Cette nuit j’ai rêvé que je retournais vivre à Paris. Ni compagne ni enfants dans ce songe entièrement consacré au réemménagement dans un appartement minuscule, et à la satisfaction de retrouver du travail à la hauteur de mes compétences supposées… la disparition des miens et la satisfaction benoîte que j’éprouvais à retravailler comme un taré classe ce rêve dans la catégorie “aliénation salariale & identification au statut social” comme d’autres que j’ai faits récemment. Sur le plan professionnel, ma situation n’est pas meilleure qu’il y a 6 mois, date à laquelle mon employeur principal a cessé de faire appel à moi, mais l’état d’esprit est différent. Plus proche de l’esprit des 24 heures, de l’instant présent qui est le seul que nous vivions jamais, etc… Ce qui n’empèche pas ces préoccupations de ressurgir dans ma vie nocturne puisque le canal conscientiel diurne fait la sourde oreille.
Ca me rappelle un ami sage (sans disciples) qui “essaya” un jour l’héroïne alors qu’il était sous contrat de manutentionnnaire dans une entreprise de la grande distribution; la joie imbécile qu’il éprouva sous influence à accomplir les tâches les plus répétitives acheva de le convaincre de la grande toxicité du produit testé, et brisa en lui toute velléité de retenter l’expérience. Pour ma part, je remercie ma Puissance Supérieure d’avoir vomi tout mon quatre heures après un sniff d’héro dans les cabinets du Grand Odéon à Montpellier en assistant à la projection du film “Possession” de Zulawzki en compagnie d’un polonais destroy auprès duquel je faisais figure de boyscout niaisou. C’était l’bon temps.
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