lundi 16 novembre 2015

Jalons pour penser après les attentats (I)

http://flashbac.blog.lemonde.fr/2015/11/15/jalons-pour-penser-apres-les-attentats-i/

Pour ceux qui auraient attendu que les attentats aient lieu pour s'y mettre.
(il n'est jamais trop tard, mais des fois, il est tard)


Après une telle nuit d'ivresse en salle de rédaction,
il est temps de ranger et d'aller dormir au bureau.


La nouvelle stratégie meurtrière de l'Etat islamique
La terreur. Aveugle, froide, sans distinction. En menant, vendredi soir, six attaques coordonnées dans l'agglomération parisienne – les pires que la France ait jamais connues (au moins 129 morts et 352 blessés, selon un bilan encore provisoire) – les sicaires de l'autoproclamé Etat islamique (EI) ont franchi un cap sanglant. Jusqu'ici, en effet, l'EI, dont les tentacules s'étirent subrepticement en Europe (et notamment en Belgique), s'attachait en priorité à consolider et à élargir les frontières de son "califat". Désormais, l'organisation djihadiste, qui a subi des revers sur le front syro-irakien, est résolue à briser les "nations des Croisés" ; autrement dit à "frapper l'ennemi lointain", soulignent Le Temps et la BBC. Pour The New York Times, le carnage de vendredi est à distinguer, dans sa nature, de celui perpétré le 7 janvier contre Charlie Hebdo. A l'inverse de ce dernier, qui visait des cibles très précises liées à la liberté d'expression, il était destiné à instiller la peur en chaque citoyen, à faire en sorte que les Français ne se sentent en sécurité nulle part. En ligne de mire : leur mode de vie et les "lieux de perversion" (au regard de la doxa islamiste) qu'ils ont coutume de fréquenter, note Le Devoir"C'était une attaque contre l'esprit moderne et pluraliste de Paris, contre l'atmosphère juvénile et libertine qui imprègne la capitale française", corrobore Doug Saunders, du Globe and Mail. L'analyse de Sascha Lehnartz, correspondant de Die Welt à Paris, est la même : "Cette fois, il s'agit de nous, de notre façon de vivre, de notre liberté", explique-t-il, ajoutant que "nous allons tous devoir nous battre pour la préserver". La solution ? Anéantir militairement l'EI, juge sans détour Roger Cohen, éditorialiste au New York Times. Fidèle à sa devise, Fluctuat nec mergitur, Paris fait montre de résilience. Moments de flottement sans naufrage. Une résistance qui rend l'analyste Raquel Montes Torralba admirative devant "une ville qui, vraiment, se sent éternelle" (El Pais).


10 commentaires:

  1. "Cette fois, il s'agit de nous, de notre façon de vivre, de notre liberté", explique-t-il, ajoutant que "nous allons tous devoir nous battre pour la préserver".
    Ceci me fait raisonnablement me demander si Daesh n'a pas été créé par les Etats occidentaux pour masquer la faillite de leur modèle économique/idéologique.
    Le pays est en faillite totale (cf le blog de Jovanovic), des millions de gens sont en-dessous du seuil de pauvreté, les maladies environnementales explosent à cause de la pollution, les gens sont complètement décérébrés, beaucoup sont suicidaires, la violence à l'école est devenue la norme... si nous étions les dirigeants de ce pays et que nous voulions masquer notre responsabilité, comment nous y prendrions-nous ?

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  2. Oui, on peut voir ça comme ça.
    Dartan avait une hypothèse dans le même genre, qui avait le mérite " de prendre appui sur un FAIT indéniable : l'autorité ploutocratique repose sur la pénurie. Il est clair, en effet, que les hommes dont les besoins sont comblés peuvent devenir indociles à l'argent. On peut les tenter, les séduire, mais ils ne se laissent pas contraindre. Les affamés, eux, sont sans défense : ils ne discutent ni les salaires ni les ordres. les colonisateurs du siècle dernier s'en sont aperçus : ils se virent obligés de créer des besoins à la main-d'oeuvre indigène lorsqu'ils ne pouvaient la forcer. Donc, si la "loi d'airain" (celle de la faim, de la concurrence à mort ) cessait de gouverner les humains, les conséquences seraient celles-ci :
    1. La contrainte par la faim échapperait aux puissants.
2.Il leur faudrait agir sur les classes dirigées par des moyens humains au lieu de préhumains.
3.Ils devraient apprendre à exercer l'autorité au lieu d'en hériter les moyens sans
    nulle peine, ou de l'asseoir sur la force policière.
4.Bref il leur faudrait substituer la conscience humaine à l'instinct animal dans les rapports sociaux.
    Ce serait le monde à l'envers : un renversement des idoles, une inversion des traditions, des usages, des habitudes, des valeurs matérielles, intellectuelles, morales. Les puissants et les maîtres y perdraient tout ce qu'ils possèdent. Il leur faudrait céder les postes de commandement à des hommes simples et vrais , qui n'auraint pas plus le besoin de paraître importants qu'Einstein n'éprouvait celui d'éblouir ses contemporains par l'élégance de ses vêtements. Lorsqu'ils sont libérés du besoin de paraître ce qu'ils ne sont pas, les humains deviennent ce qu'ils sont. Face à des hommes de cette sorte, les imposteurs de la puissance, du savoir et de la gloire seraient vite engloutis dans un abîme de subalternité et d'oubli.
    On conviendra que, si les puissants et les maîtres avaient été conscients des conséquences inévitables d'un régime d'abondance, il y aurait eu de quoi leur engendrer une terreur panique. Tout plutôt que cet indicible désastre ! Mille fois plutôt la mort que cette humiliation totale ! Et cinq mille fois plutôt le collectivisme et ses policiers, qui, au moins, seraient des hommes tout pareils à eux. Une chose, cependant, est certaine : les puissants et les maîtres n'ont jamais été conscients de ces choses : tout ce qui a été publié depuis deux siècles en fait une avalanche de preuves.
    Mais il faut quand même se poser une question : qu'auraient-ils pu faire s'ils en avaient été conscients ? Quels actes auraient-ils pu poser si leur objectif conscient avait été de s'abriter des conséquences d'un régime d'abondance ? De quels moyens disposaient-ils et dispose-t-on pour ôter aux humains toute possibilité de désobéir à leurs chefs ? Et, à défaut, pour faire durer la pénurie dans un monde où la productivité a pris le mors aux dents ? Trois solutions évidentes sautent aux yeux :
    1. La plus sûre et la plus définitive est celle qui substitue le collectivisme au capitalisme. L'esclavagisme résout idéalement tous les problèmes de l'autorité préhumaine.
    2.A défaut, une pénurie artificielle peut sauvegarder l'autorité ploutocratique. La création de besoins nouveaux et la stimulation de ceux qui existent peuvent contribuer aux mêmes résultats. "

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  3. J'ai tiré un peu vite, en oubliant la fin de son exposé :
    "2.A défaut, une pénurie artificielle peut sauvegarder l'autorité ploutocratique. La création de besoins nouveaux et la stimulation de ceux qui existent peuvent contribuer aux mêmes résultats.
    3.Si, malgré ces précations, la productivité devenait menaçante, un moyen sûr de perpétuer le règne de la faim serait la multiplication des hommes. Tout rentrerait dans l'ordre (préhumain) le jour où les ressources de la planète seraient à nouveau insuffisantes pour les nourrir tous. Pour aller plus vite, il serait sage de veiller en même temps au saccage des dites ressources : il faudrait hâter l'érosion des terres arables, ralentir la percolation des eaux et polluer les océans. "

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  4. Ceci dit, faut pas voir de la malignité partout ;-)
    La dégradation du monde occidental est simultanée de celle du monde oriental, parce qu'on est tous dans le même bateau.
    Sur les tenants et les aboutissants, je te renvoie aux posts d'Anniceris... que je t'ai déjà transmis hier, lol.
    Au fond, le pourquoi on va dans le mur a moins d'importance aujourd'hui que l'accélération de la vitesse à laquelle on va se le prendre.

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  5. Il n'est pas besoin d'être conscient de ses buts pour y arriver. Je l'observe tous les jours. Et c'est très amusant à observer, parce que souvent les buts d'une personne sont à l'opposé de son discours, et en même temps on peut voir avec quelle extraordinaire ingéniosité elle parvient à ses propres buts sans s'en rendre compte. Du coup je vais ressortir une lettre de mes archives à ce sujet.
    Au fait tu as toujours un lien sur "lettres sur la pratique spirituelle" à droite, mais le blog a disparu

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  6. Bien vu. Je te l'avais laissé bien en évidence, pour que ça t'agace l'oeil.

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  7. Ne crois pas que les groupies me déplaisent tant que cela.

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  8. Je m'en doutais un peu. Sinon y'a belle lurette que tu m'aurais vaporisé d'un clignement de cils.
    ;-)

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  9. Et moi je vivrais dans une grotte en retraite pour atteindre le CAC...

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