lundi 15 février 2016

le mal par le bien (2) : le boson de Higgs

Maintenant que les Turcs et les Russes se battent pour bombarder des hôpitaux d'enfants en Syrie, nous donnant l'espoir de renouveler notre inspiration pour chercher de bonnes raisons de pleurer et d'ouvrir ainsi notre Coeur à la Grande Compassion, n'oublions pas, à travers nos larmes, que la Science reste vecteur d'espoir.
Après tout, on vient de découvrir qu'Einstein avait raison au sujet des ondes gravitationnelles.

Comparons la version BD et la version télé des amusantes aventures du boson de Higgs, qui nous réconcilierait presque avec Lagerfeld.

1/ la version blog BD :

http://tumourrasmoinsbete.blogspot.fr/2013/01/vendredi-quarks-en-confetti.html

2/ la version télé :

http://creative.arte.tv/fr/episode/tu-mourras-moins-bete-1030-le-boson-de-higgs-quesaco?language=fr

Assurément, nous mourrons moins bêtes.

lundi 8 février 2016

le mal par le bien : Irréductibles Abkhazes

Lu dans Courrier International n° 1301 (octobre 2015) : un article qui me donne des envies de voyage.
Abkhazie : un pays qui fait rêver.

Une journaliste russe découvre l’Abkhazie. Quoique reconnue par Moscou en 2008, la petite république sécessionniste du Caucase continue de vivre en autarcie, farouchement résolue à protéger sa liberté.
Une tradition venue du fond des âges.
— Rousski Reporter (extraits) Moscou

L’Alamys est le code éthique traditionnel abkhaze. Il définit l’étiquette à observer vis-à-vis des anciens, des visiteurs, des ennemis, des animaux et des plantes. Tous, en Abkhazie, ont peur de deux choses : se trouver de nouveau sous protectorat géorgien et perdre l’Alamys. Dans les deux cas, ce serait la  fin du pays. “Vous savez, je n’ai jamais fait de politique, me dit Nodar Tsvijba. A quoi bon ? Nous devons préserver notre langue et nos traditions. Nous sommes tout de même un minuscule îlot d’une culture très ancienne. Nous avons su préserver notre langue abkhaze telle qu’elle était parlée au XIe et au XIIe siècle. Par exemple, nous n’avons pas de mot pour dire ‘mort’. Nous disons ‘mon âme est née’. Pour dire ‘je t’aime’, nous disons ‘je te vois en vrai’. En abkhaze, on dirait de moi, qui suis en train de faire l’intéressant, que je vous montre mon cheval. Le ‘moi’ est tabou.”

L’Alamys rend la société abkhaze difficile à appréhender pour les Européens. Ici, par exemple, on entretient avec passion la tradition du crime d’honneur. “Un jeune homme y réfléchit à deux fois avant de déshonorer une jeune fille, explique Liocha Agrba, car il sait qu’elle sera vengée. Dans la demi-heure qui suit ou dans deux cents ans, mais il sera puni. Nous ne portons jamais plainte. Il y a la famille. Et elle ne pardonne pas.” Dans un pays où l’on trouve des armes dans chaque foyer, cette tradition de la vengeance par le sang est véritablement salvatrice. En dehors de petits délits contre les touristes, il n’y a aucune criminalité.

Autre force de dissuasion : la fameuse hospitalité abkhaze. Même un ennemi, s’il demande refuge chez un proche de son adversaire, devient un hôte et doit être protégé. Cette satanée hospitalité met les Abkhazes dans une situation délicate vis-à-vis des touristes. Objectivement, Fiodor et moi devrions être la principale source de revenus de notre hôte. Mais tous les soirs Liocha nous régale gratuitement de poisson grillé, de vin maison et de somptueux discours. Les traditions semblent plus fortes que l’appât du gain.


La notion clé de l’Alamys, c’est la dignité. En commettant un acte indigne, un Abkhaze “meurt vivant”. Cet impératif met souvent les Abkhazes dans l’embarras. Lorsque je pointe du doigt un bâtiment détruit, comme on en voit beaucoup ici, en demandant à mon interlocuteur la raison de cette destruction, il me répond en baissant les yeux que c’est à cause de la guerre. Alors qu’en réalité la guerre n’a pas touché cette localité – les portes et les fenêtres de ce bâtiment ont été volées pendant le blocus. Cet Abkhaze ne veut pas mentir, mais il a honte. Pkhacharop, c’est ainsi que l’on appelle cette honte que l’on éprouve non pour soi, mais pour son peuple et son pays. Cela fait des Abkhazes un peuple qu’il est difficile de combattre.









dimanche 7 février 2016

le mal par le mal (10) : l'incantation stérile du buzz

http://mobile.lesinrocks.com/inrocks.tv/fuck-2015-le-court-métrage-qui-va-vous-soulager-de-cette-année-pourrie/
Des gens qui croient qu'on peut changer de conséquences sans changer les causes.
Une vidéo incantatoire, .mais qui n’impressionnera guère ceux qui s’apprêtent à créer le buzz en 2016 (globalement les mêmes qu’en 2015, et ils ont toujours des kalashs en guise de crayons : en plus de faire « buzz », ça fait des trous à l’âme, demandez à Philippe Lançon, le journaliste de Charlie qui a survécu mais qui n’a plus de mâchoire inférieure).
On touche le fond.
Je trouve Joan Cornella beaucoup plus réaliste dans son approche de la nouvelle année.

samedi 6 février 2016

le mal par le mal (9) : la déchéance de démocratie

Version pas drôle :
http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2016/02/04/decheance-de-nationalite-le-debat-sans-fin_4859435_823448.html

Version un peu plus fun :
http://www.legorafi.fr/2016/02/04/les-demandeurs-demploi-impatients-que-le-gouvernement-depense-autant-denergie-sur-le-chomage-que-sur-la-decheance/

Lol jaune clair.
Mais j'ai du boulot.
Si j'étais chômiste, il serait jaune foncé.

Et pendant ce temps, l'Europe se referme comme une vieille moule.
Attention, le diaporama contient des photos d'enfants morts.
En vrai.
Ca n'a donc rien à voir avec les faux morts d'Utopia.
Enfin, c'est un cran plus loin.
Ce n'est pas la presse qui devient trash, c'est la réalité.
Il est temps que je mette fin à la série "le mal par le mal".
Ca me fait trop mal.

vendredi 5 février 2016

le mal par le mal (8) : pactes avec le démon

1/ avec le démon de la connerie débusqué par le sniper de Charlie Hebdo




2/ avec le démon des blogs bouddhistes tarés

http://bouddhanar.blogspot.fr/2012/10/les-confessions-de-kalou-rinpoche.html

Quand je vois ses trolls, je bénis les miens.

3/ avec le démon des films tarés.

http://ilaose.blogspot.fr/2013/01/the-pact.html

"The Pact déborde tellement de bonnes intentions et nous fait passer un moment de trouille d'une telle qualité qu'on lui pardonne aisément ses quelques petites maladresses, à l'image d'un plan final inutile et digne d'une piètre série b. Ces bémols seraient de toute façon largement insuffisants pour refroidir notre vif enthousiasme à l'égard de ce film d'horreur humble, intelligent et, surtout, réellement terrifiant, comme il est trop rare d'en voir actuellement, et qu'il me semble donc nécessaire de saluer."

Et en plus, il a raison. J'ai vu le film, ça fout vachement les pouettes.
C'est une expérience phénoménologiquement éprouvante que n'aurait pas désavouée Levinas dans sa destitution de l'ontologie.



mardi 2 février 2016

le mal par le mal (6) : la théorie du complot

http://www.les-crises.fr/cetaient-les-guignols-la-peur-nos-attentats-cest-votre-securite/

Avec les commentaires, ça le fait trop bien.

La vidéo incluse dans l'article se lit plus aisément en tête de cette page :

http://puissantsetmiserables.fr/2015/11/20/compilation-guignols-de-linfo/

sous le titre "la théorie du complot".
Les Guignols période Bruno Gaccio étaient une réincarnation scientifiquement prouvée de l'esprit Charlie Hebdo, qui souffle où il peut.