Cyberdépendance virtuelle, auto-addiction, rédemption de l’objet fascinatoire, progrès dans l’intention de pratiquer le bouddhisme.
jeudi 9 février 2006
Rédemption de l’objet fascinatoire II
mercredi 8 février 2006
4 mois demain

Je croyais que le sevrage recelait une certaine grandeur, et me shootais à l’égo pour faire décolérer ma viande; mais me prenant pour un minable le reste du temps, je ne puis aujourd’hui que me détourner avec raison de l’idée même de grandeur ! elle m’acculerait au désastre. comme j’ai dit à ma psy, et elle n’a pas manqué de me rentrer dedans derechef, "j’ai très peu de chances de m’en sortir". C’est cette idée à priori défiante qui me permet de reconduire la vigilance.
D’ailleurs c’est pas le sevrage qui est grand, c’est la dépendance qui est affreuse.
Comme le dit Roujsend, Le monde est une merveille, le simple fait d’exister est une chose fabuleuse. Le trou entre cette intuition et mes perceptions actuelles me donne idée du chemin à parcourir. Comme le disait ce paysan inspiré :
Seigneur, ayez pitié de moi, écrasez tous les autres !
Travail en cours avec les phosphènes.
La simple idée d’écrire une ânerie de trop sur ce blog me fait chauffer le moteur. Et pourtant c’est pas l’envie qui m’en manque, entre le pape, les arabes et charlie hebdo. Comme par hasard, l’adsl et le téléphone déconnent à mort en ce moment. Qu’ils soient bénis.
Je reviendrai quand je serai calmé.
Publié dans deux doigts dans la prise de tête
Commentaires
Quelque soit la profondeur du trou à franchir, aucun seigneur ne te prendra en pitié… Tiens moi au courant de ton travail avec les phosphènes
Rédigé par: roujsend | le 09 février 2006 à 00:25| Alerterjeudi 2 février 2006
un peu de violence gratuite

Avant, il y avait Happy Tree Friends, et on se disait que c’est Walt Disney lui-même qui avait semé la graine de la violence et de la débilité cartoonesque, avec ses mièvres paradis animaliers, son obsession d’une nature utopiale et bien pensante, et que ceux-là poussaient juste le bouchon un peu plus loin que les années 50 ne le permettaient à Tex Avery. Et depuis que l’esprit ricanant du Harakiri 70’s avait été ébarbé-recyclé par les pubards 90’s, on s’inquiétait pour le devenir de la dérision transgressive, menacée à tout moment de s’effondrer en transgression dérisoire, et d’y perdre sa causticité et son acuité, dépossédée de ses attributs par les aigrefins de la parodie, et vidée au passage de toute validité philosophique par les professionnels de la profession : toute violence critique qui s’installe dans la durée finit par s’asseoir sur un strapontin du pouvoir. Les guignols de l’info sont aujourd’hui une institution qui n’effraie plus personne, quelle que soit encore leur virulence.
Puis vint "Ferraille Illustré", magazine de BD post-moderne dont les choix éditoriaux semblent être basés sur une volonté sans cesse réaffirmée de provoquer l’effondrement du lectorat et sa désaffection durable. Parution erratique et confidentielle, (on en est à environ un numéro par an), dessinateurs débutants et/ou maladroits visiblement promis à nul avenir dans la filière aujourd’hui très sectorisée de la narration graphique, scénaristes cultivant l’absconnerie et l’hermétisme. Les parties non illustrées du magazine s’épuisent en un obscur galimatias satirique dont on peine à distinguer l’objet, emprutant à divers courants graphiques et littéraires du début du XXème siècle : ni des situationnistes (trop jeunes) ni des branleurs (trop cultivés). Et alors ?
Récemment, ils ont créé un site internet. Le Supermarché Ferraille est une déclinaison de l’épouvante sur le mode du détournement ludique, mais sa visite engendre un malaise persistant : on ne peut plus après avoir erré dans ses rayons continuer à collecter d’un oeil indifférent les prospectus publicitaires pour les quinzaines promotionnelles dont les grandes enseignes de la distribution agro-alimentaire abreuvent nos boites aux lettres provinciales au kilo, et que nous enfournons distraitement dans la poubelle "papier" en songeant à autre chose : l’obscénité nous assaille enfin sous une forme mainstream.
De la même façon que l’intelligence et l’humilité peuvent marcher main dans la main, à condition que l’humilité soit devant, la méchanceté et la bètise peuvent bien chevaucher de concert, mais il vaut mieux que ce soit la méchanceté qui dirige.
Ils sont albigeois, hérétiques, et leur cruauté ne peut donc être imputée à l’impossible réparation du préjudice subi quotidiennement par l’exiguïté de leurs appartements parisiens.
Alors, dans quel but ? Vers quel destin ?
Cette dernière question reste souvent sans réponse, et c’est pas ce soir que je vais m’y colleter.
Publié dans Web/Tech
Commentaires
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C’est génial, il y en a un à Colomiers, juste à coté de chez moi ! J’y cours de suite acheter des pizzas en conserve !
Euh… si vous entendez plus parler de Dado, c’est que j’ai fini en foie gras de chômeur.
Rédigé par: Dado | le 03 février 2006 à 04:03| -
Un nouveau signe des temps qui me colle des frissons…
Rédigé par: roujsend | le 06 février 2006 à 09:04|
vendredi 27 janvier 2006
Rédemption de l’objet fascinatoire (vieil os à ronger)

Commentaires
- J’arrive pas à y croire ! J’ouvre la page, je me dis “tiens voilà un gros post de JW, ça va me faire de la lecture”, et au bout de 10 lignes, qu’est-ce que je trouve ?
Rédigé par: flo | le 29 janvier 2006 à 13:58| - Désolé. Je comprends ton incapacité ontologique à te regazéifier avec ton propre gaz. Pas d’inspiration en ce moment, et puis ça a au moins servi à roujsend. T’as qu’à pas écrire des trucs qui font vibrer mon neurone. Si t’es vraiment en manque, je t’autorise à commenter “l’impossibilité existentielle d’accéder au plaisir (qui) induit la recherche délinquante de braconner celui de l’autre” dans le post précédent. Je suis sûr que ça t’inspirera autant que je le suis quand il s’agit de recopier les tiens d’une main tremblante, pour ne rien dire de ce que fait l’autre.
Rédigé par: john | le 29 janvier 2006 à 17:09| Alerter
dimanche 22 janvier 2006
phallucinations
vendredi 20 janvier 2006
Are you aDicKted to aDicKtion ?




A ce titre, le mensonge de l’intoxication est frère jumeau de celui de la libération, et la toxicomanie n’est qu’une occasion particulière de prendre conscience que nous nous accrochons à tout ce qui nous tombe sous la main, et préférons la souffrance connue à toute éventualité d’expérimenter quelque chose d’autre. Et comme la dépendance consiste à effacer la douleur par ce qui la provoque, on est peinards : d’ici qu’on ait compris à quel endroit précis on se prend les pieds dans le tapis, on sera déjà morts d’autre chose, ce qui ramène aux trompeuses cases départ évoquées plus haut.
On ira voir avec un intérèt mâtiné d’inquiétude l’adaptation du roman de Dick "A scanner darkly" (paru en français sous le titre Substance Mort) qui sortira en juin 2006; le roman originel évoquait de façon assez définitive les boucles mentales de la dope, de la schizophrénie et de la cybermodernité, sous la forme d’un diamant noir qui a carbonisé la cervelle de ses lecteurs depuis 1976 et se situe entre ses grands romans de SF et la trilogie mystoïdo-chrétienne qui finira par l’achever, et ses lecteurs avec.
Ca peut pas être pire que Total Rigoll ou Blade Runner qui, dans le genre trahison, se posaient quand même là. C’est même plutôt flatteur : un prophète de la stature de Dick ne peut que susciter la trahison admirative de zélés Judas.
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- J’ai beaucoup les BD de Goossens et cette scène est une de mes préférées ! J’aime beaucoup P.K. Dick aussi et je me demande bien ce que “Substance Mort” peut donner adapté au cinéma… C’est sans doute plus facile d’adapter du Goossens…
Rédigé par: Dado | le 23 janvier 2006 à 19:54| - dans la série “les comparaisons débiles”, pour moi Goossens est devenu prisonnier de son système à partir de l’encyclopédie des bébés, et a cessé d’innover par la suite tandis que dick n’a jamais cessé d’étonner ses lecteurs.
Goossens transposé en film, ça passerait très mal, ça deviendrait très gras, car il utilise la bédé pour plastiquer les codes narratifs de la littérature et cinéma, ceux-ci en profiteraient pour se venger bassement.
d’ailleurs je me demande pourquoi il est d’usage de se lamenter de l’infidélité des adaptations : quel contrat moral liant un créateur à ses illustrateurs serait-il dénoncé par ses fans ?
à part l’affaire des versets sataniques, qui a fait rigoler tout le monde sauf les fondamentalistes et salman rushdie, d’ailleurs je crois qu’une adaptation cinéma est en cours.
Rédigé par: john | le 27 janvier 2006 à 21:52| Alerter
mercredi 11 janvier 2006
de l’impossibilité d’alerter les bébés comme c’était initialement prévu

La saisie, et donc l’erreur fondamentale, c’est de croire que ce qui se passe en nous est à nous. Finalement elle est plus repérable sur les choses désagréables, mais après c’est juste une question d’entrainement.
Ces jours-ci, trois mois sans porno (précédés de quatre) et deux mois sans clope. Aucun sentiment, et encore moins de triomphe. Juste les vieux machins qui s’accrochent, avec leur familiarité que Michaux qualifiait de désarmante mais qui ne l’est que pour ceux que le désarmement arrange.
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- Trois mois, et bientôt quatre pour mettre enfin ton nom parmi les “libérés du culpourlecul” en tête de la page http://www.orroz.net/forum.htm
Super ! Continue comme ça, John.
Orroz, de passage sur les blogs des anciens
Rédigé par: Orroz | le 13 janvier 2006 à 10:28| Alerter - p’tain je savais pas que y’aurait interro surprise, j’ai bien fait de réviser. Merci pour le site, merci d’avoir ouvert le forum, merci de l’avoir fermé (j’arrive pas à devenir accro à l’autre) et merci d’être un thérapeute “hors paire”
Rédigé par: john | le 13 janvier 2006 à 11:23| - C cool continue comme ça John … “merci de l’avoir fermé (j’arrive pas à devenir accro à l’autre)” moi itou
Rédigé par: JoeyStar | le 16 janvier 2006 à 12:08| Alerter
>> Je laisse Dado/Basilus nous démontrer que grâce au filtre “placage de motif”, on peut prouver que ce photomontage dissimule et recèle nonobstant un photogramme de Staline au chevet de sa vieille mère…
Chouette, je vais me coller tout de suite à la résolution de ce problème!
))
>> on oublie Dieu, et le résultat, c’est la colère, car la créature est vide en soi, même si, d’une certaine manière, Dieu ne réside pas en dehors d’elle.
Je ne sais pas comment tu dégottes ces citations de Flo, mais quand je les lis sur ton blog, je ne reconnais plus le style de Flo, j’ai l’impression que c’est un photogramme de Saint Jean de la Croix au chevet de Sainte Thérèse d’Avila. Tu les retouches sous Photoshop ? O_o
Rédigé par: Dado | le 12 février 2006 à 12:43| Alerteret bien je suis arrivé au hasard sur ton blog. je venais juste de taper “publicité euphoria créateur calvin klein”
Rédigé par: emmanuelle | le 21 mai 2006 à 23:39| Alerteret oui lol je cherchais le créateur de cette pub (que je n ai toujours pas trouver lol)
enfin bon j a lu ton article et tu ma bien aider.
je te raconte ma vie mais bon faut que je la raconte a quelqu un… on nous a demander de faire un série de 15 croquis sur des pub et donc voila j ai troette pub qui ma bien boté et grace a toi et a un autre blog jai mon analyse presque fini… merci bcp!!!!!
kiss