lundi 29 juin 2009

La vie d'un homme

La vie d'un homme est peu de chose / Et Pierre la passe en prison
chantait Maxime Le Forestier sur l'album Saltimbanque, grâce à qui je viens juste d'apprendre simultanément ce que c'était que le point de Godwin et découvrir que le mien est ridiculement bas : à une époque récente, chaque fois que j'entendais quelqu'un dire "je n'ai pas le choix", je lui répondais "c'est ce que disaient les nazis en 44" ... je me lassai tout seul du jeu, qui ne m'amusait même pas, quand je compris en un éclair chocolaté que faire prendre conscience aux gens des absurdités auto-carcérales qu'ils profèrent ne peut se faire avec violence.
Bref.
Plus je vois des gens en prison (s) plus j'apprécie ma liberté relative.
Il y a des domaines de ma vie où j'ai été libéré sur parole, grâce aux groupes éponymes (les groupes de parole, comme on dit dans le jargon) d'autres où je suis libérable, d'autres où y'a pas grand chose à gratter pour aujourd'hui.
En passant, de l'utilité de demander à Dieu de me donner un coup de main pour ce qui peut être fait, lui que je ne pense pas croiser dans le bus prochainement mais sans qui, resté seul avec mon égoïsme, je risque fort d'avouar le dessous dans cette étrange mêlée.
Ce qui est sans doute une façon assez égoïste de concevoir Dieu, mais bon, apparemment c'est mieux que de ne pas le concevoir du tout.
Une pensée et une respiration aussi pour ceux qui sont en prison, pas celle qui n'a qu'un seul barreau autour duquel nous tournons, l'Autre.
Et un merci aux auteurs de ce récit multimédia :
Le corps incarcéré.

Entre deux incarcérations, notre héros retrouvait les siens.

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