23 mars 2009
Qu'on soit sympathisant bouddhiste, altermondialiste abonné à Télérama, nihiliste mollement scandalisé par l'inanité des problèmes de riches exposés dans le film Lost in Translation et du besoin de congruence dont il fait ses choux maigres, ...ou impatient de n'en être pas déjà plus loin dans notre glissade vers l'irrémédiable, ...ou simplement un être humain en quête de son humanité, se demandant à quel moment elle est tombée du camion, ...ou rien de tout cela, ni personne d'autre non plus, se croyant affranchi des terres signifiantes,... les phrases suivantes curieusement extraites de leur contexte et d'un ouvrage de prospective apocalyptique à pot catalytique (ne) nous incite(ro)nt (guère) à nous sortir de l'ornière où les habitudes et l'héritage culturel nous ont mené, trois secondes avant que les cavaliers de l'Apocalypse nous tombent sur le râble à bras raccourcis, à en croire les promesses prospectives qu'ils nous font. Et qui semblent avoir peu de chances de n'être pas tenues, à la hauteur de vues où elles sont prédites.
«Nous ne croyons pas ce que nous savons. Notre connaissance intellectuelle ne nous émeut pas assez [...] pour se traduire en actes [...]. Il n'y a pas que le climat ou l'énergie qui offrent ce genre de constat. [...] L'effort ne doit pas d'abord porter sur une augmentation de la connaissance disponible, mais sur la mise en mouvement des grands fainéants que nous savons tous être [...]»
Mais de quoi parlent-ils ? de l'avenir de la planète à court terme, of course. Pas mon sujet préféré, mais un peu indispensable à la survie des autres, quand même.
Deux interviews des auteurs pour manger avec :
http://www.manicore.com/documentation/articles/entretiens/planete_terra.html
http://www.manicore.com/documentation/articles/entretiens/nouvelobs2.html
«Nous ne croyons pas ce que nous savons. Notre connaissance intellectuelle ne nous émeut pas assez [...] pour se traduire en actes [...]. Il n'y a pas que le climat ou l'énergie qui offrent ce genre de constat. [...] L'effort ne doit pas d'abord porter sur une augmentation de la connaissance disponible, mais sur la mise en mouvement des grands fainéants que nous savons tous être [...]»
Mais de quoi parlent-ils ? de l'avenir de la planète à court terme, of course. Pas mon sujet préféré, mais un peu indispensable à la survie des autres, quand même.
Deux interviews des auteurs pour manger avec :
http://www.manicore.com/documentation/articles/entretiens/planete_terra.html
http://www.manicore.com/documentation/articles/entretiens/nouvelobs2.html
Ils viennent de sortir un nouveau bouquin sans doute tout aussi remarquable que le précédent, qui rencontrera un succès d'estime auprès des spécialistes.
Sur le même thème, j'ai entendu Bertrand Méheust parler de son dernier livre "la politique de l'oxymore" un samedi matin chez Stéphane Paoli :
Sur le même thème, j'ai entendu Bertrand Méheust parler de son dernier livre "la politique de l'oxymore" un samedi matin chez Stéphane Paoli :
"Les démocraties modernes possèdent-elles les ressorts nécessaires pour prévenir et affronter lacatastrophe écologique due au réchauffement climatique ? Comme l'explique Bertrand Méheust, ce n'est pas de l'écologie libérale et du «développement durable» que viendra la réponse : ces discours consistent à graver dans l'esprit du public l'idée que l'écologie est compatible avec la croissance et même mieux qu'elle la réclame afin de masquer l'incompatibilité entre la sociétéglobalisée dirigée par le marché et la préservation de la biosphère. Un univers mental ne renonce jamais à lui-même si des forces extérieures ne l'y contraignent pas. Le système a saturé toutl'espace disponible et est à l'origine de tensions de plus en plus fortes. Pour les masquer, ceux qui nous gouvernent pratiquent la politique de l'oxymore. Forgés artificiellement pour paralyser les oppositions potentielles, les oxymores font fusionner deux réalités contradictoires : «développement durable», «agriculture raisonnée», «marché civilisationnel», «flexisécurité», «moralisation du capitalisme», «mal propre», etc. Ils favorisent la destruction des esprits, deviennent des facteurs de pathologie et des outils de mensonge. Plus l'on produit d'oxymores et plus les gens sont désorientés et inaptes à penser. Utilisés à doses massives, ils rendent fou.Ainsi, si le pouvoir de Sarkozy fait rupture, c'est par la production et l'usage cynique, sans précédent dans la démocratie française, d'oxymores à grande échelle."
C'est bizarre d'ailleurs de la part de Méheust, ufologue, sociologue de la métapsychique... on ne peut vraiment pas les soupçonner de collusion conspirationnistes, ceux-là...
Et comme je voyais l'insoutenable dans le film non vu de la semaine dernière, je vois une grosse convergence de vues entre ces deux ouvrages non lus, même s'ils ne semblent pas traiter des mêmes thêmes, destruction des ressources pour l'un et du sens pour l'autre, et pour ce que j'en comprends de ma fenêtre avec les présupposés qui sont les leurs, je penche qu'il serait avisé d'investir dans les couches senior (Pampers à fronces protectrices taille 44, car je ne rentre plus dans les 38 depuis bien longtemps) dont le cours va remonter en flèche.
J'en suis venu à cette revue de stress parce que mon attention avait été attirée par deux articles bien chauds sur les tendances aux USA, parce qu'une bande d'experts mystérieux prévoit que les américains, très inquiets de troubles sociaux nés de la paupérisation et de la multiplication du nombre d'armes en vente libre, se mettent à acheter des armes pour se protéger en cas de troubles sociaux nés de la paupérisation et de la multiplication du nombre d'armes en vente libre.
et le site des Grands Anciens, dont une connaissance me dit "Je suis leur site pratiquement depuis le début (en 2006). Ils annoncent pour leurs prévisions économiques 80 à 87% d'exactitude (c'est moins bon pour les prévisions politiques). J'ai pu vérifier qu'effectivement, ils ont bien prévu la crise financière actuelle, assez précisément. Il faut reconnaître cependant que ce qui se passe actuellement dans le monde de la finance est assez prévisible : quand on pense que l'encours des produits dérivés dépasse 600.000 milliards de dollars, soit 14 fois le PIB de tous les pays de la planète, il y a de quoi s'inquiéter !
...et le blog de Loïc Abadie est assez raccord avec tout ce petit monde.
Ou alors on se dit que le catastrophisme (éclairé ou non) est une forme moderne et funeste de pornographie, et on cherche l'espoir parmi les détritus.
J'ai un copain qui fait ça bien, quand il se ballade en Afrique.
18 janvier 2015 :
Aux dernières nouvelles, la planète persiste à avoir atteint ses limites.
Ca va être à nous de jouer.
J'ai un copain qui fait ça bien, quand il se ballade en Afrique.
18 janvier 2015 :
Aux dernières nouvelles, la planète persiste à avoir atteint ses limites.
Ca va être à nous de jouer.