« Croire à la science ou pas est devenu une question éminemment politique, sans doute celle qui va décider de l’avenir du monde »
La sociologue Eva Illouz retrace l’histoire du complotisme et analyse les causes profondes de l’importance qu’il a prise cette dernière décennie, jusqu’à remettre en question « le pari que les démocraties ont fait sur la liberté d’expression et sur la force de la vérité ».
Publié dans Le Monde le 10 décembre 2020 à 01h33
Tribune. Un habitant de l’Etat du Montana récemment interviewé par National Public Radio (NPR), réseau américain de radiodiffusion de service public, s’exprimait ainsi : « Ce sont des mensonges. Il y a beaucoup de preuves que la “pandémie” due au coronavirus est liée à la Chine communiste. Ils sont en train d’essayer d’imposer le marxisme communiste dans notre pays. »
Dans ces quelques phrases se trouvent résumées presque toutes les caractéristiques de la pensée complotiste : déni de la réalité telle qu’elle est établie par le consensus scientifique ou politique ; perception de la présence malfaisante d’une entité étrangère au sein du pays (ici, la Chine) ; affirmation que cette entité manipule la réalité, répand des mensonges et a pour but ultime le contrôle de la nation ; conviction que cette entité est d’autant plus puissante qu’elle est secrète et invisible.
Chimère cohérente et argumentée
La théorie du complot a donc ici une vocation justicière : elle se propose de dénoncer les manipulations et les mensonges proférés par des autorités (sanitaires, médiatiques, économiques, politiques) et de dévoiler une réalité cachée, celle du vrai pouvoir. Ce récit vise à mettre au jour le pouvoir mondial d’un groupe (les juifs ; la finance internationale) ou d’une personne (les Clinton ; George Soros ; Bill Gates) qui menace la nation ou le peuple : le complotisme se veut donc un contre-pouvoir. Dans ce sens, il a une affinité à la fois avec l’extrême gauche, qui dénonce le pouvoir insidieux des élites, et l’extrême droite, qui défend la nation assiégée.
Même si le complotisme est une forme de pensée magique ou d’hallucination collective, il ne ressort pas du mensonge : il est au contraire une parole de conviction et relève de l’ignorance. L’historien des sciences Robert Proctor et le linguiste Iain Boal ont proposé, sous le nom d’« agnotologie », d’étudier l’ignorance comme fait social. Le complotisme en fait partie, mais avec une nuance importante. Si l’ignorance se définit par l’absence d’un savoir (par exemple 62 % d’Américains interrogés ne pouvaient pas nommer les trois branches du gouvernement de leur pays), le complotisme se présente au contraire comme un savoir privilégié, une chimère cohérente et argumentée.
Plus réservée aux religions
En tant que telle, la pensée complotiste n’est pas nouvelle. L’antijudaïsme médiéval prenait lui aussi la forme de grands délires complotistes, imaginant par exemple que les juifs buvaient le sang des enfants chrétiens pour préparer la matza, le pain azyme consommé à Pâques (le mot « cabale » est un exemple de cet imaginaire à la fois complotiste et antijuif). Mais la pensée complotiste moderne n’est plus réservée aux religions ; elle est en passe de devenir un des discours centraux de notre espace public. En 2014, NPR révélait que la moitié des Américains croyaient au moins en une théorie complotiste. Plus récemment, il est apparu que 70 % de l’électorat républicain pense que les élections ont été frauduleuses. Le groupe QAnon, qui n’a pas été désavoué par Donald Trump et compte même parmi ses plus fidèles adhérents, diffuse l’idée qu’un culte satanique de pédophiles contrôle le monde. L’annonce finale de la victoire de Joe Biden a été vue par le président et son équipe comme un vaste complot fomenté par les démocrates, les industries pharmaceutiques, la Fondation Clinton et le milliardaire George Soros. Cela aura des incidences graves sur la perception de la légitimité du président élu.
Le complotisme est en passe de dissoudre l’une des dimensions constitutives de la démocratie, à savoir la tension entre croyances fausses et croyances vraies, entre opinion du peuple et opinion des élites expertes. La liberté d’expression avancée par la doctrine libérale de John Stuart Mill envisageait une telle friction mais considérait avec confiance que la vérité saurait prévaloir. Le pari que les démocraties ont fait sur la liberté d’expression et sur la force de la vérité est désormais remis en question.
La riposte au complotisme est particulièrement difficile parce que ce dernier s’appuie sur des éléments légitimes de la pensée actuelle et s’engouffre dans les brèches des épistémologies contemporaines. La pandémie due au Covid-19 a montré de façon éclatante que la fragilité de la démocratie commence par son épistémologie.
Le complotisme contemporain prend la forme du doute critique, remettant en question le pouvoir politique et l’autorité des experts. Douter de l’autorité était l’injonction glorieuse des Lumières, mais celle-ci se voit dévoyée dans les théories qui construisent le monde comme une vaste toile d’intérêts cachés. Dans une lettre à Arnold Ruge écrite en 1843, Marx appelait à « la critique impitoyable de tout ce qui existe, impitoyable en ce sens qu’elle n’a ni peur des résultats auxquels elle aboutit ni de conflit avec les pouvoirs en place ». Douter de toute autorité établie, voir le monde comme une vaste toile d’intérêts cachés est en effet une constante de la pensée complotiste contemporaine, qui ne croit ni aux procédures de comptage de voix, ni aux principes de virologie, ni aux méthodes scientifiques de certification des médicaments ou au réchauffement climatique. La seule vérité est celle de l’intérêt de ceux à qui le savoir profite.
Comme l’a écrit Luc Boltanski dans une étude remarquable (Enigmes et complots. Une enquête à propos d’enquêtes, Gallimard, 2012), le complotisme s’intensifie avec la naissance de l’Etat moderne et avec l’incertitude qui l’accompagne sur la nature du pouvoir politique : qui au juste nous gouverne est la question posée par le complotisme. Est-ce l’Etat, les compagnies de pétrole, les industries pharmaceutiques, les milliardaires ou bien une coalition secrète entre tous ces acteurs ? Comme le sociologue, le complotiste cherche à révéler la réalité des intérêts cachés et se veut donc être une intelligence critique. « A une réalité de surface, apparente mais sans doute illusoire, bien qu’elle ait un statut officiel, s’oppose une réalité profonde, cachée, menaçante, officieuse, mais bien plus réelle », nous dit Luc Boltanski.
« Imagination paranoïaque »
Cette façon critique d’interroger le monde aboutit à ce que l’historien de la littérature John Farrell appelle une « imagination paranoïaque », qui est, selon lui, une des grandes figures de la modernité. Pour Farrell, l’individu moderne perd progressivement de son pouvoir sur son environnement et perçoit le monde comme indifférent ou même hostile à ses besoins, d’où l’émergence du doute systématique. Le résultat, nous dit-il, est qu’il n’est plus possible de trouver une autorité épistémique ou morale.
C’est d’autant plus le cas qu’un pan entier de la pensée philosophique du XXe siècle a eu pour but de remettre en question la notion de vérité et le bien-fondé – moral et épistémique – de la recherche de la vérité. Des générations entières formées au foucaldisme ont appris que le savoir était une technique de pouvoir et sont devenues des virtuoses de la suspicion – malgré le désaveu de Michel Foucault pour toute méthodologie de la suspicion. Il avait éludé la question de l’intérêt, mais sa philosophie eut pour effet de faire de la science, au sein même de la communauté scientifique, une question de croyance, position intellectuelle qui ne pouvait que légitimer en retour le camp des non-croyants. Cette remise en question du savoir officiel s’est manifestée avec acuité pendant la crise sanitaire qui a exposé le spectacle des désaccords scientifiques, de la fragilité du consensus scientifique et du caractère construit de ses vérités.
Subjectivation de la vérité
La critique du pouvoir, de l’autorité experte et de la science s’est adossée à un autre phénomène, lui aussi central à la culture du doute : le subjectivisme ou l’idée que chacun a le droit de définir sa vérité. Porter atteinte à la vision du réel tel que chacun le définit est devenu une atteinte à la personne elle-même. Cette subjectivation de la vérité a été le résultat conjugué du psychologisme, qui octroie à l’individu la légitimité de ses émotions et de ses interprétations du monde, et des valeurs du pluralisme et de la tolérance, apanage des démocraties qui se doivent de respecter les individus et leurs visions du monde, aussi idiosyncratiques soient-elles. Toutes ces perspectives – du doute, de la critique systématique, de la défiance des autorités, du respect de l’intériorité des individus — ont été centrales à la mise en place et au déploiement de la culture démocratique.
Mais il y a une raison finale, non moins importante, à la montée du complotisme : la démocratie s’est révélée être un régime politique profondément divisé entre sa propre théâtralisation, la mise en scène d’elle-même sous le regard incessant des médias, et une forme cachée, voire souterraine, d’actions politiques faites de compromis, de quid pro quo, d’intérêts financiers, d’ambitions personnelles et de pressions exercées sur l’appareil de l’Etat par des organisations qui veulent rester dans l’ombre.
Parce que le régime démocratique présuppose l’intérêt général et la transparence, tout écart de ces normes crée une méfiance profonde vis-à-vis du pouvoir. Jamais les représentants des institutions démocratiques n’ont été en crise et n’ont autant souffert du manque de confiance de la part des citoyens dans une grande partie du monde démocratique.
Par le biais des grands médias, la vie politique est désormais ponctuée par des scandales qui semblent révéler les rouages et machinations sordides du pouvoir : le Watergate a montré que Richard Nixon avait enfreint la Constitution en espionnant le parti rival et en tentant de faire disparaître les preuves de son crime ; le scandale de l’Iran-Contra avait mis au jour le fait que Ronald Reagan vendait en secret des armes à l’Iran de Khomeiny, malgré l’embargo officiel, pour reverser l’argent des ventes à ceux qui combattaient le régime sandiniste au Nicaragua. Les armes de destruction massive au nom desquelles la guerre en Irak avait été engagée se sont avérées inexistantes. Sous les feux de la rampe, la vie politique démocratique s’est révélée dans toute la splendeur de ses mensonges et ses intrigues. Le roman et les films d’espionnage, les séries télévisées à audience internationale comme House of Cards ou Borgen, sont venus s’ajouter à ce nouvel imaginaire, pointant vers une réalité cachée d’un monde politique essentiellement corrompu par l’argent et le pouvoir.
Image dégradée de la politique
Le conspirationniste représente une anomie épistémique qui reflète la perception de l’anomie du monde politique. Il se nourrit donc de la dégradation réelle de l’image de la politique et des politiciens, d’un climat intellectuel qui a attaqué sans relâche la notion d’autorité épistémique, et du subjectivisme qui donne à l’individu tout pouvoir de définir sa propre réalité.
Dans ce sens, le complotisme est un non-savoir – ou une forme organisée d’ignorance qui se veut être plus intelligente que le « système ». C’est la raison pour laquelle certains ont avancé que le complotisme est le fait d’individus aliénés qui ne se sentent pas représentés par les institutions.
Le complotisme de cette dernière décennie signale une transformation inédite de la démocratie : l’alignement des camps politiques autour des questions du savoir et de l’autorité épistémique. Pendant la crise sanitaire, les camps républicain et démocrate ont été profondément divisés, précisément sur le bien-fondé de l’autorité médicale. Les résultats des élections avaient commencé par donner une victoire à M. Trump mais ont changé quand on a commencé le comptage des voix par courrier, c’est-à-dire les voix de ceux qui ne se sont pas rendus aux urnes parce qu’ils croyaient dans l’autorité des experts sanitaires.
Historiquement, le complotisme a existé autant à droite qu’à gauche, mais récemment il est devenu essentiellement l’arme idéologique de l’extrême droite. Cela est dû au fait que pour les populistes, les autorités médicales et scientifiques sont désormais des élites tout court, des groupes dont la parole compte autant que la leur. C’est aussi dû aux énormes efforts de la classe industrielle alliée à la droite et de l’extrême droite pour nier le réchauffement climatique, efforts qui ont nécessité le rejet même de la science. Croire ou pas à la science est devenu une question éminemment politique, sans doute celle qui va décider de l’avenir du monde. L’épistémologie est désormais au cœur de notre démocratie et de son avenir.
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Eva Illouz est directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Ses recherches portent notamment sur la sociologie des émotions et de la culture. Elle a rédigé plusieurs essais, parmi lesquels Les Sentiments du capitalisme (Seuil, 2006), Pourquoi l’amour fait mal (Seuil, 2012), Happycratie. Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, coécrit avec Edgar Cabanas (Premier Parallèle, 2018), et Les Marchandises émotionnelles (Premier Parallèle, 2019).
Mais qui définit la science ?
RépondreSupprimer"Depuis près d’un an, les médias nous disent que la «science» exige que nous nous conformions à leurs diktats qui vont à l’encontre de tous les principes du libéralisme, de toutes les attentes que nous avons développées dans le monde moderne, à savoir que nous pouvons vivre librement et avec la certitude des droits. Puis la «science» a pris le dessus et nos droits humains ont été bafoués. Et maintenant, la «science» efface en fait sa propre histoire, effaçant ce qu’elle savait et le remplaçant par quelque chose de trompeur au mieux et de manifestement faux au pire."
https://exoportail.com/loms-a-supprime-toutes-mentions-de-limmunite-naturelle-de-son-site-web
Un petit tour sur le site exoportail suffit à voir qui parle, et de quoi. On est loin du CNRS.
RépondreSupprimerLes captures d'écran seraient fausses ? L'OMS n'aurait pas modifié son site ? Parce que c'est ça, dont il est question.
RépondreSupprimerLa science procède par essais et erreurs. Je n'ai pas le temps d'aller vérifier l'info que tu proposes. Par contre, le site dont tu la sors pue de la tête. Pas besoin d'être sorti de Saint Cyr pour comprendre qui s'avance.
RépondreSupprimerComment peux-t-on être assez bête pour accorder le moindre crédit à ce genre de site? Le lien renvoie vers un texte totalement absurde.
RépondreSupprimerOui il existe bien une immunité collective qui aurait pu nous immuniser contre la covid si nous n'avions rien fait seulement il aurait fallut sacrifier un nombre considérable de personne.
J'ai encore fait un covid aujourd'hui dans une maison de retraite qui a clamsé la gueule ouverte.
A la place de ton Anonyme j'aurais honte... s'il savait à quel point le fait de transmettre la covid est mauvais pour le karma... mais pas beaucoup plus que de colporter de fausses informations ou de fausses captures d'écrans mal interprétées.
Hier soir, alors que Macron n'a pas encore annoncé un nouveau confinement j'ai aussi fait un vieux suicidé qui nageait dans une mare de sang... il faisait plus de 110kg et il a fallu le descendre par un escalier raide. C'est étrange le contentement de soi, une fois la basse besogne accomplie.
Aujourd'hui j'ai remplacé ma cravate par un nœud papillon histoire de rendre nos prestations plus festives ce qui a le don de provoquer une sorte de consternation amusée de la part de mes collègues.
Oui, je n'ai pas pris le temps d'expliquer à mon comploteur anonyme que l'immunité collective fonctionnait à un coût humain trop élevé, et que c'est sans doute pour cela que l'OMS l'a retiré de ses certitudes. Son amabilité ne m'incitait pas trop à faire d'efforts pédagogiques, il cherchait à me faire rendre gorge par rapport à l'article du Monde, qui pointe bien les présupposés du complotisme.
SupprimerC'est assez noble, de descendre un vieux suicidé. Il faut bien que quelqu'un le fasse. La basse besogne c'est pas celle des bourreaux, plutôt ?
Mouais tout dépend comment tu le descends le vieux suicidé... Comme mon collègue n'est pas plus costaud que moi, on a mis le vieux dans une housse noire puis dans un drap blanc avec un nœud à chaque bout et on l'a fait glissé doucement dans l'escalier puis on l'a trainé par terre jusqu'au brancard. Heureusement qu'il était bel et bien mort et qu'il a n'a pas vraiment senti chaque marche dans son dos. Traiter les morts avec respect n'implique pas qu'on doive les traiter comme si ils étaient vivants.
SupprimerL'expression "Basse besogne" a une extension plus large que tu ne le penses exemple chez Jules Romain :
"Huchon prit en main les opérations de cuisine. Il avait, en cette matière, quelque compétence. Mais, il lui fallut des aides pour les basses besognes. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, pages 179-180)"
A vrai dire j'appréhendais un peu de me retrouver face à un suicidé par balle avec du sang partout mais on n'est tellement préoccupé par tous les détails pratiques (comment le mettre dans la housse sans mettre du sang sur mes vêtements) qu'on en oublie le côté sordide et tous les jugements qui vont avec.
Je n'irais pas jusqu'à noble mais ça dépanne bien les gens qu'on s'occupe de leur défunts et pis de là à trouver les mots ou l'attitude juste pour que ce soit le moins traumatisant possible, il n'y aura qu'un pas à faire.
Dommage que je n'ai pas le temps de m'épancher sur mon blog funéraire, ce soir j'ai fait la rencontre d'une jolie jeune femme d'une autre pompe dont les frigos étaient pleins alors qu'il y avait encore deux places dans l'un des nôtres.
RépondreSupprimerUn autre truc qui m'a bien fait rire aujourd'hui c'est la tête d'un de mes collègues à qui j'ai fait remarquer que le petite infirmière avec qui on a fait le covid était drôlement jolie. A la tête qu'il a fait je me suis aussitôt souvenu qu'il était homo.
Oh et puis pendant que je suis là, si tu cherches 2h de Dark ambient lovecraftien il y en a là
https://cryochamber.bandcamp.com/album/yig
Hier j'étais à l'hosto pour mon immunothérapie, j'admire de plus en plus les infirmières qui font des chimios toute l'année à des patients dans des états parfois avancés. Ce qui ne m'empêche pas de leur faire des blagues, histoire de limiter les saisies (l'inverse du lâcher-prise) sur leur beauté parfois lovecraftienne.
RépondreSupprimerIl n'y a que les profs qui ne s'habituent jamais au niveau déclinant de leurs élèves alors que les infirmières savent bien qu'à l'impossible nul n'est tenu. Quitte à accompagner les gens là où on finit tous par aller un jour au l'autre autant que ce soit le moins désagréable possible pour tout le monde.
SupprimerTu aurais un exemple de blague?
c'est elles qui ont commencé. J'ai droit à un électrocardiogramme avant chaque perfusion. L'infirmière dispose ses capteurs sur mon torse velu, avec difficulté car les poils gênent la transmission de l'influx, lance ses mesures, puis me dit "d'après le relevé, vous êtes en train de faire une attaque cardiaque." Je la regarde de travers. "C'était une blague, il faut bien rire". Je ne me souviens plus des miennes, mais j'évite de stigmatiser la communauté LGBittTQouillAI+, car les infirmières sont féministes. J'essaierai de prendre des notes la prochaine fois, pour te ramener de la fraiche.
SupprimerPendant que je repasse par là je me demande si ce qui mériterais d'être noté sur un blog en priorité ne serait pas tout ce qui nous a fait rire dans la journée... oui je sais que tu vas me répondre que hors contexte, il n'y a que ce lui qui a vécu la chose en première personne qui va rire et que ça risque de laisser dubitatif notre lecteur.
SupprimerMoi je la trouve marrante ton anecdote même si j'ai un peu tardé à te le signaler.
Ce serait quoi mon anecdote marrante du jour?
Je ne sais pas j'hésite entre mon fils mimant un chat vieux et malade et qui n'aurait plus que deux pattes et trois mois à vivre lorsque ma fille a émis des réserves à l'idée de ma femme d'adopter un chaton plutôt qu'un chat abandonné à la SPA
et lorsque ma conseillère funéraire préférée m'a demandé si j'avais enlevé la croix sur le couvercle avant de faire rentrer la famille dans le salon. La croix avait été mise par erreur sur le couvercle. Or quand je suis arrivé il y avait déjà une croix qui avait été enlevé sur un autre cercueil. Sauf que le con qui était d'astreinte hier soir a qui on a demandé d'enlever la croix s'est trompé de cercueil. Du coup quand je suis arrivé et que j'ai vu la croix enlevée je me suis dit que ce qu'on m'avait également demandé avait déjà été fait. Je ne sais hélas déjà plus ce que m'a dit exactement ma conseillère funéraire lorsque je lui ai demandé ce qu'elle avait prétexté à la famille pour la faire sortir du salon après qu'elle se soit plainte qu'on n'ait toujours pas enlevé cette maudite croix mais ça devait être un truc du genre "qu'on était une bande de nulles, d'incapables, bons à rien".
Je t'accuse devant huissier de venir raconter ta vie avec les morts ici ici au lieu d'en faire de chouettes articles sur ton blog. Tel un Xavier Gorce qui serait entré dans la clandestinité après avoir démissionné du Monde.
SupprimerJe t'ordonne de recycler celle-ci sur "à côté de nos pompes".
Sinon je viens raconter des anecdotes chez toi, et je n'aurai plus rien à raconter ici.
J'ai mis ma menace à exécution, en dévoilant une anecdote inédite chez toi, et je retire mes huissiers puisque tu repostes aussi. Serions-nous des particules blogatoirement corrélées ? moi aussi j'envisageais d'adopter un chaton, avant que ma nouvelle belle-fille me loue le sien un week-end sur deux.
SupprimerUn peu d'écho, je dirais. En tout cas ça résonne chez moi mais ce n'est pas facile à quantifier. Nous on profite des chats chez les autres. Chez mon Beau-frère, par exemple, il est complètement taré (son chat) ou bien il ne m'aime pas. J'ai encore plein de griffures sur les mains de notre passage à noël. Et ma femme a pu constater qu'elle est toujours allergique. Du coup je freine des quatre pattes pour qu'on n'ait pas de chat. Mais bon si c'est comme pour nos enfants je ne vais pas pouvoir indéfiniment utiliser mon droit de véto ( A ce propos, j'ajoute que les tarifs des vétos font partis de mes arguments fétiches)
SupprimerJe connais la joyeuse bande de Cryo Chamber. Ils ont un nom prédestiné à animer les surprises-parties funéraires. Je ne suis pas trop là-dedans en ce moment. I don't need comorbid'(ité).
RépondreSupprimerAh oui? tu as arrêté aussi de regarder des séries terrifiantes?
SupprimerOui, je n'ai plus le temps. Je regarde des films français, ça fait trop peur.
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