"Ton péché originel c'est d'ouvrir la bouche. Tant que tu écoutes tu restes sans tache"Pourquoi ce blog ? Je pourrais invoquer pour seule justification la lâche excuse d’Adam :« c’est ma femme qui m’a dit de le faire ». Pour ce qui est du contenu, il s’agira avant-tout d’un exutoire à mon impuissance à faire partager mes enthousiasmes. J’y ferai également part de certaines de mes perplexités, dans l’espoir qu’un visiteur de passage me fasse bénéficier de ses lumières. Pourquoi Pater Taciturnus ? C’est évidemment un hommage au pseudonyme « Frater Taciturnus » utilisé par Kierkegaard. Mais le pseudo original était déjà pris, et j’ai maintenant plus l’âge d’être appelé pater que frater(...)"Taciturne, fatigué … ça fait envie!- J’espère!- On pressent une accumulation de références culturelles destinée à masquer une personnalité assez profondément dénuée d’intérêt …- C’est exactement cela … vous voulez que je vous cite un passage de Platon à l’appui de cette idée ?"
Cyberdépendance virtuelle, auto-addiction, rédemption de l’objet fascinatoire, progrès dans l’intention de pratiquer le bouddhisme.
samedi 31 octobre 2020
La lecture, c'est l'aventure (4)
mercredi 28 octobre 2020
Le publicitaire, l'empathie et l'essuie-tout
J'aime bien (mais je me méfie un peu) des films qui associent trois mots hétérogènes dans leur titre. Ma femme a vu celui-ci, il faudra que je lui envoie un mail pour savoir s'il est bien. |
Quand tout semble irrémédiablement compromis, il m'est arrivé de chercher une consolation spirituelle auprès de professionnels du désespoir, comme Emil Cioran, dont Louis-Julien Poignard, le président à vie autoproclamé du GRRR (le Groupe de Réalité Réelle Ratée, rappelez-vous) me rapporte nuitamment, et ce malgré le couvre-feu, une citation dans laquelle il croit reconnaitre le texte programmatique qui marque la naissance de son mouvement et lui confère sa légitimité :
"Les esprits lucides, pour donner un caractère officiel à leur lassitude et l'imposer aux autres, devraient se constituer en une ligue de la déception. Ainsi réussiraient-ils peut être à atténuer la pression de l'histoire, à rendre l'avenir facultatif."
L'avenir facultatif ? Quand j'étais jeune et sensible à ses Syllogismes de l'amertume, qui rentraient alors en moi comme dans du beurre de missel, je ne pouvais percevoir les présupposés franchement suspects de la petite cuisine décliniste du philosophe roumain, dépressif au long cours et auto-canonisé "lucide" parce que niant dès son plus jeune âge la possibilité même du bonheur dans les marges de ses cahiers.
Je suis moins Mallarmé pour les dépister (1) et les tenir à distance aujourd'hui. Peut-être que sur le long terme, Cioran n'a pas tort de professer la fin des haricots, et que le Big Crunch succèdera au Big Bang qui donna naissance à notre univers. Ca peut même sembler logique, dans une perspective ultime. Et puis c'est confortable pour lui : plus on fait des prévisions à long terme, moins on a de chances d'être détrompé de son vivant. Mais bon, je vois bien que la plupart des noeuds & callosités relevés à la surface de mon psychisme sont nés de raidissements & crispations conséquentes au refus de n’avoir pas voulu laisser partir ce qui n’était déjà plus là, et ce n'est pas en couinant que j'y ai jamais changé quoi que ce soit, d’où cette appétence pour Cioran, qui a chanté toute sa vie « No future » avec constance, une certaine créativité et à cappella parce qu’il n’était même pas fichu d'inventer le punk en Roumanie.
Un matin où je tombe très tôt du lit pour me rendre à ma chimiothérapie sans avoir à passer 90 minutes dans les bouchons à l'heure où tout le monde se rend en voiture à son téléchômage, je découvre grâce à Youtube que Cioran l’a dans le cul, que son manque d’empathie le condamne à rester à jamais un minus habens de la Vie, (surtout s'il est déjà mort) alors que les publicitaires, que j'exècre en temps normal, en ont à revendre, de l'empathie, en même temps que du Sopalin.
(1) surtout quand Mallarmé griffonne ce vers près du tombeau de Verlaine : « Un peu profond ruisseau calomnié la mort. » Ce que me confirmait un ami récemment disparu, quelques jours avant de passer l'arme à gauche : "Je vois la Vie s'ouvrir devant moi", me confia-t'il. Je l'ai cru sur parole. Et ça ouvre des perspective à bien des Tièdes, que Dieu vomit sans Sopalin, et que la Vie semble effrayer encore plus que la Mort, auquel cas il ne faut pas craindre de demander une petite piqûre à l'infirmière de service afin de trépasser sous anesthésie générale, il parait que ça fait moins mal, mais on doit sans doute passer à côté de quelque chose.
vendredi 23 octobre 2020
La lecture, c'est l'aventure (3)
Délivrez-nous des bandeaux qui masquent les illustrations de Manchu. |
J'ai pris une bonne claque dans la salle d'attente de l'oncologue |
quand elle n'est pas en service, ma libraire potasse des manuels traitant des cosplays Scooby Doo |
mardi 20 octobre 2020
La lecture, c'est l'aventure (2)
2 géants au pied de mon lit, dont un sur la couverture. |
Le secret de la hideur de ces couvertures s'est perdu dans l'abîme du Temps. |
C'est son livre le plus connu, grâce au film qu'en a tiré Nolan. Mais beaucoup d'autres sont troublants, du point de vue de la "défaillance narrative", comme il le dit lui-même. |
Allez, un petit tour dans la machine :
c'est pas de la SF de tapette |
(à suivre)
lundi 19 octobre 2020
Le journal "Le Monde" se radicalise sur Internet
lundi 12 octobre 2020
Loukoum et Tagada contre Mélanie Mélanome (2)
A Malin, Malin et demi : fais ton dépistage toi-même, avec ce tuto et un rétroviseur cassé (source : "Le mélanome pour les Nuls") |
Non seulement Gonzague a l'oeil et le bon, mais en plus, il sait parler aux femmes, lui. Mais bon, elle est plus facile à dépister que moi, elle, elle l'avait sur l'épaule. |
En plus, au lieu de se tirer sur la nouille sur son blog, Gonzague c'est un homme d'action : après ce puissant rituel de guérison, retour d'affection de l'être aimé 100% garanti ! Travaux occultes et maraboutage pour unir les couples. Devis gratuit, travail soigné. Appelez-le ! (Loukoum et Tagada® sont une création John et Jeannette Warsen®) |
mercredi 7 octobre 2020
La lecture, c'est l'aventure (1)
Eddie "Pandémiaou" Van Halen au Hellfest (collection privée) |
Riven était une balade contemplative à la recherche de ses clés de bagnole |