vendredi 5 septembre 2003

Auspices Funestes



" La spiritualité consiste également à être conscient du fait que, si une relation d'interdépendance nous lie à chaque chose et à chaque être, la moindre de nos pensées, paroles et actions aura de réelles répercussions dans l'univers entier. Tout est inextricablement lié. Nous en viendrons à comprendre que nous sommes responsables de chacun de nos actes, de nos paroles et de nos pensées, responsables en fait de nous-mêmes, de tous les êtres et de toutes les choses, ainsi que de l'univers entier .
Il est important de ne jamais oublier que la portée de nos actions dépend entièrement de l'intention et de la motivation qui les anime, et non de leur ampleur ."
Bon ben si je commence ce journal par une citation dont je n'arrive pas à retrouver l'origine dans les tréfonds de mon mac, mais qui situe bien le niveau du débat, ça ne peut pas faire de mal, même si ça fait un peu remplissage !

hier j'ai réalisé que depuis 5 ans mon fils dort du sommeil du juste sous le regard bienveillant de Dark Vador réalisé avec des toutes petites photos tirées de la première trilogie de la guerre des étoiles, de près on voit plein de scènes du film et de loin se recompose le portrait du Dark Lord.
Dali avait peint quelques tableaux sur le même principe, là je ne sais quel logiciel a été mis au point pour imiter le processus, en tout cas ça me fait penser à la phrase de Dartan "Tant que l'image n'est pas visible, les points semblent flous, peu significatifs. Ensuite tout s'éclaircit et se PROUVE : L'IMAGE FOURNIT LA PREUVE DE LA VÉRITÉ DES POINTS QUI FOURNISSENT L'IMAGE."
Hugo n’est absolument pas terrifié par le personnage de Vador dont il sait qu’il a bon fond puisqu’il fait son mea culpa cinq minutes avant de mourir. Et moi, c’est pour quand ?

Savoir sans faire équivaut à ne pas savoir, ça je l’ai su longtemps sans rien en faire.
Dans ma jeunesse, j’ai lu beaucoup trop de livres de spiritualité vivante sans pratiquer quoi que ce soit, ce qui m’a transformé en dictionnaire de citations, puis en petit tombeau d’illusions mort-nées : J’ai nourri de grands espoirs que j’ai ensuite déçus !

De plus, je me suis rendu compte que la quête de l’éveil et donc de l’humilité qui semble aller avec pouvait être le signe d’un orgueil suprême.
Comble de malheur, la pratique d’un journal intime a fréquemment rimé pour moi avec le foirage absolu de ce que Vinz a très bien décrit sur la ML : “le passage de la mémoire procédurale à la mémoire déclarative : on sait qu'on sait, on a alors confiance pour faire, ce qui évite de se foirer en plein milieu de l'action en l'interrompant pour vérifier qu'on y arrive.”

Ce qui était tout à fait mon cas avec l’écriture, que je prenais pour l’acte lui-même, confondant ainsi le mot et la chose. Si je pars à comparer mes blessures actuelles à celles issues du passé, je suis pas rendu.

Ca y est, j’ai retrouvé l’origine de la citation du haut de la page, il s’agit du "livre tibétain de la vie et de la mort" de Sogyal Rinpoché.
Pourquoi les tibétains ? Parce que l’herbe est toujours plus verte dans le champ du voisin.