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lundi 23 mars 2015

En remontant le fleuve

La pensée juive n'est pas le sionisme.

Le lendemain matin, rabbi Akiba arriva chez le philosophe, mais c'est son épouse qui l'accueillit. Il lui demanda où était son mari et elle lui répondit qu'aujourd'hui, c'était avec elle qu'il allait devoir débattre. Cette femme, fort belle, avait misé tous ses atouts. Elle espérait ainsi faire tomber rabbi Akiba dans le piège d'un désir mal géré, mais rabbi Akiba ne s'enfuit pas et ne tomba pas dans le piège. Il s'assit face à elle et se mit à pleurer. C'était bien entendu la première fois qu'elle voyait une telle réaction dans une situation pareille. Interloquée, elle lui demanda: "Mais pourquoi pleurez-vous?" Rabbi Akiba répondit: "Je pleure devant une beauté si mal utilisée."

histoire colportée aux oreilles de Warsenator par Blasphematora.

commentaires :
L’histoire ne dit pas pourquoi la beauté de la femme du philosophe est mal utilisée.
Enfin, si, puisque le rabbin échappe au piège de la séduction qu’elle lui tend. Mais il m'est permis d'espérer que peut-être que par ailleurs, le philosophe, tapi dans la pièce voisine avec sa caméra casher, aime sa femme d’un amour sincère et réciproque ?
voilà pour mon droit au rêve d’un happy end.
Question subsidiaire : « à quoi sert la Beauté ? »

Torah ! Torah ! Torah !
ou T'auras pas, c'est pas la question.

rue de la Juiverie, Nantes, 
Google Street View.


En remontant le fleuve est une chanson d'Hubert-Félix, qui a un gros kiki.

mardi 3 mars 2015

Le Darknet pour les Nuls

Changeons-nous la tête avec le Darknet :
c'est là qu'on découvre le monde merveilleux des gens qui ont raison d'avoir Tor.

Et l'épisode 2 :
https://www.youtube.com/watch?v=-0p_ILUXvgg

mercredi 11 février 2015

BLASPHEMATOR, LE FLIM ! (1)


L'affiche de le flim.

Scénario :

En 2015, des e-Cybernéticiens débarquent du futur à bord de la mobylette quantique du mollah borgne Homar’Eh’D.Quinoxh (dit Djihad-Djack-n’a-qu’un-oeil), celle-là même qui lui avait permis d’échapper à ses poursuivants après la pitoyable traque de la CIA en 2001, l'odyssée de mes spasmes.


Après avoir kidnappé le Veau d'Or des Païens Idolâtres, 
Omar s'enfuit au Boukistan sur sa mobylette quantique. 
(image AFP/Reuters)
« Si quelqu’un dit la vérité, donne-lui une mobylette,
il en aura besoin pour s’enfuir » (proverbe afghan)


La mobylette quantique avant 2001


La mobylette quantique post-2001 : 
customisée par Stephen Hawking dans son Garage Hermétique,
 elle voit ses performances grandement améliorées, 
surtout en côte et dans les trous de ver.

Les e-Cybernéticiens, rendus fous de douleur scientifiquement laïque par le massacre de Charlie Hebdo, garent la mobylette n'importe où, puis implantent dans la mémoire de silicium d’un Androïde de Classe Américaine l’intégralité des dessins publiés par Charb depuis la création de Charlie Hebdo, rien que pour voir ce que ça fait (et de fait, ça en fait quand même un sacré paquet.)
Cet afflux massif de données dans les hémisphères cérébelliqueux de l'androïde provoque la surchauffe et l’émergence d’un embryon de conscience politique dans les circuits déprimés du e-cerveau, qui se croit dès lors Investi d’une Mission Sacrée : bouter les Croyances hors de l’Homme, afin qu’Il cesse d’y être assujetti, trop souvent au détriment de son intelligence.
Cette intelligence qui ne saurait être nôtre : elle appartient à notre espèce. L'illusion du contraire nous est engendrée par sa spécificité, la Nature nous ayant dotés d'une conscience autonome.
Mais tout ça, notre nouvel ami n’en a rien à carrer :
Blasphemator® est né.
Sa seule arme : un gode acheté par internet sur le catalogue de la Déroute à Roubette
Le Blasphème.


Recevant le faire-part de naissance de Blasphemator dans sa boite mail, 
Hubert Reeves, un rien vénèr, tenta brièvement de surenchérir,
pour tirer lui aussi, et pas que à 7 millions d’exemplaires.
Manque de pot, n’est pas Blasphemator® qui veut.

(à suivre)

Inspiration & Re-sources :

- Pierre Dac - « La tyrolienne haineuse » (disques Poulidor)
- Stephen Hawking - « Y a-t-il un grand architecte dans l'univers ? 
Si oui, il n’est pas souvent au bureau. » (Editions Nallet-Boirunvert)
- Vincent Hardy "Ashe Barrett 1.0 (tu nous manques !), un précurseur enfumé du Blasphemator®.
- Francis "Allah" Masse pour son Encyclopédie 2.0
- Dieu, quel qu'il soit et où qu'il fut, pour ses effets psychotropes sur Maurice G. Dantec, tombé du côté obscur de la confiture.
- L'Odieux Connard, pour l'ensemble de son oeuvre. Bien qu'il s'en défende, Bassflemmator® a bien du mal à ne pas copier son style, calice de tabernack fucké dans le ciboire.
- Last but not forgotten on the list, ma Muse, astucieusement travestie sous les traits fourchus et cornus du démon de Charlie.

samedi 17 janvier 2015

Rencontre avec Satan

Comme elle est sans fond, j'ai retrouvé ceci dans ma poubelle :

Posté le: 06 Sep 2003 20:48    Sujet du message: Rencontre avec Satan
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J'entre dans une boutique qui se révèle être une sorte de garderie d'enfants. Au bout d'un moment, une gamine particulièrement malfaisante attire l'attention des éducateurs, qui essaient d'être gentils avec elle et de comprendre ce qui ne va pas. Lorsque l'un d'entre eux lui demande "Est-ce que tu voulais me faire du mal ?" Elle répond :"Non bien sûr", mais là je vois la fausseté et la froideur absolue, et je comprends qu'elle est possédée. Je rebrousse chemin afin d'en aviser la direction, avant de m'apercevoir que c'est un rêve. Là je me dis :"La solution n'est pas de punir cette malheureuse créature mais de l'aimer". Lorsque je reviens sur mes pas, les locaux baignent dans une étrange luminosité, et j'arrive dans une grande salle pleine de monde, où on est maintenant en train de faire le procès de la gamine. Je m'approche d'elle, et je prends son visage entre mes mains en lui disant :"Je t'aime", tout en essayant vraiment d'émaner de l'amour. A ce moment là le rêve explose, je me retrouve dans une sorte de vide plein d'étincelles multicolore, l'énergie est hyper puissante, et j'entends la voix de Satan :"Serais-tu prête à le faire jusqu'à la fin du monde ?" La question consiste en fait à me demander si je suis prête à le suivre dans son propre enfer jusqu'à la fin des temps pour le sauver. Là je commence à douter et je dis "oui", mais je pense "non". Du coup la solution n'est pas trouvée et le rêve part en biais, dans un autre scénario.

Commentaire : j'ai cédé à une vieille habitude consistant à envoyer de l'amour aux démons pour les transformer, mais c'est une habitude stupide car elle consiste à opposer une énergie relative à une autre énergie relative. C'est "ma" capacité d'aimer contre "sa" capacité de haïr", et là, en l'occurrence, ça fait plusieurs fois que je constate que la force relative des démons me dépasse, et réussit à me priver de ma propre capacité à les aimer. En faisant de l'amour un état, je me mets en situation de me heurter à un état plus puissant et opposé. Avec un petit démon, on peut éventuellement avoir le dessus, mais avec Satan, ça ne risque pas d'arriver, relativement parlant je sais qu'il sera toujours infiniment plus balaise que moi, et ce n'est pas le premier rêve qui me le prouve.
La seule solution aurait consisté à faire un transfert de conscience, à devenir Satan moi-même. Et là, il aurait été transformé, parce que ce ne sont pas "mes" qualités qui l'auraient transformé mais la vacuité qui est ma base, pour autant que sa perception soit claire dans ma conscience. Evidemment, si elle ne l'est pas, je deviens tout simplement un démon, point barre. Quoi qu'il en soit, ça a toujours fonctionné jusqu'à présent. La vacuité étant absolue, aucune puissance relative ne peut lui résister. Et comme elle contient pas nature la compassion, elle transforme ce qu'elle touche, là où elle est perçue clairement. Mais bien sûr, elle n'est pas personnelle. Et elle doit être perçue clairement.
En un mot, dans ce rêve, j'ai commis l'erreur de placer la lumière au-dessus de la vacuité, ce qui ne marche pas, car la source, c'est la vacuité.

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Et la redif à laquelle vous avez échappé cette semaine.






lundi 12 janvier 2015

Bernard Maris à propos de la peur













Et après ça, on risque encore d'entendre Le Pen éructer :"Oui, on tente de diaboliser les forces du mal..." 
Je sens que je vais me radicaliser sur Internet, moi, ça va être vite vu...


lundi 2 juin 2014

Comment convertir un .sub en .srt sur Mac Os X

Je découvre sur un forum sécurisé de bittorent une version 720p de « Sorcerer », l’adaptation réalisée en 1977 par William Friedkin du roman «Le salaire de la peur » et qu'il considère comme son meilleur film maudit de tous les temps.
La dernière fois que je l’ai vu, c’était sur cassette betamax, je devais avoir 19 ans et j’avais été affreusement impressionné.
Joie !
Mais tout a un prix.
Après récupération des fichiers, il s’avère que les sous-titres sont encodés dans un fichier .sub + .idx (qui permettent le sous-titrage en plusieurs langues) au lieu d’un bon vieux fichier .srt
Allons bon : Mon lecteur Western Digital Elements Play ne saurait s’en accomoder.
Me voici parti à chevaucher les forums, à chercher des logiciels pour convertir le .sub en .srt ou toute autre hypothèse heuristique à tester.
Je croise plusieurs solutions : sub2srt-python, reSync, Avidemux_2.6.8., subcleaner_1.0b7
Certaines sont sur pc, d’autres en open source (je ne comprends même pas comment les ouvrir sur mac) et d’autres logiciels sont encodés en 7z, format assez rare qui compresse plus et mieux que le .rar, justement, donc il faut déjà trouver un décompacteur à ce format, et blablabli et blablabla.
C’est la Babel moderne, et je ne suis pas loin d’y perdre mon latin si je n’avais acquis une certaine logique de recherche au cours de ces dernières années, c’est le genre de problèmes qui se présente aussi au bureau et sans doute dans toutes les entreprises qui ont maille à partir avec l’informatique.
Bon, au bout d’une heure je suis prêt à lâcher l’affaire, quand je comprends en un éclair que je peux donner les fichiers .idx + .sub à manger à mkvtoolnix en même temps que le mkv d’origine et l’export wav de la piste audio (mon WD ne lit pas les pistes .dts) et qu’il va multiplexer tout ça.
Je commence donc ma semaine avec deux heures de retard.
La Peste soit des loisirs numériques.
La semaine prochaine, nous verrons comment j'ai réussi à supprimer le mot de passe EFI/firmware d'un Mac antérieur à 2012 pour pouvoir accéder à la partition Recovery HD sous Lion.
Celle d'après, comment j'ai mis fin à ma misérable existence.

mercredi 12 février 2014

Méditations

Lundi, Fred Mitterand avait invité Francois Cheng à propos de son livre «Cinq méditations sur la mort - autrement dit sur la vie» aux éditions Albin Michel…

http://www.franceinter.fr/emission-jour-de-fred-francois-cheng-medite-sur-la-vie


A la fin de l’émission, Fred a cité Etty Hillesum, et c’est toujours salubre de l’entendre :
« En disant: ‘J’ai réglé mes comptes avec la vie”, je veux dire : l’éventualité de la mort est intégrée à ma vie; regarder la mort en face et accepter cette mort, cet anéantissement, toute forme d’anéantissement, comme partie intégrante de la vie, c’est élargir cette vie. A l’inverse, sacrifier dès maintenant à la mort un morceau de cette vie, par peur de la mort et refus de l’accepter, c’est le meilleur moyen pour le plus grand nombre, parce qu’on en a peur et qu’on ne l’accepte pas, de ne garder qu’un pauvre petit bout de vie mutilée, méritant à peine le nom de vie. Cela peut paraître presque paradoxal : en excluant la mort de sa vie on se prive d’une vie complète, et en l’y accueillant on élargit et on enrichit sa vie. »

Etty Hillesum, Journal, Jeudi 17 septembre 1942



lundi 4 février 2013

Une version améliorée de la tristesse 2



Ce qu'il y a de bien dans ce court-métrage, c'est qu'il est court et qu'il finit mieux que dans la vie.

jeudi 24 janvier 2013

Le vrai visage du Dark Knight, sous contrôle d'huissier


D'abord j'ai cru qu'il parlait du dernier Batman, celui dont la sortie a occasionné une tuerie dans un cinéma américain, et qui était loin de valoir qu'on génocide pour (ou contre) lui, et puis non, c'est bien le Dark Knight de 2008 dont il cause, celui que je trouvais assez réussi ... voilà qui me réconcilie avec la critique cinéma, petite coterie souvent trop consensuelle dans son jugement, bien qu'avec Allociné on puisse se faire un panel express d'opinions divergentes et se décider sur une formule qui emporte l'adhésion ou suscite une légitime méfiance, surtout les soirs où je doute de la validité de toute fiction à dire quoi que ce soit d'intelligible, sans parler de ceux où, partant droit vers l'orage, j'avais oublié le mien.
Hier soir, pendant l'hémorragie silencieuse et post-opératoire de ma gencive mutilée qui dégorgeait de gros caillots de sang aggloméré et laissait suinter son filet de globules rouges et salés au fond de ma gorge, je me suis franchement marré, dans mon lit avec notre Ipad® à recouper le style fluide, cinématographiquement culturé sans en rajouter de "il a osé", en fait un tandem, son envie de faire partager ses choix et ses aversions, qui renvoie parfois l'ascenceur à l'odieux connard de service, et je les en remercie, puisque je m'étais fait enfler, et pas que la mâchoire, par Télérama, pour aller voir Loopers lors de notre escapade parisienne fin décembre, "une rêverie sur l'enfance pleine d'étrangeté, sombre et brillante (…) pour le spectateur, c'est l'innocence retrouvée, grâce à la fraîcheur du regard d'un cinéaste avide de nouveauté, aussi audacieux que franc-tireur." et que j'ai bien fait de ne pas y trainer ma compagne et ma fille, qui auraient ajouté ce navet à la courte liste des attentats cinématographiques que je leur ai dégoupillé sous les yeux en me faisant sauter avec au passage.
Ils sont jeunes, obsédés de mauvaises blagues et de bon cinéma, et ça fait quand deux bons blogs à la rubrique "que télécharger ce soir".

vendredi 21 décembre 2012

Le flasque et l'enclume

Cet après midi, j'ai désincarcéré une bonne cinquantaine de cassettes VHS du tiroir bas de l'armoire du salon, pour y ranger mes DVD.
J'en ai inhumé la plupart dans des sacs plastiques glissés ensuite dans la poubelle "tout-venant" que Veolia ou Suez ou un de leurs concurrents sur le marché du ramassage des ordures ménagères dans des communautés de communes où l'étalement urbain coûte des sommes exorbitantes à la collectivité emportera jeudi matin sans se douter de rien, car j'aurai tapissé l'orifice du conteneur avec des sacs d'ordures normaux.
J'ai glissé les survivantes dans l'armoire du garage, avec leurs copines tremblotantes dans ce couloir de la mort, que la collection de Métal Hurlant sur l'étagère adjacente ne réconforte guère, et qui n'attendent qu'un nouveau besoin de gain de place pour rejoindre le container, mais je ne suis pas encore décidé à lâcher prise.
Les VHS, de toute façon c'est pas recyclable.
Pas de blagues improbables sur le génocide silencieux de ces milliers de petits boitiers noirs depuis que leur agonie est programmée, avènement du DVD, bientôt supplanté par le BluRay... une autre fois, merci. Des vidéothèques entières, méticuleusement archivées, des tonnes de films parfois même pas regardés, juste parce que l'avidité a coïncidé avec une promotion sur des cassettes vierges et des ambitions cinéphiles, allez hop, le Fahrenheit 451 des familles, l'odeur âcre des charniers de l'oxyde de fer tous les dimanches après-midis dans les sous-bois des zones péri-urbaines...
Je me souviens avoir vu mon père se débarasser d'une quantité assez importante de gravats issus d'un chantier de rénovation sur la terrasse de l'appartement à Montpellier, patiemment, un sac par semaine tout au fond du bac des ordures ménagères. Ni vu ni connu j't'embrouille. Une perversité amusante pour un homme de cet âge, et pour tout dire anodine, aux conséquences négligeables sur le plan collectif, sauf si tout le monde s'y met : la collectivité est alors dans l'impasse, l'impasse où le camion poubelle ne peut plus passer, justement, passque y peut pas faire marche arrière.
Allez, tant qu'à balancer, et comme c'est le jour des Mayas, J'avoue que j'ai aussi fait partie des gens qui pensaient mettre de l'agrément dans leur vie en appuyant sur la touche "random" de leur lecteur CD.

jeudi 11 octobre 2012

Désolation sans Consolation

Desolation from lovetheframe on Vimeo.

J'aimerais bien savouarfer du Time lapse comme dans cette vidéo, qui commence comme un Koyanisqatsi qui décrirait la sensation subjective de l'écoulement du temps après 45 ans, et qui finit dans un monde post-Fukushima.
C'est normal, c'est Vendredi 12.


mardi 10 juillet 2012

La Pure Expression du Spleen

The Bug - Catch A Fire (Official Video) from Ninja Tune on Vimeo.


Kids killing children outside my door step
Gun shot, gun’s hot, knife rules, knifes cruel
Blue lights are haunting me everyday and every night
Police shoot, police loot, police lies, police spy
Catch a fire, catch a fire
Start a fire, start a fire
Light a fire, light a fire
Burn a fire, burn a fire
White collar vampires sucking blood from London streets
Black money, stealing honey, blood money, not funny
Let’s clean this city with burning flames of fire
Crack heads, piss heads, hood rats, undead
Catch a fire, catch a fire
Start a fire, start a fire
Light a fire, light a fire
Burn a fire, burn a fire
Everybody knows that violence grows
This city drives me crazy and skitzoid
Let’s clean this city with burning flames of fire
Crack heads, piss heads, hood rats, undead.

Je l'ai réécouté ce soir en faisant mon repassage, c'est vraiment l'expression musicale la plus pure du spleen contemporain. En Angleterre, il fait un temps à poser des bombes, mais comme ils ont vus leurs ainés trébucher sur l'écueil de la violence, les jeunes préfèrent se languir et se ruiner la santé sur des musiques tristounettes.
Comme ça le gouvernement a les mains libres pour sabrer les programmes sociaux.
Cool !

samedi 7 juillet 2012

Se réconcilier avec la Science, mais avec la Fiction aussi

 Après Prométhéus, où Ridley Scott fait subir les outrages du soudard de passage ce soir dans votre ville à la Vieille Dame qu'est devenue la Science-Fiction, je reprends un livre de SF que j'ai déjà essayé de lire 3 ou 4 fois cette année, sans jamais dépasser la page 200.
Trop difficile, trop confus.
Même pour un Dickien dans mon genre, moi qui fus geek 30 ans avant les ordinateurs individuels, du temps où il n'y avait que les livres de Jules Verne pour se défoncer. A un âge où la seule survie véritable passe par les livres, parce qu'ils sont les preuves vivantes qu'il existe une multitude d'autres places dans le monde que celle qui nous a été assignée et qui nous fait souffrir, pour reprendre Nelly Kaprièlian.
Il faut dire que le narrateur a été amputé d'une moitié de cerveau, suite à une épilepsie handicapante.
Ca n'aide pas à écrire des histoires sur l'incommunicabilité, quand on est un autiste hyper-spécialisé enfermé dans un vaisseau spatial commandé par un Vampire parti à la rencontre d'Etrangers qui se révèlent avoir fait l'économie de la Conscience de soi au cours de leur évolution, et qui sont donc beaucoup plus adaptés à la survie, et qui sortent gagnants haut la main de la confrontation.
Et que je te ponde des pages indigestes mais vivaces de méditations philosophiques :
"Nous explorons des domaines au-delà de la simple compréhension humaine. Parfois ses contours sont tout simplement trop complexes pour nos cerveaux, à d'autres moments ses axes même s'étendent dans des dimensions que sont incapables de concevoir des esprits construits pour baiser et se battre sur des prairies préhistoriques. Tant de choses nous contraignent, dans tant de directions. Les philosophies les plus altruistes et les plus viables échouent face à l'intérêt personnel, cet impératif brutal du tronc cérébral."
C'est pas avec ça qu'on va en vendre des caisses.
L'heure est grave : d'un côté, la littérature d'anticipation est agonisante, au profit de l'héroic fantasy qui l'a détronée sur les stands des libraires (ceux qui ont survécu à la Grande Peste Amazon, qui a suivi la Pandémie Fnac)(1)
Les écrivains ne sont plus traduits, les éditeurs périclitent.
Le lectorat vieillit.
De l'autre, le cinéma de SF ne décolle pas, du fait de cette invasion de superhéros en slips.
La prospective, on la trouve maintenant dans les revues de décroissance.
Qu'est-il arrivé aux idées SF ?
Quand le genre triomphe, dans les années 60/70, c'est un formidable outil de futurologie et d'anticipation.
Peu d'utopies, beaucoup d'enfers.
Certains sont advenus, d'autres attendent dans les limbes.
On n'est pas pressés.
Après j'ai un peu décroché, avec l'irruption des romans hard science, cyberpunk, j'ai lu quelques auteurs mais j'avais cessé d'en tirer ma substance vitale.
Peter Watts tire un feu d'artifice de théories empruntées aux dernières trouvailles de la neurologie, des sciences cognitives, empruntant à la physique, aux idées trainant ici et là sur l'évolution de la Vie sur Terre et Ailleurs, et sa postface bourrée de références est plus instructive que le roman lui-même, qui ne sert que de plateforme de tir à ses petits jeux de l'esprit sur la nature de la conscience.
Au service d'une humeur asses sombre : comme l'auteur le rappelle dans la postface, "la sélection naturelle prend du temps, et le hasard y joue un rôle. Si nous sommes à ce point inaptes, pourquoi n'avons-nous pas disparu ? Pourquoi ? Parce que la partie n'est pas terminée. La partie n'est jamais terminée, aussi ne peut-il y avoir de gagnants. Il n'y a que ceux qui n'ont pas encore perdu."
Aah, au moins là on est en terrain connu.
Ouf.
Et il y a quand même de quoi faire pleurer une armée de scénaristes et de producteurs de blockbusters aromatisés SF.

(1) Après avoir survécu à la saison 2 du Trône de Fer sans bailler, moi je dis que l'héroic fantasy c'est jamais que la énième resucée des Rois Maudits, luttes de pouvoir, guerres fratricides, incestes royaux et alliances contre nature, félonies et corruption du clergé, avec un zeste de concubines, un brin de gore et éventuellement un saupoudrage de magie noire.
D'ailleurs Georges R.R. Martin écrivait de la SF quand j'étais petit, d'ailleurs assez bonne, et comme Brussolo en France il a dû trouver que ça ne mettait pas assez de beurre dans les épinards s'il voulait vivre de sa plume.

vendredi 8 juin 2012

L'Amour Parfois, mais Voutch Toujours

Bien sûr, c'est facile de rigoler avec ces pauvres riches.
Bien sûr, il tire juste, le Voutch, mais c'est parce qu'il vise toujours au même endroit.

C'est ça, l'entraînement.

Ceux-là sont extraits de "Personne n'est tout blanc" et scannés un vendredi soir à l'heure où je devrais être devant la saison 4 de Breaking Bad.
C'est une honte.















dimanche 13 mai 2012

Interlude 10


Loguivy de l'Amer from john warsen on Vimeo.


C'est une chanson passéiste et profondément réactionnaire, que chantait un ami bretonnant il y a une dizaine d'années, assez doué lui-même pour les imitations ridiculisantes.
A l'époque, j'en ai fait une version dont personne ne devrait se relever à terme.

Ceci dit, je viens d'avoir la curiosité d'aller écouter l'original, que je n'avais jamais entendue, puisque je n'ai jamais fait qu'imiter une parodie,  et finalement je me dis que c'est pas beau de se moquer des vieux, vu que demain, les vieux, c'est nous.
Et que la vacuité égotiste de la dérision est le cyanure du siècle.
La prochaine fois que je monte dans les Cotes du Nord, j'essaye d'écrire une vraie chanson vantant la beauté de la côte, et on verra si à malin, malin et demi.