Cyberdépendance virtuelle, auto-addiction, rédemption de l’objet fascinatoire, progrès dans l’intention de pratiquer le bouddhisme.
vendredi 17 octobre 2008
la cigarette électronique ta mère
J'ai été récemment taggué par un spybot qui m'invitait à fumer des cigarettes électroniques.
Dure vie que celle du bloggueur auto-addicté, soumis à tant de tentations... Abasourdi par l'audace du robot vaguement humanoïde à la solde des labos enivrés d'autosatisfaction à l'idée d'avoir mis au point un produit si stupide, je me rends sur leur site. C'est là qu'on comprend les limites de l'approche techniciste, pourquoi la Bourse s'effondre, pourquoi Jesus ne sauve pas toutes ses ouailles... Bref, c'est l'instant de triomphe où les épiciers se prennent pour Néron, c'est l'instant de triomphe où les Anglaises se prennent pour Wellington.
Comment un fumeur peut-il croire qu'il va renoncer à son vice en se livrant au simulacre ritualisé d'introduire dans sa bouche un cylindre de plastique dont l'extrémité comporte une LED qui rougeoie dans le chuintement de vapeur d'eau qui s'en échappe ? Sa duplicité ne le cède en rien à la roublardise de celui qui lui propose un tel substitut, sans doute en vente uniquement dans les pharmacies. Aussi ridicule qu'elle soit ainsi vidée de sa teneur nicotinique, l'habitude funeste est reconduite.
La cigarette électronique est à la clope ce que le cybersexe est à l'amour, ce que le blog est à la littérature, la cigarette électronique pue des pieds, bref je crois que je préfèrerais refumer que tomber victime de cette merde.
Fin de notre rubrique "gagnez de l'argent avec de la publicité sur votre blog."
des robots un peu plus sympas, il y en a là.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire