"Le chat va mieux" : Totem gravé sur planche de skate (Anonyme, technique mixte) accroché dans le salon de l'appartement parisien loué sur Airbnb pour les fêtes. Je n'invente rien. |
A la suite de la publication de l’article précédent, j’ai reçu un abondant courrier de deux (2) lecteurs un peu inquiets de la tournure prise par les non-évènements se déroulant à la rubrique hypertélique de ma modeste échoppe.
1/ Un ami qui me connait aussi bien que si nous avions pédalé de concert et de Lannion à Bergerac aller/retour en 1978 avec 2 (deux) autres potes, m’écrit :
LJS : « Très cher John, bon anniversaire ! ton blog "portrait de Dorian Gray" est toujours aussi ...euh... intelligent.
Continue ainsi ! A part toi, tout le monde va bien ?
P.S : je sais pas pour qui je suis le plus triste, pour le chat ou pour Wagner".
JW : - Merci pour ton analyse pénétrante et laconique. je m'en sens tout ragaillardi. La providence t'a Épargnez une version personnalisée de mésaventures cosmique et cyclothymique.
N'oublie jamais de remercier allah pour sa.
'Scuz ma ortotograf cinématique, je te dicte cette lettre sur iPad, la bouche pleine de Xanax de Noël.
P.S : le chat va mieux, et Wagner s'en remettra !
2/ Une amie qui me connait aussi bien que si elle ne m'avait pas secouru à plusieurs reprises, dans des moments de grande désorientation spatio-temporelle suite à l'overdose hypertélique de bandes dessinées de Science-Fiction de chez DC Comics, m’alerte à Malibu boira :
FDLC : « en fait je voulais t'écrire pour te dire que je ne comprends plus rien à tes derniers posts. Je crois que ton style souffre lui-même d'hypertélie, parce que tes phrases font un paragraphe entier. (Si tu as des doutes, fais un sondage, mais là ton style accompli un saut évolutif ces derniers jours, personnellement je pense à un déséquilibre au niveau des neuro-transmetteurs).
Je te rappelle que la mémoire immédiate d'un être humain c'est 7 secondes, et en 7 secondes j'ai pas le temps de lire un paragraphe entier, parce qu'en plus c'est plein de virgules et de jeux de mots. Alors quand j'arrive à la fin du paragraphe, je ne sais plus du tout de quoi ça parle, ni même si ça parle de quelque chose. Je pense que tu devrais te limiter à 2 lignes par phrase, et revenir à ces chroniques dans lesquelles tu excelles, genre chroniques de Noël. D'ailleurs ça tombe bien, joyeux Noël. »
JW : - Je comprends que tu regrettes les chroniques de Noël Montpelliéraines, dictées avec la bouche suite à une lombalgie foudroyante qui m'avait cloué au lit entre le 25 et le 31. Cette année, j'ai pris des dispositions pour ne pas répéter les vainement, et j'expérimente une nouvelle technique. Un ami qui me connaît bien m'a dit qu'il appréciait le côté Dorian Gray de mon blog. C'est assez bien vu, même si en français moderne, Dorian Gray se dit Phantom of the Paradise.
Désolé pour l'inconfort de lecture, c'est dû à une pratique d'écriture automatique et fortement retravailler ensuite, qui semble porter ses fruits, au moins dans la dimension thérapeutique autoproclamé, bien que tout cela soit autant spontané que calculé ensuite.
Canal Saint-Martin, côté cour : à 6 heures du matin, y'avait du monde au balcon. |
Je te rappelle que pendant six semaines je n'ai dormi que trois heures par nuit, c'est normal qu'il y ait un peu de mou dans mes neurotransmetteurs.
je peux te donner le programme : retour à la normale, et sans doute au silence blogal début janvier.
Chaleureuses pensées, je dict, aphone en pyjama sur un balcon qui surplombe le canal Saint-Martin, Sakaille !
Dans l'absolu, je préférerais bien sûr être Gauguin à Tahiti plutôt que le Salvador Dali du blog à Nantes.
Mais, je ne sais pas si tu as remarqué, il y a des choix qui ne nous sont pas proposés.
Il est néanmoins logique que des essais thérapeutiques d'automédication langagière indisposent l’éventuel lectorat. Dans ce cas, rappelle-toi qu'en ce moment il vaut mieux m'avoir en JPEG qu'en pension. Si tu veux, je peux te passer ma femme, qui elle aussi accuse une certaine fatigue en cette période de fêtes.
Envoyé depuis l'application Mail Orange
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P.S. non envoyé à l'époque (il y a au moins trois jours) parce que je n'avais pas la tête à ça :
- de là où je suis, j'ignore si le bon temps des Noëls montpelliérains reviendra, parce que mon paternel vient de déménager pour Rumilly, en empruntant à ses enfants un bon paquet de fric dont ils n'avaient pas l'utilité, et que la prochaine étape consiste à vendre Montpellier pour nous rembourser.
Idem pour les dimanches de Toussaint, car mon oncle n'en finit pas de finir sa vie dans une maison de retraite médicalisée au fin fond de la Dordogne, tellement foncedé au Xanax (pour de vrai, lui) que je n'ose plus l'appeler pour lui dire combien je regrette de ne pas le visiter plus souvent.
L'autre soir, au moment de payer l'addition dans un restaurant thaïlandais, je me suis retrouvé parti sans crier gare à expliquer le concept bouddhiste d'impermanence au barman chinetoque, sous le regard gêné de ma femme et de mes enfants, donc je pêche sans doute par excès de confiance et de testostérone hypertéliques, bien que je sois parvenu à me retenir de lui raconter la blague sur le couple de restaurateurs asiatiques qui prennent une journée de congé.
Je n'écris plus comme j'écrivais avant, j'écris comme je suis maintenant, d'ailleurs toi aussi, et personne ne t'en fait grief.
Je t'embrasse, je devine que tu détestes ça.
Envoyé depuis l'application Mail Orange
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P.S. non envoyé à l'époque (il y a au moins trois jours) parce que je n'avais pas la tête à ça :
- de là où je suis, j'ignore si le bon temps des Noëls montpelliérains reviendra, parce que mon paternel vient de déménager pour Rumilly, en empruntant à ses enfants un bon paquet de fric dont ils n'avaient pas l'utilité, et que la prochaine étape consiste à vendre Montpellier pour nous rembourser.
Idem pour les dimanches de Toussaint, car mon oncle n'en finit pas de finir sa vie dans une maison de retraite médicalisée au fin fond de la Dordogne, tellement foncedé au Xanax (pour de vrai, lui) que je n'ose plus l'appeler pour lui dire combien je regrette de ne pas le visiter plus souvent.
L'autre soir, au moment de payer l'addition dans un restaurant thaïlandais, je me suis retrouvé parti sans crier gare à expliquer le concept bouddhiste d'impermanence au barman chinetoque, sous le regard gêné de ma femme et de mes enfants, donc je pêche sans doute par excès de confiance et de testostérone hypertéliques, bien que je sois parvenu à me retenir de lui raconter la blague sur le couple de restaurateurs asiatiques qui prennent une journée de congé.
Je n'écris plus comme j'écrivais avant, j'écris comme je suis maintenant, d'ailleurs toi aussi, et personne ne t'en fait grief.
Je t'embrasse, je devine que tu détestes ça.
Ma copine quand elle était jeune, telle que je l'ai re-trouvée sous cloche, à l'épreuve du temps et des trous de balle, à l'expo DC Comics. |