article publié sur un forum hyper-cacher, genre caserne d'Ali Babio, juste après l'effondrement de leur (notre) base de données, et légèrement enrichi pour pouvoir être usé en comm' externe.
Posté ze 03 November 2015 - 05h19
1/ La Bibliothèque de Babel
est une nouvelle de l'écrivain Jorge Luis Borges publié en 1941, puis en 1944 dans son célèbre recueil Fictions. Cette nouvelle est inspirée d'une nouvelle de l'écrivain, philosophe et mathématicien allemand Kurd Lasswitz intitulée La bibliothèque universelle et publiée pour la première fois en 1904.
La nouvelle décrit une bibliothèque de taille gigantesque contenant tous les livres de 410 pages possibles (chaque page formée de 40 lignes d'environ 80 caractères) et dont toutes les salles hexagonales sont disposées d'une façon identique. Les livres sont placés sur des étagères comprenant toutes le même nombre d'étages et recevant toutes le même nombre de livres. Chaque livre a le même nombre de pages et de signes. L'alphabet utilisé comprend vingt-cinq caractères (vingt-deux lettres minuscules, l'espace, la virgule et le point).
Cette bibliothèque contient tous les ouvrages déjà écrits ainsi et tous ceux à venir parmi un nombre immense de livres sans aucun contenu lisible (puisque chaque livre peut n'être constitué que d'une succession de caractères ne formant rien de précis dans aucune langue).
Cette nouvelle, une métaphore de la littérature, est profondément influencée par la kabbale.
Le thème de la « Bibliothèque de Babel » a été réactualisé par le développement de l'informatique qui permet de composer toutes les suites possibles avec un nombre donné de caractères, dans la limite de l'explosion combinatoire.
Richard Dawkins a imaginé l'« ordinateur de Babel » : 4 Mo de RAM remplis de toutes les façons possibles et imaginables, parmi lesquelles forcément un certain nombre de noyaux parfaitement en ordre de marche. Dont tous les noyaux Linux passés, présents et à venir, tant qu'ils font moins de 4 Mo, ainsi que ceux de tous les Windows sous la même condition.
David Deutsch, reprenant et généralisant une idée d'Hugh Everett, estime que l'univers que nous connaissons représente précisément l'un des volumes d'une sorte de bibliothèque de Babel.
Il est possible de calculer le nombre de livres distincts présents dans la bibliothèque (voir l'article Combinatoire) : chaque livre comporte 410 pages, chaque page comporte 40 lignes et chaque ligne comporte 80 caractères, il existe 25 caractères différents. Donc le nombre de livres distincts est
Ce nombre comporte 1 834 098 chiffres, ce qui montre que les ordinateurs ne sont pas en mesure de créer effectivement cette bibliothèque. En revanche, rien de plus simple que d'en générer des pages au fur et à mesure de la demande du lecteur, ce qui ne comporte pas de différence fonctionnelle.
Remarquons qu'il faudrait plus d'un livre (environ 1,4 en l'occurrence) de la Bibliothèque de Babel pour écrire ce nombre.
(…)
Dans un petit essai sur « la Bibliothèque de Babel », W.V.O. Quine a remarqué que cette bibliothèque, bien qu'immense, n'est pas infinie et qu'il y a théoriquement un moment où tous les ouvrages possibles auront été écrits.
L'allusion à l'existence de zones ordonnées dans un espace dénué d'information peut aussi être vu comme un écho de la question philosophique "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?" et de la réponse que lui suggère Brian Greene : "Parce que ce quelque chose est l'une des formes possibles du rien".
=> exemple pris au hasard dans la vie quotidienne : "en ce moment, le forum ** est l'une des formes vachement possibles du rien"
(sans parler de l'album éponyme d'OnestZen)
"En savoir plus sur Rien", tout un pogrome !
2/ La Bibliothèque de Babybel
(hébreu : מגדל בבל Migdal Babel, en arabe : برج بابل Burj Babil) est une blagouze de John Warsen imaginée en 2015 sur le forum ** sans trop se casser le tronc, à partir d’un épisode biblique rapporté dans la parashat Noa'h, en Genèse 11:1-9.
"La cyber-Terre ayant été peu à peu repeuplée après le Crashes réussi du fofo, les hommes s’arrêtent dans la vallée de Semmar pour édifier une nouvelle tour d’eBooks en fromage durci dont le sommet atteint les cieux. Dieu interrompt leur projet en dissipant les nuages un 3 novembre, brouillant leur langage, uni jusque-là, et répandant une température de 22° centigraves aux alentours, ce qui provoque un nouveau ramollissement de l’édifice ** et la dispersion de la plupart de ses membres à la surface de la Terre, jurant mais un peu tard qu'on ne les y prendrait plus, parce que chat échaudé craint l'eau chaude, qu’ils ne veulent pas périr dans un Tsunami de fromage fondu, et qu’ils préfèrent de beaucoup opérer un retour salubre à la Réalité IRL.
Sauf ceux qui ont attrapé tellement d'acouphènes qu'ils se précipitent d'abord chez leur ORL, purée je me kiffe d'être aussi kikoulol.
Bon alors à quelle heure elle rouvre, cette putain de librairie ?
J'ai pas que ça à faire.
Le projet de nouvelle tour de refroidissement par eau du serveur **, conçue pour éviter tout incident navrant à l'avenir nécessairement radieux. |
Posté ze 04 November 2015 - 18h53
L'avis d'un expert :
Je ne comprends pas : d'une part la figure de la B. de Babel ne me parait pas correspondre à la description donnée "zones ordonnées dans un espace dénué d'information" car un ensemble de signes dénué de sens (l'ensemble) n'est précisement pas un ensemble denué d'informations.
D'autre part, la question ontologique "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?" n'a pas de rapport non plus ni avec la B. de Babel, ni avec "l'existence de zones ordonnées dans un espace dénué d'information" car l'on parle d'être et non des différents modes d'être ie que la question peut-être formulé ainsi : Pourquoi y a t-il de l'être plutôt que de l'absence d'être ?
J'ai beaucoup de mal à concevoir ce que peut-être "une des formes possibles du rien", ce qui me fait dire que la soit-disante réponse de Greene est plutôt une boutade qu'autre chose.
Posté ze 05 November 2015 - 13h10
Dès qu'on est un peu pointu, on s'aperçoit que les articles rédigés par l'armée des ombres des wikistes anonymes tirent parfois plus vers la licence poétique (de classe IV) que vers le factuel objectivable.
Ainsi de celui sur le rêve lucide, qu'un copain dans ton genre a retouché ici, (et auprès duquel je me sens petit), sans retoucher les 20.000 francs qu'il pouvait attendre de ce nouveau départ, comme nous tous qui tâchons de mettre un peu d'animation dans la cage d'escalier avant la reprise des hostilités suço-lécheuses.
Quant à à concevoir ce que peut-être "une des formes possibles du rien", c'est très simple : tu l'as en face de toi.
Mais je reviendrai sur la question (dit-il avant de disparaitre à jamais).
posologie et précautions d'emploi :
Cet article sera drôle à partir de 2024, et au moins jusqu'en 2028, après dissipation des brumes radio-actives matinales. Dans cette attente, des hôtesses vont passer parmi vous, avec un assortiment de revues et de boissons fraiches.
Pendant ce temps, IRL au pied de mon lit, j'ai pris tous mes tas pour en faire un gros.
En attendant de retaper l'étagère du garage.
En attendant de retaper l'étagère du garage.
* IRL est l'acronyme de "In Real Life", faux ami qui n'a pas peur des vrais.