A l'issue de l'harcelante campagne d'automne de l'encyclopédie en ligne qui n'a toujours pas de publicité sur la figure, je viens d'envoyer 15 € à wikipédia. J'esmère que vous aussi. (je viens de retirer j'espère de mon vocabulaire, puisqu'il y a père dedans, et que je l'ai banni de ma vie autant que c'était possible sans lui nuire ni faire tort à d'autres).
Sinon, vous pouvez me les envoyer à moi, je les transmettrai à Jimmy Wales (qui m'écrit à chaque fois un petit mot de remerciements plein de saveur, bien que je ne puisse pas défalquer mon don de mes impôts, et pourtant wikipedia c'est vraiment une oeuvre de salubrité publique pour ma tête et de manière plus générale pour la connaissance humaine.)
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On s'y attend pas forcément, assis dans son salon, mais quand c'est l'heure, c'est l'heure. Et couic ! |
Ou à la veuve de mon voisin d'à côté, mort subitement il y a quelques jours. Dans son fauteuil. Sa tête s'est inclinée, il est parti en avant, en saignant du nez. Terminé. Le jour de ses soixante-dix ans. Le cardiologue trouvait que tout allait bien, et il était soit-disant rétabli d'un cancer du foie, qui lui avait occasionné pendant quelques mois une jolie couleur jaune Homer Simpson, avant que les métastases diffusent un peu partout, mais l'oncologie a beaucoup progressé, j'en sais quelque chose, et l'a maintenu en vie et de mauvaise humeur pendant quelques années supplémentaires par rapport à son espérance de vie biologique attendue, vu comment il avait abusé de la boisson. Enfin, dans sa période jaune Simpson, on ne donnait quand même pas cher de sa peau, on avait bien cru le perdre dans la semaine où on l'avait croisé au bureau de vote, en 2019. Et puis non, il s'était remis. Nous étions loin d'être proches, dans tous les sens du terme, vu la taille des parcelles, nos maisons sont distantes d'une cinquantaine de mètres, on n'est pas les uns sur les autres, à l'époque où nous avons acheté les propriétés faisaient souvent plus de 1000 m2, c'était avant que les collectivités locales s'aperçoivent de l'hérésie du Plan d'Occupation des Sols, qui leur coûtait une blinde en assainissement, en voirie, en transports scolaires... cet "étalement urbain énergivore", comme je le lis aux cabinets dans le télérama de la semaine d'aujourd'hui en me demandant ce que je vais bien pouvoir télécharger.
Il y a dix ans, mon voisin avait tardivement vendu la moitié de son terrain, il avait besoin de sous après une longue période de chômage, acceptant qu'un primo-accédant bâtisse sa maison quasiment sur son seuil, la division parcellaire c'est une tendance de fond dans nos quartiers périurbains (en fait, la proche campagne, qui chez nous se résume au vignoble, mais on dit périurbain parce qu'on est sur le territoire de la commune et à trois kilomètres du bourg) où les permis de construire ne sont plus distribués comme qui rigole. Bien que la moindre bicoque en ruine se soit vendue comme des petits pains depuis la pandémie, et que les nouvelles constructions et rénovations sortent de terre plus vite que les champignons, parce qu'il n'est pas tombé d'eau en octobre, et que de toute façon comme on n'a pas eu d'été, l'automne aussi est en retard.
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Dans le temps, feu mon voisin s'enflammait pour un rien. |
Quand on a acheté la maison du ferrailleur, on a vite découvert que notre voisin était un enculé alcoolique qui à l'occasion tabassait sa compagne, alors on n'a pas cherché à copiner plus que ça, déjà qu'il était souvent là à l'heure de l'apéro, comme moi j'étais déjà abstinent d'alcool en arrivant dans la région, on n'avait pas grand-chose à se dire. Même si entre temps, il s'était racheté une conduite, et avait discrètement cessé de boire vu ses problèmes de santé, on n'en a pas profité pour mettre à jour notre relation, on se saluait de loin, sauf la fois où j'avais fait du feu dans le petit bois derrière chez moi un 15 août venteux où il faisait très sec, il était sorti de chez lui et m'avait engueulé comme si c'était moi l'enculé alcoolique, titubant et balbutiant comme s'il était encore ivre, j'avais eu toutes les peines du monde à le dissuader de me dénoncer aux flics, c'était déjà interdit de brûler ses déchets verts, j'avais fini par le calmer en lui montrant l'arrosoir plein, la prudence du chacal, le côté développement soutenable de mon incendie potentiel. En effet, je fais partie des vieux cons qui n'ont ni attache-remorque ni remorque pour transporter leurs déchets verts jusqu'à la déchetterie, et que le progrès a relégués au rang de pollueurs casse-couilles ennemis jurés de la planète, car je brûle derrière chez moi ce que je ne parviens pas à composter, avec beaucoup moins d'ardeur et beaucoup plus de discrétion qu'il y a vingt ans, uniquement quand le vent du nord charrie la fumée vers les hectares de vigne inhabitée sans incommoder aucun voisin, de préférence le soir, quand le risque de délation est moindre.
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Ma centrale à charbon / incinérateur de jardin, dans le petit bois derrière chez moi. Quand j'ai bien laissé sécher les feuillages, mon feu ne dégage même pas de fumée. On distingue mes deux assistantes à l'arrière-plan.
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Quand j'étais gamin, j'allumais des petits feux d'herbe sèche derrière chez moi, ça avait fini par m'inquiéter, cette pyromanie rampante, et surtout l'excitation émotionnelle induite (les risques d'embrasement généralisé étant quand même faibles au vu de la pluviométrie dans les Côtes d'Armor dans les années 60/70), au point que j'avais fini par aller tout avouer à ma mère.
La coutume d'avouer ses fautes à quelqu'un d'autre est fort ancienne, découvrirai-je bien des années plus tard dans le 12 étapes/12 traditions des Alcooliques Anonymes. Les psychiatres et les psychologues font valoir ce besoin profond qu'éprouve tout être humain de rentrer concrètement en lui-même, d'identifier les faiblesses de sa personnalité et d'en discuter avec une personne compréhensive et digne de confiance.
Je ne me rappelle plus de ce qu'a dit ma mère, sur le moment je crois qu'elle était surtout gênée par mes aveux qui écornaient l'image du fils parfait qu'elle s'était forgée (alors que ma grand-mère, à la fin de sa vie, n'y allait pas par quatre chemins pour dire que mes parents auraient mieux fait de me montrer à un psychiatre) mais ma confession compulsive et lacrymale à maman sur le thème "je sais pas pourquoi je fais ça mais c'est plus fort que moi" a bien refroidi mes ardeurs de pyromane.
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Mais puisqu'on vous dit que c'est interdit. Après les dictatures numérique et sanitaire, voici l'environnementale. Pour protester, on peut toujours cramer son ordi devant la déchetterie, en méditant sur les 6 phases de la dictature mondiale. https://bouddhanar.blogspot.com/2021/10/les-6-phases-de-la-dictature-mondiale.html Quel dommage que ce monsieur bouddhanar (de droite) soit un conspirationniste de la plus belle eau trouble, il a de l'énergie à revendre.
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Ces dernières années, je brûle sans enthousiasme, presque sans flamme, et généralement dans un incinérateur de jardin plutôt qu'à même le sol, ce qui me vaudra peut-être un tarif dégressif en cas d'amende; qui se monte de base à 750 euros.
J'ai beaucoup progressé en techniques de compostage, et parviens à recycler presque tous mes déchets verts, sauf les yuccas et les framboisiers. Je fais sécher des semaines tout ce que je ne peux recycler, de façon à ce que ça dégage le moins de fumée possible, et qu'on ne vienne pas me faire suer avec mon empreinte carbone, j'en dégage dix fois plus en brûlant du chêne dans la cheminée du salon d'hiver devenu mon bureau, et ça c'est toujours autorisé.
Mon voisin pyromane alcoolique a longtemps brûlé dans un bidon métallique tout ce qui lui tombait sous la main, même les feuilles et les branches tombées dans le petit bois derrière chez nous, en se foutant éperdument de la direction du vent quitte à nous enfumer, et sa dernière compagne appréciait moyennement que je benne dans le sous-bois déjà abondamment feuillu les brassées de feuilles mortes qui se déposent sur ma pelouse entre octobre et janvier, où mes dizaines de brouettes sont ratissées, absorbées, et lentement converties en humus, la feuille de chêne ne se décompose pas très vite, il faut bien deux ans. Pourrir peut attendre. Et en plus ça étouffe l'herbe naissante. C'est ça qui lui déplaisait. Mes brouettes de feuilles mortes, elle aurait aimé que je les brûle; voilà des gens auprès desquels il n'est pas difficile de se croire un écologiste sensible aux exigences de l'avenir, même sans envoyer 15 euros à wikipédia et sans acheter ni remorque ni broyeur de jardin.
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Non seulement brûler émet des particules comme c'est pas permis, mais en plus le mec s'y est vraiment mal pris, il a complètement étouffé son feu en bourrant son bidon avec des trucs pas secs. L'erreur du débutant. |
Et les histoires sur Patrick.
La fois où il était tellement saoul qu'il a fait un délit de fuite au rond-point, et où les flics sont venus le cueillir chez lui parce qu'ils savaient très bien à qui ils avaient affaire.
Et celle où un soir, soit-disant en ratissant des glands dans son allée, glands dont les chênes très féconds nous bombardent généreusement à l'automne, il avait glissé, et s'était fait une fracture ouverte, et qu'il est resté des heures à brâmer dans le noir avant que quelq'un le secoure (ici c'est la campagne).
La fois où il avait attaché sa copine au radiateur (c'est elle qui nous l'a raconté après) et voulant lui mettre son poing dans la figure, elle l'a esquivé et il s'est juste pété la main en cognant le radiateur (quelques jours après, on l'a effectivement vu avec la main bandée, il nous a dit qu'il avait fait du bricolage qui avait mal tourné)
La fois où les flics sont venus sonner parce que quelqu'un avait appelé pour dénoncer des violences conjugales en cours, sous les yeux du brigadier je me suis tourné vers la cage d'escalier et j'ai demandé à Loukoum, à l'étage, "dis donc, chérie, c'est toi qui as appelé les flics parce que je te tapais ? - ah ben non, c'est pas moi ! - Ok c'est bien ce que je pensais, il y a une erreur, allez donc voir à la maison d'à côté, au 34... "
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Les meilleures blagues de Mezzo dans Picsou Magazine |
La fois où... Malgré toutes ces blagues sur Patrick, qui rempliraient un supplément gratuit à Picsou Magazine, et qui maintenaient notre relation de voisinage au point mort du strict minimum d'une cordialité distante et respectueuse, en fait méprisante et vaguement narquoise, et parce que ces dernières années nous avions surtout affaire à sa compagne qui faisait quotidiennement admirer nos poules de jardin à son épagneul tibétain qui en restait muet d'admiration derrière le grillage, et qu'elle était plutôt inoffensive, lui on ne le voyait plus, entre ses séjours à l’hôpital, ses cures de chimio, ses retours fatigués, nos échanges forcément décalés sur le cancer, quand je le voyais devant chez lui sur ses béquilles et que j'allais échanger trois mots, à cause de toutes ces circonstances soudain atténuantes au décès qu'on n'attendait plus de l'infréquentable voisin malgré sa rédemption clandestine, nous nous sommes rendus à ses funérailles, dans un petit cimetière au nord de l'agglomération, un radieux samedi de début septembre. Nous sommes restés entre nous, je veux dire nous et les voisins d'en face, qui le tenaient aussi en piètre estime mais qu'on avait embarqués dans l'histoire, ça leur faisait une sortie, à 80 ans sans vaccin ni passe sanitaire on ne sort plus beaucoup, nous ne connaissions personne parmi ses proches, à part le viticulteur du coin, mais on entretient avec lui les mêmes rapports distants qu'avec Patrick, et ma femme ne boit pas de son muscadet, il est trop pas bon.
Les employés des pompes funèbres ont un peu foiré les intros et outros des chansons d'Aznavour et de Pascal Obistro diffusées pendant la cérémonie, mais les éloges funèbres par sa fille, avec qui il avait été longtemps brouillé, et par sa dernière compagne, qui l'avait réconcilié avec sa fille, en tout cas c'est ce qu'elles ont dit dans leur petit discours, ont été sobres et émouvants, elles ont dressé avec des mots très simples un tableau du disparu qui rayonnait soudain de qualités humaines insoupçonnées, le courage, la probité, la ténacité, l'humour, toutes ces vertus que nous n'avions pas su capter de notre voisin en choisissant de vivre à distance autant que faire se pouvait, et maintenant, évidemment, c'était un peu tard. Au point de me troubler, et de lui consacrer ce billet.
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Images d'archives D.R. |
En pénitence d'avoir pensé du mal d'un chouette gars qui avait un peu trop picolé pour ne pas être rattrapé par ses excès passés, mais qui a quand même œuvré pour la réduction de mon empreinte carbone en me faisant vivre dans la terreur d'une dénonciation quand il m'arrive de brûler des déchets végétaux dans le bois, quelques jours plus tard je suis allé faire les vendanges bénévolement, pour un ancien collègue en cours de reconversion comme vigneron bio, mais qui démarre modestement, et n'a pas de quoi pour l'instant salarier ses vendangeurs. Je me suis d'abord dit "nan mais il est un peu chié de me solliciter, il sait bien que je ne bois plus" et puis quand même après j'ai réfléchi "nan mais en fait y s'en fout de ta problématique d'alcoolo, il a juste besoin d'un coup de main, et quel plus beau geste pour toi que de donner de ton temps pour un gars avec qui tu n'as pas vraiment d'attaches ? "
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Merci Liberatore ! |
Dans le muscadet, cette année y’a eu le gel, la grêle, le mildiou, et les récoltes sont perdues à 80 %. Alors son raisin a été vite ramassé, j'ai passé un week-end dans les vignes avec que des quadras, c’est là que tu vois dans leurs yeux que tu ne l’es plus. Comme avec mon voisin, il y a une certaine distance qui s'établit spontanément, mais au moins, t'es en contact avec le monde, un monde post-Covid où les programmateurs de spectacles de jazz et de world music se reconvertissent dans la menuiserie. On s'est retrouvés à discuter de cinéma coréen avec un gérant de label musical de la région qui m'a proposé d'assister à un concert de rock psyché la semaine suivante en laissant une place à mon nom à l'entrée de la salle, ça fait toujours plaisir. Mais je ne suis plus très branché rock psyché. J'esmère simplement récupérer quelques bouteilles de muscadet pour ma femme si Pierre réussit sa première vinification. Réponse dans quelques semaines. Faut qu'ça fermente. Sauf qu’à force de me justifier dans les vignes et au cours des repas de vendangeurs « nan mais moi je bois plus depuis 29 ans », j’avais l’impression de proclamer l’inverse de ce que je prétendais, à savoir de prouver mon attachement hors d'âge au produit, et que si j’avais vraiment envie de me la péter avec mon abstinence, les quadras du cru n’en avaient rien à battre, et j’avais qu’à retourner m’en vanter en réunion Alcooliques Anonymes, ce que j’ai aussitôt fait. Même après 10 ans d'absence, les AA t'accueillent toujours comme si t'étais venu la semaine précédente. Et leur chaleur n'est pas feinte. J'y retourne aussi parce que j'ai une collègue de bureau à qui j'aimerais bien transmettre un peu de ce que j'ai reçu quand j'ai poussé la porte du mouvement pour chercher une solution à mon problème avec la boisson, et que j'ai un peu oublié les rudiments d'une transmission efficace.
En relisant parallèlement mes comptes-rendus de séances de psychothérapie de l'époque, il m'apparaît que je picolais pour cause de narcissisme déficient, c’est à dire pour me consoler de n’être « que » ce que j’étais, pas vraiment à la hauteur de mes ambitions. Je me décevais beaucoup, quoi. Le recours au médicament liquide n'arrangeait rien, mais anesthésiait la douleur. Et malgré tout mon blabla, rien ne m'interdit de transférer le programme de rétablissement qui m'est suggéré dans d'autres domaines de ma vie. C'est même recommandé.
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Selon ma femme, je vais pas tarder à être dans un beau Drap. |
Epilogue
La vie continue.
2 Novembre.
Fête des Trépassés.
Bonne fête Patrick !
C'est ta première, je sais, ne t'inquiète pas, ça va bien se passer, on est là, comme des voisins redevenus vigilants depuis ton départ.
Je me renseigne, sans passer par Wikipedia sinon il va encore me taper 15 balles.
En Occident, la Fête des Morts ou la «Fête des trépassés » est une célébration d'origine celtique qui, étendue ensuite aux peuples européens, a été réaménagée par les Églises chrétiennes depuis le XI° siècle sous le nom de « jour des Morts » dont la célébration est fixée au 2 novembre de chaque année.
Ça fait bizarre, chaque fois que je vais pisser dans le jardin, et à mon âge c'est souvent, d'observer tes volets qui restent obstinément fermés. Sauf quand ta fille vient de Marseille pour finir de vider la maison. Depuis que tu as quitté ton corps, nous la surveillons. Pas ta fille. La maison. Ta fille, nous ne la connaissions pas, mais elle est sympa. Sa mère aussi. L'autre jour, peu après ton décès, je suis allé l'engueuler parce qu'elle brûlait des papiers sans doute hyper-secrets dans un brasero et que toute la fumée venait sur moi qui étais en train de ramasser des framboises dans ma parcelle, alors avec mon infection pulmonaire je toussais beaucoup, et je trouvais ça scandaleux de me faire enfumer, et elle était désolée, mais il fallait vraiment faire disparaitre ces papiers sans pouvoir passer par la déchetterie, ma femme m'a engueulé que je sois allé lui râler dessus, moi qui il y a vingt ans empuantissais tout le quartier avec mes incendies raisonnés® sans que ça me pose de problème moral ni avec les flics, j'ai beaucoup changé mais apparemment le souvenir de mes méfaits perdure.
La semaine dernière, en rentrant d'une virée en vélo, on a vu que y'avait du monde, et ma femme s'est arrêtée devant chez toi pour lier la conversation avec ton ex-épouse et ta fille, moi j'ai pas osé vu que je les avais engueulées début septembre, et c'est comme ça qu'on a su que ta maison allait être vendue au beau-père du second fils du viticulteur du coin, dont j'enfume parfois les vignes, du coup ma femme me prédit des difficultés grandissantes à faire du feu dans le bois, je m'en fous, l'autre matin il y avait du brouillard et j'en ai bien profité, j'ai berné tout le monde, le voisin d'en face est sorti parce qu'il trouvait que le brouillard avait une odeur suspecte, mais il n'a rien pu prouver et il est rentré chez lui.
[EDIT]
Une amie m'envoie ce commentaire et me remet sur la voie de la raison :
Pour les déchets verts, nous allions à la déchetterie avec nos remorques. Mais j'ai acheté un broyeur, et je répands sur le terrain, aux pieds des arbres, dans les haies, et même sur nos mini carrés de potager. Mes pieds de tomates, concombres etc, je les ai arrachés et tout simplement laissés dans le potager. Les vers de terre et autres bactéries recyclent tout, et cela nourrit la terre. donc même si tu déposes tous tes végétaux dans la forêt, ils se décomposent. Je fais de même avec les épluchures etc....tout revient à la terre ou au hérisson. Pour les feuilles, soit on fait un tas autour des plantes, ou sur le potager, et cela les protège un peu de l'hiver et se décomposent avant le printemps, soit on les laisse.... de même pour celles qui pourrissent dans les gouttières. Tout peut revenir à la terre, pas besoin de brûler.
J'étais en train de penser la même chose de la crémation. Quel gaspillage !