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lundi 2 novembre 2020

Après l’attentat de Conflans, comment lutter contre le poison de l’islamisme ?

Pour qu'on ne puisse m'accuser de céder à la vacuité égotiste de la dérision quand la République est en danger, ou d'écouter la reprise du Bicot de Peter Gabriel par Supertrump pendant sa campagne, je rediffuse cette interview de Fethi Benslama lue dans Télérama.

Chaque numéro de l'hebdomadaire s'ouvre par une entrevue avec une personnalité en prise avec l'actualité, et c'est souvent des gens qu'on aurait envie de voir dans le 28 minutes d'Arte.
Fethi Benslama est psychanalyste, membre de l’Académie tunisienne et spécialiste du fait religieux.

dimanche 26 novembre 2017

Dieu est un chargeur allume-cigares USB (1)

Depuis que ma chaudière a pris feu et que mon chauffe-eau m'a lâché, je crois en Dieu. Après une phrase comme ça, il faut s'épuiser en flashbacks ou partir en live.
De l’ordre et de la méthode : je vous propose de commencer par m'épuiser en flashbacks, puis de partir en live.
Tout a commencé par la révision annuelle de ma chaudière au fuel, courant mai, au cours de laquelle un technicien vacataire insuffisamment formé, dénutri et/ou confus du fait de son manque de pratique ancrée dans la vie quotidienne de méditation de pleine conscience MBSR (Mind Based Stress Reduction) à la suite du stage qu'il avait pourtant suivi pour faire redescendre un peu la pression, et pas que dans la chaudière des clients, a sans doute mal réglé l’arrivée d’air de la mienne.
Mais personne ne s’en est aperçu, ni le technicien qui a procédé aux tests habituels sans déceler d’anomalie, ni moi qui lui faisais confiance et qui ne possède en matière d’entretien de chaudière que des connaissances beaucoup plus modestes qu’en matière de chanteurs dépressifs et/ou morts. 
Et comme me le disait Ursula Mulinu lors d’une session de méditation de pleine conscience MBSR (Mind Based Stress Reduction), il ne faut pas confondre les pensées avec la réalité. 
La réalité du réglage incorrect de l’arrivée d’air de la chaudière s’est imposée à moi sans que j’aie besoin d’y penser la première nuit où je l’ai rallumée, fin septembre, et j’ai alourdi mon bilan carbone d’un seul coup : dans la nuit, un début d’incendie s’est déclaré dans le corps de chauffe, provoquant l’émanation d’un épais nuage de fumée chargée en particules très peu biodégradables, même sur le long terme.

Je n’ai rien vu, rien entendu. Je dormais du sommeil du Juste, largement immérité si vous voulez mon avis. Par contre, au réveil, le salon baignait dans un halo bleuté qui n’était pas sans évoquer les plus beaux clichés de David Hamilton (oui, ceux-là même qui lui auraient valu une condamnation à vie s’il avait débuté sa carrière aujourd’hui, et qu'on doit encore pouvoir s'échanger sous le manteau numérique) et j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de toiles d’araignées dans le salon, et surtout elles je ne pigeais pas pourquoi elles étaient d’un noir d’encre. Les satanées bestioles avaient toutes viré gothique dans la nuit ? WTF ?

Quand je suis descendu au garage, j’ai compris en un éclair ce que la vieille Ursula essayait de me dire avec ses pauvres mots. 
J’ai retiré le capot de cette bonne vieille Viesmann, et j’ai constaté que tous les éléments plastiques en façade avaient fondu. L’incendie ne s’était pas propagé, la chaudière s’était bloquée, dans un sursaut de conscience mécanique vraisemblablement acquis au cours d’un stage MBSR pour chaudières.
Les alarmes incendie achetées il y a deux ans suite à une campagne de terreur européenne relayée par les assureurs dormaient sur l'étagère de mon bureau. 
Ouf. Je n'aime pas être réveillé en sursaut par le cri strident d'une alarme, ça me stresse, au mépris des acquis MBSR que j'ai moi aussi acquis lors d'un stage de prévention de la rechute dépressive.

Un cri à l'étage ramena mon attention, alors pleinement et conscientiellement absorbée par l'expérience perceptuelle d'être en train de faire un selfie de la chaudière vraiment très hot bien qu'un peu refroidie parce que le sinistre datait de plusieurs heures, vers l'escalier.

(à suivre)

dimanche 15 janvier 2017

Le Mème Internet du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®


J’ai d’abord été intrigué par cette illustration issue de la compilation du Gramophone 2016
Ca sentait le webcomic bien grave.
Alors je l’ai mise dans le truc de Google qui permet d’effectuer une recherche d'images à l'aide d'une image. 
Mais il m’a renvoyé .
Alors j’ai pris une image plus petite, avec juste le dessin.
Le  dessin du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®.
Bingo.
Je venais de découvrir le monde merveilleux des mèmes.
(de l'anglais meme; calqué sur gène, sans rapport et à ne pas confondre avec le français même, et en effet, c’est pas le même mème) qui est un élément culturel reconnaissable répliqué et transmis par l'imitation du comportement d'un individu par d'autres individus. L’Oxford English Dictionary définit le meme comme « un élément d'une culture (prise ici au sens de civilisation) pouvant être considéré comme transmis par des moyens non génétiques, en particulier par l'imitation »

La planche de blog BD dont était tirée l’intrigante vignette du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® n’était donc pas une métaphore de la posture de déni de Donald Trump devant la menace du réchauffement climatique, comme je l’avais cru au départ. 

C’est un innocent webcomic créé par KC Green en 2013.



Devenu un mème Internet.
Créature qui semble avoir la fâcheuse tendance d'échapper totalement à son créateur, comme le monstre de Frankenstein.
En effet, le chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® fut instrumentalisé par les Républicains pendant une convention démocrate avant l’élection de Trump, pour se moquer de la feinte sérénité de madame Clinton juste avant le séisme électoral.
Puis provoqua la ruine spirituelle de son auteur originel, si j’ai bien compris.
Enfin, la ruine, pas vraiment, il a trouvé une source de revenus non négligeable avec la vente de peluches et de meugs « this is fine » :




mais disons que ça a cassé son élan créatif et qu’il a fermé son blog BD 
juste avant d’en ouvrir un autre, mais vous savez comment sont les bloggeurs.
Fontaine, je ne boirai plus de ton martini-gin, tout ça.
J’invente rien. 
Tout est là. 

Et moi pendant tout ce temps, confit dans mon ignorance crasse, je n’étais au courant de rien. 
On me cache des trucs.
Je ne vais pas sur les réseaux sociaux. 
J’y serais scotché en permanence. 
Au lieu de ça, j’ai créé mes propres réseaux, pour maitriser mes vecteurs de communication, songeant sans doute à ce que Jeannot Bistouquette m'avait dit un jour : qu'il était devenu réalisateur de pornos pour tenter de progresser dans l'intention de maitriser sa consommation de films de Q...
Et pourtant, l'image du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® a fini par m'atteindre. 
Ils sont forts, ces Américains.
Alors c'est quoi l'intérêt de cette débauche d'hyperliens à propos de This is fine ?
Les mèmes sont abondamment utilisés comme images réactives sur les réseaux sociaux, mais finalement ne sont-ils pas surtout autoréférents ? 




mardi 29 novembre 2016

Police partout, Justice nulle part

Quand j’avais 17 ans, je suis allé acheter le vinyle du deuxième album de Police (Regatta de Blanc) au Mammouth de Palavas en vélo, tellement j’en pouvais plus d’attendre sa sortie impatiemment. 22 km aller-retour.
Je me rappelle qu’à la première écoute, le disque me sembla chouette, bien que beaucoup plus élaboré que le premier (Outlandos d’Amour), mais je me rappelle surtout du plaisir de rentrer du Mammouth en vélo avec la précieuse promesse de bonheur musical sous le blouson, en essayant de ne pas l’abimer.
Un vinyle de 30 cm de côté, c’est pas facile, sous un blouson.
Voilà pourquoi la fermeture de What.cd ne m’attriste pas particulièrement, bien que je fus ébaubi d’y être introduit.
Pas plus que je ne pleure celle de Zone Téléchargement.
Le fleuve boueux du mainstream s'y déversait, d'affreux pop-ups y surgissaient, mais de temps en temps on pouvait y attraper un feuilleton ou un film pas trop naze, largement avant tout le monde.
Je vais pouvoir retourner au Mammouth de Palavas en vélo, histoire de retrouver un peu d’émerveillement.
Parce que finalement, si le meilleur moment dans l'amour c'est quand on monte l'escalier, le meilleur moment dans le téléchargement, c’est quand on downloade.

"Quand tu aimes la musique sans la payer, c'est comme si tu allais aux putes, tu t'amuses bien, et au moment de payer tu t'enfuis en sautillant, le pantalons sur les chevilles, parce que les macs c'est vraiment des connards." 

J'avais lu ça sur le forum du cafard cosmique, et ça m'avait bien plu.
Ce genre de remarque promise à l'oubli, car les forums, ça vit et ça meurt, j'aime à les colporter, pour les aider à acquérir la part d'immortalité qu'elles méritent.

[Edit]

dimanche 10 janvier 2016

SOFT presents DISCOVERY 1



Que fait donc là cette compilation ?
Ne serait-elle pas mieux sur ma tombe ?
Non, parce que je joue dedans, avec mon Garage Band.
Je compte sur vous pour la mettre sur mon blog funéraire quand j'aurai passé l'arme à gauche.

samedi 2 janvier 2016

mercredi 16 décembre 2015

Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs d’Al-Qaida


Je suis inséré dans la toute petite file d’attente (pour un dimanche matin) du tabac-presse, pour racheter des sucettes à cancer.
Les gens doivent être à la messe, ou au marché.
A mes côtés, un pauvre type, un faux air de Jack Palance avec qui la vie n’aurait pas été tendre, la cinquantaine incertaine, je sens son haleine alcoolisée à deux mètres, et le temps que j’atteigne le comptoir, il alerte de vagues connaissances, présentes dans l'établissement, sur un fait navrant qui vient selon lui de se produire à deux pas, sur la place du bourg.

« Y’a un vieux qui s’est fait tirer son pognon au distributeur Carte Bleue. Par un jeune arabe.
- Non ? pas possible ?
- Si, si, c’est René qui l’a vu ! 

(je parie que René, il n’est pas rené en Alcooliques Anonymes. Pas encore.)

C’est pas la première fois. Ces gens-là, faut vraiment s’en débarrasser. 
Le meilleur des arabes, y vaut pas le pire des français. »

Des petits vieux s’approchent timidement en mode Zombie Walk, et commencent à dessiner un vague cercle autour de lui, irrésistiblement attirés par le rayonnement maléfique de son message fort au gouvernement.

Je me suis arrêté au milieu de mon lancer de billet de 10 euros, et on échange un regard interdit avec le jeune buraliste sympa qui se met d’habitude à sourire dès que je passe la porte, parce qu’il sait que je vais lui faire une blague rigolote qui égaiera sa morne existence de vendeur de drogue de mort. 
Il me murmure « faudrait pas qu’il continue longtemps dans ma boutique, çui-là… »
Je suis rassuré, au fond j’ignorais comment il allait réagir. 
Je lui réplique à mi-voix, sur le même ton de conspirateur parce que Jack Balance est à un mètre cinquante : « Oui, moi c’est pareil, si je te pète un scandale ici, ça va faire désordre… »
Ayant constaté notre impuissance mutuelle à stopper l'évènement déplaisant en cours, nous concluons donc notre transaction.
Je sors du tabac.
J’en allume une.
J’en reviens pas.
On est le fameux dimanche d’élections régionales 2015, deuxième tour, et les racistes sortent du bois après la pluie comme les champignons après la douche électorale du premier tour.


Décomplexés. 
Pour eux, c’est open bar.

Tout ce que cette petite ville de province compte de sexagénaires et plus si longévité, traumatisés par la tuerie du 13 novembre - un mois, déjà - est soudain toute ouïe aux apôtres de la France du Pire, la France de la Haine.

On se croirait en 36.

Je tire sur ma clope.
Jo la Booze tarde à sortir du tabac.
Est-ce que j’aurais dû l’apostropher il y a deux minutes à peine ?
genre « excusez-moi, mais ma femme est arabe » ?

Vanitas too late : l’idée ne m’est pas venue.
En plus, c’est le genre de connard à avoir un surin dans sa poche.
J’aurais eu l’air malin.
Sur le moment, j’ai juste eu envie de lui péter la gueule.
Pas très constructif, comme réaction épidermique.

Je repense à ce que disait Daniel dans une autre incarnation, à propos de disciples bouddhistes occidentaux dépressifs :
«Le problème, c'est (…) d'arriver à gérer l'orgueil bien réel qui résulte du sentiment de sa propre nullité, car plus une personne se trouve nulle, plus en général elle aura développé de l'orgueil par-dessus pour arriver à survivre. »

Je me dis que le raciste, c’est ça son problème fondamental :
gérer l'orgueil qui résulte du sentiment de sa propre nullité.

Pas de bol, il l’externalise sur plus faible, plus pauvre, moins bien loti que lui, qui ne l’est déjà guère à la grande loterie de la Vie.


Puis Jack La Haine sort du tabac, entouré d’un petit aréopage de vieux et de vieilles confits dans leur rancitude inquiète, et s’éloigne à pas mesurés.

J’en reviens toujours pas.
Je passe au marché acheter des huitres et des câpres, parce qu’on n'a qu’une vie, et je rentre.

A table, j’évoque l’incident.
Ma femme me regarde comme si j’étais le dernier des Gogols.
« Enfin, je te dis souvent que ça fait des années que ça a recommencé. Ce type est sans doute payé par le FN pour faire le tour des bars et attiser la haine. C’est sans doute lui qui a dépouillé le petit vieux dont il parlait. » 

Putain ! Pendant que j'avais la tête ailleurs, ma femme a tourné conspirationniste !

Ca m’apprendra à me branler sur Internet.







Edit du 28/12/15 :


Mon ami raciste from john warsen on Vimeo.



jeudi 5 novembre 2015

Trotski nautique

Qu'il est bon d'entendre Dany Cohn Bendit ce matin sur France Inter.
Il survole la médiocrité intellectuelle de l'époque comme s'il faisait du trotski nautique sur un océan de merde.
D'habitude, l'onctueux Patrick Cohen invite des Bayrou, des Gaino, des Le Pen...
C'est le petit bonheur du jour.
Je me souviens au passage de la raclée infligée par Dan, mon Icone Bandit, à cette pauvre chose de Bayrou lors d'un passage télé qui restera dans les anales.





Rendons le titre à César...