"Sept enfants au total déclarent voir « une belle dame », mais seuls les trois plus âgés seront reconnus officiellement par l’Église lors de la reconnaissance officielle de l'apparition. L'apparition débute vers 18 h, et va durer environ 3h. Elle regroupe progressivement les habitants du village, qui ne voient rien, sauf quelques enfants qui décrivent les évolutions de la vision au cours du temps, au rythme des prières de l'assemblée. Dès le lendemain le curé du village interroge les enfants et note un premier récit avant d'en informer l'évêque. Très vite une enquête canonique est ouverte, et un an plus tard, le 2 février 1872, Mgr Casimir Wicart reconnaît officiellement l'apparition de la Vierge de Pontmain, et autorise sa dévotion."
Cyberdépendance virtuelle, auto-addiction, rédemption de l’objet fascinatoire, progrès dans l’intention de pratiquer le bouddhisme.
mardi 14 décembre 2021
Les fils qui se touchent (2) : la réalité historique du fait religieux
mercredi 8 décembre 2021
Les fils qui se touchent
Ca se voit, que Satan l'habite pas. |
Anna von Hausswolff est une chanteuse, pianiste, organiste et autrice-compositrice de post-métal et de rock expérimental. Dans l’une de ses chansons, Pills, elle évoque l’addiction à la drogue et dit métaphoriquement avoir « fait l’amour avec le diable ». « Elle s’est déjà produite dans une quarantaine d’églises ou de cathédrales et il n’y a jamais eu de problème », a expliqué à Ouest-France Eli Commins, le directeur du Lieu unique, la scène nationale de Nantes, qui organisait ce concert hors les murs. « Il n’y a aucune inspiration religieuse, aucune violence ! Simplement, elle joue de l’orgue et les orgues se trouvent dans les églises. C’est une musique d’influence post-métal. Il n’y avait même pas de paroles dans la représentation prévue », a-t-il ajouté. (Le Monde)
Frédéric Mitterrand s'est déguisé en Nick Cave pour faire rire Anna, et ça marche. Y'en a, toutes les audaces leur réussissent. |
Anna répète un mauvais coup pour mettre le feu à la cathédrale de Nantes, ignorant que le créneau est déjà pris par un rwandais multirécidiviste. Ce qui ramènera de l'eau (comme s'il en manquait) au moulin de vous-savez-qui. |
Y'en a qui se laissent toucher, d'autres ont les fils qui se touchent. Dieu reconnaitra les siens. En principe. |
Encore sous le coup de l'émotion, j'ai failli oublier de vous parler de la mère de Jésus découverte la semaine dernière au cours d'un reportage dans une petite église de Sacé, en Mayenne. Les collègues à l'esprit mal tourné ont cru que j'avais fait un trucage sur photoshop. C'est mal me connaitre. Le mec qui a pondu le slogan voulait juste dire que Dieu était joignable, si on faisait l'effort de lui parler sincèrement (et poliment). Il y juste une maladresse dans la formulation, plutôt ambigüe. Renseignements pris auprès de la journaliste qui a filmé la chose sur le terrain, il s'agit de Notre-Dame-de-Pontmain, la vierge qui serait apparue en Mayenne une nuit au milieu de étoiles (d’où sa tenue). Comment veux-tu que les curés s’en sortent, avec des slogans pareils ???
mardi 7 décembre 2021
L'espoir n'est pas un steak (2006)
"Au revoir" (Valéry Giscard d'Estaing, 1981) |
L'espoir n'est pas un steak
Par Sherlock, dimanche 12 février 2006 à 16:08 - Entraînement de l'esprit
Tout le monde a essayé de se nourrir d’espoir un jour ou l’autre. Par exemple, quand j’ai commencé le Tchan, en 1996, je me disais « Allez, aujourd’hui je prends une bonne résolution, je deviens consciente. Et dans 48 jours ou peu s’en faut, je serai éveillée. Voilà. On y croit. Tout va changer. Je peux le faire. ». Quand je lis Spirit, j’ai l’impression de me voir il y a 10 ans. Mais il y avait là une erreur d’analyse fondamentale. C’est que l’espoir est une pensée, contrairement à un steak, ou à un plat de pâtes, par exemple. Et, au bout de 10 jours, on peut bien penser ce qu’on veut, le corps, lui, regarde ce qu’il a mangé entre temps. Et s’il n’a rien mangé, il n’est pas content, et il retourne là où il y a à manger. Donc tout se casse la gueule.
Le problème de nos compulsions, c’est qu’elles nous nourrissent. Si on ne trouve pas de nourriture alternative, il est normal qu’on y retourne, à moins qu’entre temps on se soit habitué à crever la dalle, comme les moines trappistes. Mais alors on vit mal, on est dépressif. Dans les monastères, on appelle ça l’acédie. Bien sûr, on ne cède plus aux compulsions, mais ça ne nous remplit pas pour autant. On est vide, et on ne peut pas se remplir avec de l’auto-satisfaction. Surtout pas, en fait. Car l’auto-contemplation est précisément ce qui empêche Dieu (l’état naturel) d’être présent. On essaie de se remplir de la pensée de soi, ce qui est impossible puisque la pensée est vide, comme le soi, mais le problème c’est qu’en attendant la place est prise, même si c’est par un fantôme.
L’espoir est au fond la même chose que le doute. J’y arriverai, ou je n’y arriverai pas, c’est la même chanson, déclinée sous deux modes différents. Une façon de penser à soi. C’est pour cette raison que les maîtres sont assez peu complaisants envers l’un comme envers l’autre. Qu’on ait l’air tout exalté ou tout malheureux, qu’on s’auto-convainque de ses mérites ou qu’on s’auto-apitoie, il s’agit toujours d’auto-contemplation, de mensonge. Le moi n’a pas d’existence intrinsèque.
Commentaires
1. Le dimanche 12 février 2006 à 23:30, par john
La pensée n'est pas un steak, mais c'est de l'énergie. C'est pourquoi le plaignos qui cherche à changer de crèmerie préfèrera au mot mensonge celui de fiction : le mensonge, il va s'en accomoder à condition que ça soit de sa faute, et risque d'en faire un usage ambivalent, alors que la fiction, il peut l'explorer en étant moins polarisé affectivement, pour finir par découvrir qu'elle est auto-entretenue (il s'en doutait quand même un peu).
Merci du coin de zinc, plutôt bien famé pour une fin de semaine.
Légitimité du "mal"
Par Sherlock, dimanche 12 février 2006 à 17:34 - Entraînement de l'esprit
Il en va de même pour le désir. Les cyberdépendants combattent leur désir. Pas de chance, le désir de la pétasse sur un écran n’est que la dégradation de quelque chose de plus haut, car la jouissance sexuelle n’est, de nouveau, qu’une version dégradée de la béatitude produite par l’union de la clarté et de la vacuité. Autrement dit, rejeter le désir, c’est jeter l’échelle qui nous permet de remonter à notre vraie nature. Et ça ne peut pas marcher.
Voilà pourquoi tout le monde tourne en rond. On rejette ce qui nous paraît mauvais. Alors que si nous comprenions que ce qui nous paraît mauvais n’est qu’une version déformée – mais pas tant qu’on le croit – de notre nature, ou de Dieu, tout irait bien mieux. De même, on va thérapiser le tueur qui a poignardé quelqu’un en lui faisant subir je ne sais quel traitement basé sur le fait que son geste est totalement mauvais, alors qu’en réalité, il n’est que l’expression d’un désir d’ouverture non compris, qui s’est vécu sur le plan physique au lieu de se vivre sur le plan énergétique. Si les gens pouvaient VOIR ce qu’il y a dans tout ce qui leur paraît mauvais… ils verraient que ce qui est mauvais, c’est leur vue. Mais que le geste, l’acte, ou la pensée, au fond, est parfaitement légitime. C’est toujours Dieu qui se cherche.
Commentaires
1. Le dimanche 12 février 2006 à 23:15, par roujsend
Quand je dis apparaître, je ne dis pas venu de nulle part. Je veux dire en prendre conscience, s'exprimer clairement (enfin clairement dans le langage commun). Le rejet, lui, ne viendra que plus tard, non pas parce que cette puissance me paraît "mauvaise" en elle même, mais parce qu'elle entrera en conflit avec d'autres voiles émotionnels (moraux entre autres)
2. Le lundi 13 février 2006 à 21:47, par joaquim
Salutaire recadrage sur l’ouverture de la porte. Enfoncer des portes ouvertes, c’est parfois utile, surtout quand tant se heurtent au cadre.
3. Le mardi 14 février 2006 à 08:12, par orroz
Je viens de lire et je suis d'accord avec toi : "rejeter le désir, c’est jeter l’échelle qui nous permet de remonter à notre vraie nature". C'est pourquoi je propose aux dépendants de transformer leurs désirs de pétasses en désir vrai d'amour pour leur partenaire car en réalité c'est cette omnipotence du désir qui permet d'atteindre la vraie jouissance.
En revanche, je ne suis pas totalement d'accord avec :
"Si les gens pouvaient VOIR ce qu’il y a dans tout ce qui leur paraît mauvais… ils verraient que ce qui est mauvais, c’est leur vue. Mais que le geste, l’acte, ou la pensée, au fond, est parfaitement légitime."
Car si l'on passe à l'acte "mauvais" c'est que la vue n'est pas la bonne !
Mais ta conclusion est juste :
C’est toujours Dieu qui se cherche.
4. Le mardi 14 février 2006 à 18:07, par Anargala
Tout à fait d'accord sur la métaphore de l'éléphant dans le noir. Tout désir dérive de l'amour du Soi, ou de la nature de Bouddha.
L'univers, c'est "god in the making".
5. Le mardi 14 février 2006 à 20:41, par flo
Waouh ! Les chenilles ne t'ont pas dévoré tout cru, tu as survécu !
mardi 2 novembre 2021
Feu mon voisin pyromane (Pourrir peut attendre)
On s'y attend pas forcément, assis dans son salon, mais quand c'est l'heure, c'est l'heure. Et couic ! |
Dans le temps, feu mon voisin s'enflammait pour un rien. |
Mais puisqu'on vous dit que c'est interdit. Après les dictatures numérique et sanitaire, voici l'environnementale. Pour protester, on peut toujours cramer son ordi devant la déchetterie, en méditant sur les 6 phases de la dictature mondiale. https://bouddhanar.blogspot.com/2021/10/les-6-phases-de-la-dictature-mondiale.html Quel dommage que ce monsieur bouddhanar (de droite) soit un conspirationniste de la plus belle eau trouble, il a de l'énergie à revendre. |
Les meilleures blagues de Mezzo dans Picsou Magazine |
Images d'archives D.R. |
Merci Liberatore ! |
A tous les coups, ma femme se rappelle du temps où je trempais ma trompe dans le bol mieux que je ne saurais le faire. Ahlala Akbar. Ça nous rajeunit pas. |
Pour les déchets verts, nous allions à la déchetterie avec nos remorques. Mais j'ai acheté un broyeur, et je répands sur le terrain, aux pieds des arbres, dans les haies, et même sur nos mini carrés de potager. Mes pieds de tomates, concombres etc, je les ai arrachés et tout simplement laissés dans le potager. Les vers de terre et autres bactéries recyclent tout, et cela nourrit la terre. donc même si tu déposes tous tes végétaux dans la forêt, ils se décomposent. Je fais de même avec les épluchures etc....tout revient à la terre ou au hérisson. Pour les feuilles, soit on fait un tas autour des plantes, ou sur le potager, et cela les protège un peu de l'hiver et se décomposent avant le printemps, soit on les laisse.... de même pour celles qui pourrissent dans les gouttières. Tout peut revenir à la terre, pas besoin de brûler.
samedi 2 octobre 2021
Loukoum et Tagada contre Mindhunter
L'affiche me fait penser à Richard Corben. Qui n'a pourtant rien à voir. |
Entre 1935 et 1960, la criminologie de langue française est dominée par la figure d’Étienne De Greeff. Médecin anthropologue à la prison de Louvain à partir de 1926 et professeur d’anthropologie criminelle à l’Université de cette ville dès 1929, son influence se fait sentir notamment sur J. Pinatel, C. Debuyst, A. Hesnard et M. Fréchette. De Greeff prend ses distances avec les positivistes en se délestant de leur lourd déterminisme et en s’efforçant de voir les criminels comme ils se voient eux-mêmes. Dans une œuvre très riche qui déborde la criminologie, deux thèmes retiennent l’attention : le processus de l’acte grave et le sentiment d’injustice subie du criminel.Chez de très nombreux meurtriers, De Greeff (1935-1942 ; 1948-1955) étudie de l’intérieur la maturation psychologique qui débouche sur le crime passionnel. Il insiste sur le fait que le processus du passage à l’acte s’étale dans le temps. La plupart des hommes qui en viennent à tuer la femme qu’ils disent aimer mûrissent leur crime pendant des semaines, des mois, quelquefois même des années. Leur évolution se déroule en trois stades. Elle commence par l’assentiment inefficace. L’idée que leur compagne pourrait disparaître s’infiltre peu à peu dans leur esprit sans qu’ils n’osent admettre devenir eux-mêmes les agents de cette mort. Dans un deuxième stade, la possibilité qu’ils suppriment la femme s’impose à leur esprit et ils en arrivent à l’accepter : c’est l’assentiment formulé. Puis vient la crise ; la décision, pour ou contre, est imminente. Écartelés, ils sont dans un état de tension extrême ; ils dorment mal ; mangent mal ; leur contact avec la réalité se détériore ; ils souffrent. Finalement, il suffit d’une maladresse ou d’une provocation de la part de l’éventuelle victime pour lever brusquement les dernières inhibitions. Le champ de conscience se rétrécit alors ; ils entrent dans un état de transe. Ils attaquent avec sauvagerie et, souvent, portent des coups répétés à la femme (De Greeff, 1942 : 243-7).Cette issue fatale n’est rendue possible que par une évolution qui a conduit le meurtrier à se détacher de la femme qu’il prétend aimer et à se désintéresser de son propre avenir. C’est le « processus suicide ». De plus en plus désespéré, le meurtrier éventuel perd le goût de vivre. Il se désengage de tout ce à quoi il était attaché. L’idée de finir ses jours en prison cesse de lui faire peur. Devenu indifférent à tout, il devient capable de tout.Parallèlement, au cours de ce que De Greeff appelle le « processus de revendication », le criminel projette tout le blâme sur sa future victime pour se sentir ensuite autorisé à se venger : elle a abusé de sa confiance ; elle l’a épousé par intérêt ; elle l’a humilié ; elle l’a honteusement trompé. Pour se persuader que la femme qu’il prétend aimer mérite la mort, il la dévalorise, l’accable de tous les torts et la réduit à une caricature haïssable.De Greeff a aussi décrit la personnalité du criminel. Il a surtout insisté sur le sentiment d’injustice subie. L’homme engagé dans le crime nourrit des griefs contre l’univers entier. Il est convaincu d’avoir subi une longue succession de préjudices immérités. Il affirme qu’il a dû lutter durant toute sa vie contre les iniquités et les injustices. De ce fait, il adopte vis-à-vis d’autrui une attitude revendicatrice et justificatrice qui débouche sur le refus de pactiser. Convaincu que ses propres crimes sont des actes de justice, il les légitime en se persuadant qu’il est plus juste et plus honnête que ses juges.
[...] Disciple de De Greeff, Pinatel présenta, en 1963, puis en 1974, une systématisation qui devait exercer une réelle influence sur la criminologie de langue française sans pour autant échapper à la critique. Selon Pinatel, il n’y a pas de différence de nature, mais de degré, entre les criminels et les autres. Ils se distinguent des gens normaux sur quatre dimensions du « noyau central de la personnalité criminelle » : l’égocentrisme, la labilité, l’agressivité et l’indifférence affective. Ces quatre traits doivent tous être présents pour qu’un crime grave soit possible.1. L’égocentrisme est la tendance à tout rapporter à soi-même, l’incapacité « de juger un problème moral d’un point de vue autre que personnel » (Pinatel, 1975 : 597) et la propension à réagir à la frustration par le dépit et la colère. L’égocentrisme permet au criminel de se persuader de la légitimité de son forfait et le rend indifférent à l’opprobre qui s’attache au crime qu’il s’apprête à commettre.2. La labilité est une combinaison d’imprévoyance, d’inorganisation dans la durée et d’instabilité du caractère qui empêchent le délinquant d’être inhibé par la menace de la sanction. Il se laisse asservir par le désir du moment sans tenir compte des conséquences lointaines de ses actes.3. L’agressivité est l’énergie permettant au criminel de surmonter les obstacles rencontrés au cours du passage à l’acte et la combativité nécessaire pour passer outre à l’odieux de la réalisation du crime.4. L’indifférence affective est un manque d’émotion altruiste et sympathique qui rend le criminel insensible aux souffrances de sa victime et incapable de ressentir de la culpabilité. Imperméable aussi bien à la pitié qu’à la compassion, il n’est pas retenu au cours de l’exécution du crime par le spectacle du mal qu’il inflige. Cet état de froideur psychologique peut provenir de carences éducatives ou constitutionnelles. Il arrive aussi qu’il soit le résultat d’un processus de désengagement affectif.La théorie de Pinatel est en même temps une analyse des traits de personnalité qui distinguent les criminels des autres et une description des attitudes psychologiques qui rendent possible l’exécution du crime grave. Et elle est moins une explication qu’une identification des conditions subjectives du passage à l’acte : être indifférent à la réprobation, à la perspective de la peine, à la souffrance de la victime et à l’odieux de l’exécution du crime. À ce titre, elle n’échappe pas tout à fait à la tautologie : ce qui sert à expliquer le crime est contenu dans le crime lui-même.
Et même lorsqu'il y a offense, il faut savoir que les gens sont rarement conscients de faire des offenses. Comme qui dirait, c'est "inconscient", et la part de l'inconscient dans le comportement humain est énorme. J'ai une expression pour ça : "ils sont de mauvaise foi de bonne foi". Et cela, tu n'y peux absolument rien. Si leur économie psychique nécessite qu'ils ne soient pas conscients de l'offense, ils auront des hallucinations plutôt que de voir le mal qu'ils font. Le mal n'est jamais conscient. [...] Où as-tu vu que je condamnais J. ? Ton imagination se révèle fertile. Je dis simplement qu'il doit avoir quelques problèmes relationnels et que s'il se demande d'où ils viennent, la réponse est simple. Mais son karma n'est pas le mien, et ne peut pas le devenir, tant que je ne le condamnerai pas. Et je ne le condamne pas, car pour sûr je ne le souhaite pas."
vendredi 10 septembre 2021
Vaccination pour tous (2)
Il y a d'abord eu cet article dans Télérama.
"Nous nous sommes réuni·e·s hier soir pour une AG de lutte.Beaucoup de sujets ont été inscrits à l'ordre du jour mais la question du pass sanitaire et de ses effets inhumains, liberticides et dévastateurs a occupé une importante partie du débat.Beaucoup d'entre nous se sentent acculé·e·s face à cette mesure gouvernementale ; pris·e·s en étau entre la position individuelle, la nécessité de travailler et le besoin de faire front collectivement contre cette mesure inacceptable.Nous ne sommes pas dupes, le pass sanitaire est un outil du gouvernement pour contrôler nos vies, masquer les vrais sujets et mettre en place un système d'auto-flicage des citoyens.Beaucoup de questionnements ont été soulevés :Le pass nous permet-il d'exercer notre métier dans les conditions habituelles ?Ça veut dire quoi ce pass dans ma vie ?Ça veut dire quoi ce pass dans mon travail ?Quels moyens on se donne pour agir ?Acceptons-nous d'appliquer un pass qui permet à certain·e·s adultes d'accéder à une vie sociale démasquée pendant que nos enfants ont l'obligation d'être masqués à l'école du matin au soir ?Interroger les programmateur·rice·s et directeur·rice·s des structures culturelles de l'agglomération nantaise qui pour la plupart ont mis en place le pass sans même un échange avec leurs salarié·e·s.Boycott collectifSe poser la question du pass revient à envisager la question de la grève.Le recours juridique et la question du secret médicalRejoindre le mouvement "contrôler n'est pas notre métier".Créer un kit anti-passMettre en place des brigades d'interventions anti-passInterroger les politiques en cette période pré-électorale"
Bon ben ça y est, on est tombés dedans.
Découvertes des premiers cas locaux lundi, aux 4 coins du pays (premier cas sur l'île de Lifou !!), ce qui signifie que ça faisait au moins 3 semaines que le virus circulait, mais sans cas grave ni symptomatique, il est passé sous les radars le temps de bien s'installer un peu partout. Et c'est du Delta indien, de la bonne.
Ironie du sort, vendredi dernier avait été votée la vaccination obligatoire par notre gouvernement local, ce qui avait donné lieu à une manif le lendemain samedi de plus de 1000 personnes antivax (bonjour les contaminations) juste en bas de chez nous, devant le siège du gouvernement...
Et de fait, on part sur les chapeaux de roues : 3 cas avérés lundi, 9 mardi, 66 mercredi, 117 jeudi (au total). 7 cas sont en réa, et premier décès ce matin. (le monsieur était certes porteur de nombreuses comorbidités et âgé de 75 ans... mais il était aussi vacciné depuis le mois de mars ! ) C'est la ruée sur les vaccinodromes généralisés depuis 2 jours partout et sans rendez-vous, 5000 doses ont été injectées dans la seule journée d'hier. Il était bien temps, mais il est déjà trop tard. Avec 26 % de vaccinés seulement et 70% de la population en surpoids ou obèse, ça va être le scénario polynésien (pire qu'aux Antilles), un vrai carnage, ça sent la fosse commune.
On prévoit d'ici 15 jours la saturation totale de l'hôpital et des cliniques qui étaient déjà en déficit de personnels depuis des mois avec le départ de nombreux toubibs rentrés en métropole (on a perdu 10.000 habitants ces 5 dernières années, et ce ne sont pas des kanaks de tribus...) que notre gouvernements ou les institutions idoines ont été incapables de faire remplacer. On est donc très mal préparés, je dirais même plus : très mal tout court.
Les gens sont assez négligents ici : peu de vaccinés depuis février malgré les fortes incitations par l'assurance que le bouclier sanitaire ne tiendrait plus longtemps face au delta ; malgré les mises en garde par rapport aux taux d'obésité et de comorbidité d'une population gavée de malbouffe, d'alcool et sans aucune hygiène de vie ; malgré l'exemple catastrophique des cousins tahitiens ; malgré l'info qu'une douzaine de connards avait fait annuler leur septaine obligatoire à leur retour de métropole par la justice alors qu'on sait que même vaccinés on peut être porteur, malgré, malgré, malgré... Rien n'y a fait.
En revanche, ils sont aussi très obéissants : tout le monde respecte le confinement strict, les masques sont partout, les rues désertes, etc... La peur a remplacé d'un seul coup le "casse pas la tête"; comme les enfants... La communauté kanake chez qui les cérémonies coutumières de deuil durent un mois va être particulièrement affectée.
Ce qui est sûr, vu le départ en flèche de l'épidémie, c'est que nous ne redeviendrons certainement plus jamais "covid free", c'est mort de chez mort comme me disait mon garagiste parlant de l'embrayage, et qu'on est encore moins près de partir en vacances. On attend des annonces concernant un report éventuel du referendum du 12 décembre...
Nos zélus/crétins ont déjà demandé des bataillons de personnels médicaux en renfort à la métropole... Vive l'indépendance !
C'est la Kanakpanik !
PS/ j'oubliais : nous avons dans ce pays de magnifiques spécimens de chauves-souris particulièrement efficaces pour créer des variants bien mortels (genre Nipah, cf un de mes mails en 2020), on vous renvoie le variant kanak dès que c'est prêt...