mercredi 27 juillet 2016

La nuit des longs couteaux

Un homme de 26 ans s’est introduit, vers 2 h 30 dans la nuit de lundi à mardi, dans un centre de suivi de personnes handicapées, le Tsukui Yamayuri-En de la ville de Sagamihara – du département de Kanagawa, au sud-ouest de Tokyo. Armé d’un couteau, il a tué dix-neuf personnes et blessé vingt-cinq autres, selon un bilan donné par les pompiers. Les victimes sont neuf hommes et dix femmes, âgés de 18 à 70 ans. Six hôpitaux ont accueilli les blessés, parmi lesquels vingt sont touchés grièvement avec, pour certains, de « profondes blessures » au cou, d’après un médecin. Pour la presse japonaise, l’auteur du massacre serait un ancien employé du centre, Satoshi Uematsu, qui aurait quitté l’établissement en février. Il s’est rendu à la police mardi, après 3 heures du matin. Le quotidien Asahi Shimbun affirme par ailleurs que le suspect a dit à la police : « Je veux me débarrasser des handicapés de ce monde. » Selon Shinya Sakuma, un responsable de la préfecture de Kanagawa, l’auteur de la tuerie « portait des couteaux de cuisine et d’autres types de lames tachées de sang ».
Le Japon a déjà connu plusieurs attaques au couteau, mais celle-ci est considérée comme la plus grave en nombre de victimes depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En 1938, un homme muni d’une hache, d’un sabre et d’un fusil avait tué 30 personnes, avant de se donner la mort. Le 8 juin 2008, dans le populaire quartier d’Akihabara de Tokyo, Tomohiro Kato, un employé de 25 ans qui avait des problèmes avec son entreprise et avait déjà tenté de se suicider, avait foncé en camion sur la foule dans une rue piétonne, avant de descendre du véhicule et de poignarder au hasard plusieurs personnes. Sept personnes étaient mortes et dix autres avaient été blessées. Tomohiro Kato a été condamné à mort en 2011. En 2001, Mamoru Takuma, un ancien concierge de 37 ans, s’était introduit dans une école primaire d’Osaka, où il avait tué huit enfants et blessé une dizaine d’autres. Souffrant de troubles psychologiques, il avait été condamné à la peine capitale et exécuté en 2004.
Comme quoi faut pas tout mettre sur le dos des Arabes, quand même. Tout le monde est capable de devenir fou.

3 commentaires:

  1. Tu en doutais?
    Il suffit de plonger le regard en soi même pour voir que la folie n'est jamais loin. C'est presque rassurant.

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  2. Oui, c'est important de le rappeler.
    Ainsi que le fait que les Japs, c'est que des Arabes à foie jaune.
    Sauf ceux qui font zazen.

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  3. Wars, zazen ne prémunis de rien. On a la folie à l’œil, c'est tout et ça n'oblige pas à porter des lunettes. Certes, c'est mieux qu'au foie où on l'a souvent mauvaise.

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