ceux qui ont dû découvrir en l’an 2000 que la Lune était un satellite de la Terre ». Il conclut : « Je ne peux plus me sentir concerné par la dissidence. » Cela vient au moment où d’anciens gardes du corps de Dieudonné, comme Joss et Jessy, se retournent contre l’humoriste. Les affaires d’argent se mêlent à la déception de découvrir l’utilisation cynique que fait l’humoriste de la cause noire. « Je suis entré en guerre contre Dieudo », dit Jessy.
Dieudonné continue son spectacle au Théâtre de la Main d’or, derrière la Bastille, comme si de rien n’était. Deux spectacles successifs en soirée, trois jours par semaine depuis six mois, et la salle de 200 places pleine à craquer. On y vend des places à 40 euros, des tee-shirts et autres babioles. Au bar du théâtre – le bien-nommé « Comptoir de la quenelle » –, on peut se nourrir d’une « assiette quenelle » ou d’un « sandwich hallal ». Rien de kasher, mais qui songerait à en demander ? L’artiste apparaît sur scène enchaîné dans un costume orange, celui des prisonniers de Guantanamo, et rugit. C’est « la bête immonde », mal-aimée et proscrite, qu’il adore être.
Les pulsions antisémites sont édulcorées depuis que le Conseil d’Etat a validé l’interdiction du Mur, le spectacle de Dieudonné prévu en début d’année au Zénith de Nantes. Elles persistent néanmoins, conservées avec soin, au maximum de ce que la loi permet. L’artiste, bête immonde, est aussi une bête de scène. « Le plus fort de nous tous », dit encore son ancien compagnon de sketch Elie Semoun, malgré leur rupture. Les spectateurs, jeunes et sans signe particulier, rient de tout à gorge déployée. A la fin, ils font patiemment la queue pour saluer la bête en vrai. Le gourou signe des autographes à la pelle, se fait prendre en selfie, fait des quenelles en veux-tu en voilà. Quand vient notre tour, c’est pour l’interviewer. Il semble contrarié. Son garde du corps le regarde, prêt à agir au moindre signe. « Bien sûr, je comprends que vous vouliez me parler », dit Dieudonné en fuyant aimablement toute question et… tiens ! justement, ça tombe bien, voilà ses deux avocats qui arrivent : Mes Sanjay Mirabeau et David De Stefano, eux-mêmes auteurs d’ Interdit de rire, un livre sur l’affaire Dieudonné et l’interdiction du spectacle par le gouvernement : « Un précédent inquiétant dans la jurisprudence française. »
Il ne faut s’adresser qu’à eux. Jo Dalton et les oppositions à Soral et Dieudonné au sein de « la dissidence » ? Ils rient : « Jo Dalton, c’est très secondaire pour notre client. » « Oui, c’est très secondaire », renchérit Dieudonné. Bien plus essentiel à leurs yeux est « le message de paix » que vient d’adresser Dieudonné au ministre de l’intérieur. Il s’agit d’une « proposition pour mettre un terme au conflit qui l’oppose à certains représentants de la communauté juive de France depuis plus de dix ans », indiquent les avocats. « La paix est difficile. Elle oblige à des efforts, à la reconnaissance d’erreurs de part et d’autre. C’est une démarche de confiance. Elle est risquée pour les deux parties. » Dieudonné demande un rendez-vous avec Bernard Cazeneuve. Lequel « ne répondra pas », nous indique-t-on place Beauvau.
Les vidéos de Dieudonné peuvent atteindre plus de 1,5 million de vues sur YouTube. Son théâtre est plein. Il s’apprête à entamer une tournée en France en commençant par Nantes, ville pour lui symbolique. Les livres d’Alain Soral se vendent à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires. Jo Dalton leur oppose sa guerre par les réseaux : les Black Dragons, la rumeur des quartiers, les rappeurs de banlieue. Certaines de ses vidéos sont vues une centaine de milliers de fois, comme celles de Soral. Il reçoit déjà des menaces de mort des « dissidents » : « T’es un traître, on va te buter, nous les radicaux ! » Jo Dalton est rassuré : « C’est bon signe. »



Jo Dalton (au centre) : "Le vent de la rédemption souffle où il veut."
Quand tu veux tu m'envoies un coup de force 9, Joe !
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Il manque bien évidemment la photo de la pute à Juifs pour donner un peu plus de corps à l'article, mais nos ingénieurs sont sur le coup.

samedi 17 janvier 2015

Rencontre avec Satan

Comme elle est sans fond, j'ai retrouvé ceci dans ma poubelle :

Posté le: 06 Sep 2003 20:48    Sujet du message: Rencontre avec Satan
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J'entre dans une boutique qui se révèle être une sorte de garderie d'enfants. Au bout d'un moment, une gamine particulièrement malfaisante attire l'attention des éducateurs, qui essaient d'être gentils avec elle et de comprendre ce qui ne va pas. Lorsque l'un d'entre eux lui demande "Est-ce que tu voulais me faire du mal ?" Elle répond :"Non bien sûr", mais là je vois la fausseté et la froideur absolue, et je comprends qu'elle est possédée. Je rebrousse chemin afin d'en aviser la direction, avant de m'apercevoir que c'est un rêve. Là je me dis :"La solution n'est pas de punir cette malheureuse créature mais de l'aimer". Lorsque je reviens sur mes pas, les locaux baignent dans une étrange luminosité, et j'arrive dans une grande salle pleine de monde, où on est maintenant en train de faire le procès de la gamine. Je m'approche d'elle, et je prends son visage entre mes mains en lui disant :"Je t'aime", tout en essayant vraiment d'émaner de l'amour. A ce moment là le rêve explose, je me retrouve dans une sorte de vide plein d'étincelles multicolore, l'énergie est hyper puissante, et j'entends la voix de Satan :"Serais-tu prête à le faire jusqu'à la fin du monde ?" La question consiste en fait à me demander si je suis prête à le suivre dans son propre enfer jusqu'à la fin des temps pour le sauver. Là je commence à douter et je dis "oui", mais je pense "non". Du coup la solution n'est pas trouvée et le rêve part en biais, dans un autre scénario.

Commentaire : j'ai cédé à une vieille habitude consistant à envoyer de l'amour aux démons pour les transformer, mais c'est une habitude stupide car elle consiste à opposer une énergie relative à une autre énergie relative. C'est "ma" capacité d'aimer contre "sa" capacité de haïr", et là, en l'occurrence, ça fait plusieurs fois que je constate que la force relative des démons me dépasse, et réussit à me priver de ma propre capacité à les aimer. En faisant de l'amour un état, je me mets en situation de me heurter à un état plus puissant et opposé. Avec un petit démon, on peut éventuellement avoir le dessus, mais avec Satan, ça ne risque pas d'arriver, relativement parlant je sais qu'il sera toujours infiniment plus balaise que moi, et ce n'est pas le premier rêve qui me le prouve.
La seule solution aurait consisté à faire un transfert de conscience, à devenir Satan moi-même. Et là, il aurait été transformé, parce que ce ne sont pas "mes" qualités qui l'auraient transformé mais la vacuité qui est ma base, pour autant que sa perception soit claire dans ma conscience. Evidemment, si elle ne l'est pas, je deviens tout simplement un démon, point barre. Quoi qu'il en soit, ça a toujours fonctionné jusqu'à présent. La vacuité étant absolue, aucune puissance relative ne peut lui résister. Et comme elle contient pas nature la compassion, elle transforme ce qu'elle touche, là où elle est perçue clairement. Mais bien sûr, elle n'est pas personnelle. Et elle doit être perçue clairement.
En un mot, dans ce rêve, j'ai commis l'erreur de placer la lumière au-dessus de la vacuité, ce qui ne marche pas, car la source, c'est la vacuité.

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Et la redif à laquelle vous avez échappé cette semaine.






samedi 10 janvier 2015

[Repost] L’arrogance de l’humiliation

Humiliés, offensés, vos défenseurs vous prennent pour des cons

(éditorial de Philippe Val dans Charlie Hebdo du 1/11/06)

"Brûler un autobus, deux autobus, dix autobus… Arrivé à un certain nombre d’autobus, on finit par brûler ce qu’ils sont censés contenir : des gens. Lorsque existait encore la ségrégation aux Etats-Unis, les mouvements anti-ségrégationnistes brûlaient aussi des autobus. La nouvelle mode française de ces incendies est sans doute un écho lointain de ces actions et vraisemblablement leur obscure justification. Les Black Panthers et autres mouvements radicaux, autour de Malcolm X ou d’Angela Davis, fournissent probablement les racines et les justifications de ce qui se passe aujourd’hui en France.
Aux États-Unis, la raison pour laquelle on mettait le feu à certains autobus était claire: ils étaient interdits aux Noirs. La raison pour laquelle on les brûle en France est plus obscure, plus confuse, plus brouillonne. La première victime en est une preuve. Une jeune femme dont la brûlure à soixante pour cent n’a aucun sens. En France, il n’y a jamais eu de bus interdits aux Noirs. Le racisme est une réalité sociale, mais la République n’a jamais institutionnalisé une quelconque ségrégation raciale. Seule la France de Vichy s’est permis de briser le tabou de l’égalité humaine en instituant un statut infamant pour les Juifs, ce qui ne les a d’ailleurs nullement empêchés de rester, pour la plupart, de fervents patriotes républicains. La leçon est à méditer… Du reste, on a vu s’exprimer une semblable fidélité aux idéaux de la République chez des ressortissants arabes et africains de nos ex-colonies, comme le montre le film Indigènes, qui, étonnamment, a appris à l’actuel président de cette même République cette édifiante page d’histoire.
La jeune femme brûlée dans l’autobus de Marseille est la première victime d’un emballement spectaculaire de la démagogie politique et de l’abrutissement qui s’en nourrit. Ceux qui ont commis ce crime sont, certes, des assassins, mais aussi des abrutis de la pire espèce, de celle qui, ailleurs, grossit les milices exterminatrices qui carburent à un sentiment bien précis: celui d’accomplir l’inépuisable vengeance d’avoir été humilié.
Et c’est ici qu’il faut rester bien calme, et, comme un chirurgien qui analyse une tumeur, tenter de décomposer froidement les éléments du phénomène, afin d’en désamorcer l’évolution explosive.
Tant que nous n’aurons pas compris et intégré dans nos raisonnements la question de l’humiliation, tout ce qui sera tenté pour trouver des solutions à la violence qui gronde un peu partout dans les États de droit sera voué à l’échec.
L’humiliation est devenue, non plus une maladie sociale qu’il faut guérir en supprimant ses causes, mais un outil politique magique, un sentiment à cultiver et à entretenir pour galvaniser les masses. Qu’il y ait dans la société française et dans la situation internationale des raisons pour certains de se sentir humiliés n’est pas nouveau. Mais que l’on cultive cette humiliation afin d’en faire le moteur d’une politique est un crime. C’est le désir de droits qui doit être le moteur de la politique.
Difficile de trouver dans l’histoire un exemple de guerre qui n’ait pas eu l’humiliation parmi ses alibis. Après I4-I8, le traité de Versailles, qui stipulait, entre autres, l’occupation de la Ruhr, l’interdiction du réarmement de l’Allemagne et la récupération de lAlsace et de la Lorraine par la France, a été jugé intenable parce qu’il humiliait l’Allemagne. Certes, il s’agissait des conditions du vainqueur, mais le vaincu portait quand même un petit peu la responsabilité d’un million quatre cent mille morts et de l’effondrement de l’Europe.
Au cours de la courte période qui sépare la Première de la Seconde Guerre Mondiale - vingt deux ans, moins que la période qui nous sépare de l’élection de Mitterrand à l’Élysée -, de nombreuses voix pacifistes, en France et ailleurs, justifiaient la montée du nazisme par le sentiment d’humiliation des Allemands. De son côté, Hitler a repris au bond cet argument dont il a massivement nourri sa rhétorique. On assiste là précisément à la façon dont fonctionne l’humiliation comme arme politique. Les pacifistes légitimaient d’avance—au bénéfice de Hitler, qui, en retour, les méprisait - l’alibi des crimes du nazisme: la récupération de la fierté allemande. Les crises économiques et leurs drames sociaux aidant, cette rengaine de l’Allemagne humiliée a permis à l’Europe de justifier son inaction face à Hitler en disant : n’en rajoutons pas, ne mettons pas d’huile sur ce feu… Munich, cet extraordinaire épisode historique qui n’est rien d’autre qu’une capitulation préalable à la guerre, est le pur produit de cette rhétorique de l’humiliation qui a gangrené toute la pensée politique d’avant guerre.
Elle a nourri - comme le charbon les locomotives à vapeur - la paranoïa guerrière des Allemands. Comme elle a nourri l’épuration ethnique chez les Serbes pendant la guerre de Yougoslavie.
Oui, l’hlstoire ne se répète pas. Les situations sont différentes aujourd’hui. Il ne s’agit pas de les comparer. Mais s’il y a une leçon que nous n’avons pas su tirer de l’histoire, c’est bien celle-ci. Nous agissons avec le monde arabo-musulman comme les sociologues bien-pensants agissent avec les populations des quartiers sensibles. Nous disons: les Arabes sont humiliés. La colonisation, le conflit israélo-palestinien, la guerre d’Irak, autant d’humiliations. Aux problèmes sociaux des banlieues françaises, on a jugé utile d’ajouter l’humiliation géopolitique, et comme nos banlieues sont censées être peuplées d’Arabes, de Noirs et de musulmans, on a élaboré une vulgate des causes de la haine intérieure et extérieure fondée sur cette humiliation. Et les causes en sont tellement confuses qu’il est vain de croire qu’on les débrouillera un jour si l’on ne jette pas un seau d’eau froide sur l’arrogance de l’humiliation.
Les vraies causes de l’humiliation des Algériens ce n’est plus la colonisation, c’est la confiscation des richesses de l’Algérie par une clique de militaires qui tente de dissimuler ce scandale en instrumentalisant un intégrisme musulman dont le moteur est, lui aussi, « l’humiliation des Arabes », si gentiment servie par une opinion de gauche bien-pensante. L’humiliation des Iraniens, c’est une dictature théocratique qui se bourre les poches avec des pétro-dollars, et qui fait végéter son peuple dans la misère et l’oppression. L'humiliation des Arabes du Golfe, ce sont des monarchies féodales milliardaires qui paye des imams illettrés pour aller islamiser les banlieues de l’Europe, et qui assoient leur pouvoir de gangster sur l’oppression des femmes et des pratiques où la boucherie tient lieu de justice. L’humiliation de l’Afrique, ce sont les dictateurs en Mercedes blindées, protégés par leurs relations avec nos dirigeants qui ne perdent pas une occasion d’évoquer l’humiliation de l’Afrique dans les réunions internationales.

L’humiliation a un avantage. Elle est un argument gratuit. Elle ne coûte rien en argent. En revanche, elle rend impossibles les solutions démocratiques, la négociation, l’avancée du droit, les compromis féconds. Elle justifie les extrémismes les plus dangereux. On a même entendu, après les attentats du 11 septembre 2OO1, que c’était quand même bien fait pour nous et pour les Américains, et que ça devait arriver, à force d’humilier le reste du monde.
Aujourd’hui on est même prêts à ne plus jouer des opéras de Mozart ou à exposer des dessins, ou à publier des caricatures critiquant la religion, au prétexte que ça humilie des humiliés.
Il s’agit en réalité d’un profond racisme qui s’exprime ici, par ceux-là même qui prétendent défendre les humiliés. On nourrit la démagogie de ceux qui les manipulent, et on les pense incapables de discuter, d’entendre de la contradiction, d’avoir un cerveau capable d’apprécier les avantages d’un État de droit.
Chirac passe désormais son temps à dire aux Chinois, aux Russes, aux Iraniens, aux Saoudiens : vous êtes délicieux, je vous comprends, je sais à quel point vous êtes susceptibles et combien vous avez de bonnes raisons de l’être. En retour, ils sourient, ils opinent, ils savourent, tout en nous méprisant d’être assez cons et lâches pour entrer dans leur jeu à ce point, au-delà même de leurs espérances.
Le contenu du discours des brûleurs de bus est le même, avec une centaine de mots, que celui qu’ont élaboré pour la défense des faibles des bonnes âmes qui ont fait l’université et qui écrivent dans des revues savantes. Une gauche démagogue, qui y voit un moyen de mettre la main sur un trésor électoral, et une droite cynique, qui y voit un moyen de continuer les affaires, sont alliées pour fournir aux incendiaires du monde à venir les motivations des tragédies qu’ils préméditent. On ne bâtit pas l’avenir sur des sentiments d’humiliation. On se bat contre les injustices, et l’on demande des réparations tant que les spoliés ou leurs enfants sont encore en vie. Et puis on prend le présent pour ce qu’il est, et l’on essaye de le rendre vivable. Honnêtement, sans haine, sans piquer dans la caisse du passé de quoi transformer l’avenir en cauchemar."

Au bout de deux exemples d’affilée, on voit la dynamique générale : la représentation du monde dans la tête de Philippe Val offre une ballade agréable, on y a souvent la mémoire historique rafraîchie avec ses éditos instructifs et bien construits, et puis paf, ça finit comme un post du forum des dépendants : c’est quand il veut mettre une pitite note d’espoir sur la fin qu’il est le moins crédible.
Charlie, c’est Le Monde diplomatique avec une dragée au poivre à la place de la capsule de cyanure. Ah oui, et j’allais oublier les princes du bon goût et de l’élégance, la source jamais tarie du rayonnement intellectuel de la France à l’étranger, Maurice et Patapon.



Maurice et Patapon ©Charb/Charlie Hebdo


Sinon et à part ça, l’humiliation est un argument que j’ai souvent invoqué avec ma chérie pour justifier de mon immobilisme, et j’ai mis un moment à comprendre qu’il était irrecevable parce qu’irrelevant (merci Flo).

Commentaires

  1. Ne pas mettre dans le même panier de crabes, le facho de gauche ainsi nommé par ses collègues P Val, toujours sûr de son bon goût et de ses bons choix, censeur agréé et moraliste ringard et Charb, anar alphabêtisé, digne héritier de Siné dans la vie comme à la scène.
    Etienne

    Rédigé par: liebig | le 03 novembre 2006 à 23:09|
  2. Dieu me tripote ! il n’y a aucun gag crypté dans ton commentaire ! j’aurai réussi à faire sortir le loup du bois avec mes grosses mains pleines de doigts !
    Je ne les mets pas dans le même panier, mais les ai trouvés dans le même journal. Il est certain qu’ayant connu Font et Val chansonniers libertaires, leurs tragiques destins dissemblables (l’un débordé par ses pulsions et l’autre par son surmoi) me donnent à réfléchir sur les lois de l’évolution et la pertinence du freudisme comme outil d’analyse psychologique. Les éditos de Val ont de la gueule, mais j’aimerais pas être sa femme, ça doit être galère au quotidien. Charb me plaît par son côté anar de gauche, alors que Siné c’est plutôt l’anar de droite, que j’trouve.

    Rédigé par: johnwarsen | le 04 novembre 2006 à 08:45|
  3. John, écoute, là, sur la tête de ma mère et de Alliot Marie réunies, Siné fait la couv de mon prochain bouquin si le champagne bio ne l’emporte pas avant au fameux paradis des enculés alcoliques. Je te jure qu’il est plus à gauche que la fameuse sortie d’ascenseur au bout du couloir. Voilà, je suis quand-même arrivé à dire des vraies conneries… Non mais, dès fois.
    Ton Etienne qui cherche non pas Dieu mes ses putains de lunettes…

    Rédigé par: liebig | le 04 novembre 2006 à 13:54|
  4. quand tu auras retrouvé tes lunettes, je t’invite à méditer sur le fait que tu peux décongeler et recongeler des bébés coréens sur mon blog, mais que si l’on ternit (ne serait-ce que par ignorance) la réputation d’un illustrateur que tu admires, on touche à ton sens du sacré.
    Par la barbe du profane ! Va en paix.

    Rédigé par: john | le 04 novembre 2006 à 15:07|
  5. finalement la petite note d’espoir ca fait trés telefilm americain…
    et ils se marriere et eureny, ur (et UR quoi tu ma compris) beaucoup d’enfant..
    ps : bon aprés les enfants ils decedent mais bon si tu raconte la fin ya plus d’intrigue ;-)
    Mouahhhhaa
    Rédigé par: roul | le 06 novembre 2006 à 13:09|
  6. t’es bègue à l’écrit ? recopie 100 fois (sans copier-coller, hein) : ils se marrièrent et eurent beaucoup d’enfants.
    Rédigé par: johnwarsen | le 06 novembre 2006 à 22:42|
[Edit] 10 Janvier 2015

Je retrouve ce post de Flo sur l'arrogance (sans l'humiliation), pas mal non plus.

Le démon familial
Par Flopinette de la Croisette, mardi 10 janvier 2006 à 03:07 - Entomologie humaine

Hier j’ai eu une conversation un peu effarante avec la Mère-grand. Apparemment il y a un démon dans ma famille, qui saute de tête en tête, et donc ces temps-ci il loge chez la Mère-grand. 
Comme c’est le nouvel an, je l’appelle pour lui souhaiter bonne année et prendre des nouvelles. Elle me raconte qu’elle a passé Noël avec tel et tel, qu’elle fait des peintures absolument fabuleuses, qu’elle offre à tel ou tel membre de la famille, jusque là tout est normal. Et puis bien sûr elle me demande pourquoi j’ai arrêté de dessiner, moi qui étais « très douée ». Je lui réponds que dans la vie il faut choisir, et que si on devait faire tout ce pour quoi on est soi-disant doué, on ne serait pas sorti de l’auberge. Et que pour ma part la pratique est la priorité n°1, pour le reste on voit ensuite. Si je lui dis ça, c’est parce qu’elle lit les livres du dalaï-lama, que c’était elle qui me parlait du Bardo thödol quand j’étais jeune, et qu’elle vient encore de m’écrire dans sa dernière lettre qu’elle parle tous les jours à Padmasambhava. Là, elle me demande à quoi ça sert de passer son temps à méditer, et je lui réponds que c’est la seule chose qu’on emporte avec soi quand on est mort. Que n’avais-je pas dit : « Oh là là ! Mais pourquoi as-tu besoin de penser comme ça à la mort ! 
- Ben, parce que ça va bien m’arriver un jour.
- La vie c’est pas fait pour penser à la mort, c’est fait pour en profiter, et être bien !
- Ma foi, tu as lu les mêmes livres que moi, tu sais très bien ce que les tibétains en disent.
- Ouais non mais tout ça, franchement… Moi, à mon âge, j’ai beaucoup de sagesse, et je sais que tout ça c’est des histoires. Personne ne revient.
- Il n’est pas question de ça. En attendant, j’ai vu ces gens de près, et ils sont sérieux.
- Ben moi je ne veux même pas les approcher ! Je veux garder ma liberté !
- Pas de problème, chacun sa liberté. Toi tu dessines, moi je médite.
- Dans la vie il ne faut pas être égoïste. Il faut être bon avec les gens, avoir de la compassion. S’occuper toujours de soi, ce n’est pas bien.
- Tu as parfaitement raison ».
End of conversation. Chacun aura compris que la méditation est une activité égoïste, puisqu’elle dessine « pour les autres », et que je médite « pour moi ». 
Cela m’inspire 3 commentaires :
1) Offrir un dessin à quelqu’un n’est pas exactement un cadeau, c’est beaucoup plus complexe. En fait, le peintre représente toujours son corps énergétique. Si ce n’est pas un pratiquant, il nous offre simplement un paquet de ses névroses. C’est pour cette raison que j’ai autrefois refusé un dessin qu’elle voulait m’offrir. Inconsciemment, je savais que je l’aurais toute la journée à côté de moi, et que ce n’était pas ce qu’il me fallait. 
2) En ce qui concerne la compassion, quand je lui dis qu’elle pourrait songer à se raccommoder avec sa fille (ma mère), qui semble avoir changé un peu, elle ne veut pas en entendre parler. « Et si tu t’entends bien avec ta mère, c’est bien. Chaque mère veut retrouver sa fille ». Alors que 30 secondes plus tôt elle prétend ne plus rien vouloir savoir de sa fille. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas de le folie. C’est de l’arrogance. Elle a raison, point. Il faudrait que sa fille vienne se traîner à ses pieds pour qu’elle condescende à bien vouloir lui reparler. Tout cela bien sûr en clamant bonté et compassion. 
3) Pour le reste, pas besoin d’être devin pour voir où se situe le problème quand on sait qu’elle a 87 ans, et qu’elle n’a évidemment pas la moindre idée de comment ça se passe quand on est mort, surtout que ce ne sont pas les commentaires de Sogyal (du Bardo thödol) qui le lui auront appris. On voit également l’arrogance sus-citée qui ressort dès qu’on parle des maîtres. Personne n’a rien à lui apprendre, elle a tout compris. D’ailleurs, un peu plus tôt dans la conversation, elle m’a dit « Mon fils m’a proposé de m’offrir un beau livre, mais que ferais-je d’un livre ? J’en ai tellement lu, je sais tout ce qu’il y a dans les livres, ils ne peuvent plus rien m’apprendre ». Si c’était une pratiquante, je comprendrais. Il y a un moment où la clarté devient plus importante que ce qu’elle éclaire - et là encore, il reste encore quelques livres intéressants, des biographies de maîtres, par exemple. Mais de la part de quelqu’un qui n’a pas la moindre idée de la nature de son esprit, prétendre à l’omniscience relative, c’est une autre affaire… enfin bref, je crois que pour ma propre édification je devrais l’appeler plus souvent. 
Je me doute que tout le monde a cela dans sa propre famille, puisque c’est la nature humaine. Et si j’en parle, c’est précisément parce que c’est universel. 
Ces gens souffrent vraiment mais il est absolument impossible de les aider en quoi que ce soit, parce que ce qui les fait souffrir, c’est leur arrogance. C’est l’arrogance qui empêche de se réconcilier avec ses enfants alors que ce serait peut-être le moment d’y songer. C’est l’arrogance qui empêche de s’intéresser aux enseignements, qui sont la seule chose qui pourra nous aider une fois qu’on sera mort. C’est l’arrogance qui fait que si on rencontre quelqu’un qui pourrait nous aider, ça ne marchera pas. Comme le dit un ami : « Si tu mets la tasse au-dessus de la cafetière, c’est forcé que ça te tombe sur les pieds ».

La solution est claire : il faut envoyer le Dalaï-lama à Daech.
Et maintenant, assez parlé, je vais à la manif, avec Nicolas Bedos.
Et Luz.


lundi 30 juin 2014

La crème des teams, le tour des crews

Le meilleur tracker P2P francophone privé plie les gaules fin juin, victime d'obscures dénonciations. 
Adieu G*s, je vais enfin avoir du temps pour regarder tous les films et séries empruntés chez toi.
Mais des transfuges m'invitent sur un de ses successeurs, apparemment fréquenté par la crême des traducteurs, des développeurs, des encodeurs et des sous-titreurs, qui se proposent de mettre le meilleur des films indés à la disposition des happy few.
De ces demi-dieux qui décident si vos sous-titres seront incrustés ou non dans les séries que vous récupérerez sous le manteau, si elles seront visibles sur vos lecteurs de salon ou s'il faudra vous contenter de les visionner sur votre ordinateur parce qu'un Régis aura confondu le H264 avec le codec YUV Planar 4:2:0.
D'un côté je suis flatté : il m'a suffi d'échanger quelques viles boutades avec un ou deux membres, et me voilà enrôlé vers de nouvelles casernes tantriques où l'ombre des plaisirs  filmiques s'allongera toujours plus loin vers l'inconnu.
De l'autre, je sais que l'avidité à voir des films aussi bath qu'inédits n'a jamais été chez moi qu'un paravent à une forme malsaine d'avidité déplacée, puisque la réalité, la beauté et la vérité ne sont pas des trucs à télécharger alors que, bon sang de bois, y'a que ça de vrai.
Et qu'il y a longtemps que j'ai quitté l'illégalité joyeuse pour m'enfoncer dans l'empilement absurde.
Bon an mal an, j'arrive à regarder 5% de ce que je prends ici et là.
Au départ, avec le P2P, j'étais stupéfait de l'abondance de l'offre.
Trackers publics ou privés, tout ce qui a un jour été publié ou diffusé sur le mode payant était certain de se retrouver piraté, offert en partage, sur 5,10, bientôt 200 offres illégales, download pur, streaming, et j'en découvre chaque jour davantage sur la face cachée de l'iceberg.
Non seulement l'offre continue à être pléthorique, mais elle s'accroit de façon exponentielle en se diversifiant, et les bons endroits se traquent, s'échangent sous le manteau et se méritent, comme partout, en tout cas c'est ce qu'on prétend une fois qu'on y est rentrés.
LE PARTAGE ! L'ECHANGE ! c'est ce que me serinent les bandes de jeunes délinquants qui me haranguent sur les cyber-trottoirs pour que je fréquente leurs douteuses échoppes, fréquentation qui leur fournira la justification nécessaire à la poursuite de leurs activités. Il faudrait des batteries de sociologues pour déminer ces concepts emblématiques d'une jeunesse perdue dans les limbes de la transgression hadopiesque.
Après tout, j'ai moi-même vécu de belles années sous l'emprise du fantasme de partage total, à étaler des peintures rupestres sur les murs de ma caverne électronique.
Et j'ai toujours ce problème de vouloir remplir mes disques durs, ma télé et mon cerveau avec des  fichiers / films / pensées qui ne sont ni à moi ni de moi, bien que je sache par ailleurs que mon moi n'est qu'une fiction issue du cerveau d'un séminariste fatigué.
Bref, franchement, je ne sais pas ce que je fous sur cette nouvelle Mecque du cinéphile exigeant.
Même si je suis ravi d'y être.
Ca a beau être le Saint des Saints, la nouvelle Babylone où l'un des membres peut signaler à la cantonade la sortie d'une version HD du film SF de l'été avec Scarlett Johansen une semaine avant sa sortie en salles et un second lui refiler l'adresse pour trouver les sous-titres dans la foulée, ils m'ont tous l'air un peu obsédés à l'idée de produire du contenu avec leur nouveau joujou de forum au nom du fun et du partage; j'avoue que  je croyais m'y entendre, alors que souvent je ne comprends pas un traître mot des messages qu'ils échangent entre eux.
Normal : d'une part c'est une guilde hyper-spécialisée avec ses codes vestimentaires de tchatche et son vocabulaire fait d'impénétrables acronymes, d'autre part comme me le disait un pépé de 86 printemps croisé l'autre matin en faisant mon jogging, ici je suis subitement un vieux con.
On est toujours le vieux con de quelqu'un, et c'est l'occasion d'une salubre remise en forme question.
Autant je comprenais la franche camaraderie qui règne sur les forums de partage d'images et de vidéos pornos, autant ici, le dévouement au service de la cause du film qu'il est bon, qu'il est peu connu et encore moins diffusé, me stupéfie par son incongruité humaniste.
Est-ce qu'il n'y aurait pas un peu d'anhédonisme éclairé là-dessous ?
Si tu ne peux te soustraire à l'outil, deviens l'outil ?
Quand on travaille dans les nouvelles technologies d'un peu trop près, qu'on est professionnellement condamnés à s'emmurer vivants entre des falaises de code, n'est-on pas tenté, à un moment donné, de compenser cette existence virtuelle par la volonté d'y acquérir le prestigieux statut de fournisseur de contenus, comme un Netflix gratuit ?
Il n'y a qu'à voir ce que le créateur du nouveau forum hyper-secret a gravé au frontispice (dessus) :

** Qu'est-ce que c'est ?
-- C'est un forum, tout simplement. Au sens étymologique du terme, un forum est un lieu où l'on se rencontre et où l'on commerce. Historiquement, un forum se trouve au centre d'une cité, mais dans le néant virtuel nommé Internet, après l'effondrement des cités et des états (ou de ce qui est digne de s'appeler un Etat), ce mot a pris le sens de lieu où l'on partage "librement". ** est donc un lieu de partage, sans cité ni état d'où provienne ce qu'on partage et sans les contraintes habituelles qui régissent le partage, mais avec d'autres dispositifs de contraintes beaucoup plus insidieux et sadiques.
-- Qu'est-ce qu'on partage sur ** ?
-- Du vent. Des oeuvres de la culture numérisées réduites en un nombre minimal de bits faits pour être transférés d'un disque dur à l'autre à des cadences inhumaines. Certaines personnes souffrant de carences affectives liées à un déficit d'attention parentale ont développé un lien si fort avec certains de ces amas de donnés qu'ils ont décidé de créer un forum dédié à leur numérisation, à leur conservation et à leur partage, à ces amas-de-données-là et non à d'autres. Elles ont nommé l'objet de leur obsession morbide des films "indépendants" (suggérant qu'ils l'étaient eux-même, indépendants, les grands garçons). Ils les ont opposés aux films mainstreams. Bref ils ont créé le forum où tu es.
-- Pourquoi ce forum ?
-- Ce forum naît d'une observation: les films indépendants subissent mal la compétition avec les blockbusters. Les blockbusters sont nommés ainsi parce qu'ils sont largement diffusés, font beaucoup d'entrées, et par conséquent, sont les plus partagés et les plus seedés dans les endroits où on les télécharge. Ils ne le méritent pas. L*H, KIN*MA et d'autres sont les noms des groupes d'amateurs, aussi nommés des "teams", qui se sont consacrés à encoder ces films dans le but de les promouvoir. Au moment de la fermeture de g*s, en se rendant compte du constat sus mentionné, ces membres ont décidé de partager directement sur ce forum. De cette manière, ils espèrent s'améliorer mutuellement, être plus proches de ceux avec qui ils partagent, et éviter la débandade qui aurait lieu si ce forum n'existait pas.
-- Maintenant, j'ai un doute... Est-ce que vous êtes une secte ?

-- Non... en tout cas pas une secte millénariste. Nous ne proclamons pas la fin du monde pour une date donnée (même si certains films diffusés le font). Par contre nous révérons tous une idole, le x264, et nous vivons dans l'attente de jours meilleurs pour le monde du P2P francophone. Si nous étions une secte, nous serions donc beaucoup plus proches des juifs dans le désert plutôt qu'une des sectes orgiaques du New Age. Oui, je sais, désolé...
Enfin, ce forum n'a pas vocation à se faire connaître des importuns. Evite donc toute publicité dans des endroits inadéquats, par exemple, dans les toilettes de ton lycée ou sur le forum doctissimo. Pour autant, les amateurs de bons films sont les bienvenus. Si tu repères un spécimen, généralement reconnaissable à son allure globale décatie (même quand il est jeune) et à sa faculté d'analyser la réalité sur le mode cinématographique (même sans s'en rendre compte), libre à toi de l'inviter en utilisant l'onglet d'invitations, et ce après lui avoir soutiré une adresse mail valide (préférablement gmail) en lui promettant tout ce qu'il pourra trouver ici et/ou ici(et même un peu plus, car ils sont souvent naïfs). Attention, ils se laissent facilement approcher (ils aiment la flatterie et le goût du sucre) mais, étant lâches, ils fuiront dès qu'ils croiront qu'il y a une embrouille. Ne parle donc surtout pas du bunker souterrain, ni de la sélection des femelles.

On est bien en présence d'esprits forts, en tout cas rebelles et mutins, retranchés dans un fortin au large des côtes de la Barbarie. La cause est sans doute noble. Pourquoi est-ce que derrière cette pépinière de talents qui avancent masqués, je ne vois parfois que des individus instrumentalisés par des machines et des processus industriels en quête de destinées humaines à broyer ? Il y a 7 ans, dans une série d'articles un peu mieux inspirés que çui-çi  (Demons 1 à 12) je prophétisais qu'un jour j'en viendrais à incriminer la conspiration des tuyaux.
Je crois que j'y suis.
Aussi déglingué que Charlie à la fin de Des fleurs pour Algernon, sans faire usage de produit.
Maman serait fière de moi.
J'ai toujours bricolé mes blogs pour me faire mousser quand j'étais en déficit dans le réel.
Etant entendu que je n'y obtiendrai  jamais la reconnaissance dont je rêve, vu que je ne m'y prends pas du tout comme il faut, et qu'en plus si j'y réfléchis 30 secondes, ce n'est pas du tout mon but.
Ok.
C'est entendu.
Mais eux ?
La crème des teams, pour moi c'est le tour des crews : j'y suis scotché, alors que j'aimerais déjà dévisser.
D'où cette courageuse dénonciation anonymisée et relativement illisible, dans l'espoir sans doute déçu de me faire bannir.

Le cyberdep combattant l'hydre du P2P
(vue d'artiste)

samedi 23 février 2013

la dépendance sexuelle racontée aux enfants (de plus de 18 ans)



Une bien belle page ma foi, extraite du dernier album de David Sourdrille paru aux Requins Marteaux.



Après, on peut être suffoqué du fait que la complaisance devient ici le moteur d'une création qui se mord littéralement la queue, mais bon...
On n'est libre que de ce qu'on connait vraiment.
A moins qu'on s'arrange pour en faire quelque chose d'indémerdable.

J'y ai écrit un petit mot :

Bonjour

Je découvre votre travail à l'occasion de la parution des idoles malades.

Graphiquement, c'est spectaculaire : j'ai cru voir Geof Darrow, Juan Jose Ryp, Yves Chaland et Hergé, entre autres auteurs de talent, se pencher sur votre berceau.

Sur le plan de la narration, c'est toujours courageux (je ne sais pas si c'est payant, par contre) de s'affranchir de ses défauts en s'en réclamant.
C'est une stratégie que j'ai tendance à délaisser, mes obsessions m'ayant par le passé entrainé au-delà des limites sanitaires de l'autophagie.
(d'ailleurs j'écris ce courrier avec les deux doigts que mes funestes appétits m'ont laissé)
Et puis je ne suis pas auteur de BD, même si je le fus à l'occasion d'un one-shot, téléchargeable dans notre espace d'autopromotion ci-dessous.


Enfin, je pense que je vais quand même acheter votre album, il faut bien relancer l'économie puisque la Guerre au Mali n'y parvient pas.

Cordialement

John W.

samedi 13 octobre 2012

La page 44 du point de vue de Bill

Ils étaient là, tous, à me gonfler l'autre jour en réunion AA avec la page 44 du point de vue de Bill, et puis finalement y'a quelqu'un qui l'a lue, à voix haute, et ça allait très bien avec le reste.
Où je serais d'ailleurs moi aujourd'hui, 20 ans et quelques jours après ma rencontre avec les disciples de Bill et Bob ? 


vendredi 15 juin 2012

Baraka, Samsara, Koyaanisqatsi & other non-verbal films

Koua ?
Kantan-je ?
Vous n'avez jamais vu Koyaanisqatsi ?
Vous y'en a pas connaitre Ron Fricke, le fils spirituel de Godfrey Reggio ?

Samsara is a nonverbal film described by the makers as a "guided meditation".  
The film uses very high quality images, scenes of nature and mankind to stimulate the viewer.  
The film contains no plot or actors, although there are several performers in the film. 
Samsara is Ron Fricke's 2011 follow-up to Baraka.  

Et ça fait quelques années qu'il était en montage (en tant qu'ancien monteur moi-même, j'aimerais pas être à la place du gars sur qui c'est tombé) et c'était plus ou moins l'Arlésienne...

Hé ben ça va bientôt sortir !!!!
Et pis faudra aller le voir !
La Bande-Annonce laisse deviner des flingues, des filles et des mandalas... bref tout ce qu'il faut pour passer une bonne soirée entre amis !

Samsara Teaser from Magidson Films on Vimeo.


Et puis aussi, en cherchant comment faire du timelapse avec l'EOS 5D Mark II dans le cadre de la R&D du vendredi, je suis tombé sur un disciple qui se débrouille pas mal du tout.

Landscapes: Volume Two from Dustin Farrell on Vimeo.


Landscapes: Volume One from Dustin Farrell on Vimeo.

Et puis en fouinant un peu, j'ai aussi retrouvé le film précédent de Ron Fricke, Baraka, en intégralité et en HD, ça vaut bien l'heure et demie qu'on passe devant en se disant alternativement "que le monde est petit, mais qu'il est grand !"

vendredi 8 juin 2012

L'Amour Parfois, mais Voutch Toujours

Bien sûr, c'est facile de rigoler avec ces pauvres riches.
Bien sûr, il tire juste, le Voutch, mais c'est parce qu'il vise toujours au même endroit.

C'est ça, l'entraînement.

Ceux-là sont extraits de "Personne n'est tout blanc" et scannés un vendredi soir à l'heure où je devrais être devant la saison 4 de Breaking Bad.
C'est une honte.