Souvenons - nous, c'était hier :
A vingt ans, je lis tout Castaneda, d'un coup, sans respirer, comme beaucoup d'aspirants hippies de ma génération, nés juste un peu trop tard pour tester les psychédéliques exotiques et faire des expériences en communauté. On est au début des années 80, et je trouve chez un bouquiniste du marché aux Puces de Montpellier un exemplaire du fameux incunable "LE PEYOTL La plante qui fait les yeux émerveillés."
je l'ai retrouvé sans problème l'an dernier sur Amazon; il me semble qu'à la lecture, il a pris moins de rides que moi. |
C'est un fac-similé, régulièrement republié chez Tredaniel, d'un ouvrage écrit par un botaniste français dans les années 20. Fier de ma trouvaille, je prête mon exemplaire à l'arabe dément Abdul-Benalla-Akbar, qui s'enfuit avec, dans un mauvais rire d'impunité parlementaire, et je ne le revois plus.
Pour me consoler, je lis Huxley, Michaux, et tutti quanti. Faut croire que ça ne marche pas terrible, puisque je deviens en même temps consommateur régulier de chanvre indien, cet opium du peuple, qui me déçoit beaucoup parce que je suis programmé par mon éducation pour me décevoir encore et encore, en tentant vainement de tenir la posture, trop intense pour mes frêles épaules, telle que décrite par Aragon dans son poème "Est-ce ainsi que les hommes vivent" :
À quoi bon puisque c'est encoreMoi qui moi-même me trahisMoi qui me traîne et m'éparpilleEt mon ombre se déshabilleDans les bras semblables des fillesOù j'ai cru trouver un pays.
Les filles de l'époque sont dissemblables et rigolotes, mais l'interaction finit souvent en expériences d'attachement affectif douloureuses, suivies de ruptures qui le sont tout autant, avec en bonus l'accablement de la perte et du deuil, qui est alors devenu une seconde nature, une ombre qui me suit pas à pas, et un terreau fécond pour une tendance fortement dépressive en gestation; à part les filles, je teste d'autres produits 😂, plus compliqués à trouver sur le marché 😈, car je suis très curieux des effets des psychotropes sur la conscience, ce qui dix ans plus tard, de fil de pêche en aiguille à couture, une chose en amenant une autre, finit par m'ouvrir les portes, non pas de la perception, mais des Alcooliques Anonymes, dans le sens de l'entrée, qui deviendra pour moi une sorte de classe de maternelle de la spiritualité vivante, où je retrouve un semblant d'unité intérieure, à condition d'observer une abstinence continue du produit modifiant le comportement; c'est dans les premiers temps un pari risqué, puis un pacte quotidien avec moi-même, renouvelé chaque jour que Dieu fait, sans présumer du lendemain, qui anyway n'arrive jamais, car dans la méthode de rétablissement qui nous est suggérée, le seul horizon vécu se limite aux bordures d'aujourd'hui. Ça peut sembler encore plus con qu'une bite en action, ou même au repos, mais n'ayant plus grand chose à perdre, sinon ma famille (car nous venons d'avoir un premier enfant avec ma compagne), mon honneur perdu et mon travail, je teste, dans la durée, et ça marche.
D'autres addictions viendront plus tard, moins pittoresques dans leurs manifestations mais pas dans leur violence ni dans leur durée, je changerai de symptôme et de produit, et serai tardivement dépisté comme porteur de tendances bipolaires, à l'occasion d'un burn-out fin 2011.
Sous des dehors un peu fantaisistes, le site de ce psy "rockologue" est une mine d'informations sur les pathologies mentales (et comment faire avec, à défaut de s'en débarrasser) https://igorthiriez.com/ |
==> pour ceux que ça intéresse : plus précisément, suite à un virage carabiné de l’humeur induit par un antidépresseur, révélateur d'un rouble bipolaire de type 3
Face aux ratés & rechutes dépressives de mes premiers contacts avec les "médicaments" psychotropes, je suggèrerai finalement à mon psychiatre d'essayer le lithium, devant lequel il avait jusqu'ici reculé, du fait sans doute que c'est souvent un traitement "à vie", qu'il voulait peut-être m'épargner, je ne sais pas, je ne suis pas psychiatre, mais patient.
On est alors en 2015, et la météo s'améliore, la navigation aussi, adieu les ciels plombés, le mal de mère et l'enclume des jours.
Je découvre un certain confort de marche grâce à cette béquille chimique, qui me permet d'évoluer au sein de la RRR (Réalité Réelle Ratée, un concept malicieux que m'a vendu à prix coûtant sur son lit de Maure mon ami et compagnon d'infortune Louis-Julien Poignard) sans me ramasser la gueule par terre ni tenter compulsivement de remonter les caniveaux à contre-courant en ouvrant la bouche et en fermant les yeux (alors que c'est l'inverse qu'il faudrait faire) si d'aventure je me retrouvais dans une position aussi défavorable. Mon humeur se stabilise, rares sont les moments où je me prends à nouveau les pieds dans mes poubelles existentielles quand j'ai oublié de les sortir, de les vider, de les rincer. Ou quand j'ai nié leur toxicité, pour mieux replonger dans leurs remugles capiteux,
dans l'espoir souvent déçu de dénouer d'anciens noeuds sans me rependre avec, et de faire du déchet une ressource. Toutes ces aventures sont sédimentées et versionnées en long, en large et en traviole par votre serviteur, sur ce putain de blog, alors me faites pas chier avec ça et reportez-vous aux dates et prescriptions d'emploi dans la nomenclature.
(Et puis surtout / N'oubliez pas de me faire envoyer la liste / Des erreurs constatées au F 756 du 72 03 10 😜😝)
Soudain, nous voici fin mai 2022, et mon voisin jaillit tout bronzé de la haie de conifères qui sépare nos deux propriétés : il rentre de 8 jours au Mexique. Et moi qui le croyais dans sa résidence secondaire, en Vendée. Il me détrompe avec bonhomie, et me demande si j'ai trouvé une poule pour égayer la solitude de la mienne. Car elles étaient deux, et puis l'autre est morte de sa belle mort, elle avait mal à une patte, elle ne pouvait plus ni marcher ni gratter, je la portais dans la pelouse le matin et la rentrais dans le poulailler le soir, une poule d'ornement au sens littéral du terme, et un matin, crac, je la trouvus toute raide dans sa cabane, la pauvrette, j'étais vraiment allé aussi loin que je pouvais dans le soin palliatif, et maintenant il fallait encore la laisser partir.
Je l'attrapis donc par une patte, j'allas vers le bois, et hop, lancer franc vers le Bartàs, (ancien occitan barta “buisson, broussaille”).
https://www.etymologie-occitane.fr/2011/07/bartas/mes poules prenant un bain de soleil sans remarquer les paparazzi, qui ne prend pas de s au pluriel, au printemps 2020. |
La messe est dite, silencieuse mais attentivement suivie par les yeux des renards des fourrés, accablés de compassion active, qui pullulent dans cette partie reculée du Wyoming. Entretemps, la grippe aviaire s'est étendue dans tous les Pays de la Loire, désignant d'un index vengeur les élevages industriels comme vecteurs privilégiés de maladie : il faut voir la promiscuité de ces pauvres bêtes, alors que les deux miennes disposaient de 1000 mètres carrés de verdure et n'étaient jamais malades. Donc, plus moyen de trouver une poule vivante, la volaille se retrouve au mieux confinée, au pire génocidée en masse dans les élevages et en tout cas aussi interdite à la vente que de vulgaires champignons hallucinogènes mexicains.
Elle est pourtant nettement moins psychédélique, et bien plus nourrissante.
"On peut encore se ravitailler dans les Deux-Sèvres", me glisse discrètement mon voisin par dessus la haie, et il propose gentiment de me dépanner, il voit son beau frère ce week-end, ça m'éviterait de relancer la filière albigeoise, ou d'aller dans le Morbihan, puisque la Prohibition ne frappe pas la Bretagne limitrophe, terre de liberté sur laquelle y'aura toujours un con avec un drapeau breton, mais faut pas être trop gourmand, on peut pas tout avoir tout le temps non plus.
Sur ce, il m'abandonne pour tondre sa pelouse, qui fait bien 3 cm, et le soir même il l'arrose, pour qu'elle repousse et qu'il puisse la retondre. Il est comme ça, mon voisin, un peu hyperactif, il faut qu'il s'occupe, en permanence, de préférence avec des trucs à moteur qui font du bruit, mais c'est pas par méchanceté, il craint juste que l'oisiveté soit mère de tous les vices. Il est démuni d'aptitudes à la contemplation, qui serait même assez anxiogène, si jamais il se risquait un jour à participer à mes séminaires de méditation et toucher rectal, dont j'évite de bourrer sa boite aux lettres de mes flyers photoshoopés, car au fond, je le comprends et ne lui en tiens nulle rigueur.
En même temps, je ne puis m'empêcher de jalouser hyper-secrètement cet Hilarion Lefuneste de retraité à l'empreinte carbone hideuse, car moi si j'allais au Mexique, ça serait pas pour aller boire de la téquila avec le Commandant Marcos aux frais de Nouvelles Frontières et des tour operators du Chiapas, d'abord je rendrais visite à Alfonso, l'ami mexicain rencontré aux AA qui m'a bien aidé à surmonter ma déprime et les effets secondaires des antideps en 2012, et puis je me chercherais un chaman sud-amérindien pour tâter du peyotl et de la mescaline...
Il y a deux ans, pendant Confinement_1, alors que la cueillette des girolles était interdite et la confection de l'omelette rituelle rendue impossible par la maréchaussée, en cherchant des images pour un article de blog plutôt ironique sur la question des psychédéliques, j'ai accidentellement découvert "Voyage aux confins de l’esprit", un livre de Michael Pollan qui retrace leur histoire et l'état de la recherche, et j'ai été séduit par tous ces récits de dépressifs et d'addicts qui semblent se trouver mieux sur le long terme après avoir tâté des psychotropes sauvages (LSD, psilocybine, mescaline) et y avoir connu ou reconnu des expériences d’émerveillement durable, mais c'est sans doute pas pour tout le monde. Ma condition de porteur de tendances bipolaires n'est-elle pas contre-indiquée pour une telle thérapeutique ?
« Chez les sujets sains, les psychédéliques – en introduisant davantage de bruit ou en augmentant l’entropie dans le cerveau – peuvent nous faire sortir de nos schémas de pensée habituels («lubrifier la cognition», selon les termes de Carhart-Harris) afin d’améliorer notre bien-être, nous rendre plus ouverts et stimuler notre créativité. Selon Gopnik, ces substances peuvent aider les adultes à accéder à la pensée fluide, qui est une seconde nature chez l’enfant, et à élargir le champ des possibilités créatives. Si, comme elle l’estime, «l’enfance est un moyen d’injecter du bruit – et de la nouveauté – dans le système de l’évolution culturelle», les psychédéliques pourraient en faire de même chez l’adulte.
Quant aux malades, les patients qui ont le plus à gagner sont ceux qui souffrent des troubles mentaux dus à une rigidité mentale, comme l’addiction, la dépression et l’obsession.
Il existe tout un ensemble de problèmes et de pathologies chez l’adulte, comme la dépression, causés par le ressassement et une focalisation trop étroite liée à l’ego, explique Gopnik. On bute sur la même chose et on ne s’en sort pas, on devient obsessionnel, voire accro. Il me semble tout à fait plausible que l’expérience psychédélique puisse nous aider à nous sortir de ce type d’état en nous donnant la possibilité de récrire les vieilles histoires qui nous définissent.»
Comment résister au puissant attrait que cette réclame exerce sur des gars comme moi ? avec toutes les valises que je traine dans mes casseroles ? c'est vraiment difficile. Avec en plus la nostalgie de n'avoir pas testé ces trucs quand c'était de mon âge, et plus à ma portée.
Le chemin sera tortueux : avec mon traitement régulateur d’humeur, assez efficace ma foi, je n'ai pas du tout l’impression de prendre un médicament, ni ne ressens d’effets secondaires, et cela fait déjà quelques années que je jouis à nouveau de la liberté de choisir mes pensées, au prix d’une sobriété émotionnelle, certes, qui finit par m'inquiéter.
Ne suis-je pas en train de faire du surplace dans ma life ? mais est-ce que tout cela est bien compatible ? et raisonnable ? ne cherchè-je pas plutôt à me créer de nouveaux ennuis, lassé du manque d'intensité procuré par les anciens ?
J’ai eu la présence d’esprit de taper lithium + mescaline dans Google, histoire de vérifier la sécurité du voyage du 3eme âge, lithium + mescaline c’est beau comme une chanson inédite d’Hubert-Félix Thiéfaine avant qu'il renonce aux Narcotiques, mais j’éprouvis alors une légère déconvenue : l’interaction entre le médicament et les psychédéliques était réputée désastreuse, puisque les 2 substances agissent sur les récepteurs de la sérotonine, on risquait le syndrome sérotoninergique, pas bon du tout même pour les psychonautes les plus aguerris.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_s%C3%A9rotoninergiqueBref, il fallait éviter coûte que coûte la catastrophe industrielle.
Et donc, commencer par se passer du lithium, au risque d'en déclencher une autre.
(à suivre...)
Plutôt que de tenter des substances hallucinogène pourquoi ne pas tenter une expérience qui consisterait à avoir une bonne hygiène de vie : tu peux faire ce que tu veux mais avec des horaires à respecter et que ce soit tout les jours la même chose? viser la routine absolue: se coucher tôt, se lever toujours à la même heure et faire 30 minutes de sport et/ou de yoga et/ou méditation tous les jours (même sur un pied). Proscrire alcools, drogues, films et séries violentes et sexy ainsi que le JT.
RépondreSupprimerSuis-je simplet de penser qu'il y aurait moins de bipolaire si ceux-ci avaient une bonne hygiène de vie?
"il y aurait moins de bipolaires" : je vois ce que tu veux dire, mais ce n'est pas vraiment la question : que je prenne OU PAS des psychédéliques, que je suive OU NON les règles de comportement que je me fixe eu égard à la RE-connaissance ou le déni de ma condition, je reste porteur de tendances bipolaires, quoi que ce terme recouvre. Il désigne un potentiel de troubles. Ces tendances trouvent en moi de quoi s'actualiser en excès comportementaux OU PAS, le lithium produit ses effets apaisants OU NON, je module le risque et ma façon d'y réagir OU PAS. J'y viendrai dans la suite de ce retour d'expérience, bien qu'elle soit encore en cours.
RépondreSupprimeren fait ce dont tu parles, c'est de la Voie. Je la connais, concernant une maladie que j'ai aussi, enfin disons un autre symptôme du même dérèglement : l'alcoolisme.
RépondreSupprimerJ'applique une abstinence stricte, depuis 30 ans, et je m'en porte bien.
Je suis toujours malade, parce que si j'étais guéri, je pourrais boire un verre, ou manger une cacahouète à l'apéro.
Je ne nie pas les désagréments d'emprunter les chemins de traverse du psychédélisme micro-dosé. Mais ce n'est pas quand je suis up qu'il faut venir me chanter les vertus de la Voie. Je te suggère de repasser si tu me vois down. Pour l'instant, je n'ai aucune visibilité sur le futur immédiat. Par contre, je fais très attention à ce que je fais (j'ai ingéré ma dernière dose de truffes aujourd'hui, et je fais une pause d'une durée indéterminée, vu que j'ai voulu trop faire en trop peu de temps, même si j'ai gardé les yeux ouverts tout le temps et que je n'ai pas compulsé, jusqu'à aujourd'hui)
Je ne sais plus où j'ai lu qu'un mec s'était amusé à faire prendre du LSD à des tibétains méditants de haute volée et qui avait comparé cela au fait de prendre directement un hélico pour arriver au sommet alors que c'est le chemin qui mène au sommet qui est intéressant. En même temps je peux comprendre qu'on ait envie d'arriver directement au sommet comme source de motivation pour prendre le chemin ensuite. C'est aussi un peu l'intérêt des TS et autres EMI que de s'approcher très près de la mort pour mieux comprendre l’intérêt qu'il y a à vivre.
RépondreSupprimerMais la question que je posais a pour moi une portée plus générale parce que des bipos j'en ai souvent au tel et je me demande si leur conseiller une bonne hygiène de vie et la logique des petits pas a vraiment une portée? C'est un peu comme de conseiller à un alcoolique d'arrêter de boire. C'est un peu con pourtant il me semble que c'est un bon début.
J'en ai eu un qui me disait que seul l'alcool en microdosage lui rendait la vie supportable. J'ai dit "OK" parce que je ne suis là que pour écouter et pas donner des conseils à deux balles.
Comme tout le monde j'ai tendance à entendre ce qu'on me dit seulement à partir de mon petit point de vue étriquée. Et il me semble m'inscrire moi-même dans une partie haute ou basse du spectre de la bipolarité et d'avoir côtoyé les sommets avec l'envie de rester high et de ne surtout pas redescendre. Et le sentiment qu'il n'en faut pas grand chose pour me faire chuter au plus bas. Et comme je te l'ai déjà dit je fais aussi usage de plantes plus ou moins exotiques mais validé par la médecine ayurvédique... (moringa, tulsi, gingembre, curcuma).
Loin de moi l'idée de te dissuader d'essayer les plantes psychédéliques mais pour ma part je n'ai jamais rien lu qui m'ait donner envie d'essayer contrairement aux descriptions d'états modifiés de conscience produite par la méditation.
Mais si je devais essayer je préférerais le faire en compagnie d'un chaman pour être un peu guidé (avec toute la difficulté d'en trouver un vrai). Mais même ce que j'ai lu sur le chamanisme je trouve ça d'un intérêt plus limité que la méditation.
Mais je comprends ta curiosité, tente, fais l'expérience, tu verras bien!
Moi j'ai bien tenté l'apnée comme une expérience qui me permet d'explorer des états limites (entre TS et méditation) ! ok!
Il y a microdosage, et microdosage. Je retourne régulièrement en réunion AA depuis le début de mon up, sur les conseils d'une amie qui y a passé beaucoup de temps pour se rétablir et qui a sans doute plus infusé le programme que moi, au point qu'elle fut choquée de me voir récemment sans mes masques habituels, avec juste mon visage de lapin écorché, mis à nu par la cataracte évènementielle en cours. (je comprends que ça ait pu la saisir). Je retourne en réunion parce que j'y entends des témoignages qui me rappellent d'où je viens, et comment je fonctionne encore dans certains domaines de ma vie. Et que là-bas, j'ai le statut d'un chaman auto-réalisé, de par mon ancienneté mais aussi par le discours que je tiens, loin des fanfreluches que je m'autorise sur mon blog "perche à selfies avec manche nacré". Bref. Lundi, j'ai été touché par un nouveau (nouveau pour moi, puisque je suis passé de moins d'une réunion par an à une par semaine) qui connait très bien le mouvement, qui vient régulièrement mais qui pour l'instant ne parvient pas à poser tout à fait son verre. Je lui ai fait une transmission de ce que j'aurais aimé qu'on me dise en un tel cas de figure. Je suis curieux du résultat, et je prépare les éléments de langage propre à lui interdire toute retraite, comme on dit dans le bas-Berry à propos du vipassana. Il ne s'agit pas de l'acculer au sevrage (c'est impossible concernant la maladie alcoolique) mais de le faire se rendre à l'évidence qu'il est arrivé là où il peut faire confiance à l'égrégore du groupe pour poser son verre, le laisser sur la table et voir ce que ça fait, à moyen terme. "l'attrait vaut mieux que la réclame" (slogan AA)
SupprimerConcernant mes propres tribulations microdosées, je suis aussi en recherche d'un chaman (chacun cherche son chaman) vu mon hyper-sensibilité à ces produits.
"Je suis toujours malade, parce que si j'étais guéri, je pourrais boire un verre"
RépondreSupprimerpourtant moi aussi, je ne bois pas non plus (même pas un verre) alors que je ne suis pas malade. On est tous porteur de tendances qu'on choisit d'exprimer ou pas.
Pour moi un verre c'est toujours un verre de trop. Pareil pour le café.
Plutôt que de prendre des excitants je préfère développer ma sensibilité. Mais plus je la développe moins je peux prendre d'excitants et plus je peux en choisir des plus subtils (comme le tulsi).