mercredi 31 décembre 2014

Tout ce que nous regardons nous envahit (malheureusement)

A l'occasion de la sortie d'un épisode de la remarquable série anglaise Black Mirror Spécial Noël, je trouve un bon article sur l'acrasie, cousine éloignée de l'anhédonisme.
"L'akrasia (étymologiquement du grec kratos, le pouvoir, et a-, préfixe privatif) est un concept philosophique d'abord rencontré chez Platon, qui désigne communément une faiblesse de la volonté. Par exemple, vous dépassez en voiture un accident (les secours sont sur place) et ne pouvez vous empêcher de regarder, voire de chercher un cadavre ou l'image la plus impressionnante de ce qui vient de se passer, tout en sachant que vous pourrez peut-être ne pas supporter cette image ou qu'elle vous choquera. Platon, dans la République (Livre IV, 440a), prend l'exemple de Léontios quand il explique la tripartition de l'âme et en particulier le rôle des humeurs (tymos en grec) qui prennent l'ascendant sur l'esprit. Léontios, qui rentre de Persée, veut réfréner son envie de regarder des cadavres de personnes qu'un bourreau vient d'exécuter, car il juge que c'est mal de céder à ce penchant morbide. Il ne peut cependant pas s'en empêcher et finit par céder en disant, s'adressant à ses yeux « Emplissez-vous de ce beau spectacle !». L'akrasia réside exactement dans ce paradoxe. Le concept apparaît donc, chez Platon, d'abord dans le cadre d'une éthique qui tente de répondre à la question : dans son action, l'homme ne peut-il vouloir que le bien, ou peut-il vouloir le mal ?"
C'est une question dont on ne peut nier la légitimité.
M'enfin, chacun fait ses choix.


Rien à voir :
Comme cette photo le prouve, j'ai eu 25 ans le jour de Noël.
C'est la fête !