lundi 6 juillet 2009

Pense-bête trouvé dans une poubelle

Personne n'atteint la liberté en se reniant. (...) Ceux qui sont dans le trip de la lumière sont très fiers d'y être, puisque partout on leur dit que c'est bien. La seule chose qu'ils renient c'est leur côté obscur, mais il est tellement bien renié qu'ils ne s'en aperçoivent même pas, et si par hasard ils écrasent quelqu'un avec leur voiture ils disent "ah ben je l'ai pas fait exprès, mais rassurez-vous, je suis assuré". Ca me fait penser à cette folle qui avait laissé crever sa mère soi-disant parce qu'un guide de lumière l'avait conseillée, mais visiblement c'était plutôt pour toucher sa pension. Par contre ceux qui sont attirés par le côté obscur ont toujours la tentation de se renier parce que tout le monde n'arrête pas de leur dire qu'ils sont vilains et que c'est pas bien. Ou alors ils ont la tentation de devenir pires, ce qui n'est pas non plus une solution. A mon sens, ils sont strictement dans la même structure et dans la même quantité de problèmes à résoudre (il est aussi difficile de ne pas s'approprier ses qualités que d'assumer ses défauts), sauf qu'il y a beaucoup plus d'aides pour les premiers que pour les seconds, car beaucoup de maîtres étaient au départ des gens qui voulaient devenir des saints. Donc karmiquement, on trouve plus facilement un maître quand on veut devenir un saint. Quant aux gens du milieu, ce sont les gens qui ont conscience que parfois ils sont sympas et que parfois c'est des enfoirés. Ils ne sont pas particulièrement attirés par l'angélisme parce qu'ils voient bien qu'ils ne sont pas des saints, et ne jugent pas trop ceux qui font de mauvaises actions, parce que parfois, ils en commettent eux aussi. Leur problème, c'est plutôt la tiédeur.

2 commentaires:

  1. Comme quoi... cela dit j'en sais maintenant un peu plus sur le pourquoi du comment...

    RépondreSupprimer
  2. Je viens de regarder Gran Torino, et son symbolisme christique, sacrificiel... difficile de ne pas avoir l'oeil humide à la fin, difficile aussi de prendre tout cela au sérieux.
    Il est difficile de réussir un bon film avec de bons sentiments.
    Il y avait un recueil de nouvelles de Vautrin, je crois, qui résumait bien le problème : "18 tentatives pour devenir un saint"
    ce qui reste impressionnant, chez toi, c'est l'intégration de la part obscure de tout cela.
    Bon, allez, j'avais aller voir sur ton blog payant si t'as avancé...

    RépondreSupprimer