dimanche 29 novembre 2015

La course contre la honte (1/4)

NOTES POUR TÉMOIGNAGES à l'espace B* –  LE 23/02/14
(suite du post sur l'addiction pornoïque)

Pendant des années, j'ai caressé l'idée que c'était effectivement irréversible. Ca m'arrangeait bien, ou plutôt ça arrangeait bien le singe que je portais sur le dos et qui, avec des idées comme ça, était certain d'avoir à becqueter tous les jours. 
Je peux pas te dire que ça se soit fait en un jour avec la grande lumière et tout le tremblement. Il y a eu la prise de conscience progressive de tout ce que j'étais en train de perdre et de foutre en l'air : ma vie et celle des miens. 
Le déclic déterminant, ça a été le forum d'Orroz : au lieu de rechercher les causes personnelles, que je savais ne pouvoir atteindre sans l'aide d'un psy, je découvrais le dénominateur commun : le porno m'avait vaincu, mais j'étais pas le seul. 
D'autres témoignaient avoir été totalement sanibroyés par le même produit. 
Dans les premiers temps du sevrage, même avec des rechutes, il faut s'accrocher au connu : le contenu du site d'Orroz, et les témoignages qui convergent de partout. On sait qu'on ne vivra plus jamais la dépendance dans la résignation parce qu'on apprend qu'on peut échapper à ce mensonge un jour à la fois en se rappelant que c'en est un, et qu'il est inutile de le faire perdurer : la souffrance l'emporte immanquablement sur le plaisir.
Dès qu'on se casse la gueule, il faut l'admettre, surmonter le dégoût qu'on s'inspire car ce n'est jamais que de l'orgueil mal placé à accepter son impuissance, et recommencer le sevrage. 


 Tu peux fréquenter tous les forums du monde, et tous te serineront les mêmes évidences. A quoi bon lutter ? si tu admets la défaite, tu prends les mesures pour te protéger. Les ruses que nous mettons en place pour succomber à notre passion fatale, c'est de l'intelligence gaspillée. Tu dis "je m'arrangeais pour me retrouver 3 heures durant devant mon ordinateur et jouir des plaisirs virtuels que le web nous propose. Le même rituel à chaque fois, profonde respiration, plonger dans le porno et les cam", tu peux te poser la question : ton plaisir est-il virtuel ou réel ? es-tu toi-même quand tu te branles, ou t'estimes-tu victime d'une illusion ? quand tu prends ta profonde respiration, est-ce que tu pourrais pas en profiter pour NE PAS plonger dans le grand bain de merde dont tu ne peux ressortir que sali, honteux et encore plus frustré après qu'avant ? voir à ce sujet la méthode respiratoire de super guerrier 3000, que je trouve c'est le cas de le dire, bien inspirée.



N'oubliez pas que le désir ou le sentiment de toute-puissance que nous exerçons sur nous ou les autres n’est que la dégradation de cet état originel non-séparé (d’avec nous-mêmes) que nous cherchons à retrouver. 
Le désir de puissance n’est que la dégradation de la dégradation de la nature originelle. Qui s’étonnerait alors qu’il soit si bien accroché ?
 Les cyberdépendants combattent leur désir. Pas de chance, le désir de la pétasse sur un écran n’est que la dégradation de quelque chose de plus haut, car la jouissance sexuelle n’est qu’une version dégradée de la béatitude produite par l’union de la clarté et de la vacuité. Autrement dit, rejeter le désir, c’est jeter l’échelle qui nous permet de remonter à notre vraie nature. Et ça ne peut pas marcher.

(emprunt à la grande prêtresse du Tantra de la Main Gauche, merci à elle !)
Orroz ajoutait :"C'est pourquoi je propose aux dépendants de transformer leurs désirs de pétasses en désir vrai d'amour pour leur partenaire car en réalité c'est cette omnipotence du désir qui permet d'atteindre la vraie jouissance."


Faut pas rêver : on s'est shootés à L'EXCITATION SEXUELLE pendant très longtemps, donc tous les symptômes du manque, on les manifeste pendant des mois, et c'est l'inverse de l'excitation : apathie, dépression, aphasie, vomissements, diarrhée, saignements de nez, oedèmes pulmonaires, tumeurs scrotales..... 
bon j'arriverai pas à finir ce post, je me marre trop de ma connerie, désolé ;-(
...l'essentiel, c'est de savoir qu'on va passer par ces états dépressifs, et de s'y préparer, puis de les traverser en conscience, c'est à dire en confiance. Un truc à se rappeler quotidiennement pendant les affres du sevrage, c'est qu'on va pas en mourir, malgré qu'on sente bien que quelque chose meurt en nous, avec beaucoup de couinements d'indignation. 
Ouf , c'est pas nous : c'est l'autre.


 Re: Suite au viandage (07/04/2006)
"...poursuivre la croissance qui s'est arrêtée pour moi un jour de 1988 où j'ai vu Brigitte Lahaie faire des choses inconcevables pour le petit garçon que j'étais alors ..."
Yyyyeeessss ! t'as tout compris : le porno stoppe net le développement affectif, puis le réduit en purée sanguinolente.
 La sensibilité se dégrade en sensiblerie, et nous devenons de pauvres choses tremblotantes aggripées à l'image que des commerçants peu scrupuleux ont réussi à fourguer à nos rêves. 
Quand je dis "impuissance devant le produit", ça veut dire que le combat est perdu d'avance puisque le porno est plus fort que nous. Il ne s'agit donc plus de l'affronter mais de s'en détourner pour sauver ce qui peut l'être : puisque la dépendance consiste à effacer la douleur par ce qui la provoque, elle resserre ainsi le noeud qu'elle prétend défaire "pour un moment". 
Commercer avec un produit dans l'espoir de retrouver un plaisir qui naissait de la fortuité de la rencontre, faut vraiment être baisé de la caisse pour penser que ça peut marcher. L'addiction c'est le fait que notre raison est "incapable" de percevoir ce fait. 

Le sachant, nous pouvons mettre de la distance entre nous et le produit.



Je me demande si la compulsion au porno ne relève pas elle-même (en tout cas pour moi) d'une forme symphoniquement pathétique d'auto-apitoiement : j'ai tenté de me "consoler" de ma vie sexuelle insatisfaisante par une vie sexuelle imaginaire beaucoup plus riche. Evidemment ça s'est avéré aussi efficace que de boire de l'eau salée quand on a soif, comme dit Mathieu Ricard, qui met toujours beaucoup d'eau dans le sien. 
Il est finalement salubre que ce mensonge m'ait précipité dans l'enfer de l'addiction, puis m'en aie fait fuir épouvanté. Ce n'est pas dans l'imaginaire que nous pouvons soigner nos bobos réels, c'est en posant des actes, quel que soit le temps que ça prend pour que le sevrage nous aide à nous pardonner et à revenir à la raison, c'est à dire sortir de notre spirale délirante.






Ce petit florilège de textes issus de correspondance privée, de conversations de forums & autres blagues de cyber-comptoir a tout naturellement trouvé sa place dans le recueil de mes articles de blog relié en peau de moine tibétain que je compte offrir à ma femme pour Noël (chut, c'est une surprise) 

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Aucun aphorisme n'a été torturé pendant le tournage.

Il n'y a pour l'instant aucun commentaire client.

18 commentaires:

  1. Pourquoi ne pas voir dans la pornographie et l'activité qui s'y rattache quelque chose de physiologique comme dans toutes les drogues, la sécrétion par le cerveau d'endorphine, la sérotonine et d'adrénaline. Le phénomène étant assez aveugle, il existe d'autres moyens plus efficaces d'obtenir ces même effets sans ses aspects négatifs, mais qui demande plus d'efforts. Allez à la rencontre des gens que l'on ne connait pas. Entrer en résonance avec quelqu'un procure beaucoup plus d'endorphine et d’adrénaline que la pornographie, sans nécessairement aller jusqu'aux relations sexuelles. La musique, pour moi, joue aussi ce rôle même si je ne crois pas trop en la sublimation du père Freud. Faire du sport. S'occuper d'enfants ou de personnes âgées. Lire... Avoir une passion...

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  2. ahaha si tu savais ce que ça fait drôle d'écouter une émission comme
    http://www.franceculture.fr/emission-creation-on-air-le-guide-du-voyageur-astral-2015-11-26
    notamment le passage sur les vénusiens qui sont interpénétrés en permanence.
    surtout après avoir écrit "Entrer en résonance avec quelqu'un procure beaucoup plus d'endorphine et d’adrénaline que la pornographie"
    Combien de fois j'ai eu l'impression de faire l'amour avec les yeux...
    Que c'est jouissif d'avoir un regard pénétrant. Mais faut faire gaffe quand même des fois.
    Un jour je marchais dans la rue en écoutant de la musique au casque(P. Glass, si ma mémoire est bonne) et là je croise un couple. Arrivé à leur hauteur... le type me balance un méchant coup d'épaule. Moi, toujours en pleine extase je lui dit "oh pardon, désolé!" et là le type me regarde avec dédain et me traite de sale pédé. Moi je m'en fout je hausse les épaules et je continue ma route.
    Et je me repasse la scène dans ma tête et je me rappelle que juste avant de nous croiser j'ai plongé mon regard dans le sien... ahaha.

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  3. Je me taperais bien un vénusien, s'il est toutefois avéré qu'ils ont des moeurs aussi légères.
    Avec de la margarine astrale pour faire glisser, et si ses parents sont d'accord.
    Car il faut aussi savoir raison garder, et faut faire gaffe quand même des fois, comme tu dis.
    Je constate la déplorable influence de ce blog sur tes comm's par rapport à d'autres endroits.
    Ta mère et moi, on est assez inquiets.

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    1. Il faut dire que j'ai plus d'un flux de pensée dans mon sac.

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  4. Oooh purée moi aussi dis donc, maintenant que t'en causes...
    http://www.franceculture.fr/emission-orthodoxie-approches-theologiques-du-corps-ressuscite-2015-04-19

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  5. ahahah mais c'est ce que je fais tous les jours. L'autre jour j'étais sur un trottoir sur le point de traverser et je vois passer une jeune femme qui passe sur le trottoir d'en face de manière perpendiculaire. Elle aurait dû continuer son chemin sans me voir (si nous étions de simples corps propulsés dans l'espace vide) mais non, elle a tourné sa tête vers moi et dès qu'elle a croisé mon regard elle a changé de direction en allant vers moi. Moi, évidemment j'étais aux anges. Et nous nous sommes chastement interpénétrés du regard. Ben ouais, comme le disent les orthodoxes pour l'orgie c'est mort. Perso je trouve ça vachement plus fun. Vivement la résurrection qu'on se marre.


    Je dois ajouter que nous n'avons pas arrêté de nous croiser ces derniers jours, avec cette jeune femme (elle n'a que 10 ans de moins que moi), comme si nous étions connectés. Mais depuis que nous nous sommes croisés alors que j'étais avec ma femme. J'ai l'impression que nous avons du mal à nous reconnecter. Il faut qu'elle passe le cap du "non nous ne nous interpénétrerons jamais autrement que par le regard". C'est dur la vie des fois, surtout quand elle est proche de la mort (la vie)

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  6. La mystique de la douleur est déjà beaucoup moins fun

    http://www.franceculture.fr/emission-les-racines-du-ciel-une-mystique-de-la-douleur-2015-11-29

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  7. La dernière fois que j'ai entendu parler de Léon Bloy, c'est dans les chroniques radicalisées (sur papier glacé car c'était avant Internet) par Joe Staline dans Metal Hurlant.
    'Il n’est rien au monde que je vomisse autant que le pessimisme, qui représente à la fois, pour l’horreur de ma pensée, toutes les impuissances imaginables (…). Je n’estime que le courage sans mesure et je n’accepterai jamais d’être vaincu, - moi !"
    "Je suis pour l’intolérance parfaite et j’estime que qui n’est pas avec moi est contre moi."
    "Il y a une loi d'équilibre divin, appelée la communion des Saints, en vertu de laquelle le mérite ou le démérite d'une âme, d'une seule âme est réversible sur le monde entier. Cette loi fait de nous absolument des dieux et donne à la vie humaine des proportions du grandiose le plus ineffable. Le plus vil des goujats porte dans le creux de sa main des millions de cœurs et tient sous son pied des millions de têtes de serpents. Cela il le saura au dernier jour. Un homme qui ne prie pas fait un mal inexprimable en tout langue humaine ou angélique. Le silence des lèvres est bien autrement épouvantable que le silence des astres."
    roc...
    En plus, c'est Angelier qui anime le podpoc, dans la cave d'icelui je veux depuis quelques éons descendre.
    merci ! Je vais me voter une RTT au mépris des partenaires sociaux pour écouter tout ça.

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  8. Un des inconvénients les moins observés du suffrage universel, c'est de contraindre des citoyens en putréfaction à sortir de leurs sépulcres pour élire ou pour être élus. Le Président de la République est probablement une charogne.

    On peut être un imbécile et pratiquer tout de même l'imparfait du subjonctif, cela s'est vu. Mais la haine de l'imparfait du subjonctif ne peut exister que dans le cœur d'un imbécile.

    A force d'avilissement, les journalistes sont devenus si étrangers à tout sentiment d'honneur qu'il est absolument impossible, désormais, de leur faire comprendre qu'on les vomit et qu'après les avoir vomis, on les réavale avec fureur pour les déféquer. La corporation est logée à cet étage d'ignominie où la conscience ne discerne plus ce que c'est que d'être un salaud.
    • Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins,
    Lagny m'accuse enfin d'obscénité. C'est une promotion. Jusqu'ici j'ai langui dans l'ignominie inférieure. Je n'étais que scatologue.

    On peut tout contre moi, excepté me décevoir. Avec ou sans mérite, je suis trop établi dans la vie surnaturelle pour que le démon de l'Illusion puisse avoir sur mon âme un pouvoir quelconque.

    J'ai fait mes plus beaux voyages sur des routes mal éclairées.

    La Misère est le manque du nécessaire, la Pauvreté est le manque du superflu.

    Qu'est-ce que le Bourgeois ? C'est un cochon qui voudrait mourir de vieillesse.
    • L'Invendable, Léon Bloy, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins

    Putain, des comme lui, on en manque aujourd'hui. Houellebecq, à côté, c'est un nain de jardin.
    Et tu trouves que ça manque de fun ?
    Franchement, je ne sais pas ce qu'il te faut.

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  9. Mouiais sauf qu'aujourd'hui on retire ses livres de la vente pour cause d'antisémitisme qu'il n'était pourtant pas totalement sauf si on sort quelques phrases de leur contexte qu'il a pourtant vraiment écrites... Donc faut y aller mollo avec Bloy.

    Après tout, si les riches sont riches c'est pas totalement de leur faute, ils sont nés comme ça. Est-ce une raison de les haïr?
    Dans le bouddhisme on plaint les dieux qui vivent éternellement dans la pure jouissance parce qu'ils n'ont pas la possibilité de s'éveiller. Nous devrions avoir un peu plus de compassion pour le bourgeois que n'en avait L. Bloy.

    Sinon... La jeune femme dont je te parlais a déjà passé le cap et nous nous sommes à nouveau reconnectés longuement aujourd'hui. Du coup je me suis aperçus que je suis entré une fois de plus en résonance avec une jolie femme. Dès fois j'aimerais que mon amour soit un peu plus inconditionnel. Je progresse quand même un peu dans cette direction... ma prof de Yoga, par exemple, est un peu plus âgée...

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  10. Ce qui me séduit chez Bloy, c'est son côté Cioran pas poli.
    Après, ses histoires d'antimites, ça me passe au dessus de la tête.
    Les Juives, je suis contre. Tout contre. Enfin, surtout une. Enfin, j'aimerais bien.
    Et même que des fois "non nous ne nous interpénétrerons jamais autrement que par le regard" même ça des fois c'est trop, et il faut se mettre des capotes aux yeux.
    N'est-ce pas ?
    J'aime bien ton feuilleton souterrain sur tes rencontres sur des routes mal éclairées, et ne puis prédire où ça va te mener pas large.
    " je suis entré une fois de plus en résonance avec une jolie femme"
    ah bon parce que avec les moches, tu t'en moques ?
    " j'aimerais que mon amour soit un peu plus inconditionnel. Je progresse quand même un peu dans cette direction... ma prof de Yoga, par exemple, est un peu plus âgée..." plus âgée que l'autre (la plus jeune que toi) ou que toi ? et en quoi ça te rapproche de l'amour inconditionnel ?
    il me semble que c'est une différence de degré, pas de nature : tu mets juste la barre moins haut dans tes conditions.
    Enfin, moi, c'que j'en dis...
    N'oublie pas que le lien de l'attachement pend dans le vide.

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  11. Non non je ne me moque pas des moches... c'est plutôt que je ne choisis pas. Une fois c'était une serveuse de restaurant alors que j'étais avec ma femme et mes enfants, mon frère, sa femme et ses enfants. J'étais désolé pour cette serveuse car je n'ai rien pu faire pour elle. Bien sûr je me suis demandé si c'était bien sur moi qu'elle avait flashé... non non je ne pense pas que toute les femmes sont amoureuses de moi. Au moment de prendre ma commande elle s'est mise à bégayer comme si elle ressentait une émotion violente. Moi, j'étais terrifié à l'idée que tout le monde se rende compte de ce qui était en train de se passer. Et en même temps je n'ai pas pu m'empêcher de la trouver belle.
    Cet été au centre Zen, il y a une jeune femme qui est arrivé en cours de seishin et je me suis dit que cette fois-ci je me tiendrais à carreau. Je me suis retrouvé en même temps qu'elle dans l'espace lavabo des toilettes (même les toilettes sont mixtes là-bas contrairement au Mont Athos) et c'est elle qui m'a adressé la parole. Puis lors du dernier repas, il a fallu qu'elle se mette juste en face de moi. et qu'elle squatte autant que moi la bibliothèque du centre zen. Elle n'était pas hyper belle mais elle avait un charme incroyable. Il est clair qu'entrer en résonance rend beau dans les deux sens. J'arrive à entrer en résonance avec des vieux sages (comme les belles femmes, ils ont l'habitude de ce genre de chose). Je ne crois pas que ce soit trop. J'ai le cerveau qui baigne depuis hier, des capotes n'y suffiraient pas.

    Je n'aime pas beaucoup Cioran non plus... trop de sang sur les mains, ça poisse. J'ai du mal avec les antisémites même repentis. Je crois que j'ai lâché le christianisme à cause de l'antisémitisme. J'ai eu un pote skinhead quand j'étais au collège (privé et catho) et à chaque fois qu'il me demandait pourquoi je n'étais pas skin moi-même je lui répondais que j'étais juif et arabe mais que je l'aimais bien quand même. Il a fini par lâcher.

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  12. Pour Cioran et Bloy, j'ai dit que j'étais séduit, pas que j'aimais.
    S'pa pareil, isn't ?
    Excellent, ton blog hyper-secret à l'intérieur du mien.
    Je m'en voudrais de le troller.
    Demain, peut -être.
    Ce soir mes femmes m'ont confirmé que j'avais un gros nez.
    Je vais pleurer dans le noir jusqu'à ce qu'elles soient endormies, afin de m'introduire discrètement dans la couche.
    T'as vu ? Apparemment le flux RSS des comm’s de mon blog remarchent, alors que je suis juste allé gueuler sur un topic où plein de geeks se plaignaient du même beug.
    Y’avait même de quoi faire un article, alors je me suis cassé vite fait.

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  13. N'hésite pas à troller mon blog hyper secret à l'intérieur du tien. Avoir un gros nez n'est handicapant que pour le fourrer dans les coinstots bizarres comme le dit Vian. Tant que ça ne t’empêche pas de voir au delà et de fourrer ton regard dans celui d'autrui c'est le principal. Et quand t'as le cerveau qui baigne, même nos femmes en profitent, c'est ça qu'est top.

    A vrai dire, Je ne m’inquiétais pas trop pour tes flux rss. L'idée générale de mes commentaires intempestifs c'est qu'au delà de tout moralisme à la noix, le réel est vachement plus exaltant que le virtuel... A choisir, je préfère de grands plaisirs durables (fut-il échangé sur un vélo en contresens de ma partenaire, a la vitesse d'icelui multipié par deux) a des petits plaisirs dont l'effet est peu durable.

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  14. Le double obscur de Cric5 décembre 2015 à 19:02

    Sb: Il y a une petite magie dans les histoires que tu raconte. Des débuts de magie disons, c'est ce qui en fait le charme.
    Personnellement depuis le jour où j'ai lu qu'il fallait offrir aux Bouddhas les jolis garçon ou les jolis filles que l'on croise, quand ça me prends, je suis peut-être un peu moins envahi.
    Car parfois je n'ai pas le coeur d'imaginer la fille chez le procto dans 60 ans.

    JW: puisqu'il y a licencede troller si il n'y avait pas eu le bug et si il n'y avais pas eu ma flemme pour retrouver cet ancien post, je t'aurais sans doute écris d'autres commentaires pour faire payer au monde entier l'existence de pervers exploiteurs donneur de leçon de dharma - je ne vise personne d'important.
    Tu t'es pris le chou alors que la Providence veillait sur toi.

    Bon je ne reviens plus sur ce sujet mignon dans un autre registre.

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  15. La licence de troller n'est accordée que s'il y a blasphème, contre personne d'important, et moi en particulier.
    Elle peut être retirée pour des raisons inexpliquées et inexplicables du jour au lendemain.
    Me prendre le chou n'empêche heureusement pas la Providence de veiller sur moi, même quand je suis en mission pour le Seigneur.

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