lundi 24 juillet 2006

Lectures d’été


Je viens de passer deux semaines à bronzer comme un imbécile, comme diraient les blacks (mais peut-on le faire intelligemment ?) à nager inconsidérément sous l’eau, ce qui m’a filé une bonne otite, à jouer avec mes gosses… à me reposer d’un premier semestre assez intense. Mystérieusement, au lieu de chercher à se faire des potes au camping, mon ado de 14 ans est resté sagement collé à nous, alors on a gravement sympathisé. Et puis j’ai bouquiné. Au lieu de vanter les charmes vieillissants de la littérature dans une civilisation du tout-image et du non-sens, on ferait mieux de s’interroger sur notre constant besoin d’évasion, et par conséquent sur la nature de la prison. J’écris ça par intermittence, car un frelon s’est enfermé avec moi dans le bureau par cette chaude nuit d’été malgré que je lui aie laissé la fenètre ouverte en grand. Quand il se réveille, je sors du bureau en éteignant la lumière, mais comme il fait nuit et que je suis plus qu’à moitié à poil, les risques que je me fasse sauvagement piquer par ma victime passive et colérique est grand.

En tout cas pendant ces quinze jours j’ai fait ce que je sais le mieux faire (et que je ne faisais plus depuis un certain temps) : lire.
J’ai lu ça :

ça remet les idées en place sur notre héritage culturel. Nous sommes tous les enfants des babs des 70’s, keupons et nihilistes de tous poils inclus.









puis j’ai lu ça :


c’est un excellent polar social et ethnique sur l’amérique contemporaine, un peu le pendant littéraire de la série "The Wire"










et ça :

de la SF très honnète, entre Dick et ses émules. Ca insiste beaucoup sur les pouvoirs du rêve et l’amnésie généralisée comme force de gouvernance.











et puis j’ai gardé le meilleur pour la fin :

et là je cale un peu : intrigue confuse, pléthore de personnages secondaires bien qu’on connaisse assez tôt les coupables, raccourcis abrupts et conseils d’un laconisme monastique.
Y’a pas : si je veux sortir de ma fascination d’amoureux transi pour le bouddhisme, va falloir que j’aille y voir de plus près.
Mon Dieu ! Combien de fois l’ai-je déjà pensé et prétendu !




Commentaires

  1. >> un frelon s’est enfermé avec moi dans le bureau par cette chaude nuit d’été malgré que je lui aie laissé la fenètre ouverte en grand.

    C’est assez idiot les frelons. Contrairement aux abeilles et aux guêpes qui font dodo la nuit, dès que ça voit une lumière, ça fonce dessus - un peu comme ces têtes de linottes de papillons. Sinon, une fois que c’est près de sa lumière, c’est pas aussi agressif que je le croyais.

    Une fois, on avait un nid de frelons dans un chataignier à l’entrée d’une ferme et la nuit, il y en avait des dizaines collés à la vitre. Ca faisait assez film d’horreur. Quelques uns arrivaient à rentrer par les trous des boiseries. On a fait un massacre. Le jour, on pouvait s’approcher à trois mètres du nid, on se faisait pas attaquer (et heureusement d’ailleurs parce que trois piqures de frelons et hop! plus de Dado).

    >> bien qu’on connaisse assez tôt les coupables.

    C’est pas étonnant, Flo t’avait déjà raconté l’histoire, donc tu connaissais la fin.

    Sinon, toujours aussi excellentes les BD de Xavier Gorce! :) ))

  2. j’ai fini par latter le frelon concon qui refusait la liberté de la fenètre ouverte en me disant qu’il me ressemblait beaucoup (à part que j’ai renoncé à me piquer;-)
    ‘tention, j’ai modifié traitreusement mon commentaire du post précédent.

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