lundi 27 février 2012

L'humour est une fuite, mais c'est bon de rire parfois




La relève d'un certain esprit impertinent que je croyais englouti avec le Charlie-Hebdo des années 70.

...à part ça, vous pouvez vous indigner avec Stéphane Hessel, ou pleurer sur l'inutilité de l'humour avec Houellebecq.
Promis, demain je reprends le feuilleton sur ma mère.

dimanche 26 février 2012

Gratitude Attitude

 -mail envoyé à un psychiatre qui me connait comme s'il m'avait fait-

Bonjour professeur V.
Je me réjouis que mon mail de rétablissement vous ait atteint !
(...dans tous les sens du terme)
Je travaille très correctement avec le docteur L, que je vois mensuellement, et qui fut le témoin vigilant et attentionné de mon mieux-être je suppose assez spectaculaire pour un regard extérieur, intuitif et distancié, comme il sied à un psychiatre conventionné ;-)
Sur ma demande pressante, nous avons opéré ensemble la réduction de mon traitement médicamenteux, car les antidépresseurs, de béquille nécessaire et efficace, s'étaient progressivement transformés en une fusée dans le derrière, si je puis m'exprimer ainsi, et occasionnaient des effets secondaires amusants mais fatiguants pour moi et les miens : hyper-activité, insomnie, graphomanie…
que j'ai habilement canalisés dans les tuyaux idoines
Il y a eu un pic qui a culminé il y a un mois, du fait d'une impression de clarté intellectuelle peut-être inédite dans mes annales, et depuis ça se stabilise doucement mais je suis quand même assez high,  je reste très productif, mais je ne néglige pas pour autant de m'investir dans ma vie réelle, puisque internet c'est bien joli mais ça compte pour du beurre, passez-moi l'expression...

Je vous épargne mes commentaires et sentiments de gratitude devant l'évidente jubilation (non-sexuelle) à avoir retrouvé plus que mes moyens intellectuels, malgré une forte envie d'envahir la Pologne, actuellement en phase de régression.
Je suis actuellement en sevrage progressif : je prends 1/2 Seroplex 10 mg tous les 4 jours, et les bénéfices ne s'estompent pas. Les inconvénients, je l'espère, vont régresser. Je dois avoir l'organisme complètement saturé de cette saloperie qui m'a évité de rester par terre plus que nécessaire/
Que demander de plus ?
Le docteur L pense que si je manifeste de tels troubles de l'humeur à l'issue du traitement, c'est que je dois avoir une fragilité thymique en dessous, et on envisagera dans un second temps de traiter cette hypomanie avec du lithium, mais rien ne presse puisque le temps m'a été rendu, bien que j'aie l'impression d'en avoir fort peu pour faire les trucs vraiment importants, du fait de l'hyperactivité, qui ne consiste pas uniquement à écrire des trucs plus ou moins inspirés sur mes blorgs.
Merci d'avoir été là et d'avoir fait ce qu'il fallait au moment le + difficile : me faire hospitaliser au CHU quand j'étais vraiment en danger.
A l'usage il y aurait beaucoup à dire sur la grandeur et les misères de la psychiatrie publique, mais on déborderait du cadre de ce témoignage de gratitude, et ça ne doit pas m'empêcher de concrétiser mon projet de passer offrir une boite de chocolats aux infirmières de l'hôpital de semaine du pavillon de Saint-* qui m'ont supporté, et en supportent d'autres, dans des états moins réversibles que le mien.
Je serai à la réunion de lundi soir, peut-être nous y croiserons-nous.
Je vais jeter un oeil à des vieux papiers pour voir si je trouve quelque chose d'intelligent à y dire, mais il vaut mieux que ce soit spontané.
 Francis Lebrun, sors de ce corps !

vendredi 24 février 2012

Nuit du 19 au 20 novembre 2010

Vers 22 heures et des poussières, ma sœur arrive en voiture de Grenoble, et on va voir maman à la clinique, à Castelnau, pour soulager mon frère qui y est depuis ce matin.
Maman a le visage déformé par la douleur et par le masque à oxygène qui lui cisaille l'arête du nez. Elle est inconsciente, placée dans un coma artificiel et miséricordieux, elle respire par la bouche avec un petit chuintement de mauvais augure, comme une chaudière proche de la casse. Ses bras sont parcourus de tremblements, ses sourcils se froncent, comme sous l'effet d'une contrariété qui ne parviendrait pas à franchir le seuil de la conscience.
On demande du rabiot de morphine aux infirmières, mais elles nous mettent en garde contre le danger, que ça peut raccourcir le temps qui lui reste. 
Tu parles qu'on s'en fout, au seuil de l'irrémédiable.
Mon frère dit que hier il a vu ses yeux s'ouvrir, mais là ça se voit qu'elle n'est déjà plus là, on lui tient les mains, on lui masse le crâne, papa voudrait qu'on passe la nuit tous les quatre autour d'elle, il s'allonge dans le second lit de la chambre que le personnel a mis à notre disposition, ce qui n'est jamais très bon signe, et il pique un petit roupillon sans sommations.
Mon frère dit que hier, il lui a demandé de serrer sa main si elle l'entendait, et qu'elle  qu'elle l'a serrée un petit peu.
C'est encourageant, mais pas trop.
Vers 1 heure du matin, on envoie papa et soeurette dormir rue R. et on se relaie au chevet de maman, je prends le 1er quart, comme quand on faisait de la navigation de nuit, bien que j'aie cessé de naviguer en famille dès que je n'y ai plus été contraint par mes parents, je prends les mains de maman dans les miennes, je cherche la bonne position sur ma chaise, pour ne pas m'endormir, en lui tenant la main je mesure combien le lien entre nous s'est défait, effiloché, que je n'ai rien vu venir, je ne l'ai jamais vue comme une petite vieille mais qu'elle a quand même 75 ans et qu'elle est complètement bouffée de l'intérieur par différents crabes en phase terminale et que ça fait une semaine qu'on le sait, et que c'est un peu irréel tout ça mais ça a quand même l'air d'être en train d'arriver pour de vrai, alors je te serre la main et je te dis que si tu veux partir si t'as trop mal, c'est bon, tu peux y aller, on est là, près de toi, tu peux lâcher prise, t'en aller, et j'alterne ça avec des phases de somnolence, bercé par le respirateur mécanique qui pulse son oxygène à jets continus, et maman se met à respirer plus régulièrement depuis son injection de Dafalgan, elle ne fait presque plus son petit bruit de roue voilée, et à 5:00 du matin je réveille mon frère pour qu'il me remplace et je m'allonge à mon tour, je débrancherais bien ce foutu respirateur, je vois pas l'intérêt, on sent bien que son corps est occupé à brûler ses dernières réserves de fuel avant de pouvoir s'éteindre…
Ces mouvements réflexes, cette fièvre incongrue, cette respiration qui coûte plus qu'elle ne rapporte, tous les signes vitaux dans le rouge, et à 6:40, mon frère me réveille, il me dit qu'elle vient de cesser de respirer, c'est l'absence du chuintement qui l'a alerté et fait émerger de son demi-sommeil hospitalier, il me dit qu'elle avait les yeux ouverts, je touche son front tiède, c'est difficile de sortir du pâté pour constater le décès de sa mère, mais quand c'est ton frère qui te l'annonce, qui vit à Bruxelles et que tu ne vois pas si souvent, ça peut aider, et on appelle les infirmières, qui ne peuvent qu'entériner et nous dire qu'on a 90 minutes avant l'arrivée des pompes funèbres, je dis à mon frère d'appeler Papa sur mon portable mais je me trompe de numéro en mémoire, au lieu de tomber sur papa il réveille ma femme alors il l'engueule comme si c'était elle qui s'était trompée de numéro « mais enfin qui êtes-vous» « ah mais oui mais vous qui êtes vous aussi d'abord » et puis ils finissent par se reconnaitre, on est abrutis et piteux mais surtout glauques, c'est la première fois que notre mère meurt, on a  insuffisamment répété la scène, je me dépêche de l'embrasser sur le front et de la saluer tant qu'elle est encore tiède, me rappelant à la mort de mon grand-père combien le contact d'un cadavre refroidi est désagréable.
Commence alors le ballet du personnel soignant, une infirmière sans doute un peu new-age fait entrouvrir la fenêtre de la chambre pour que l'âme maternelle puisse s'envoler, et les milliers de trucs à faire, père et soeur arrivent, je me retrouve avec soeur à recevoir un assez long coup de fil d'une tante éloignée dans la salle d'attente de la clinique, dans une lumière froide la conversation dérive vers l'absurde d'une aube sans sommeil, et on évoque toutes les années passées, les non-dits familiaux, et puis on rentre à l'appartement rue R, papa a décidé de faire ramener le corps à la maison, on sait que l'incinération ne pourra pas avoir lieu avant mercredi, c'est le gars des pompes funèbres A* qui l'a dit, tiens c'est pas le nom qui nous avait été glissé par les gentilles infirmières, mais on n'a pas la tête à y réfléchir, il faut préparer la maison, trouver de quoi manger pour ce midi, commencer les tractations téléphoniques avec les conjoints, les enfants, qui veut venir, qui veut rester.



Nuit d'ivresse au Palais des Congrès de Perros-Guirec, 1968


jeudi 23 février 2012

Ruminescences

Attends voir...avant de prétendre "avoir" (sic) un ego et aspirer à ne plus en être le negro, faudrait peut-être qu'il soit déjà arrivé à maturité, nan ?
Et comment le sauras-tu ?
Ne t'inquiète point de cela pour l'instant, tout vient à son heure.
En attendant, comment te désencombrerais-tu d'un clébard chétif et geignard qui guette le moindre de tes faux pas pour te bondir dessus et te léchouiller ?
En lui jetant des pierres, encore des pierres, encore pus grosses, avec des ahanements qui ne traduisent que ta propre crainte ?
Wouarf wouarf.
Ne crois-tu pas que si ça devait marcher, il t'aurait lâché la grappe la dernière fois que tu as essayé cette voie ?
File-lui plutôt un bon bifteck acquis à vil prix au rayon remballe du Super U.


Il te sera reconnaissant.
Et un soir, tandis qu'il somnolera apprivoisé à tes pieds, le ventre plein dans la tiédeur d'un bon feu, crack, un bon coup de fusil, nom de d'là.

Henri Mi-chaux mi-frette, du moment que ça se boué. 

mercredi 22 février 2012

I'll have the waldorf salad HD - by Zoltán Lányi -


I'll have the waldorf salad HD from Zoltán Lányi on Vimeo.


Technologique et organique, subtil et versatile.
Je sais, il aurait eu plus de place, à savoir la sienne, sur mon blog tombal, mais le caveau est déjà plein jusqu'à mi-mars, et les morts et les vivants s'entremailent en une pile de brouillons résolus à partouzer ad mortem aeternam.
C'est d'ailleurs pour ça que je me suis résolu à enterrer mère at home, mais à bonne distance de mon porc d'attache.
Bientôt il ne va me rester comme solution finale que l'incinération à ciel ouvert, mais ça fait tousser les voisins, j'ai déjà eu des plaintes.

mardi 21 février 2012

19 novembre 2010

Bon, on va essayer d'y aller doucement.
Je boucle précipitamment le dossier "Jeunes et pros" avec les étudiants de * et je saute dans le premier train pour Montpellier où, selon toute vraisemblance, ma mère se meurt depuis quelques jours.
Ce midi, mon frère m'a appelé, pour me dire de ne pas paniquer, il est déjà sur place, mais que je pouvais m'attendre à une mauvaise nouvelle dans l'après-midi, que c'était juste très triste.
Quand votre frère vous dit de ne pas paniquer, c'est pas bon.
Cela fait 8 jours qu'elle est hospitalisée pour une série d'examens, dont un IRM qui a révélé des métastases importante sur les reins, le foie, les vertèbres...
Je bosse chez ** depuis mars et je pense que ça m'a fait du bien d'être à plein temps,  j'ai dû rationaliser mon temps libre et cesser d'entretenir des pensées stériles - en tout cas c'est ce que j'intuite vaguement à la lumière noire du  « roman russe» d'Emmanuel Carrère que je lis dans le train, et je vais à Montpellier aider ma mère à mourir.
Si je peux.
Au soir, je fais le trajet à pied de la gare à la rue R*, ça n'a pas dû m'arriver depuis que j'étais étudiant à Bordeaux; la ville est sale comme d'habitude, mais aussi plus qu'à moitié éventrée par les travaux du tramway, qui succèdent à ceux de la gare.
J'ignore comment font les riverains pour ne pas se massacrer à coups de fusil à pompe, car l'exaspération devant les effets de ce qui ressemble à une guerre civile, qui dure depuis tant d'années, aurait dû leur faire sauter les plombs depuis longtemps.
Papa m'accueille à l'appartement, il parle tout le temps, comme il ne m'a jamais parlé, il m'explique les différentes étapes de la dégradation de l'état de santé de maman.
Les symptômes qui ne nous ont pas alertés à temps, ces infections urinaires à répétition, qui réduisaient son autonomie trottinante à la proximité rassurante des sanitaires publics ou privés à portée de ballade, ces douleurs dans le dos, ces plaies mystérieuses aux jambes, pour avoir juste effleuré un meuble par le travers du mollet, et qui ne guérissaient pas.
Alors elle s'entourait les jambes de bandelettes, et papa l'appela brièvement "mes 7 plaies d’Égypte", mais la plaisanterie fit long feu.
Et depuis un mois, l'engrenage : les chutes, d'abord dans l'appartement, puis dans la rue, sur le cours Gambetta éventré dont dépassait une innocente ferraille, et la fracture de la mâchoire, masquant la fracture de la vertèbre, retardant les examens prescrits par le médecin de famille, la semaine et demi de repos forcé à la maison, le mail inquiétant de ma soeur à la Toussaint devant maman  alitée et affaiblie, et la dégringolade finale.
Cela fait 9 jours qu'elle est en clinique, on essaie de la préparer à une hypothétique intervention sur la vertèbre pour éviter la paralysie, la moelle épinière risque d'être pincée, mais comme elle est sous anticoagulants, on lui a injecté les corticoïdes, massivement, et il se peut que ça ait envoyé promener les métastases dans tout l'organisme, en tout cas elle est dans le coma depuis hier matin, et le médecin de la clinique qui a demandé si on voulait la mettre en réanimation, tout en déconseillant de le faire, et papa lui a dit que si son avis était pris en compte, il préférait qu'on ne le fasse pas, et maintenant c'est une question de jours, et elle disait qu'elle ne voulait pas rester la dernière, et la solution ça aurait été que je parte avec elle mais je ne suis pas prêt, j'ai envie de vivre, il a un petit rire en disant cela et il parle vraiment tout le temps, mais c'est parce qu'il a pris les médicaments pour son arythmie cardiaque, et de toute façon c'est soit l'effondrement soit l'excitation, alors il préfère être excité.


 Sauf ma mère et ma sœur, vers 1970.

lundi 20 février 2012

Fin juillet 2010 à Albi

J'ai retapé un  vieux vélo chez mamie, et me voilà parti à pédaler comme un malade dans la côte de saint Grégoire, ma foi longue et raide. Comme je n'ai pas assez mangé tous mes cornflasques au petit déjeuner, j'ai présumé de mes forces, et je manque un peu d'énergie pour le retour. Alors, pour arriver à l'heure de la soupe, avec laquelle on ne rigole pas, je me mets à scander « On va y arriver, on n'est pas des pédés ! » avec la grâce d'un rugbyman en goguette.
Jetant un bref coup d'oeil vers le bas au cadre de mon vélo pour voir s'il encaisse bien l'accélération qui doit frôler les 3 g, j'y découvre un vieil autocollant tout décoloré qu'il affirme que ce vélo a été vendu, sans doute très peu de temps après Jésus Christ, par « J. Pédégaye » un nom basque bien de chez nous, qui apporte quand même un démenti cinglant à ma mâle ritournelle.
Je continue la descente en faisant moins le malin.

dimanche 19 février 2012

Ace Hotel (spades not included)


En recopiant son brushing, notre photographe s'est trompé d'hôtel.
Sauras-tu l'aider à retrouver sa chambre ?



Bonsoir tout le monde.
Bon, ben on a changé d'hôtel, parce que Cholet a pris sa tannée hier soir mais Le Mans va peut-être quand même gagner tonight, et nous jouons donc les prolongations. 
Et l'Etap Hotel ne nous proposait que 2 chambres pour 3.
Va pour l'Ace Hotel.
 Dieu m'est témoin que ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.

Les chambres sont plus grandes, elles ont plus de confort, donc les gens y sont plus heureux.
J'ai bien proposé au cameraman de partager sa piaule, mais il m'a regardé de ses grands yeux de biche et a repoussé mes avances de sa bouche purpurine.
Quand je suis en prestation à l'extérieur, sur des périodes courtes mais intenses, avec une qualité de vie à faire pâlir le docteur Dukan et les spécialistes des biorythmes, je m'autorise un peu de vulgarité et de provoc gratuites. 
C'est le personnage de technicien vidéo parti de rien mais revenu de tout que je me suis composé au fil des ans, et il m'est ma foi aussi seyant qu'un autre.

Le journalisme autoscopique ne préserve pas de l'extase, 
car le soleil brille sur le Saint comme sur l'Enculé,
ainsi que l'a expliqué Jean-Marie Bigard sur France inter.

Je prèfère éructer des saillies lourdingues au cours des repas de production que de grommeler du Desjardins ou des aphorismes bouddhistes dans les coins sombres.
Après avoir tâté des deux.
A l'usage, l'intégration sociale est facilitée par la première option.
Et j'ai des tendances samsariques assez marquées pour la vulgarité, tentant ainsi de me démarquer d'une éducation catho athée de gauche pleine d'une saine mauvaise foi.
Pourtant, on le sait, j'ignore tout du basket professionnel, et ça ne m'empêche pas de monter les sujets d'actualité sportive aussi vite que mon ombre, puis de les uploader à la vitesse où le permet la connexion de la salle de presse vers le serveur ftp de la station qui diffuse des extraits du championnat.
Ca me fait bizarre de faire ça dans le service public, j'étais habitué à leurs archaïsmes, et là, paf, ils comblent leur retard, au moins sur le plan technique, sur ce qui se fait dans le privé.
Et moi avec, puisqu'au cours du séjour j'ai appris les éléments d'info qui m'avaient si cruellement fait défaut et provoqué ma dépression en novembre.

Les journalistes sportifs autoscopiques ne craignent pas de ressembler à Zorro,
au risque d'être un peu démodés.


Je me souviens d'un article de Philippe Manoeuvre paru dans Rock et Folk en 79, racontant la destruction méthodique d'un hôtel par les membres de Motorhead en tournée.
Je n'ai découvert qu'après que c'était une figure imposée, comme on dit dans le journalisme sportif.
Sur le coup, j'ai trouvé jubilatoire cette épopée de la transgression et de la destruction élevée en art de vivre. Pour l'ado anxieux que j'étais, il y avait quelque chose d'attirant dans cette attitude qu'on pourrait croire dictée par la soif de liberté et l'appétit de vivre qui doit être le fond de commerce de tous les hardrockeurs. Enfin, avant l'invention du darkmétal.
J'ai réduit mes antidépresseurs cette semaine, donc je commence à retirer mes troupes de Pologne, pays que j'avais totalement envahi en Janvier avec une exaltation froide, mais quand même assez exaltée.
C'est mal barré pour foutre le feu à l'Ace Hotel, je ne dors toujours que 4 heures par nuit, le motel est flambant neuf et on rentre demain matin.
On s'est entendus comme larrons en foire avec le cadreur et le journaliste, ça va être dur de ne pas sangloter quand je vais les déposer au Mans. Mais dans ce milieu très masculin, pas question de laisser transparaitre ses émotions. Bien que j'aie harcelé R., je reste désespérément hétéro, c'était surtout pour tromper le machisme ambiant.
 A bientôt, cher journal.

Comme on le comprend aisément en parcourant les gazettes,
le journalisme sportif attire beaucoup d'emplois réservés. 


samedi 18 février 2012

Le club des supporters bourrés


    Je "couvre" une manifestation sportive pour une chaine régionale.
Pour une fois, je vais sur le terrain, avec un MacBook Pro, un lecteur XDCam, une mixette et deux caisses de rallonges.
Riche de mon expérience dans le privé, qui me permet de ne craindre aucune peur, alors qu'il y a trois mois j'ai failli me flinguer pour une mission moins complexe et moins improvisée, mais j'étais dans mon état.
Passons.
C'est l'occasion d'être au contact de tous ceux qui gravitent autour du sport professionnel.
Moué j'ai déjà pas trop le temps de faire du sport, alors en regarder à la télé, vous comprenez que ça me dépasse un peu.C'est pas des gens que j'ai l'occasion de fréquenter, bien qu'en principe, rien de ce qui est humain ne me soit étranger.
Je trouve donc sur place le mélange auquel je pouvais m'attendre de basketteurs longilignes, d'entraineurs dépressifs, de supporters bourrés, de stars déchues la bite à l'air sur des parkings de nuit, de techniciens vidéo trentenaires cocaïnomanes, et de gens qui d'une façon ou d'une autres se la pètent un peu, pour éviter de voir combien leur situation est pathétique (ça plairait à Flo, ça, comme remarque).
Je ne déroge pas à la rêgle, du haut de ma petite cinquantaine d'années dont vingt cinq dans le monde merveilleux de la télévision.
Difficile d'échapper aux clichés, même si à l'oeil nu les détails humanisent un peu la vue d'ensemble. 
Tiens, celles qui ne se la pètent pas, c'est les femmes de ménage et les hôtesses d'accueil à l'Etap Hotel de Roanne, parce qu'elles n'ont aucune raison de se prendre pour ce qu'elles ne sont pas.
Entre deux matches, et quand je n'ai aucun feed à traiter pour le Moloch de l'actu, j'uploade sur mon tumblr, et je regarde quelques vidéos.
C'est pas ça qui manque.


Celle-ci, hé bien mon Dieu j'ai trouvé que musicalement ça faisait beaucoup penser à Amon Tobin, et puis finalement je l'ai retrouvé au générique. Quant au traitement anthropomorphique des moeurs insectoïdes, c'est un écueil qu'on évite rarement une fois qu'on s'est inscrit à concourir dans le genre et dans la catégorie.

vendredi 17 février 2012

Prestige de l'uniforme

     Purée, j'allais un peu vite dans cette descente en sortie d'agglo... ah flûte, les flics de la police... ils étaient bien planqués dans le virage, ces salopiauds... encore 100 bornes avant Roanne, je suis à la bourre grave... bon, restons zen, de toute façon ça répond à la question que je me posais en tâche de fond, à savoir si les limitations de vitesse sur les petites départementales du Centre France étaient respectéees et respectables... appliquons la tactique traditionnelle, reconnaissons nos erreurs et constituons-nous prisonnier... 
à combien j'allais, messieurs ? 
Aah, quand même, 84 km/h au lieu de 50 ? 
vous êtes sûr ? 
bon, ok, je me gare là, un peu plus loin ?
.... et le gendarme me dévisage, j'ai sans doute l'air flapi et sorry, y'a un vieux liévaux transfo qui suinte de l'autoradio, et ce brave pandore me fait un large sourire, et me dit "c'est bon, allez-y, mais faites attention quand même..."
Hallucinè-je ? Aurais-je absorbé sans le savoir quelque substance psychoactive qui projette sur le réel des flashs d'une candeur woodstockienne qui me fait voir des flics rayonnants de compassion au lieu des 3 points en moins et des 150 € d'amende qui me sont dûs pour cette infraction ?
... et à ce moment-là, je prends conscience que je suis à bord d'un Scénic arborant les couleurs d'une grande station de télévision régionale, et que le gendarme me voit sans doute comme un "collègue" travaillant comme lui pour le service public...
Cool !

mardi 14 février 2012

Merci Zopiclone®

Actuellement victime consentante d'une expérience de chimie amusante, je varie les produits et dosages pour retrouver des biorythmes compatibles avec mes activités diurnes et nocturnes.
J'ai un programme rédactionnel chargé, et il faut me remettre en forum heu pardon en forme car mes employeurs ont prévu des missions en regard de mes nouvelles compétences, sans aucune négociation préalable avec les partenaires sociaux.

vendredi 10 février 2012

Les Cassandres du courrier des lecteurs de Télérama

Comme le rappelle Geoltg (j'ignore son nom de famille mais s'il est aussi difficile à prononcer, heureusement que sur le Net tout le monde se tutoie et s'apostrophe du clavier sans façons), le Courrier des lecteurs de Télérama est plein de ce bon sens qui semble faire défaut à la plupart des commentateurs médiatiques, qui sont pourtant payés pour faire de l'analyse plutôt que du résumé de texte.
Sauf peut-être François Morel, salarié de Philippe Val.
A preuve cette brève, relevée dans le numéro 3237, lu dans le bus 4 à 9h28 du matin :

"Gueule de bois"
Bling-bling hollywoodien kitsch, cocooning individualiste régressif, ultralibéralisme anglosaxon numérique, malbouffe plus fast que food, real-politic shows évènementiels, surproduction donc surconsommation, donc surmenage mortifère (ou l'inverse), patient travail de sape de la mémoire vive au profit du "tout et tout de suite"déculturé, tapageuses publicités sadomasochistes pour impouissants de l'imaginaire... Chère vieille Europe, tu te rêvais américaine. Tu vas te réveiller chinoise."
David Anquetil, Vannes

jeudi 9 février 2012

Ubik cuité



"Mon Dieu, mais tu es partout !"
t'es-tu exclamé en fuyant la cafeteria dans un grand bruit de plateau-repas froissés, cafeteria qui jouxte providentiellement l'usine à pixels où nous nous étions croisés plus tôt dans la matinée et où tu me croyais encore, inconscient parce que peu au fait de mes nouveaux super-pouvoirs, sur lesquels la presse internationale est restée d'une discrétion exemplaire, et parmi lesquels cette vitesse de déplacement supra-luminique que tout le monde m'envie, sauf les rares pisse-froids que ça commence à agacer, cafeteria où tu avais cru trouver refuge loin de mes yeux au regard fatigué mais perçants, de ma gouailleuse morgue, qui jouxte providentiellement mon blog tombal, cafeteria encore où Edgar le bel Hidalgo pas ibère pour deux sous nous régale par son amour du travail bien fait et ses bons petits plats, mais plus grand-monde de la station ne s'y rend déjeuner tellement c'est débectant de voir un gars comme ça prendre son pied et rester humble en faisant simplement son travail le plus correctement qu'il peut chaque jour que Dieu fait, même quand Il est Peu Motivé, au vu de nos peu performantes performances, à moins que nous ne soyons qu'une bande de virus auto-réplicants échappés d'une éprouvette cassée dans Son Labo alors qu'il cherchait quelque chose d'un peu plus viable à long terme.

"Mon Dieu, mais tu es partout !"
Expression frappée au coin du bon sens et de ta bonhomie peu feinte, qui m'a donné envie de te répondre du takotak "c'est un pléonasme que tu viens d'émettre, le sais-tu mon bon Arnaud ?" car tel n'est pas ton prénom, que nous avons détruit afin de préserver ton anonymat.
"Et puis, tu peux m'appeler John", aurais-je ajouté en découvrant mes crocs jaunis et miséricordieux, sauf les trois qu'on m'a prélevés début janvier, mais tu étais déjà loin.
Tu ne perds rien pour attendre, j'ai l'adresse.

mercredi 8 février 2012

Merci Seroplex® !

 Chair Nourjal, 

je ne puits m'en pêcher de te faire parviendre les photos qui était restées coincées dans mon téléphone portable jusqu'à ce que j'aie l'idée judicieuse de taper "problème de transfert de fichiers par Bluetooth sur Samsung B 2100" sur Google..
elle s'intitulent sobrement "Merci Seroplex®, la preuve en images" 


 



Avant






Après








Comme quoi, quand on formule correctement ses questions, on a déjà presque la réponse.

C'est là l'enseignement du jour, avant d'aller dormir un peu si je retrouve :
1/ mes somnifères.
2/ la chambre.

C'est quand même un peu indécent d'être aussi positif et constructif que moi en ce moment, je ne me reconnais plus avec mon Super-Ego gonflé à 10 mg par pneu, au premier virage je risque l'explosion, j'en suis bien con chiant...
...mais pour l'instant la route est dégagée, bien droite et y'a San Severino dans le poste et San Pellegrino dans la boite à dents. 
Alors pourquoi s'enfer ?
C'est pas tous les jours demain.

lundi 6 février 2012

Un truc avec la mère (III)

J'envoie à Papa des photos de notre week-end à Lille, très constructif sur tous les plans de nos existences à vitesse variable. Parfois, des mois entiers se passent sans changement notable, là c'est plutôt intense et rapide.
Et je ne peux pas tout mettre sur le dos du Seroplex®, qui ne fait qu'activer des ressources qui étaient sans doute présentes, mais j'avais perdu le mode d'emploi depuis un bon moment.
Je fais pas gaffe, sur une des photos prises par mon frère, descendu spécialement de Bruxelles pour l'occasion, y'a Hugo avec la clope au bec.

Papa n'est pas censé être au courant que son petit-fils fume, avec modération, d'ailleurs, depuis plusieurs années. Et il me fait suffisamment la guerre depuis que j'ai repris, après 4 ans d'abstinence heureuse, hormis les premiers mois toujours délicats pour s'arracher à la gravité de la planète Klopos.
l me fait la guerre, mais c'est la sienne : en gros il m'a fait comprendre qu'avec toutes les emmerdes qu'il avait, il n'avait pas besoin que son fils chope un cancer.
Vachement motivant. 


Alors il me dit :
"c'est quoi ce truc dans la bouche d'Hugo, on dirait une cigarette... C'est quoi, en fait ?"
Et moi, lassé de ces omissions mensongères, j'y réponds, aussi surpris que lui :
"ben oui, c'est une cigarette." Après tou, le fiston a 19 ans révolus, et n'a plus besoin que je le surprotège. Il se démerdera avec son grand-père.
Mais comme c'est un truc que papa ne peut pas entendre, il embraye, comme s'il n'avait pas entendi ce que je viens de lui dure :
"...ça doit être une ficelle qui dépasse de son blouson ou de sa chapka, peut-être le fil de l'étiquette"
Incroyable.
Il a tordu sa vision objective et visuelle pour conforter Son Monde dans lequel Hugo ne fume pas, n'a jamais fumé et ne fumera pas.
Comme me l'a dit la veille Ursula Mulinu, la réalité n'est pas un truc là dehors, mais ce qu'on en pense, et comme on pense sans arrêt.....
Et tous les actes de provocation que j'ai pu balancer à la gueule de mes parents lors d'une adolescence épineuse me reviennent : quand je smokais du shit dans ma chambre, ma mère en me voyant me disait "hou, tu as des petits yeux" et c'était tout. 
C'était un rituel verbal codifié, mais qui ne disait rien, une fausse complicité puisqu'elle reconnaissait ma stupeur haschichine sans la nommer, et sans provoquer le dialogue. De toutes façons, ils étaient très mal informés sur les drogues, et savaient que je n'en faisais qu'à ma tête, et que toute tentative de prévention ne ferait que renforcer mon comportement  stupéfiant et pseudo-marginal, puisqu'au fond je restais un bourgeois qui s'encanaillait.

A mon tour de faire preuve de vigilance tardive et de balayer devant ma porte : de passage à Lille, j'en ai profité pour provoquer une rencontre physique avec un des dinosaures du premier forum de dépendants sexuels, nous nous côtoyons par mail depuis 5 ou 6 ans, mais on ne s'était jamais vus ailleurs que dans le corridor à fantômes du Net. Et dès que l'occasion se présente, je suggère la confrontation, histoire de savoir à qui j'ai affaire.

Je n'avais pas fait attention, en prenant dans ma poche en partant, à la carte de visite du restaurant où on a très bien mangé le samedi soir par hasard et où l'on est retournés enthousiasmés par la gastronomie flamande le dimanche midi, je n'avais pas fait gaffe, donc, ni au nom du restaurant, ni à l'illustration de la carte, qui n'a attiré mon  attention que tout à l'heure :


 Le mauvais esprit m'inonde dans la bonne humeur :
ce qui est rassurant dans l'image, c'est que les moules une fois consommées, on les jette, on appelle le camion poubelle et on passe à autre chose, bref je prends ça comme un message d'espoir.
D'ailleurs si on en mange trop souvent, on commence à faire des selles molles, et on s'en détourne, sauf si on est moulo-dépendant, celui qui jouit et pâtit d'une absence de tempérance, tel le diabétique et le chocolat.

Bref.
La meilleure, c'est qu'ils ont un site internet :

http://www.auxmoules.com/

tu le crois, ça  ?

Au Royaume des aveugles, ma mère était une Reine.


dimanche 5 février 2012

Rêve Freudien en Diable : La Très Petite Bibliothèque de mon père

Aujourd'hui comme hier, pas de sentiment de supériorité disgrâcieux et handicapant, issu d'une histoire familiale où l'on se refilerait dans le non-dit cette patate chaude de génération en génération, ce qui est rarement facile à désembrouiller chez la personne âgée dépendante, mais beaucoup mieux que ça : la certitude d'être plus pêchu qu'hier, et je l'espère, si Dieu me prête vie, jusqu'à ce que je la lui rende, plus efficient dans ce qu'il me reste à vivre.
Il aura fallu attendre une pitite cinquantaine damnée, mais ça valait le coup.
Attention à l'aisance et ses fosses : à malin, Malin ennemi, c'est clair.
Le  syndrôme de Francis Lebrun me guette sans doute, tapir dans l'ombre.
Garde-fou de poche :
Comme le disait une amie : « Si tu mets la tasse au-dessus de la cafetière, c’est forcé que ça te tombe sur les pieds », sans compter les dégâts collatéraux.
Aprés essai In Real Life, penser à racheter des chaussures.

Adoncques, ne pas se vanter de ce pour quoi on n'est finalement pas pour grand chose, à part d'être ici et maintenant quand les choses "fall right into pieces" (je ne trouve pas d'équivalent français, veuillez rappeler d'une cabine qui marche à pinces).

Je viens d'être tiré du lit par un songe trou blanc : je faisais chuter par mégarde la bibliothèque paternelle, dont la taille réelle avoisine les 4m de long sur 2 de haut, est vitrée dans un style anglais fait d'un palissandre élégant et boisé qui ressemble à peu près à ça.

Dans mon rêve, le meuble paternel s'était oniriquement réduit aux dimensions d'une petite étagère, que je laissais choir par maladresse du haut d'un autre meuble plus imposant, de provenance non identifiés (encore un coup du non-dit, ce bâtard qui pisse dans mes souterrains) et en tombant, je voyais bien que les angles de la Petite Bibliothèque avaient salement morflé, il y avait des éclats de bois, la porte était fendue, mais je me disais que avec un peu de colle et d'intelligence j'arriverais bien à maquille ma bêtise.
Pardonne l'espoir, dégrisé lecteur.
Faut dire que dans le réel, depuis la mort de maman (penser à rédiger le témoignage ici même) nos rapports ont bien changé, et c'est souvent moi qui l'appelle pour prendre des nouvelles le dimanche soir en lieu et place du coup de fil dominical que nous donnait maman de son vivant.
La nouvelle vie de papa se déroule sous des auspices inédits et heureux à bien des égards.
Les experts en interprétation des songes apprécieront les multiples niveaux d'analyse de celui-ci.

samedi 4 février 2012

Pogrom minimum sur toutes les chiennes de sévice publics


Enfin un journal qui a le courage de poser les vraies questions.


Toujours pas le temps d'écrire pour ici, mais est-ce si grave ?
L'important c'est d'avoir des journées bien remplies, puis de ronfler du devoir du juste sommeil accompli.
D'ailleurs, je vais me coucher avant de me faire un noeud d'M cervical, je sens que je frise.

Et dire que pendant ce temps-là, mon Avataré se l'adore aux Bahamas du Passé Révolu, le Paradis Perdu puis Retrouvé Sans la Nostalgie, y en a qui en ont, du bol...
Et je me demande s'il ne se trimballe pas un léger problème d'ego surdimensionné par rapport à ses besoins, ce type.
A pluches, cher journal.

mardi 31 janvier 2012

Réouverture imminente

Salut les gens !
Je fais actuellement un tour de chauffe sur ma succursale.

La blague de bureau idéale

Mais dès que j'ai une main de libre, je remets des news ici, faut juste trouver le temps.


Trop tard pour ce pauvre hère : 
quand on se fait rouler dessus par un tramway nommé désir, 
les jours nous sont malheureusement comptés.

Tout sur ma mère, pourquoi on attend que Lemmy soit mort pour remonter Motorhead avec des copains du bureau, l'addiction est-elle condamnée à tomber comme la feuille morte de l'arbre éponyme, comment je suis devenu dompteur de poules dans un cirque itinérant...
toutes ces questions trouveront prochainement des réponses méritées, penchées sur elles comme les fées de l'inspiration sur mon berceau, sauf celle qui a vomi dedans et dont le nom m'échappe.


Ah, si j'avais moi aussi une poule aux oeufs d'or, 
je pourrais aisément régler mes factures en retard à ***.
Envoyez-moi une documentation sous pli discret 
pour acquérir une poule GoldenEggs®,  
régler mes factures à ***, 
obtenir en 15 jours une musculature de rêve et me concocter de revigorantes omelettes.
Pas d'envoi contre remboursement.


lundi 2 janvier 2012

Pire que demander de l'aide : en recevoir

(extrait de mail, 30 octobre 2011)
Je te remercie de ta proposition d'aide.
Je réfléchis à pourquoi j'ai d'épouvantables crises de stress, à focaliser sur mes carences plutôt qu'à me réjouir de ce qui fonctionne.
Enfin je dis "je réfléchis", mais c'est plutôt "je les regarde m'handicaper et je demande à Dieu de gérer" parce que c'est plutôt confusion et désarroi sur toutes les chaines quand le merdier se manifeste avec cette force.
J'ai une forme de narcissisme basée sur la souffrance et le manque (l'attachement aux formes passées) qui se traduit au niveau mental par la noirceur (ce qui n'est pas sans poser problème dans mes rapports avec les clients au sein de ma boite de prod, lol, bien que je sois en grande vigilance par rapport à ça) et depuis récemment par ces crises de panique physiologique, mais je crois que le nicopatch n'y est pas étranger. 
J'ai refumé 9 mois avant de considérer que c'était atroce et d'accepter la béquille du patch.
Ce matin, je faisais mon jogging et remontais une côte assez raide, j'ai entendu un cycliste arriver derrière moi, se mettre sur le côté et me dire "bravo, on dirait que vous n'avancez pas mais en fait vous allez super-vite" et je l'ai pris pour un messager cosmique. J'avais tant besoin d'entendre un truc comme ça.
C'est te dire à quel point mon besoin de reconnaissance est le caillou dans ma chaussure.
Je te salue.

Creuser son sillon, quand on est cyberculteur, c'est un vrai boulot.