Alors voilà, Mme. Ginette tient une buvette à Bertincourt, dans le Pas de Calais. Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée.
Vu qu'elle vend à crédit, Mme Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du "calva" et du ballon de rouge.
Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "ardoises" du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.
Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n'est capable de comprendre.
Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les ardoises des ivrognes de Mme Ginette).
Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.
Jusqu’au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du troquet de Bertincourt n'ont pas un rond pour payer leurs dettes.
La buvette de Mme. Ginette fait faillite.
Et le monde entier l'a dans le cul....
une archive incroyable mais vraie de l'époque où j'étais peu solvable, sauf dans l'alcool.
Salut John!
RépondreSupprimerJe me suis réjouis de te retrouver sur l'Internet. Je vois que tu as encore la plume aiguisée et l'esprit agile. :o)
De mon côté, je suis aussi revenu en ligne avec un nouveau blog. Après en avoir détruit plusieurs dans le passé (si tu ne me reconnaissais pas, alors là tu dois me reconnaître), j'ai pris un temps à l'écart afin de stabiliser mes humeurs excessives :o)
Je voulais simplement te signifier ma présence et t'encourager à poursuivre dans la sobriété sexuelle. Et puis naturellement, j'espérais aussi que quelques uns de tes lecteurs viennent faire un tour chez moi. Je suis encore trop jeune pour parler seul, sans personne pour m'entendre.
Au plaisir d'avoir de tes nouvelles.
Asta la bla bla.
Salut.
RépondreSupprimerc'est gentil d'être passé. Je te rendrai la politesse. En fait, ce texte n'est pas de moi, mes lecteurs les plus assidus ayant sans doute remarqué que je n'emploierais jamais d'expression aussi triviale que "dans le cul". Mais chacun d'entre nous risque de le recevoir prochainement en double ou en triple par des amis bien intentionnés, séduits par sa pédagogie et sa lumineuse rusticité.
Il rejoint des préoccupations actuelles : c'est bien le repli des bourses (qui m'a fait perdre 40 000 euros en actions stériles) qui me garde dans le droit chemin de la sobriété.
Par ailleurs, n'attends pas trop une explosion de tes statistiques de fréquentation suite à ton passage sur mon blog, lui aussi revenant moribond de plusieurs incarnations : il compte 150 000 visiteurs par jour selon les organisateurs, 1 selon la police.