J’ai enfin compris la notion de traces karmiques à force d’observer l’étrange éclosion de champignons en forme de bite et pleins d’une poussière brunâtre tout cet automne sous la fenètre de mon bureau, que l’hygrométrie anormalement élevée n’expliquait pas de façon probante.
Heureusement que je suis pas en état de me sentir “humilié” par le rappel des désordres passés (bien que je n’y sois pas inapte, on va dire que c’est le rappel de ma misère passée qui vient me conforter dans mes choix actuels, qui contribue à me maintenir dans une bonne forme spirituelle)
Un dépendant sexuel observe : “quand on se masturbe devant des photos de femmes nues, on ne sort pas d’une exacerbation infinie du désir (…) l’objet du désir restant indéfiniment - du moins fantasmatiquement - à portée de la main, mais sans que rien s’accomplisse. Tout ça rappelle diablement le supplice de Tantale, mais conçu ici comme une source de jouissance. L’absence de jouissance comme source de jouissance, on a vu plus simple comme rapport au réel, non ?” C’est une façon pittoresque mais exténuante de mesurer combien le lien de l’attachement pend dans le vide, comme je le rappelais dans le post précédent avant d’aller pendouiller mollement au-dessus de la Grande Frugalité Floconneuse sur un télésiège pyrénéen.
Et quoi de mieux pour combattre l’obscénité sinistre des voeux de nouvel an que notre imp(r)udence à revendiquer l’aspiration au bonheur comme légitime, après nous être vautrés dans des océans de fange qui ne reflétaient dans leurs remous opaques que notre propre opacité, dévisagés par l’abyme que nous scrutions inquiets sans y découvrir guère plus que le mélange de fascination/répulsion, l’attachement à notre propre néant et l’impuissance à l’accepter ? dit comme ça, on dirait les épîtres du maire de Champignac-en-Cambrousse à Notre-Dame des Motherfuckers, mais on est tellement nombreux à bramer pour la délivrance que même si elle n’existe pas, ça va finir par la faire naître.
Donc, Bonne Année à Tou(te)s.
Heureusement que je suis pas en état de me sentir “humilié” par le rappel des désordres passés (bien que je n’y sois pas inapte, on va dire que c’est le rappel de ma misère passée qui vient me conforter dans mes choix actuels, qui contribue à me maintenir dans une bonne forme spirituelle)
Un dépendant sexuel observe : “quand on se masturbe devant des photos de femmes nues, on ne sort pas d’une exacerbation infinie du désir (…) l’objet du désir restant indéfiniment - du moins fantasmatiquement - à portée de la main, mais sans que rien s’accomplisse. Tout ça rappelle diablement le supplice de Tantale, mais conçu ici comme une source de jouissance. L’absence de jouissance comme source de jouissance, on a vu plus simple comme rapport au réel, non ?” C’est une façon pittoresque mais exténuante de mesurer combien le lien de l’attachement pend dans le vide, comme je le rappelais dans le post précédent avant d’aller pendouiller mollement au-dessus de la Grande Frugalité Floconneuse sur un télésiège pyrénéen.
Et quoi de mieux pour combattre l’obscénité sinistre des voeux de nouvel an que notre imp(r)udence à revendiquer l’aspiration au bonheur comme légitime, après nous être vautrés dans des océans de fange qui ne reflétaient dans leurs remous opaques que notre propre opacité, dévisagés par l’abyme que nous scrutions inquiets sans y découvrir guère plus que le mélange de fascination/répulsion, l’attachement à notre propre néant et l’impuissance à l’accepter ? dit comme ça, on dirait les épîtres du maire de Champignac-en-Cambrousse à Notre-Dame des Motherfuckers, mais on est tellement nombreux à bramer pour la délivrance que même si elle n’existe pas, ça va finir par la faire naître.
Donc, Bonne Année à Tou(te)s.
les dessins sont ©Xavier Gorce/Le Monde.fr
Commentaires
Warf ! super le dessin ! Mort de rire ! les affres des prises de tête (de noeud?) de l’ego face à la triste réalité quotidienne : il arrive un moment où on fait chier son monde et il ne reste plus qu’à éteindre la lumière…Bonne année John !
Rédigé par: orroz | le 05 janvier 2007 à 07:14| Alerter
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