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samedi 13 juin 2020

La recette du poulet aux larmes

>>>>>extraits de mails de blog de cuisine>>>>>
Un vieil ami lointain encore jeune
retrouvé sans facebook ni Copains Navrants
Iaorana !
J’ai fait un détour par le blog de Warsen,
...aah, c’était toi ! Savais-tu qu’il existe un second blog à Warsen ? et encore un autre, tellement hyper-secret, chut, qu’il m’arrive de douter de son existence ? Je t’invite à y télécharger la compile de ouf qui y est récemment parue, remarquable d’éclectisme musical. Nan, pas celle-là, l’autre.
http://jesuisunetombe.blogspot.com/2020/06/la-ballade-du-deconfit-ne-2020.html Je ne sais pas comment on dit télécharger en maori. « Y’aoranapas ! »  (pour toul'monde) Mes blogs j'y vais le moins possible, pour moi c'est des sacrées perches à selfies, et des miroirs à distorsion d'égo qui se font face et se larsènent dans le vide infini de ma vacuité ailleurs. J'aime bien clavarder avec toi, c’est vrai, mais le virtuel, c’est vraiment pas pour moi, dit l'homme aux 3 blogs. 



puis je suis allé voir dans la foulée sur gogol pour m’enquérir de la température de l’eau aux Sables doloneux faut pas être un peu neuneu pour se baigner dans de la flotte à 18° ? 
Une photo de poulet avec une photo de marilouise dessus
Je pense que tu connais la théorie des grenouilles progressivement ébouillantées sans s’en rendre compte, dit-il sans lui expliquer plus avant la théorie des grenouilles progressivement ébouillantées sans s’en rendre compte. Hé bien vois-tu, Pascal, le jour où le gouvernement aura rôti le cerveau de tous les électeurs LFI avec les nouvelles antennes 5G grâce aux puces RFID implantées sous leur peau permettant leur traçage encore plus optimisé que celui des poulets dans mon Super U, même qu’à chaque fois que j’en achète un je vois la photo de marilouise dessus et que ça me rappelle le temps où je faisais des vidéos institutionnelles pour la coopérative agricole qui achetait 6000 poulets par jour à marilouise et qu’on m’avait envoyé tourner un film promotionnel à la gloire des poulets chez marielouise alors que maintenant j’en suis réduit à chômer en attendant que le Covid lâche gentiment l'entrejambe de mon dernier employeur encore vivant pour gagner à nouveau ma maigre pitance au lieu de vivoter des Assedic Spectacle, putain marielouise regarde ce qu'on est devenus, notre relation était si bien partie et maintenant on n'a quasiment plus que des inconvénients sauf quand tu finis dans le rayon zéro gâchis à moins 30 % mais faut te manger vite pour cause de date limite, et là je commence à chialer dans le Super U et mes larmes s’écrasent à grosses gouttes sur le cellophane du poulet protégeant l’animal heureusement aussi mort que sous vide, et la photo de marilouise fraicheur garantie, et la Sécurité est contrainte par mes sanglots longs au rayon des violons de la volaille de me faire quitter le magasin par une porte dérobée, et donc le jour où le gouvernement aura rôti le cerveau de tous les électeurs LFI et obligé les autres à acheter du poulet Nouvelle Agriculture® d'un simple clic, et qu’ils se tourneront les pouces en se demandant qu’est-ce qu’ils pourraient bien encore inventer pour nous nuire, ils se diront peut-être « tiens, et si on ébouillantait progressivement les grenouilles sans s’en rendre compte » et ce jour-là, vu que t’es déjà trop habitué à l’eau tiède, ton destin sera scellé, alors que moi, comme à 18° je la trouve tiédasse, rapport à mon enfance dans les lagons bleus comme du obao gel douche de Perros-Guirec, je sentirai le coup fourré et ne me laisserai pas avoir comme un complotiste débutant, voilà. Et on verra bien qui est le neuneu, dans l’histoire.

La flotte, elle est tombée assez brusquement à 23° ici avec la bise de Tasmanie,
il y a trois jours, la Tasmanie ne m’a pas fait la bise mais je me suis retrouvé chez une fille de 35 ans ma cadette, non ça serait trop jeune, chez une fille de 35 ans tout court mais depuis le temps que je la connais elle doit bien en avoir 37, qui avait invité deux copines à déjeuner, dont une qui avait vécu quelques mois en Tasmanie mais ça je l’ignorais encore, ne mélangeons pas tout, je passais dans le coin à vélo parce que depuis les beaux jours dès que j’ai une course à faire à la ville j’y vais à vélo, 90 min A/R minimum par les bords de Sèvre, ça calme, mais j’étais pas énervé et ça me dézingue moins que le jogging et les marilouises Nouvelle Agriculture®, et je me suis fait inviter à boire un café, on a commencé à échanger assez facilement (je n’ai pas rebondi quand une des 2 filles que je ne connaissais pas a dit que la série Fleabag parlait de sa vie à elle, car c’était un vortex conversationnel en puissance), et comme M. exprimait ouvertement sa gène à avoir une expression orale ou écrite limitée par rapport à moi, j’ai fait hyper-gaffe pendant l’heure que j’ai passée avec elles à ne pas warseniser. C’eut été malvenu. C’est beaucoup plus facile In Real Life, en fait : il suffit d’écouter les autres, de les laisser dire ce qu’ils/elles ont à dire, et d’attendre son tour, si la conversation s’y prête. Au lieu d’essayer de bourrer tous les mots qui me tombent sous la main dans la phrase, des fois que ça rentre pas. Je me demande si le lithium ne marche pas trop bien, des fois.

Pas la moindre recette de poulet
dans ce fichu bouquin
J’ai adoré le moment où elles ont expliqué avec des anecdotes vécues qu’en Asie, se mettre en colère faisait rire les locaux parce qu’ils voyaient bien qu'alors, on perdait le contrôle. Et que Coréens et Taïwanais sourient tout le temps, y compris pour dire non, ce qui a le don de nous rendre fous.
De manière plus globale cette discussion fut très sympa parce que chacun(e) attendait vraiment que l’autre ait fini de s’exprimer pour énoncer son point de vue, un peu comme dans une réunion AA mais sans la contrainte implicite du modérateur, il régnait une grande qualité d’écoute. Un silence attentif impossible à simuler par écrit. J’y repense là parce que mon père insiste lourdement pour qu’on se fâche avec lui avec mon frère et ma soeur, et par écrit, encore, pour des bêtises rancies dans son coin, parce que son karma familial l’exige, depuis plusieurs générations il faut se fâcher dans les fratries au moment de la succession-partage et parce qu’il est si cultivé qu’il n'est même pas capable de savoir ce qu’il ressent, qu'il n’arriverait même pas à trouver son zizi dans sa culotte s’il apprenait en avoir un, alors c’est pour ça que j’ai dit à M. de pas se tracasser avec ce qu'elle prenait pour son inculture, que si ça se trouve j’arrivais à me la péter en donnant l’impression que non, que quand tu es face à quelqu’un qui te balance des références, demande-lui si possible de t’expliquer le fond de l’affaire, avec des mots simples, s’il n’y parvient pas, c’est pas bon signe, et que le vocabulaire, l’enrobage, ça s’acquiert, mais ce qui est important c’est de développer la sensibilité, surtout si le gouvernement décide d'ébouillanter progressivement les grenouilles sans s’en rendre compte. Le cas échéant, ça fournira un petit plus perceptif, et en tout cas pour papa c’est bien triste, je crois qu’on l’a perdu, comme y disent à la fin de Brazil quand Sam Lowry prend un air un peu distant suite à sa lobotomie préfrontale.
Papa, je lui ai mis un petit taquet ce matin, après 3 semaines de silence, du fait de ses relances constantes de pervers narcissique de ouf, et mon frère et ma soeur m’ont envoyé un discret « merci » comme si j’étais le syndic de la fratrie. Misère.
ben dis donc, heureusement que je suis pas inspiré parce que j’ai soi-disant trop tiré sur la corde ces derniers mois. Qu’est-ce que ça serait sinon. Par contre au niveau du style, pardon c’est sorti comme ça, mais peut mieux faire. Ou alors, je le mets sur mon blog.

Côté méduses on en a pas mal ici surtout à température maxi, je me suis retrouvé plusieurs fois à nager dans une soupe visqueuse de petites méduses de 10 cm de diamètre maxi, 
je ne bois jamais d’eau, les méduses baisent dedans, aurait dit W.C. Fields. Mais il faudrait vérifier sur internet, quand même, parce que je crois que les méduses n’ont pas de reproduction sexuée, tiens, regarde, on aura quand même appris un truc ce matin
« Les méduses se reproduisent alternativement de façon sexuée, entre mâles et femelles, et de façon asexuée, par bourgeonnement »

elles ne sont pas trop dangereuses, surtout avec la combi, il suffit de garder la tête hors de l’eau ou de brasser /couler avec une très bonne visibilité. Mais du coup, j’y vais seul, mon compagnon refusant absolument le port du néoprène, très nature le garçon. 
Je suis tout à fait comme lui. Enfin, pas physiquement, hélas, mais dans l’esprit. C’est comme ça que je me suis lancé à l’assaut de Landscape Arch, curiosité géologique située dans le parc natural de Arches (Utah) en me vantant d’être avec pas d’casque auprès des touristes asiatiques qui ne comprenaient que dalle à mon verbiage, en refusant d’emprunter les ânes excursionnels sur la photo de la pochette, surtout qu’elle est prise à Grand Canyon (Arizona) mais surtout de partir avec « no hat, no shirt, no shoes » car j’étais déjà plus qu’un peu ivre de ma propre débonnarité et trouvais que le contact du grès sous ma plante de pieds était profondément tellurique et émouvant, comme dirait ma voisine de 81 ans, et me procurait d’étranges zigouigouis tout le long du rachis lombaire.

une autre sorte de marilouise, observée
en allant en ville à vélo
Bien entendu, au bout de 2 heures en plein cagnard et sans la moindre bouteille d'eau, ma plante de pieds sentait le caoutchouc brûlé et j’étais plus proche de l’insolation et d’être rapatrié par Le Choix Funéraire, que de toucher une pension d’imbécillité, et je me suis fait gronder pour mon imprudence car je n’étais plus du tout aussi frais que la photo de marilouise dans son rayon réfrigéré en rejoignant ma famille qui s’inquiétait beaucoup de mon absence prolongée. 
N’empêche que le mec qui va inventer le drone aquatique à broyer les méduses, il va se faire un max de blé, en plus qu’on lui érige une statue de bienfaiteur de l’humanité médusée.

j’ai vu que les intermittents du pestacle toucheraient leurs indemnités 
oui enfin je préfèrerais toucher du salaire mais finalement je m’accomode assez bien au quotidien de ne pas avoir d’emploi salarié. J’aurais pas cru, mais finalement on s’habitue vite. Mais n’oublions pas que nous voilà déjà à J-8 de Jeannette Warsen chef de service en retraite, date à laquelle il me faudra trouver un hébergement d’urgence, avec ou sans combi néoprène, elle n'est pas fan de ma recette du poulet aux larmes, je vais plutôt obliquer vers un gratin de patates douces au gingembre.