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samedi 13 mai 2017

The Disappointed Melenchonists (5)

Si Jean-Luc Mélenchon avait été élu...



Bon, on pourra peut-être faire la même blague avec Emmanuel Macron dès qu'il aura formé son nouveau gouvernement. Mais Mélenchon prête plus le flanc à une critique autocratique. 
Macron semble plus versé dans l'opportunisme. 
N’empêche, non seulement il a niqué tout le monde, mais il a épousé sa prof de français. 
La classe.
Il pourrait avoir l’élégance de mourir en paix, il est déjà à la tête d’une vie bien remplie.
Je viens de regarder sa bio sur wiki, il a une vie intérieure assez peuplée.
Sur le plan professionnel, un parcours varié, il connait tout le monde.
On dirait que c’est le système qui engendre des individus à même de le pérenniser.
J’espère qu’il va amèrement regretter son choix d’accéder au pouvoir.
Et comme ça on revotera le premier tour.
Pour la plus grande joie des mélenchonistes déçus, des lepenistes désappointés et des hamonistes désabusés et é-li-mi-nés.
Je me suis souvenu hier de cette blague d'Homer Simpson parce que je faisais une pige dans une station régionale de télévision de service public où j'ai postulé il y a 15 ans en CDI en même temps qu'un collègue CDD journaliste, il a été pris et pas moi. 
J'ai été é-li-mi-né, même si je continue à y officier comme CDD, et depuis, à chaque fois qu'on se croise dans les couloirs de la station régionale ou au téléphone pour une collaboration uberisée, on se fait la blague. 
Faut dire que j'imitais à la perfection Homer Simpson à l'époque où J.G imitait Jean-Marie Le Pen.
Avant qu'il soit é-li-mi-né de façon un peu plus radicale.
J'avais pas un karma de CDI, malgré des aspirations qui me semblaient légitimes.
La Réalité voulait m’inviter au détachement; elle le veut toujours, c’est moi qui traine un peu des pieds dans ma tête, et pas que quand je me réinscris au planning de la station régionale dans les moments où c'est un peu mort dans le privé.
En ce moment je croise pas mal de gens qui suffoquent dans leur espace vital, sous l’amoncellement d'objets avec lesquels ils nourrissent des attachements affectifs périmés et dont ils semblent parfois plus proches émotionnellement que des membres de leur famille.
Enfin, je dis ça, je peux aussi balayer devant ma porte.
A l'annonce de sa mort prochaine, J.G s'était défait de tous ses attachements en un temps record.
La question qu'il a posée malgré lui à ceux qui lui ont rendu visite dans ses derniers moments, ce n'est pas tant "Et moi, serai-je à la hauteur ?" que "Et moi, est-ce que je suis en vie ?"

Ca me fait penser à la blague de Viktor Frankl, que les nazis n'étaient pas parvenus à é-li-mi-ner dans leurs camps spécialement conçus pour, récemment transmise par un ami : 
« Finalement, l'homme ne devrait plus demander quel est le sens de sa vie, mais il devrait au contraire se rendre compte que c'est à lui que se pose cette question. En résumé, la vie interroge chaque homme ; et chaque homme ne peut répondre à la vie qu'en répondant de sa vie ; à la vie, on ne peut répondre qu'en se montrant responsable. »

De ce point de vue, le meilleur moment de la journée c'est quand ma femme a découvert quatre bébés hérissons entre deux pots de fleur, qu'elle a cru qu'ils étaient morts et que je les ai provisoirement sauvés des poules et des chats en les recouvrant de feuilles mortes et de paille, dans l'attente que leur mère les ravitaille cette nuit, moment ex-aequo avec mon expérience de désherbage des allées avec un fichu décapeur thermique nucléaire, conçu comme une alternative aux désherbants systémiques plein de glyphosate qu'on vend chez tous les bons marchands de mort. 

dimanche 7 mai 2017

The Disappointed Melenchonists (4)

Les jeunes ne s’étonnent pas d’avoir l’extrême droite au second tour, ni de la pauvreté du débat d'entre les deux tours. C'est pas pour autant qu'ils lisent L’insurrection qui vient, ils sont un peu résignés au sort que leurs ainés vont leur faire en allant voter. 
Je parle des deux jeunes de 17 ans qui sont en train de jouer aux jeux vidéos à l'étage et qui m'empêchent de fuir le Réel en regardant Légion ou Fargo, mais vous pouvez généraliser si ça vous tente.
Ils n'ont pas assez de vécu pour avoir en eux des situations intimes aussi désespérantes que l'enlisement du conflit israélo-palestinien, le réchauffement climatique, la disparition des partis traditionnels, le chômage de masse qui va s'étendre suite à la marche implacable du progrès technique, l'inexorable afflux de réfugiés en provenance de régions moins bien loties de la planète. Situations qui perdurent et se dégradent au mépris des accords de paix, des déclarations sur le climat, des promesses de sortie de crise, de Trump qui déclare résoudre le conflit au Proche Orient en cours de semaine prochaine. 
Moi j'ai tout ça en moi, et bien pire encore, et ma seule décence c'est de ne plus faire de déclarations ridicules et navrées sur mes erreurs passées et sur ma prochaine sortie de crise. Je reconnais mon extrême droite en moi, elle n'est pas apparue ex-nihilo. Elle ne va pas disparaître du jour au lendemain, surtout si elle fait 40 % au second tour. J'ai mes abstentionnistes aussi, un bon paquet. 
Pas évident de débusquer tout ce petit monde, ils préfèrent piloter ma barcasse depuis les souterrains.
En faisant le tour à cheval de mon royaume intérieur, je croise aussi quelques Disappointed Melenchonists, dépressifs profonds que je traite au lithium. Je les ai emmenés voter, ce matin, ça leur a fait une sortie.
Tiens, un qui manque à l'appel intime, c'est le Macron. Nulle part en moi ne sens-je une entité sortie de nulle part et se déclarant l'homme providentiel, dépassant les clivages droite-gauche et promettant d'aller vers le meilleur de la mondialisation. 
Il me suffirait sans doute de reprendre du Seroplex® pour le voir émerger, mais je n'y tiens pas. 
Les miracles chimiques, ça n'a qu'un temps.

mercredi 3 mai 2017

The Disappointed Melenchonists (3)

Bon, ça y est. C'est l'overdose. Radios, télé, journaux, y'en a plus que pour le chantage au vote utile. Dans mon entourage, j'ai encore trouvé plein de mélenchonistes déçus qui se plaignent de se faire violer si ils vont voter Macron. Je leur dis de ne pas y aller, que Macron sera élu sans eux. Je vois la même chose chez les fillonistes déçus, qui se vantent un peu moins d'aller voter blanc ou d'aller à la pêche dimanche prochain. Fillonistes et mélenchonistes déçus pourraient presque fonder un nouveau mouvement : "La France Sans Moi". Le Moi est une maladie de pays riches. Je suis presque prêt à aller voter Le Pen pour que Macron soit élu avec un score un peu serré, qu'il se rappelle ce qu'il doit au peuple de gauche, puisqu'il a une armada de mesures antisociales dans ses cartons. Presque. Est-ce que ça serait vraiment un vote utile ? A ce stade de mon raisonnement, on comprend que je ferais mieux de m'intéresser à mon développement spirituel plutôt que de continuer à subir ce matraquage insensé. D'autant qu'il va falloir se reprendre la tête pour les législatives dans un mois et demi. Le seul intérêt du débat télévisé Macron-Le Pen de ce soir, c'est qu'on se donne du "Madame Le Pen" et du "monsieur Macron" à tout bout de champ à la maison, et qu'on rigole un peu.

dimanche 30 avril 2017

The Disappointed Melenchonists (2)

extraits de mail :

LJP : Alors celle-là, c’est la meilleure :
Thomas Piketty : «Plus le score de Macron sera fort, plus il sera clair que ce n’est pas son programme que nous accréditons»
in Libération de ce jour (qui fut jadis un journal)
Autrement dit, en bon économiste habitué à transformer du quantitatif en qualitatif, l’économiste Piketty - génie visionnaire de son époque - nous dit : non seulement il faut élire Macron mais il faut l’élire avec un score de Maréchal-Président dans une république bananière, pour bien lui faire sentir l’illégitimité de son pouvoir.
La catastrophe est déjà derrière nous et cette Nakba ne concerne pas que le fait politique. Le monde nous est de moins en moins intelligible car la faillite de la pensée nous interdit d’y lire quoi que ce soit. Tout prétend à se retourner en son contraire. Plus personne ne se soucie des signes plus, égale ou moins.
Il faut beaucoup de perspicacité pour encore voir que non, la femme n’est pas un homme en un peu plus joli, la gauche n’est pas une droite un peu moins féroce, la vérité n’est pas notre mensonge préféré, la vie n’est pas une mort pendant laquelle on aurait le droit de spéculer sur des capitaux en action. C’est devenu presque obscène de le dire et ça offense la Macronnerie.
Kaptain KC tout chaviré

JW : Merci pour cette victoire sans équivoque de la défaite de la pensée.
Ca fait un moment que Piketty se fait allumer dans le monde diplo
maigre consolatiion ?
je me dis qu’entre tous les fillonistes qui ne vont pas voter Macron pour les raisons qu’on sait et tous les mélenchonistes qui non plus (ne serait-ce que parce que Macron leur chie dans les bottes entre les 2 tours), Marine a encore ses chances.
S’il faut élire Macron (ce dont je ne suis pas persuadé après un repas entre amis mélenchonistes du 7e jour), c’est avec un score minable, ne pas refaire le coup du 80% à Chirac en 2002.
Macron ne se sent déjà plus péter, et un plébiscite populaire n’est vraiment pas ce dont il a besoin.
Comment on va faire pour doser un 51 / 49 % ?
ça va se jouer dans l’isoloir des consciences, où il y a foule.
Encore une semaine de campagne de merde en perspective.
Je sors les cirés, et je prends le premier quart.
Si on force trop sur les journaux, on va vomir avant d’être arrivés à l'urne.


vendredi 28 avril 2017

The Disappointed Melenchonists (1)

extraits de mail :

LJP Sur injonction d’un bloggeur irresponsable, je passe directement du deuxième concerto de Rachmaninov par Khatia Buniatishvili au Royaume de Satan chanté par Robert Plant. Mais à la réflexion, à qui le royaume de Satan pourrait-il faire encore peur, quand, pour sauver notre paradis démocratique, on nous somme d’aller voter pour un candidat dont on n’apprécie ni le bilan, ni le projet et a qui on n’accorde aucune confiance pour remplir la fonction qu’il brigue ?
Dans quelle carrière très profonde faudra-t-il enfouir les résidus de cette démocratie pour les empêcher d’irradier les générations futures ?
Tiens, je me suis trouvé un nouveau combat pour me faire reluire le gland éthique :
Et qu’on vienne plus m’emmerder avec des singeries électorales.
Kaptain KC

JW : oh purée c’est vrai que la pression médiatique est forte pour nous contraindre à ouvrir en grand le robinet d’eau tiède
je ne sais pas ce qui me retient d’écrire un nouvel article
peut-être le manque d’inspiration
Je vais partir à la recherche d’un mélenchoniste déçu qui ne vote ni blanc ni le pen ni ne s'abstienne
ça doit pouvoir se trouver
… surtout que le mélenchoniste déçu va être le vrai winner du 2eme tour :
en cas de passage de Macron et de l’échec de sa politique libérale, il pourra dire « j’l’avais bien dit qu’y fallait pas voter ça » 
en cas de passage de Marine et de l’échec de sa politique nationaliste de merde, il pourra dire « j’l’avais bien dit qu’y fallait pas voter ça » (bien que son occasion de se refaire aux élections suivantes soient encore plus hypothétiques que dans le premier cas)
... ce qui est assez surprenant dans cet entre-deux tours, sur le plan lacanien s’entend, c’est effectivement cette absence de crainte de Satan.
ça tient à la fois à la dédiabolisation menée en interne, 
à la disparition des derniers témoins du double effet kiss-cool de la pastille Vichy, 
mais aussi à une certaine aspiration absolument non-dite à une sortie de la molle déclinade de la France.
Puisqu’on ne peut en sortir par le haut, sortons-en par le bas.
Le disappointed melenchonist est un grand fauve blessé.
On ne l’y reprendra plus, à croire au Grand Soir, et encore moins à faire barrage au fasssccciiissssmme, il risquerait de croiser devant l’isoloir des disappointed hamonistes, voire des disappointed fillonistes, qui sont vraiment pas des gens comme lui.
Bon, tu m’as quand même convaincu de renoncer à manger du chimpanzé pour ce soir, pour la vache enragée je vais réfléchir.
a+
K.

Blague carambar 1 :
C'est Goebbels qui comparait devant St Pierre. Ce dernier lui dit :
- Ce que vous avez fait est mal, vous allez faire une période au purgatoire, ensuite vous pourrez choisir votre lieu de résidence....
Et St Pierre fait visiter le paradis et l'enfer à Goebbels. Le paradis est gris, triste et morne... par contre l'enfer est plein de joie, de nourriture, de boisson et de femmes... Là Goebbels, hurle :
- L'enfer ! Che feux l'enfer z'est très chouette !
St Pierre s'exécute et là, stupeur ! C'est la douleur, l'horreur, le feu et les hurlements des damnés !
Goebbels crie :
- Que ze passe-t-il, ce n'est pas ze que j'ai vu !
Et là St Pierre dit :
- Ach ! Propagande !

Blague carambar 2 :
les 539 commentaires de la tribune libre de Gérard Miller

http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/04/27/pas-de-lecons-d-antifascisme-merci_5118286_3232.html


dimanche 23 avril 2017

Un 21 Avril, d'Ormesson et Nyarlathotep devisaient gaiement...

Le 21 Avril 2017, je me suis senti obligé d'expliquer à un stagiaire ce que l'expression "Un 21 Avril" signifiait. 
Les jeunes, faut tout leur expliquer. 
Toutefois, l’avantage des jeunes sur ma femme, c’est que des fois, j'explique des trucs à ma femme, et elle me dit "tu me prends pour un con" ? alors que les jeunes, ils n’osent pas. 
Surtout les stagiaires.
Le 21 Avril en question, 2002 l’odyssée de mes spasmes, je me suis dit que j’aurais tout le temps de voter utile au second tour, et comme je voulais me faire plaisir par un vote protestataire, envoyer un message fort au gouvernement et accessoirement voir leurs nichons, j’ai voté Mélenchon. 
Mal m’en a pris. 
Le temps n’était pas venu, comme dit Jean Lassalle.
Et c’est comme ça que nous avons glissé dans un univers parallèle où Chirac a été élu avec 80% des voix et où Alan Moore est devenu fou à force de relire Lovecraft.
Le 21 Avril 2017, le Figaro Magazine a sorti un numéro éblouissant : une interview de Fillon par d’Ormesson. 
Rien que les photos sont une publicité vivante pour la France que nous voulons.





Même pas besoin de lire l'interview,
ou d’ajouter des phylactères avec des blagues stupides,
tout le monde a compris.

Le 21 Avril 2017, à 15 jours près, est sorti le dernier fascicule du Providence d’Alan Moore.
Dans cet ultime opus, le monde tel que nous le connaissons arrive à son terme, les derniers témoins de cette fin du monde sont laissés au bord d’un territoire non cartographié que les humains ne peuvent plus ni comprendre ni explorer plus avant, Cthulhu et les Grands Anciens reprennent possession d’un univers qui au fond a toujours été le leur, et Moore la met profond à d'Ormesson quand il disait « Avant le tout, il n’y avait rien. Après le tout, qu’y aura-t-il ? Je n’écris pas pour les pierres, pour les anges, pour les ruisseaux, pour les lézards. Je n’écris que pour les hommes. L’homme est la mesure de tout parce qu’il n’y a rien que par lui, à travers lui et pour lui.»


Alan Moore s'apprêtant à suborner D'Ormesson  (allégorie)

Cette année, le 21 Avril tombe un 23 Avril. 
Et le vote utile a changé de camp.
Mes pronostics pour le second tour en avant-première mondiale :
macrons marinés pour tout le monde.


Marine console Jean Lassalle et Jacques Cheminade
de leur raclée cosmique au soir du premier tour (allégorie)
Au second, pas de souci :
c'est Cthulhu qui sera élu.

mercredi 19 avril 2017

Une prière pour Jean-Luc

Je suis bien bête d'avoir acheté un téléphone pas smart, je suis obligé de recopier à la main cet échange de sms avec Louis Julien Poignard, le Président du GRRR (Groupe de Réalité Réelle Ratée)
qui s'est déroulé pendant ma semaine de vacances dans le Morbihan au lieu de me les envoyer par mail.

8/04/2017 11:57
JW : Regarde ce q’on voit de la fenêtre de la location qu’elle a trouvé ma femme sur le bon coin !



8/04/2017 17:28
LJP : Ah laa la m’en parle pas ! Je suis à la dérive depuis une semaine ! Enfin j’ai réussi à démonter l’objet, à le poncer, à le protéger contre la rouille, j’ai trouvé quelqu’un qui va me fabriquer un axe et des guides latéraux, j’ai repeint la bête, reste plus qu’à la remonter. D’après un spécialiste, la dérive devrait survivre à mon bateau, et peut-être même à moi.

9/04/2017 11:57
JW : Comme je n’ai pas internet, j’ai relu ton hymne à la dérive, fascinant. Pas grand-monde ne sort du port ce matin, la course de l’edhec s’est achevée hier soir dans une orgie de techno et d’étudiants saouls dont je m’étonne qu’on n’en ait repêché aucun depuis le ponton. Mes ambitions de la semaine témoignent de la constance de mes velléités : arrêter le jogging et reprendre des crêpes. Je lis Pukhtu sur l’iPad, et me passe très bien de mes amis imaginaires sur internet.

9/04/2017 17:43
LJP : J’étais devant un autre port. Celui de Marseille, que la sardine Mélenchon a bouché. Une foule immense, du fond de la Canebière jusqu’au quai de Rive-Neuve. Impressionnant. Et puis, le discours. Pas banal. Imposer une vraie minute de silence, épaisse et profonde, à cette assemblée euphorique et bruyante en hommage aux 30 milles migrants disparus en Méditerranée, c’est fort. Un discours exigeant, avec des références à l’Antiquité, à l’Histoire, à la géopolitique, à la philosophie. L’inverse de la démagogie. Des prises de position à risque sur les conflits syrien, palestinien, en Crimée, l’apologie de la diplomatie plutôt que de la guerre. Cette fois, malgré la méfiance que j’ai pour le bonhomme, je crois que j’ai trouvé mon candidat. Le seul qui ait vraiment une stature d’homme d’Etat. Et tant pis pour la dérive.

9/04/2017 18:41
JW : t’en profites k g pa internet. sébien. fétoiplézir. jusqu’à la semaine dernière j’étais hamoniste, depuis son débat avec valls avant la primaire socialiste, entendu par mégarde en attendant les filles à leur cours de zumba. Du coup je suis carrément allé voter à la primaire, c’est bien la premiere fois que mon candidat est élu ! Et le blog de JP Filiu m’avait convaincu k jean-luc m. n’avait pas le q trè propr sur la syrie. maintenant k j me sui persuadé k je serai macronioniste au 2eme tour, je ne réponds plus de rien au premier. je vais peut-être voter fn pour dégager fillon, comme à la pétanque marseillaise, congue. et je me tiens loin des meetings, pour pas me faire sucer ou pire, dévorer vivant par leurs égrégores. Je me souviens d’un grand-oncle qui me disait qu’il avait vu De Gaulle en 52 à Libourne, qu’il avait été tellement subjugué qu’il mourrait gaulliste, et il a tenu parole. 

10/04/2017 14:32
LJP : Je me méfie de la politique considérée comme un jeu de billard à trois bandes. Voter pour le pire afin de dégager le mauvais pour faire de la place au moins pire, ça a donné un plébiscite chiraquien. Depuis, je vote pour celui qui présente un projet qui me plait. Il y en a pas ? Ca fait rien, je vote pas. Cette fois, il y en a un au premier tour. Je vote pour lui et on verra bien la suite. Si ça se trouve, je transformerai le deuxième tour en rond dans l’eau.

11/04/2017 09:17
JW : Pour ce que tu nommes le plébiscite chiraquien, j’avais voté mélenchon au 1er en étant persuadé de voter jospin au 2eme tour. depuis, j’ai perdu le gout du billard puisque les 3 bandes ne furent pas celles escomptées. Considère mes piques comme le programme méthadone du wififree, le contraire du free wifi, car je ne suis pas parvenu à pirater le réseau de la capitainerie. Sans parler de la sieste d’une heure après une marche de 3km 900, c’est donc ça vieillir ? ce qui fait ricaner ma femme, mélenchonienne dans l’ame mais qui l’ignore encore. Et maintenant je vais aller m’ouvrir la main en ouvrant des huitres, ça sentira vraiment les vacances. demain on fait le tour du golfe en promène-couillons. Sans dérive, point de chalut ! comme disent les homards croisés sur le marché du port.

18/04/2017 17:43 
JW : dimanche j’irai donc voter jean-luc en sachant qu’il ne sera pas élu.
Mais s’il fallait voter en pensant que nos candidats seraient élus, quelle responsabilité énorme !
j’ai vu ta moto à l’ile d’ars, il faudra retravailler sur l’horaire des marées avant de la laisser au parking.



18/04/2017 23:05 
LJP : Tu as raison, Mélenchon ne sera pas élu et c’est heureux ! Je serais contraint de réviser mon jugement sur mes semblables, sur la démocratie, sur la réalité réelle qui s’en trouverait beaucoup moins ratée. T’imagines la dépression de Louis-Julien Poignard ! Voilà que la France retrouve sa vocation universaliste, qu’elle étend sa frontière vers l’est jusqu’au Brésil et vers le sud, aux confins de ces pays d'Afrique qui ont le français en partage. Voilà que le vote devient utile et se met à influer sur le destin des peuples, voilà qu’on retrouve un sens à l’avenir et que la solidarité prend sa revanche sur la compétition !  Quelle pitié...  Mais il y a peu de risques.

dimanche 5 mars 2017

Fillon : La contre-attaque



Le figaro magazine, septembre 2015


Le figaro magazine, mars 2017

Je m'interroge : soit les rédacteurs du Figaro ont Alzheimer, soit ils pensent que leurs lecteurs sont salement touchés.

- Exercice de style et de probabilités : sachant qu’entre le shoot photo de 2015 et celui de 2017, François a déboutonné sa veste et s’apprête à dégainer un Colt Python 357 habilement dissimulé dans sa cravate, calcule toi-même la couverture du figaro magazine de 2019, sobrement intitulé : 
Fillon : La contre-attaque.
Ensuite, en t’aidant de Photoshop et d’images trouvées sur Internet, réalise toi-même cette couverture.
Les meilleures contributions seront publiées.

- Question subsidiaire : sachant qu’il va pleuvoir cet après midi, évalue le nombre de personnes qui manifesteront au Trocadéro en soutien au candidat à la présidentielle mais surtout contre les juges et la justice. 

- Question éliminatoire : on y verra sans doute Julie Graziani, porte-parole du mouvement l'Avant-Garde, collectif qui occupe le terrain des idées d'une droite très à droite, sans exclure, pour 2017, une alliance électorale avec les Républicains ou le Front national. 
Essaie de ne pas rire d'elle (ou de ne pas pleurer) entre 36’42’’ et 37’40’’ de cette vidéo.



Et n'oublie pas que le soutien à François reste le seul garant de ta rock'n'roll attitude dans ces moments douloureux pour la France.

dimanche 15 janvier 2017

Le Mème Internet du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®


J’ai d’abord été intrigué par cette illustration issue de la compilation du Gramophone 2016
Ca sentait le webcomic bien grave.
Alors je l’ai mise dans le truc de Google qui permet d’effectuer une recherche d'images à l'aide d'une image. 
Mais il m’a renvoyé .
Alors j’ai pris une image plus petite, avec juste le dessin.
Le  dessin du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes®.
Bingo.
Je venais de découvrir le monde merveilleux des mèmes.
(de l'anglais meme; calqué sur gène, sans rapport et à ne pas confondre avec le français même, et en effet, c’est pas le même mème) qui est un élément culturel reconnaissable répliqué et transmis par l'imitation du comportement d'un individu par d'autres individus. L’Oxford English Dictionary définit le meme comme « un élément d'une culture (prise ici au sens de civilisation) pouvant être considéré comme transmis par des moyens non génétiques, en particulier par l'imitation »

La planche de blog BD dont était tirée l’intrigante vignette du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® n’était donc pas une métaphore de la posture de déni de Donald Trump devant la menace du réchauffement climatique, comme je l’avais cru au départ. 

C’est un innocent webcomic créé par KC Green en 2013.



Devenu un mème Internet.
Créature qui semble avoir la fâcheuse tendance d'échapper totalement à son créateur, comme le monstre de Frankenstein.
En effet, le chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® fut instrumentalisé par les Républicains pendant une convention démocrate avant l’élection de Trump, pour se moquer de la feinte sérénité de madame Clinton juste avant le séisme électoral.
Puis provoqua la ruine spirituelle de son auteur originel, si j’ai bien compris.
Enfin, la ruine, pas vraiment, il a trouvé une source de revenus non négligeable avec la vente de peluches et de meugs « this is fine » :




mais disons que ça a cassé son élan créatif et qu’il a fermé son blog BD 
juste avant d’en ouvrir un autre, mais vous savez comment sont les bloggeurs.
Fontaine, je ne boirai plus de ton martini-gin, tout ça.
J’invente rien. 
Tout est là. 

Et moi pendant tout ce temps, confit dans mon ignorance crasse, je n’étais au courant de rien. 
On me cache des trucs.
Je ne vais pas sur les réseaux sociaux. 
J’y serais scotché en permanence. 
Au lieu de ça, j’ai créé mes propres réseaux, pour maitriser mes vecteurs de communication, songeant sans doute à ce que Jeannot Bistouquette m'avait dit un jour : qu'il était devenu réalisateur de pornos pour tenter de progresser dans l'intention de maitriser sa consommation de films de Q...
Et pourtant, l'image du chien avec un chapeau dans l'incendie en flammes® a fini par m'atteindre. 
Ils sont forts, ces Américains.
Alors c'est quoi l'intérêt de cette débauche d'hyperliens à propos de This is fine ?
Les mèmes sont abondamment utilisés comme images réactives sur les réseaux sociaux, mais finalement ne sont-ils pas surtout autoréférents ? 




lundi 7 mai 2012

Interlude 5 : en tournée pour 5 ans


Le groupe est à droite, et le nouveau batteur plutôt à gauche.
On va voir ce qu'ils jouent ensemble.

mardi 24 avril 2012

La solution finale IV

La semaine dernière, sur la plage de Trestrignel, j'ai croisé Marine Le Penis.
C'est une créature du Seigneur, c'est tout ce que je peux en dire de gentil.
Elle est le fruit d'une éducation réussie, d'une programmation culturelle sans failles et sans bavures.
Son succès et son franc-parler sont d'autant plus éclatants face aux balbutiements du camp d'en face.

Alors j'y ai lâché le chien dessus.
Il m'a ramené ses bollocks.

Gentil, le chien.
Va pas manger ça, tu vas nous choper une maladie.

Mais hier soir, au journal de ce triste Pujadas, elle les avait à nouveau.

Ca repousse, ou alors elle s'est fait greffer celles de son papounet.

samedi 7 avril 2012

dimanche 25 mars 2012

Jarretelordi.com

Comme je me lève tous les matins entre 4 et 5 heures depuis le retour de la vengeance du Seroplex® que je ne prends plus, je bouine mes petites blagues bloggueuses et ma correspondance jusque vers 8 heures, et après, soit je vais au boulot soit j'ai des week-ends constructifs.
Dimanche dernier par exemple j'ai nettoyé derrière mon meuble Ikéa pas déplacé depuis 12 ans, et j'ai passé un coup d'aspirateur sur l'habitante.

Ca m'a fait plus de bien qu'à elle.
 Hier après midi, j'ai apporté ma contribution à la campagne présidentielle avec de petits autocollants plastifiés et bricolés avec des vieilles étiquettes de cassettes Betacam.

Le soir même, j'ai mimé devant de vieux amis le presque quinqua flippé qui colle des moustaches à la Joconde, en prenant à peine le temps de descendre de son vélo de terroriste de l'ultra-gauche, on a bien ri.

 



Cet après midi j'ai nettoyé ma cuve de 400 litres et je l'ai remise en eau, mais suite à une erreur d'inattention, à moitié pleine elle a brisé le parpaing qui la soutenait et a failli écraser une poule qui s'est enfuie en hurlant dans le bois comme si elle avait Al-Qaida aux fesses et il a fallu ruser pour la faire rentrer.











 


Je n'ai pas retrouvé les chaises longues dans le garage, alors j'ai fait une petite sieste sur mon vieux carton. Enfin du soleil !

Un ami qui a une certaine influence sur mes progrès dans l'intention de pratiquer le boudhisme, m'a suggéré, plutôt que de déblogguer à toute heure, d'écrire avec un crayon sur du papier, puis de déchirer le cahier.
 C'est pas con.
J'ai aussi semé des radis et désherbé le potager, je voulais rouler la pelouse mais j'ai pas eu le temps, parce qu'il y avait deux bars à cuire au barbecue.
C'était un bon dimanche en famille, malgré que mon fils m'aie reproché d'avoir cultivé une certaine absence lors de certaines années passées plus près de ma bécane que des miens.

Merci à la jeune Clara P., bientôt 12 ans, pour le titre.

samedi 17 mars 2012

Quand acheter Charlie redevient un acte politique

Je rajeunis à vue d'oeil, sauf sur mes vieilles photos.
La preuve, j'ai racheté Charlie Hebdo, et j'ai eu le plaisir d'y lire l'édito de Bernard Maris, ils ont bien fait de laisser Philippe Val partir à France Inter, le journal y gagne au change. 

Merci à Plouf pour avoir soulevé la question de l'hypocrisie égalitariste de gauche, ça a permis à Oncle Bernard de nous remettre à tous les pendules à l'heure, c'est moi qui stabilobosse en jaune, ne me remerciez pas.

Sinon, Charlie Hebdo reste Charlie Hebdo, quand même.
Mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre.
A mon âge, et à celui des vétérans du journal, on ne se refait pas comme ça.






J'ai demandé à mon buraliste s'il était d'accord pour appliquer ces nouvelles mesures, 
mais sa femme a surgi du fond de la boutique pour faire remarquer 
que je faisais déjà suffisamment fuir la clientèle comme ça.

jeudi 15 mars 2012

Votez Bernard Maris ! ... enfin, moi c'est ce que je ferais, s'il était assez fou pour se présenter.

Allez, foin des foutaises néo-bouddhistes, je rentre en campagne.
J'ai surpris mon fils à regarder tous les débats télé puisqu'il va voter pour la première fois cette année, manquerait plus que je passe pour un geek déconnecté que seul Xavier Gorce console des moeurs politiques.
C'est ballot, je vais encore être tenté de voter pour un non-candidat, et menacé de faire le jeu de la droite.
Aaah, Bernard, donne-nous une consigne de vote, et qu'on en finisse avec les prises de quiche, putain de moine !


BFMTV 2012 : François Hollande face à Bernard... par BFMTV



Heureusement que Marine est là, tiens, et que, contrairement à ce qu'en dit la comptine enfantine, elle a pas les roupettes en chocolat.

Manquerait plus que ça, avec mon attirance névrotique pour les blackettes...
J'aurais plus qu'à me couper internet :
Pas de bras, pas de chocolat, 
pas d'Internet, pas de branlette...
(la rime est riche, mais sans bras, tout devient malaisé... 
peut-être avec les pieds ? 
Vers le Yoga de la Teubé ?)

 Je retourne à mes comptines.