samedi 16 janvier 2016

Blasphemator® fait du jogging sur Internet

 COMPRENDRE L’ESPRIT


Dans la pratique de la méditation, nous nous appliquons à développer une qualité d’attention, de façon à être constamment présents et conscients. Si nous pratiquons avec énergie et patience, l’esprit parvient à se stabiliser. Ensuite, quels que soient les phénomènes sensoriels que nous percevions, agréables ou désagréables, et quels que soient les phénomènes mentaux comme nos réactions de joie ou d’abattement, nous les verrons clairement. Les phénomènes sont une chose et l’esprit en est une autre. Ce sont deux choses séparées.

Quand quelque chose entre en contact avec l’esprit et que cela éveille une réaction agréable en nous, nous voulons la prolonger. Quand quelque chose de désagréable se produit, nous voulons y échapper. Ce n’est pas observer l’esprit, c’est courir après les phénomènes. Les phénomènes sont les phénomènes, l’esprit est l’esprit. Il faut que nous les séparions et que nous voyions clairement ce qu’est l’esprit et ce que sont les phénomènes. Ensuite nous pourrons être en paix.

Si des paroles dures nous mettent en colère, cela signifie que nous nous laissons tromper par les phénomènes et que nous les suivons ; l’esprit est prisonnier de ses objets et suit ses humeurs. Je vous demande de bien comprendre que toutes ces choses dont nous faisons l’expérience, à l’extérieur et à l’intérieur, ne sont que tromperies. Elles n’ont rien de certain ni de vrai et, en les poursuivant, nous perdons notre chemin. Le Bouddha voulait que nous méditions pour que nous voyions clairement cette tromperie qu’est la vérité du monde. Le monde c’est les phénomènes des six sens ; les phénomènes sont le monde.

Si nous ne comprenons pas le Dhamma, si nous ne connaissons pas la véritable nature de l’esprit ni celle des phénomènes, l’esprit et ses objets se confondent. Alors nous souffrons et nous croyons que c’est l’esprit qui souffre. Nous croyons que l’esprit vagabonde, qu’il passe de façon incontrôlable par différentes situations malheureuses et évolue en différents états. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Il n’y a pas de multiples esprits mais de multiples phénomènes. Seulement, si nous ne sommes pas conscients de nous-mêmes, nous ne connaissons pas notre esprit et nous nous laissons entraîner par toutes ces choses. Les gens disent : « Mon esprit est perturbé », « mon esprit est malheureux », « mon esprit est dispersé », mais ce n’est pas la réalité. L’esprit n’est rien de tout cela ; ce sont les choses qui viennent le souiller qui « sont ainsi. Les gens croient que leur esprit n’est pas en paix ou heureux, alors qu’en réalité rien n’est plus paisible et heureux que l’esprit. Quand nous nous sentons mal ou malheureux, il ne s’agit pas de l’esprit. Souvenez-vous bien de ceci : quand vous vous sentirez mal ou malheureux à l’avenir, rappelez-vous : « Ajahn Chah disait : “Il ne s’agit pas de l’esprit.”

Nous pratiquons pour atteindre l’esprit – le « vieil » esprit, cet esprit originel qui est inconditionné. En lui il n’y a ni bien ni mal, ni long ni court, ni noir ni blanc. Mais rester proches de cet esprit ne nous satisfait pas parce que nous ne voyons pas les choses clairement et nous ne les comprenons pas.
Le Dhamma est au-delà des habitudes de l’esprit ordinaire. Tant que nous ne sommes pas bien entraînés, il se peut que nous confondions ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Il est donc nécessaire d’écouter les enseignements pour acquérir une compréhension du Dhamma et être capables de reconnaître le Dhamma dans notre esprit. La bêtise est dans l’esprit ; l’intelligence est dans l’esprit ; l’obscurité et l’ignorance existent dans l’esprit ; la connaissance et l’Éveil existent dans l’esprit.

C’est comme un sol ou un plat sale à la maison, taché de graisse ou de crasse. Avec du savon et de l’eau vous pouvez le laver et retirer la saleté. Quand la saleté est partie, votre sol ou votre plat est propre. Ici, ce qui est sali, c’est l’esprit. Quand nous pratiquons correctement, nous découvrons quelque chose de propre – tout comme le sol propre apparaît quand la saleté est retirée. Les conditions pour un esprit propre sont là, seule la saleté l’obscurcit.
L’esprit dans son état naturel, le véritable esprit, est quelque chose de stable, de non pollué. Il est brillant et propre. Il est obscurci et pollué parce qu’il entre en contact avec les objets des sens et qu’il se met sous leur joug en les désirant ou en les repoussant. Ce n’est pas que l’esprit soit pollué par nature mais seulement qu’il n’est pas encore établi dans le Dhamma, de sorte que les phénomènes peuvent le souiller.

La nature de l’esprit originel est inébranlable. L’esprit est paisible. Nous ne sommes pas paisibles parce que nous sommes attirés par les objets des sens et nous finissons par être esclaves des différents états mentaux qui en découlent. Le véritable sens de la pratique, c’est de retrouver le chemin qui nous ramène à l’état d’origine, c’est retrouver notre ancienne demeure, l’esprit originel qui ne se laisse pas dévier par les phénomènes quels qu’ils soient. Par nature, cet esprit-là est parfaitement paisible. C’est quelque chose qui est déjà en nous. 


Extrait de: Ajahn Chah. « Tout apparaît, tout disparaît : Enseignements sur l'impermanence et la fin de la souffrance. » iBooks.

26 commentaires:

  1. ça a donné quoi sur toi, John ? Je demande, parce que j'imagine que tu testes les trucs que tu cites.

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  2. La clé de mon niveau de compréhension est dans le titre de l'article.

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  3. D'ailleurs, ce dont je suis le plus fier en ce moment, c'est les titres de mes articles.
    Le reste sent un peu le remplissage et le troll feedage.

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  4. Heureusement, il me reste mon blog tombal, sur lequel il m'est plus aisé d'être créatif.
    A mon humble niveau.

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  5. Et mon tumblr !
    http://johnwarsen.tumblr.com/post/137420594917/mystique-de-chiotte

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  6. J'arrive à 80 abonnés gratuits !
    Les gens se nourrissent vraiment de n'importe quoi !

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  7. Au diable l'auto-dérision. En relisant l'article, à part son titre farfelu de mon cru, je peux dire que j'ai "testé" ce dont il parle (à part la méditation, objet du premier paragraphe, que je ne pratique pas assez), et qu'à force de me cogner contre les phénomènes, je finis par bien distinguer "la véritable nature de l’esprit" de celle des phénomènes.
    Et par atteindre une certaine forme de paix.

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  8. Ce que tu dis est intéressant. Cela me rappelle des discussions avec JP où il m'expliquait que l'observateur n'est pas les phénomènes et qu'on voit bien que l'observateur est toujours calme, et qu'en gros c'était ça l'esprit. Quelque part ça me chiffonnait. J'avais la sensation que l'observateur en question était une fausse chose. Car si cet observateur est bien la vraie chose, comment se fait-il que la méditation ne nous plonge pas immédiatement dans le ravissement ? Il y a une autre chose ennuyeuse dans cette affaire, c'est que l'esprit est porté par 10 souffles, et que le vrai "esprit", la vraie chose, les tibétains l'appellent l'esprit très subtil, se trouve en amont. A savoir qu'il ne se modifie pas en fonction des états, veille, sommeil, mort. Malheureusement, mon esprit à moi, il part au lavage quand je m'endors. C'est donc que ce que j'expérimente n'est pas la nature de l'esprit, mais que c'est de l'ordre d'un esprit grossier ou subtil porté par les 10 souffles, qui effectivement se résorbent à l'endormissement.
    Quoi qu'il en soit c'est à partir de là que j'ai commencé à chercher des preuves. En effet, expérimenter la nature de l'esprit c'est se trouver dans "l'état naturel". Ne sachant pas si j'y étais ou non (tout le monde avait l'air d'y être autour de moi), j'ai pratiqué un truc qui me permettrait de trancher, et j'y ai passé 2 ans pour être tout à fait sûr. Le verdict était sans appel, j'étais complètement à côté de la plaque. J'ai acquis la certitude que nous n'expérimentons pas la nature de l'esprit, et disons que le réveil a été difficile. Pour désigner cet état qui est le nôtre, les tibétains parlent des marmottes, qui sont heureuses et en paix. Enfin bon, tout ça c'était du temps de ma jeunesse. J'en ai déduit que les discours du type Ajahn Chah sont faits pour promouvoir la paix sociale, et ça marche.

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  9. Ah oui, pardon, dissipons tout de suite l’équivoque. Je n’ai pas prétendu expérimenter l’état naturel. C’est pas à toi que je la ferais, celle-là.
    C’est ayant acquis et développé une certaine « connaissance par les gouffres » (Henri Michaux baptise ainsi ses états pas très naturels induits par les hallucinogènes et autres expériences contre-nature qu’il pratiquait sur sa conscience personnelle, expériences dont j’ai eu mon quota sans faire usage de produits illicites, entre mes dépressions et les remèdes de cheval proposés par les laboratoires pharmaceutiques promoteurs de paix sociale ) que j’apprécie aujourd’hui une paix relative aux états de guerre intérieure qui l’ont précédée.
    On ne joue pas dans la même cour.
    « Comment se fait-il que la méditation ne nous plonge pas immédiatement dans le ravissement ? » Beaucoup de pratiquants semblent répondre à cette troublante question en pipeautant les résultats, à l’instar des fabricants d’automobiles sur les tests anti-pollution de leurs véhicules, petits et grands. A l’aune des lénifiants discours d’Ajahn Chah et de ses sbires, je ne puis spéculer sur son degré d’état naturel. Mes vents sont moins contaminés qu’en 2015, mais j’ai bien failli m’asphyxier avec mes gaz d’échappement.

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  10. « Comment se fait-il que la méditation ne nous plonge pas immédiatement dans le ravissement ? »

    ça me fait penser au dessin animé Madagascar. Les animaux d'un zoo décident de se faire la belle pour retourner à la vie sauvage. Les pingouins détournent un cargo. Ils arrivent sur la banquise où il n'y a rien. Après 10 secondes de contemplation, il y en a un qui dit "c'est nul ici" https://www.youtube.com/watch?v=YNxVpzffZiw
    Ils repartent aussitôt. Il ne faut pas oublier qu'ils viennent du zoo de New York dans lequel il y avait beaucoup d’animations.

    La méditation c'est ça.

    tu peux passer toute ta vie comme dans un zoo. A la fin de ta vie, tu auras l'impression qu'elle est passée comme un rêve, les pensées, les actions, s'enchainant sans cesse les unes aux autres. Je suis allé chez des amis aujourd'hui et à un moment après le repas, notre amie, s'est levé sans rien dire, pour aller fumer sa clope dehors, alors qu'aux dernières nouvelles, elle avait arrêté de fumer. J'ai trouvé ça terrible. Voir ses amis esclaves et ne rien pouvoir faire pour eux...

    Zazen permet de faire l'expérience de Mu, comme la banquise pour les pingouins. A première vue, c'est nul. T'es assis sur un coussin en face d'un mur, et il ne se passe rien. Tu ne dois rien faire, pas même visualiser des déités nues, sinon autant aller sur youporn. En revanche tu dois être attentif à tout ce qui se passe en toi, comme l'inspiration et en dehors de toi comme les sons qui proviennent du dehors. Plus tu es attentif plus tu t'aperçois que ce rien n'est pas vide mais plein.

    Mais ça n'a rien d'extraordinaire. C'est l'état naturel, the wild life.

    ça https://www.youtube.com/watch?v=QYTtCVcFHEM ça me fait mourir de rire. Le mec il tient 15 minutes pour dire qu'il fait l'expérience de la vacuité, alors que ce dont il parle on en fait l'expérience à chaque zazen dans la tradition zen soto.

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  11. Edit ah oui, le moo de mooji vient du Mu zen
    J'ai pour habitude de toujours donner du mou à un Shah qui ronronne.

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  12. "La méditation c'est ça"

    Je ne déduis qu'une chose de cela, ton corps n'a jamais connu de félicité véritable, ou s'il l'a connue tu n'en a pas été conscient correctement.
    Le jour où tu connais la félicité, elle t'emporte et tu ne peux pas lui résister, point final. Aucun saint n'a jamais su lui résister (malgré les pétitions de principes qui voudraient prétendre le contraire pour avoir l'air propre sur soi). C'est elle qui définit ta sadhana, c'est elle ta maîtresse, les pingouins dans les dojos peuvent raconter le contraire si ça leur chante.
    Tu as peut-être pitié des esclaves, moi j'ai pitié de ceux qui n'ont jamais expérimenté la vraie jouissance, parce que sans elle, on est juste des cadavres ambulants.

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  13. J'oubliais : cette jouissance, à laquelle on s'attache, et qu'on veut retrouver, tout le monde dit aujourd'hui qu'on ne peut pas, et qu'il faut renoncer. Ce sont des menteurs. On peut non seulement la retrouver, mais l'amplifier et la stabiliser. Ceux qui ont échoué et renoncé sont seulement des incapables. Dommage pour eux.

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  14. Autre oubli : je parle d'une jouissance du corps, pas de l'esprit. Pas ces "expériences spirituelles" d'amour inconditionnel et je ne sais quoi dont les gens ont treize à la douzaine, celles-là ne laissent pas de trace et ne valent rien. Ce dont je parle est dans le corps, mais justement, ce n'est pas expérimenté par la plupart des gens, parce que leur cuirasse caractérielle les en empêche. Avant de l'éprouver, il faut avoir enlevé cette cuirasse, et c'est quelque chose qui nous dépasse complètement. Alors que les plaisirs spirituels, éprouvés seulement dans l'âme, ne nous dépassent pas. Ils vont, ils viennent, rien n'est plus facile que d'y renoncer. C'est quand ça commence à se graver dans le corps qu'on est pris.
    Et personne n'y résiste.
    Je pourrais mentionner ces bourgeoises, lors du stage Yoga et soufisme. Des filles bien coincées, assez rigides. Le formateur a trouvé une méthode magique pour décoincer ce que Reich nommerait "l'énergie orgastique". Le résultat était terrifiant, elles se donnaient en spectacle en poussant des cris, aucun de leurs amants ne les a jamais vues dans cet état à mon avis sinon ils se seraient enfuis en courant, on aurait dit des démones. Mais cela ne laissait aucun souvenir, à part celui de s'être bien explosé. Une sorte de bacchanale organisée. Par contre je n'ai pas vu passer d'hommes, je pense qu'aucun n'aurait osé se laisser aller. Pour moi, c'est l'énergie de la kundalini, et au début elle est intenable, c'est tout un entraînement de la canaliser. Ce n'est pas pour rien que les textes parlent de chevaucher le tigre. Mais sans elle, pas de réalisation.

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  15. Attention, je ne dis pas que la vacuité c'est nul. J'ai un ami qui paye une fortune pour faire des expéditions au pôle nord. Il se paye des extases à -30°. Très bien, tant mieux pour lui!. La dernière fois il a été rapatrié d'urgence et il a failli y perdre quelques doigts en hypothermie. Seulement, en attendant d'y retourner, il vit dans le souvenir d'être là bas comme d'autres rêvent de terre pure sans jamais y être. Pour moi, le plus important, plus encore que la réalisation, c'est d'être là où l'on est. Si l'on prend le chemin de la réalisation c'est mieux.

    "sans kundalini pas de réalisation"

    Je suis entièrement d'accord. Je pense juste qu'il faut y aller doucement sur la kundalini. La seule fois où j'ai pratiqué avec un lama, j'ai eu peur. Heureusement ça s'est arrêté juste au moment ou j'ai commencé à me sentir partir. Zazen est moins efficace mais c'est aussi moins dangereux. Le formateur a intérêt d'être honnête et de bien maitriser la redescente.

    Dans le zen soto, on ne dit pas qu'il faut renoncer à la jouissance ni même à l'amplifier ou à la stabiliser... On dit seulement qu'il ne faut pas s'y attacher. Si elle est là, tant mieux, si elle n'est pas là, tant mieux aussi. Zazen n'est pas une performance, ni une technique ni une méthode ni un moyen, il n'y a rien à atteindre. Il n'y a pas de mauvais zazen. On ne peut trouver le chemin si on croit déjà le connaitre. Heureusement les enseignements du maitre sont là pour nous guider. Une fois qu'on a compris le chemin qui mène à la présence, on y va à chaque fois. Ressasser ses soucis sur le zafu ne procure aucun plaisir, par contre la sensation d'être là, présent, est merveilleuse.
    Seulement il faut l'expérimenter par soi-même. Tout ceux qui glosent sur le sujet n'ont pas forcément tort mais ça reste du vent, tant qu'on n'en fait pas l'expérience. Les gens qui écoutent ces discours sans pratiquer, se laisse bercer de douces illusions, alors que la pratique est concrète.

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  16. "On dit seulement qu'il ne faut pas s'y attacher".

    Ce qui est un non sens puisque de toutes façons on s'y attache et que l'attachement est précisément la voie. C'est comme si une personne est dans une forêt obscure, qu'elle trouve enfin de la lumière et qu'on lui dit "Laissez ça de côté, on s'en fout".
    Comme le disent les tibétains, le morceau de bois qui sert à allumer le feu brûlera dans le feu. Le Lopön dit que l'attachement à la félicité demeure jusqu'à un niveau très très élevé.
    Quelqu'un qui n'est pas attaché est simplement quelqu'un qui n'expérimente pas la chose.

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  17. Si on s'y attachait, on ferait zazen en permanence.

    Le maitre que je fréquente me disait qu'il aimait de plus en plus faire zazen. Il me disait aussi qu'au japon il ne font zazen que deux fois par jour même pendant son ango (retraite soi disant intensive de 3 mois) et que ça lui manquait de ne pas le faire plus. Ok, on s'y attache un peu. J'imagine qu'on ne ferait jamais zazen si on ne s'y attachait pas un peu. C'est la voie du milieu: pas de dualisme, pas d'excès, pas de problème.

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  18. "Si on s'y attachait, on ferait zazen en permanence"

    Eh non parce que le cerveau ne suit pas. Il y a des problèmes avec le métabolisme hormonal qui nécessitent une mutation physiologique.

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  19. Dans les récits d'illumination que ce soit Dogen ou Kapleau, ils donnent l'impression de méditer jour et nuit. Et si tu regarde l'emploi du temps Vipassana, ça donne envie :

    4h00 Réveil matinal
    4h30 à 6h30 Méditation dans le hall ou dans votre chambre
    6h30 à 8h00 Pause petit déjeuner
    8h00 à 9h00 Méditation de groupe dans le hall
    9h00 à 11h00 Méditation dans le hall ou dans votre chambre selon les instructions de l’enseignant
    11h00 à 12h00* Pause déjeuner
    12h00 à 13h00 Repos et entretien avec l’enseignant
    13h00 à 14h30 Méditation dans le hall ou dans votre chambre
    14h30 à 15h30 Méditation de groupe dans le hall
    15h30 à 17h00 Méditation dans le hall ou dans votre chambre selon les instructions de l’enseignant
    17h00 à 18h00 Pause thé
    18h00 à 19h00 Méditation de groupe dans le hall
    19h00 à 20h15 Discours de l’enseignant dans le hall
    20h15 à 21h00 Méditation de groupe dans le hall
    21h00 à 21h30 Période pour les questions dans le hall
    21h30 Se retirer dans sa chambre. Extinction des lumières

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  20. Ce fil me rappelle une histoire racontée par Coluche sur Europe 1:
    Ca se passe dans une abbaye trappiste (moines qui respectent le silence). Une fois par année, pour se libérer de ce silence qui pèse lourd, lors du repas de noël, un moine à tour de rôle à le droit de s'exprimer sur le sujet de son choix.

    C'est le tour de l'abbé Tomek. Pris au dépourvu, il regarde son assiette et dit:

    "J'aime bien les épinards"

    L'année suivante, c'est l'abbé Samix qui a la parole, mais il ne s'est pas préparé non plus:

    "Moi aussi j'aime les épinards..."

    L'année suivante, c'est le grand jour pour Teddy, qui rumine depuis 364 jours ce qu'il va dire:

    "Vous commencez à nous faire ch... avec vos histoires d'épinards"

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  21. Tant que la méditation n'est pas efficace, on n'a aucun problème de neuro-transmetteurs. Moi aussi j'ai pratiqué 10h par jour sans souci.
    Pour Dogen, on peut imaginer que la mutation était largement accomplie, ainsi que pour les autres maîtres.

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  22. "Tant que la méditation n'est pas efficace..."

    Zazen est toujours efficace mais comme l'homéopathie. La mutation est lente.

    J'ai un ami qui dit que les doses de produit actif sont tellement faibles qu'il est impossible que l'homéopathie soit efficace. On soigne nos enfant autant que possible avec de l'homéopathie. Je trouve ça plus globalement plus efficace que l'allopathie même si l'efficacité ne tient pas forcément aux produits actifs contenu dans les granules. Au moins, contrairement à l'allopathie, il y a rarement d'effets secondaires catastrophiques.

    Avec la kundalini, je crains un peu pour mes neuro-transmetteurs.

    Perso, je ne suis pas pressé d'accomplir totalement ma mutation, même si j'aimerais vraiment l'accomplir, mais le voyage est merveilleux en lui-même, alors autant prendre son temps.

    Marc de Smedt raconte qu'il a proposé de la drogue à des lama tibétains pour savoir si cela faisait le même effet que la méditation. Les lamas ont répondus que oui mais que c'était comme prendre un hélicoptère pour aller en haut de la montagne alors que c'est le chemin qui y mène qui est intéressant.

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  23. Moebius disait que prendre de la dope, c'était comme visiter les Pyramides sans descendre du bus.
    J'ai plutôt visité les Catacombes, mais comme ça je sais qu'elles existent.

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    1. Je ne te croyais pas si nombreux dans ta catatombe

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  24. Et encore, j'ai fait du ménage ! Je ne Me Prends plus pour le gars dont le Nom est Légion !

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