"Je dois pas être normal. Autant j'aime l'humour, autant je déteste les humoristes."
"Moi, c'est pareil. Autant j'aime la sodomie, autant je déteste les enculés."
Et pourtant, Dieu m'est témoin qu'Arnaud C. ne vote pas spécialement à gauche. Je venais de lui faire part entre deux halètements de mon affliction devant Laurent Gerra et Patrick Timsit.
Mais c'est vrai qu'à part Anne Roumanoff, qui a décidé de s'affranchir des déterminismes en vogue et en vigueur qui veulent qu'il vaille mieux être belle et rebelle que moche et remoche, et qui du coup n'a plus rien à perdre à balancer ses vannes vachardes, les humoristes médiatiques modernes nivellent et fédèrent par la bêtise, la méchanceté et l'ignorance, à tel point que non seulement on n'ose plus s'en servir après eux, mais encore on se sent obligés de les laver avant de les jeter.
On sait l'influence des films de serial-killers sur les esprits faibles.
Imaginons celle de Bigard.
Même si l'esprit souffle où il veut, et inspira un jour à Bigard l'idée du sketch sur la chauve-souris, ou que j'aie pu l'entendre tenir des propos d'une densité métaphysique surprenante sur le fait que le soleil brillait pareillement sur le Saint et sur l'Enculé, et qu'il avait dû faire un travail sur lui-même pour que ça cesse de le défriser.
Heureusement, le bouddhisme est la lessive miracle des impuretés précitées : bêtise et méchanceté ont l'ignorance pour source et se dissipent aux premières lueurs de l'esprit d'éveil.
Pour l'anti-redéposition, nos ingénieurs sont sur le coup.