mercredi 6 mars 2013

La vie Geek


Cela fait des mois que je m'agace sur un problème technique assez retors.
Quand j'attrape des films tombés du camion en HD, 720p ou 1080p, ils ont pour la plupart les pistes son encodées en DTS 5.1, et de ce fait ne passent pas sur mon disque dur multimédia WD Elements Play, qui n'est pas taillé pour le DTS.
Mais j'avais trouvé une parade, avec l'aide d'un collègue, oh, un truc simple : convertir les pistes son du fichier d'origine .mkv en fichier .wav à travers Quicktime Player 7 (la version actuelle de Quicktime, soit la 10, ne le permet plus mais les deux versions cohabitent aimablement sous Mac OS X) et pis après, réassembler image d'origine et son converti dans le logiciel mkvmerge.
Cette parade a trouvé sa limite, depuis plus d'un an à chaque fois que je faisais la bidouille, je me retrouvais avec un film noir, avec l'audio correctement convertie mais la piste vidéo invisible, ce qui me condamnait à regarder ces films sur l'ordi avec le logiciel VLC, qui lit tout.
Regarder des films sur un ordi ? Moi ? ça va pas, non ?
Après avoir envisagé toutes les possibilités qui m'apparaissaient envisageables, j'en avais déduit que le nouveau codec H264 AVC n'était pas compatible avec mon lecteur de salon, au demeurant décevant par rapport à la version précédente (mauvaise lisibilité des sous titres, films 1080p saccadés et autres problèmes de riches.)
Et je vivais sans prendre de films HD, de toutes façons j'ai 1,2 téraoctets de films géniaux et de séries en retard sur mon disque dur.
Mais ça m'agaçait de ne pouvoir jouir en  bon père de famille du fruit de mes rapines, d'autant plus que le problème se manifestait de façon aléatoire : certains films en HD passaient, d'autres restaient obstinément noirs.
Et que j'avais récemment craqué pour l'intégrale de Hitchcock en HD, 143 Gigaoctets de Technicolor beau à pleurer, une broutille. 
L'autre jour, j'ai ramené le Hobbit de chez un ami, en 1080p, avec son DTS 5.1, et je me suis dit "tiens, avant de me faire suer le burnous à réencoder ses pistes son, je vais regarder si le 1080p passe sur la télé."
Ca passe : belle image, pas de son.
Alors je fais la manipe, Quicktime 7, export wav, mkvmerge, et au final, je me retrouve à nouveau avec du son mais pas d'image.
Illumination : comme j'ai eu de l'image mais pas de son dans la version originale du fichier, je me dis que j'ai sûrement une looze avec mkv merge, peut-être que ma version est obsolète ?
Bingo, mkvmerge, qui s'appelle en fait mkvtoolnix mais ça serait trop long d'expliquer pourquoi, j'étais resté à la 4.8.0, alors qu'on en est à la 6.0.0, ouah la burne, et que je la charge, et que je teste, et voila-t'y-pas que ça remarche comme en 40.
Triomphe total du discernement, comme disait le Rinpotche qui m'a baptisé ainsi lors de ma retraite dzogchen de 2006, qui est fort loin.
Tout ça pour regarder des blockbusters ineptes à moins d'un mètre de l'écran pour pouvoir compter les pixels, comme il y en a 1920 x 1080 et ce 23,98 fois par seconde, ça en fait un paquet.


L'obscur objet de mon ressentiment, 
jusqu'à ce que je découvre l'étendue de mon ignorance.

dimanche 24 février 2013

Nouveau scandale alimentaire, il y a du porc dans le DSK

lu sur le blog de Frédéric Joignot, par un beau dimanche de veille technologique.
http://sexe.blog.lemonde.fr/2013/02/23/nouveau-scandale-alimentaire-il-y-a-du-porc-dans-le-dsk/
et sa cohorte de commentaires plus ou moins cocasses.

Des contrepoints intéressants :
http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/02/21/iacub-va-finir-male.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/l-affaire-dsk/20130220.OBS9475/dsk-a-marcela-iacub-ma-vie-a-ete-une-terrible-erreur.html

S'il y a bien une conspiration insupportable sur cette Terre, c'est cet acharnement de nos cerveaux reptiliens (nous les gars, parce que les filles sont amoindries d'une autre façon) à nous faire rater la marche de l'humain, qu'on soit puissant ou misérable (de lapin)
Konrad Lorenz, éthologue, disait "on a retrouvé le chaînon manquant entre le singe et l'homme : c'est nous."

et le coin du philosophe :
http://www.philomag.com/blogs/philosopher/odeur-du-sexe-odeur-de-largent

samedi 23 février 2013

la dépendance sexuelle racontée aux enfants (de plus de 18 ans)



Une bien belle page ma foi, extraite du dernier album de David Sourdrille paru aux Requins Marteaux.



Après, on peut être suffoqué du fait que la complaisance devient ici le moteur d'une création qui se mord littéralement la queue, mais bon...
On n'est libre que de ce qu'on connait vraiment.
A moins qu'on s'arrange pour en faire quelque chose d'indémerdable.

J'y ai écrit un petit mot :

Bonjour

Je découvre votre travail à l'occasion de la parution des idoles malades.

Graphiquement, c'est spectaculaire : j'ai cru voir Geof Darrow, Juan Jose Ryp, Yves Chaland et Hergé, entre autres auteurs de talent, se pencher sur votre berceau.

Sur le plan de la narration, c'est toujours courageux (je ne sais pas si c'est payant, par contre) de s'affranchir de ses défauts en s'en réclamant.
C'est une stratégie que j'ai tendance à délaisser, mes obsessions m'ayant par le passé entrainé au-delà des limites sanitaires de l'autophagie.
(d'ailleurs j'écris ce courrier avec les deux doigts que mes funestes appétits m'ont laissé)
Et puis je ne suis pas auteur de BD, même si je le fus à l'occasion d'un one-shot, téléchargeable dans notre espace d'autopromotion ci-dessous.


Enfin, je pense que je vais quand même acheter votre album, il faut bien relancer l'économie puisque la Guerre au Mali n'y parvient pas.

Cordialement

John W.

jeudi 21 février 2013

Presque du Trondheim


lu dans un récent fluide glacial,
journal qui à mon pas humble avis
n'est plus qu'une ombre 
de ce qu'il fut,
ces strips très proches de ce que fait Lewis Trondheim
mais qui ne sont pas de Trondheim
(puisque Trondheim squatte désormais
le journal de Spirou,
qui a bien changé lui aussi.)

mercredi 20 février 2013

Se séparer des corps indésirables

La conception d'un film à la gloire d'une usine de méthanisation des ordures ménagères se révèle assez complexe, et ses implications pétaphysiques ne cessent de m'enrichir de leurs potentialités enivrantes, et pas qu'au niveau de l'odeur.
Faire du bon compost et du biogaz avec nos déchets est un processus lent, onéreux et à la rentabilité hasardeuse, aussi discutable que le développement de l'énergie éolienne une fois que les industriels ont mis la main dessus.
Et puis aussi, les enfants, il faut bien trier nos poubelles, parce qu'à l'arrivée sur site on retrouve des bouteilles de gaz et un peu n'importe quoi d'autre dans les bacs.
Je parle pour les citadins, parce qu'en tant que campagnard, y'a pas bézef de matière organique dans mon container, tout part aux poules et au compost.
En tout cas, ce procédé industriel de transformation des déchets en énergie et en biomasse, j'y vois plein de parallèles avec ma vie intérieure, mais faudra quand même me passer au carbone 14 pour vérifier que j'en avais bien une.
Dans la littérature de développement personnel on insiste bien sur le fait de "partir de là où l'on en est vraiment", tout comme dans les grimoires alchimiques, on insiste sur la lenteur de la transformation des énergies viles en or pur.
Ca me convient donc tout à fait comme travail en ce moment.
Dans le commentaire en voix off sur le long trajet que font les déchets ménagers avant de devenir une ressource, à un moment je lis "La fermentation se poursuit par un affinage qui permet de se séparer des corps indésirables" et c'est ce qu'il y a eu de plus poétique dans ma vie en ce jour, c'est important la poésie, à part le pape qui abandonne son taf pour rejoindre la dynamique équipe des bientôt célèbres critiques de cinéma, un pape poète, ça manquait.

"Puant de vérité" a dit ma femme l'autre soir à propos d'autre chose, en l'occurence les rapports humains dans les chansons de Jacques Brel, c'est pour ça qu'elle ne peut pas l'écouter, elle qui prétend qu'en ce siècle de mensonge, la vérité répand une odeur suffocante.
Bref, ça schmoute.

vendredi 15 février 2013

I comme Ricard

Ce qui fait encore plus peur que les films de trouille, c'est des fois le dimanche, quand je sors le nez de mon Imac 27 pouces, pour m'apercevoir que ma femme est sur son portable, ma fille sur sa tablette et mon fils sur son PC, et de faire mollement semblant de m'en étonner.
Mais mon fils vient de valider son premier semestre en fac de psycho, ce qui semblait fichu d'avance, il est donc raisonnable d'espérer encore obtenir des changements face à des situations qui semblaient désespérées.