jeudi 9 février 2012

Ubik cuité



"Mon Dieu, mais tu es partout !"
t'es-tu exclamé en fuyant la cafeteria dans un grand bruit de plateau-repas froissés, cafeteria qui jouxte providentiellement l'usine à pixels où nous nous étions croisés plus tôt dans la matinée et où tu me croyais encore, inconscient parce que peu au fait de mes nouveaux super-pouvoirs, sur lesquels la presse internationale est restée d'une discrétion exemplaire, et parmi lesquels cette vitesse de déplacement supra-luminique que tout le monde m'envie, sauf les rares pisse-froids que ça commence à agacer, cafeteria où tu avais cru trouver refuge loin de mes yeux au regard fatigué mais perçants, de ma gouailleuse morgue, qui jouxte providentiellement mon blog tombal, cafeteria encore où Edgar le bel Hidalgo pas ibère pour deux sous nous régale par son amour du travail bien fait et ses bons petits plats, mais plus grand-monde de la station ne s'y rend déjeuner tellement c'est débectant de voir un gars comme ça prendre son pied et rester humble en faisant simplement son travail le plus correctement qu'il peut chaque jour que Dieu fait, même quand Il est Peu Motivé, au vu de nos peu performantes performances, à moins que nous ne soyons qu'une bande de virus auto-réplicants échappés d'une éprouvette cassée dans Son Labo alors qu'il cherchait quelque chose d'un peu plus viable à long terme.

"Mon Dieu, mais tu es partout !"
Expression frappée au coin du bon sens et de ta bonhomie peu feinte, qui m'a donné envie de te répondre du takotak "c'est un pléonasme que tu viens d'émettre, le sais-tu mon bon Arnaud ?" car tel n'est pas ton prénom, que nous avons détruit afin de préserver ton anonymat.
"Et puis, tu peux m'appeler John", aurais-je ajouté en découvrant mes crocs jaunis et miséricordieux, sauf les trois qu'on m'a prélevés début janvier, mais tu étais déjà loin.
Tu ne perds rien pour attendre, j'ai l'adresse.

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