Ca m’rappelle quand j’louchais sur les seconds couteaux de la mafia de la non-dualité . Les conteurs du Vide et du Plein, Colporteurs de l’Unique, rejetons de l’Advaita Vedanta et de Krishnamurti, aussi interchangeables que les Cadres du Parti, aux discours limpides et pourtant opaques, dont les écrits et les conférences finissent par devenir aussi prévisibles que la trajectoire d’un suppositoire à l’opium (du peuple) à l’intérieur du canon d’un Magnum 357…
J’ai mis en ligne une conférence de Bouchart d’Orval, pour qu’on voie bien de quoi qu’on cause. Enfin, je veux dire, de quoi ils causent, moi je ne fais que dans l’enluminure milieu de gamme, persuadé que l’humour est un gaz rare et neurotoxique doué de propriétés antidépressives, qui n’est d’ailleurs pas toujours pertinent. Mais de la même façon que quand un être cher s’écorche le genou on a mal pour lui et c’est le contraire de la compassion, on est vaguement contents pour les Réalisés de la Non-Dualité et c’est le contraire de la Joie : en v’la une poignée qui n’erreront plus dans le Samsara1 au prochain tour de lessiveuse, grand bien leur fasse… spasme contenu de jalousie devant ces Indiana Jones de la conscience, qui semblent être exempts des contraintes auxquelles restent assujettis les combinards égotistes que nous sommes restés, apparemment sans trop d’efforts ni se référer très explicitement à aucune tradition. On cherche à quoi se raccrocher, voyons voir… mais non, décidément Tony Parsons n’est pas le frère d’Alan… Eckart Tolle n’est pas un nain de jardin lubrique échappé de Blanche Fesse et les 7 mains malgré certaines photos de quatrième de couverture… on ignore s’ils se connaissent, s’ils se font des bouffes entre potes, mais ils semblent s’être passé le mot.
Les ultimes Pères Noëls sont parmi nous.
Ils ont une façon à nulle autre pareille de vous faire saliver devant le steak spiritualiste. Qu’on les lise, qu’on les écoute attentivement et sans préjugés, (mais ils s’encombrent de très peu de quincaillerie) et il se peut fort bien qu’on en vienne à se dire “c’est cela !” … mais tant qu’il y a quelqu’un pour être emporté par ce qui relève d’une forme particulière de littérature d’évasion, tant qu’il y a quelqu’un pour saliver devant le steak, tant que l’idée même du steak persiste dans l’air, il est clair qu’on est à côté de la plaque.
Parce qu’ils n’éclairent bien souvent qu’eux-mêmes, l’attitude rock’n'roll consiste donc à soutenir les non-dualistes, bien qu’ils s’en foutent complètement.
Evidemment on ne dépasse pas ici le stade de la plaisante contrefaçon du “billet d’humeur de Jacques Boudinot” goossensien comme le regrettable Francis Lebrun savait en trousser. So what ? Vous auriez préféré un exposé sur les légumes chiants ?
1Le Samsara dont aucun centimètre carré n’est exempt d’une atroce souffrance, comme disent les maitres bouddhistes. Nul besoin de convoquer les déshérités d’Afrique ou d’ailleurs pour savoir si c’est vrai : mon voisin de gauche n’en finit plus de basculer dans le quart monde à force d’alcool et d’actes mauvais (je veux dire qui lui nuisent), celui de droite a sa fille entre la vie et la mort depuis un mois et il pense que c’est de sa faute, et les nouvelles que je reçois de mes voisins moins immédiats (6,6 milliards) ne sont guère meilleures.
brouillon dualiste de l’article. Découpe ton écran, ça vaudra des tunes plus tard.
Commentaires
Eckhart tolle est taré.
Il semble tres profond, original, spirituel.
Mais il ne fait que reprendre sous le masque de l’eveil spirituel, la sagesse d’un Nietszche bien plus humble que lui.
Et sous ses aspects d’ouveture spirituel, il ne veut, entre ses crise de fou-rire dementiels, justifier l’existence d’une definition de l’individu au dela du corps et de l’esprit.
Un ame du 21e siecle.
Bienvenue.
Rédigé par: A.Buchard | le 31 janvier 2008 à 20:03|
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