extraits de mails
Objet: question
Date: 24 septembre 2019 à 11:40:23 UTC+2
À: b**@byronmetcalf.com
Hello
I’m a french fan of your works and owe many CD’s of yours
My favourite is The Serpent’s lair with Steve Roach
I dare ask a maybe dumb and overanswered question but could’nt find the answer by myself.
I was watching the TV Show « Hannibal »
a bad and sick TV Show indeed, about people having codependent relationships.
Anyway, during the third season, a character from the novel « Red Dragon » appeared, and pretended to be « Byron Metcalfe, Hannibal Lecter's lawyer ».
It made me smile, because I thought the screenwriter took the character's name from yours, a crooked joke like a tribute from evil to virtue. (Everyone is very ill, spiritually speaking, in the show)
Which seems anterior to your career’s beginning.
So my question is : did you take your pseudonym from Thomas Harris’s books ? It’s not a big thing, but i’m actually a bit disturbed by this discovery.
Does it mean anything to you ?
Thanks in advance
Christophe
Le 25 sept. 2019 à 17:24, Byron Metcalf a écrit :
Hi Christophe,
My music career actually began in the early 60's so no I did not borrow the name as a pseudonym.
I'm so sorry, Lord Byron ;-)
I read that info on your P.al site "Starting in 1988, Byron began focusing his musical talents toward the healing arts, creating musical sequences for Holotropic Breathwork workshops,… » so I took it for real.
I recall reading Red Dragon right after it was released and was pretty freaked out when I got to 'my' name!
I feel guilty enough for watching the macabre opera Bryan Fuller created from Thomas Harris novels, so I won’t try to reread Red Dragon for knowing what fascinated me long ago, and what you’re doing in there.
Your name, erupting like reality into fiction.
Same impression you must have had when you read your name in the book.
Like if you’ve been caught into the Necronomicon without giving any consent.
Lovecraft beaten by Harris !
and it’s no coincidence (or a strange one) that you act in the world of « healing » music, because it’s no mystery Hannibal Series Soundtrack musicians work in the spheres of sick & unwell sounds, which are another kind of industry and need to be rebalanced.
(Dark ambient is not allowed as a response)
https://youtu.be/7Ow8ne4iD8Y
Interestingly you are the only person to ask me about this which is surprising given the popularity of the Hannibal Lecter character. Silence of the Lambs is one of my all time favorite films.
Interestingly you are the only person to ask me about this which is surprising given the popularity of the Hannibal Lecter character. Silence of the Lambs is one of my all time favorite films.
Maybe you’re not popular at all, except in my neighborhood ?
;-)))
I often see details and coincidences others don’t see (but I also often miss the Big Picture).
Unconveniences of geek culture.
Or maybe the people who read Thomas Harris don’t listen to Byron Metcalf.
Anyway, I was curious to see if the TV show would build a theoretical justification for Hannibal’s behaviors.
It does'nt : in the show, Lecter kills and eats people thats displeases him by their vulgarity.
His own intelligence and refinement are self-consumed and justify at his own eyes his predator’s instincts, and he feels really satisfied with that, so it’s maybe terrifying metaphorically speaking upon Ego strategies, but the character appears hopefully absurd and artificial to me, despite lttle jokes on empathy.
Will Graham : « Extreme acts of crualty require a high degree of empathy ».
Bedelia Du Maurier (answers) : « You just found religion. Nothing is more dangerous than that. »
Ha ha.
If Thomas Harris see things like this, it’s hopefully harmless and far less credible than what others novel writers theorize upon evil, from Nick Tosches (in Trinities) to Russell Banks.
The idea of your name, emerging as a fragile counterpoint to the torrents of insanity and madness which oozed from the 39 episodes, is precious (and a bit hilarious too, because I endured the three seasons of the show without knowing why I was doing it, until I saw your name on the screen)
So if you don’t know why Thomas Harris borrowed your name and turned it into « the devil’s attorney » you should perhaps ask him quickly, he’s turned 78.
He’s smart : “ I don’t make anything up. So look around you,” he says. “Because everything has happened.”
He said he’s been inspired by Ted Bundy, and his relationship with Robert Keppel, an American former law enforcement officer who wrote many books wich gave birth to « Mindhunter », a TV show from David Fincher much more impressive than Hannibal, where detectives are confronted with real serial killers.
(Pardon my french)
(I’m French)
and pardon my bla-bla, i’ve rare opportunities to exchange in english with people I listen carefully the music to.
Sincerely Yours
Christophe
De: Byron Metcalf
Objet: Rép : question
Date: 27 septembre 2019 à 17:50:56 UTC+2
À: Christophe P.
Thanks Christophe! Your 'rant' put a big smile on my face. You're a good writer! 👍
Le 27 sept. 2019 à 18:02, Christophe P. a écrit :
If I didn’t read your name in Hannibal, there would have been no rant, so thanks for your music !
I’m just listening right now to your last album with Eric Wollo.
My rant is under control, and my psychiatrist is hopefully vegan
;-)))
Christophe
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Bon. Si l'intéressé lui-même n'est pas au courant, c'est râpé pour comprendre pourquoi le Byron Metcalf réel s'est trouvé aspiré dans le vortex littéraire de Thomas Harris et ses déclinaisons audiovisuelles. Quant à savoir pourquoi j'ai regardé 3 saisons de cette chose glauque, cauteleuse et hypnotique, c'est tout aussi insondable. Si ça vous tente de siroter 35 heures de Madds Mikkelsen en psychiatre cannibale, roi de l'emprise et de la manipulation mentale, petit maitre de la jouissance par le meurtre gastronomique et baronnet des plaisirs raffinés, vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenus. Le plus terrifiant dans la série, c'est bien la soumission presque joyeuse de tous les personnages secondaires à la volonté d'Hannibal, qui tord littéralement l'univers autour de lui, comme un petit trou noir sans poil autour car il a sans nul doute l'anus aussi lisse que le visage.
https://youtu.be/AucdcgZsUb4
Alors, il y a l’horreur « folklorique » de Hannibal, la charge s'exerçant à coups redoublés sur la psychanalyse, et dont le scénario pourrait avoir été écrit par un patient trop longtemps baladé par un psy qui a décidé de s'en venger dans les grandes largeurs, avec outrance et délectation, puisque tous les psys de la série sont aussi détraqués que les malades qui la hantent, et il y a l’horreur "psychologique" un peu plus réaliste des relations d'attachement/dépendance qui engluent les protagonistes de la série.
C’est à ce titre que je trouvais la présence fantomatique de Byron Metcalf, auto-canonisé chamane guérisseur sur son site holotropique, plus que justifiée par la noirceur de l'univers fictionnel déployé.
Comme si le Diable avait besoin d'un avocat !
Déçu par Hannibal, je me tourne alors vers Midsommar, réputé gorgé d'horreur folklorique suédoise.
Hélas, il y a beaucoup de Grand-Guignol dans ce clip institutionnel profondément désobligeant envers les cultures païennes, commandité à ce qu’il reste des Monty Python par le ministre du tourisme suédois pour débarrasser définitivement le pays des touristes américains, d'ailleurs dépeints en termes assez grossiers.
Le résultat est profondément émouvant : Terry Gilliam n'avait pas été aussi acide depuis "Brazil". Et le suicide d'Eric Idle se jetant de la roche Tarpéienne en mimant le stoïcisme d'Edward G.Robinson dans "Soleil vert" me laisse tout vibrant d'émotion contenue.
Mais cet épandage sauvage de culture cinéma ne fait pas un bon film de trouille.
https://youtu.be/AucdcgZsUb4
Alors, il y a l’horreur « folklorique » de Hannibal, la charge s'exerçant à coups redoublés sur la psychanalyse, et dont le scénario pourrait avoir été écrit par un patient trop longtemps baladé par un psy qui a décidé de s'en venger dans les grandes largeurs, avec outrance et délectation, puisque tous les psys de la série sont aussi détraqués que les malades qui la hantent, et il y a l’horreur "psychologique" un peu plus réaliste des relations d'attachement/dépendance qui engluent les protagonistes de la série.
C’est à ce titre que je trouvais la présence fantomatique de Byron Metcalf, auto-canonisé chamane guérisseur sur son site holotropique, plus que justifiée par la noirceur de l'univers fictionnel déployé.
Comme si le Diable avait besoin d'un avocat !
Déçu par Hannibal, je me tourne alors vers Midsommar, réputé gorgé d'horreur folklorique suédoise.
Hélas, il y a beaucoup de Grand-Guignol dans ce clip institutionnel profondément désobligeant envers les cultures païennes, commandité à ce qu’il reste des Monty Python par le ministre du tourisme suédois pour débarrasser définitivement le pays des touristes américains, d'ailleurs dépeints en termes assez grossiers.
Le résultat est profondément émouvant : Terry Gilliam n'avait pas été aussi acide depuis "Brazil". Et le suicide d'Eric Idle se jetant de la roche Tarpéienne en mimant le stoïcisme d'Edward G.Robinson dans "Soleil vert" me laisse tout vibrant d'émotion contenue.
Mais cet épandage sauvage de culture cinéma ne fait pas un bon film de trouille.
C'est le sous-texte sur l'emprise, le délitement de la culture moderne et la tentation du collectif comme substitut à la famille, qui est intéressant.
Mais bon, question horreur suédoise, le réalisme de Greta T. bat tous les imaginaires, et c'est en elle que le Réel met une grosse ratatouille au cinéma d'épouvante.
Elle est la Byron Metcalf des effondrologues, car elle nous dit que nous pouvons éviter l'apocalypse annoncée en mettant un frein à l'immobilisme, dans ce monde où nous sommes tous convaincus de la nécessité d'adopter des comportements plus vertueux au volant de notre nouveau SUV.
En plus, l'avantage de Greta sur Byron, c'est qu'il n'y a même pas besoin d'acheter son disque pour que ça marche.
Elle est la Byron Metcalf des effondrologues, car elle nous dit que nous pouvons éviter l'apocalypse annoncée en mettant un frein à l'immobilisme, dans ce monde où nous sommes tous convaincus de la nécessité d'adopter des comportements plus vertueux au volant de notre nouveau SUV.
En plus, l'avantage de Greta sur Byron, c'est qu'il n'y a même pas besoin d'acheter son disque pour que ça marche.
D'accord, pour l'instant, la pythie nous saoule de bande-annonces de désastres attendus, elle nous joue le pitch du film catastrophe qui enterrera tous les autres parce que là ça sera pas pour de rire, mais son scénario (haut et bas, mais les experts du GIEC parient plutôt sur le haut) est prêt à tourner, et son cliffhanger a l'air bien au point.
L'effet "inéluctable" de la courbe n'apparaitra qu'aux petits-enfants de nos petits-enfants. Pas de quoi en faire une maladie. |