dimanche 5 novembre 2006

L’orgueil de l’ignorance


05 novembre 2006



les âneries de Charb dans Charlie Hebdo

Bon, d’abord je voudrais dire à Flo que je suis désolé de commettre un acte de brigandage sur son blog au lieu de voler mes vivres al païs et d’écrire mes posts tout seul.

Flo, pour te dédommager je suis prêt à mettre l’intégrale de Steve Roach en mp3 sur ton serveur. Par avance, merci aussi de la compassion des intervenants instrumentalisés au passage.

Je suis actuellement dans une phase de copier/coller compulsif qui cache sûrement quelque chose.

Je voulais reposter des trucs sur la pornodépendance, mais je n’avais plus de cartouches, et je suis tombé sur cette conversation :
Flo : “vous êtes nombreux à manger des steaks, et vous savez pertinemment qu’en mangeant un steak, vous commanditez l’assassinat d’un autre animal. Lors de votre prochain steak, regardez l’effet que ça vous fait. Et comparez-le à l’effet que ça vous a fait la dernière fois que vous avez tué un animal, si cela vous est arrivé bien sûr. Mettons une souris, ou un petit poisson - ce qui est bien moins qu’un boeuf. S’il y a des gens ici qui ont tué des boeufs, ou des cochons, ou des poulets, ils peuvent nous livrer leur témoignage, et nous comparerons cela avec le fait de manger un steak ou un poulet, ou de porter un blouson en cuir. Et même sans aller jusque là, nous pouvons simplement comparer la sensation résultant du fait de voir un poisson au bout d’une canne à pêche, et celle résultant du fait de manger un poisson.”
Julia : “Voir quelqu’un jeter des écrevisses dans l’eau bouillante.

Passer devant un étal de moules et d’huitres.
Dans un pays de foie gras, passer devant un grand enclos où s’ébattent des oies.
Voir un reportage sur les abattoirs et les méthodes d’abattage dites “douces”.
Voir quelqu’un écraser délibérément une abeille, de peur de se faire piquer.
Il y a beaucoup d’attachement/aversion dans la réaction induite (je ne parle que pour moi). Je crois qu’il faudrait être capable de voir tout cela d’un oeil clair, faute d’avoir le pouvoir de sauver tous ces êtres, et de dire des millions de mantras pour leur bénéfice. Mais les lamas disent que tuer est une chose, manger en est une autre. Et que la vie humaine est précieuse. Certains d’entre eux, et non des moindres, mangent de la viande, d’autres pas. Je n’en mange plus, mais qu’est-ce que cela change ? Quand je pense au goût des entrecôtes grillées, je me souviens comme c’était bon, et peut-être que je me trompe, mais il me semble que c’est au moins une petite victoire sur l’attachement/aversion que m’inspirent les choses citées plus haut.
Flo : “Il me paraît important d’interroger les notions que nous utilisons : Qu’entend-t-on par “précieuse existence humaine” ?
Les lamas mangent de la viande, mais la mangent-ils comme nous la mangeons ?
Si tu te souviens du bon goût de l’entrecôte, on peut dire que c’est une victoire sur l’attachement au sens où tu ne commets plus l’acte, mais aussi que la victoire est incomplète au sens où la racine est toujours là.


Julia: “La racine est toujours là parce je me souviens du bon goût de l’entrecôte ? Si c’est ce que tu as voulu dire, alors ma victoire (s’il y a victoire) vient de ce que dans une précédente période de végétarisme, j’éprouvais de l’aversion à l’idée de manger des huitres en passant devant les étals. Et il m’a semblé que non seulement les huitres, comme êtres vivants, mais aussi toute nourriture doit être respectée. Que mon attitude n’était pas juste. D’où mon effort pour me souvenir du bon goût de l’entrecôte. Maintenant que je suis à vie végétarienne, j’essaie de garder le respect pour ceux qui mangent de la viande ( il me semble que ça devrait aller de soi) et aussi pour toute nourriture (huitres ou pas huitres). J’ai plus de mal avec les gens qui écrasent les insectes (encore que ça m’arrive aussi accidentellement), mais on a le droit de se protéger, alors là aussi j’ai encore un effort à fournir.

Flo : “La “bonne” façon de ne pas manger des huîtres ou des entrecôtes, consisterait à “voir” l’animal et ce qui lui est arrivé… ce qui demande une très grande clarté bien sûr (que je n’ai pas). Je ne parle pas d’imaginer la chose mais de la voir, au sens où par exemple Virgil voyait des gens qui avaient fabriqué les statuettes mexicaines qu’il regardait.

Dado :” Personnellement, je pense t’avoir répondu dans mon article, non pas d’un point de vue théorique, mais par un exemple tiré de mon expérience et de ma sensibilité. On pourra estimer qu’il n’est pas concluant mais ce n’est pas le succès ou l’échec qui étaient essentiels. Maintenant, j’ai lu quelques commentaires ici qui recoupent mes autres points de vue. Je vais prendre une perspective bouddhiste puisque c’est seulement dans cette optique que se pose la question.
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RiceRcaR: “Je réfléchissais (dans le post précédent) sur le karma accumulé. Il transcende forcément l’individu et, au niveau d’une collectivité (300000), etc.”
Il y a évidemment dans tout cela un énorme part de karma collectif. Si cette horreur a été possible, c’est que durant des dizaines d’années avant le massacre, il était de bon ton de dénigrer les juifs ; la plupart des soi-disant intellectuels se faisaient bien voir en répandant des propos antisémites ; l’affaire Dreyfus n’avait servi à rien ; on continuait gaiement à voir en eux la cause de tous les malheurs de la société. Il fallait bien un jour que ça explose et que tout le monde se retrouve le nez face à son caca. Du point de vue de la sensibilité, ces karmas collectifs se manifestent par des poussées de violence et de peur qui vont agir de manière quasiment hypnotique sur la population. Certaines personnes vont s’en rendre compte et agir en fonction, certains décideurs vont essayer de calmer le jeu, d’autres vont au contraire exciter à la haine et à l’aveuglement. C’est quelque chose de totalement sensible dans l’atmosphère, que généralement on saisit avidement ou qu’on rejette avec répulsion. En tous cas, il faut être bouché pour ne pas s’en rendre compte. Ensuite, pour répondre précisément à ta question sur la sensibilité, dans plusieurs posts, il est question d’ignorance. Ah ben tiens, j’ai retrouvé la ligne :
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Flo: “Ce que nous avons en commun avec les criminels, c’est l’ignorance, l’opacité mentale, les voiles émotionnels.”
Toujours d’un point de vue bouddhiste, l’ignorance est une chose à ne pas sousestimer. Si je ne m’abuse, c’est considéré comme un voile émotionnel et la source de karma négatif. Celui qui mange un steak est totalement ignorant des conditions dans lesquelles est mort l’animal. Peut-être que s’il visitait un abattoir, ça le dégouterait à vie de manger des steaks. Mais tant qu’il est ignorant de cela, il ne faut pas s’étonner qu’il ne ressente rien de spécial en mangeant un steak. Il ne ressent pas de haine pour la vache, pas de remords, pas de peur, pas d’émotion particulière. Mais il “éprouve” de l’ignorance. Il ne sait pas si ce qu’il fait est bien ou mal, c’est le flou total. On a l’impression que ça ne porte pas préjudice, parce que justement on ne ressent rien, mais je pense qu’un lama ne serait pas d’accord. C’est de l’ignorance et c’est problèmatique. Je pense d’ailleurs que, selon le supposé lama, il ne s’agirait pas de se débarrasser de ça de manière intellectuelle, parce qu’on ne rajoute que de l’ignorance sur de l’ignorance (c’est encore une fois le fameux coup des frelons). C’est seulement à partir du moment où on ressent quelque chose qu’automatiquement, on n’aura plus envie de manger du steak, ou au contraire d’en manger, pourquoi pas. L’ignorance est entre autres la résultante des croyances d’un milieu à un moment donné. Très facilement, ça peut atteindre des sommets de connerie et donc de monstruosité. On en a la preuve tous les jours pourvu qu’on allume la télé. Dans le cas que tu évoquais, il ne s’agit pas seulement d’ignorance mais de haine. On ne peut raisonnablement pas considérer des êtres humains comme des bestiaux rien que par ignorance. Il faut leur en vouloir, ou les mépriser, ou quelque chose comme ça pour arriver à cette conclusion. En conclusion, je pense que des personnes qui ont une position élevée dans la hiérarchie sociale, qui savent qu’un tel karma collectif existe (et ils le savent puisqu’ils ont décidé d’en jouer) et usent de leur crédit pour amplifier les conséquences négatives d’une telle ignorance et d’une telle haine ont du souci à se faire pour leur karma personnel. Sinon, je suis complètement d’accord avec toi lorsque tu dis que c’est une vision totalement romantique de les prendre pour des timbrés ou pour des monstres (ce n’est pas après avoir écrit mes derniers articles que je vais te contredire sur ce point, lol!). Je pense aussi très sérieusement que cette vision romantique est terriblement dangereuse car elle prédispose à recommencer de telles horreurs, puisqu’on ne veut pas croire qu’on puisse reproduire ce qu’ont fait des personnes exactement semblables à nous (sans chercher les ministres, tout simplement le peuple allemand). Et que dans le fond, en ce qui concerne l’ignorance crasse, ils sont bien pareils que nous.”


Evidemment, on me voit venir de loin (en cheyenne, John Warsen signifie “Ombre-qu’on-commence-à-voir”) : on va relire tout ça en remplaçant “manger de la viande” par “consommer du porno” et en relisant l’article l’envers du porno, et on sera prêts à passer à table.

Commentaires

  1. Il me semble que t’as oublié des noms, parce qu’il y a des trucs on a l’impression que c’est de moi, alors que c’est de Dado (je crois)

    Rédigé par: flopinette | le 05 novembre 2006 à 14:28|
  2. En effet, si tu copiais-collais aussi les retours à la ligne et les sauts entre les paragraphes, ça serait pas plus mal. :p

    Rédigé par: Dado | le 05 novembre 2006 à 19:11|
  3. Flo, je t’assure que vous avez tenu les propos ci-dessus.
    Dado, il y a des beugues dans le nouveau logiciel d’édition de blogs du Monde qui rendent les retours chariots malaisés : on saute une ligne ou rien, et ça gâche du papier ;-) mais ça n’excuse pas tout.
    Je me suis retenu de rajouter une vidéo sur “l’envers du bifteck” à partir de rushes persos tournés dans un abattoir, j’ai trouvé ma limite à l’impudeur.
    De toutes façons, ce non-article (il faut bac+12 en warsen, flo et les autres pour comprendre de quoi il retourne vraiment) me donne surtout à penser que je ne suis pas au bout du labyrinthe, qui d’ailleurs n’en a pas, et que ça relève encore de l’auto-prévention fascinatoire®

    Rédigé par: johnwarsen | le 05 novembre 2006 à 22:07|
  4. “Flo, je t’assure que vous avez tenu les propos ci-dessus.”
    P’tain, j’apprends que je suis plusieurs, maintenant… ça expliquerait bien des choses…

    Rédigé par: flopinette | le 06 novembre 2006 à 01:33|
  5. Je ne veux pas dire que ton nom est légion ;-) mais que chacun a bien écrit les phrases qui lui sont attribuées, sauf Dado qui cite (en plus) Ricercar et moi qui sanibroie le tout. Sinon, oui, ça t’arrive d’être plusieurs, même si je te sens moins morcelée que la plupart d’entre moi… j’aime bien celle qui dit irrégulièrement “et où en sommes-nous avec tout ça ? nulle part !”

    Rédigé par: johnwarsen | le 06 novembre 2006 à 09:47|
  6. Non, ce qui commence par “toujours d’un point de vue bouddhiste” est de Dado…

    Born in lust, turn to dust, born in sin, come on in…
    … C’était quoi la photo qui n’apparaît pas ?

    Rédigé par: flopinette | le 09 novembre 2006 à 01:44|
  7. Ah oui c’est des smileys. Cette invention maudite…

    Rédigé par: flopinette | le 09 novembre 2006 à 01:45|
  8. Tu as raison. J’ai réparé par un artifice désitalicisant. Je vais me renseigner discrètement sur cette citation prometteuse sur le péché et la poussière. Tu sais ici c’est la campagne, alors si on veut pas se retrouver prématurément cloué sur une porte de grange en ayant fredonné des âneries, faut faire attention.
    Les smileys permettent de simuler la partie non-verbale de la communication, ils sont en cela bien pratiques.

    Rédigé par: johnwarsen | le 09 novembre 2006 à 23:18|
  9. Je pensais que la mention de la légion faisait référence à André Linoge, et donc j’ai continué avec ma citation préférée de ce charmant personnage…

    Rédigé par: flopinette | le 10 novembre 2006 à 15:58|
  10. Arg ! Stephen King était trop mainstream pour moi, et maintenant j’ai des trous dans ma contre-culture !

    Rédigé par: johnwarsen | le 12 novembre 2006 à 18:28|

vendredi 3 novembre 2006

Bénéfices secondaires de la compassion


dessin de Honoré © Charlie Hebdo du 25/10/06

L’année dernière, j’ai offert un pécé portable à ma chérie, parce qu’elle en avait marre que je lui répète qu’elle n’avait qu’à utiliser mon macintosh alors que j’étais collé dessus à toutes les heures ouvrables du jour et de la nuit. Je l’ai prévenue “tu sais, je suis une burne en pécé, faudra pas compter sur moi pour la maintenance”. Ca n’a pas loupé, panne sur panne, coups de fil au beau-frère instrumentalisé en hot-line, explosion du lecteur de cédérom un mois après l’expiration de la garantie, séjour prolongé au SAV de Leclerc auprès duquel la Caisse d’Allocations Familiales est une administration hautement qualifiée et très réactive, et là, cette semaine, alors que je croupis dans les affres d’un célibat quasi monastique (tes cuivres, et puis quand t’auras fini tu retourneras poncer ton plâtre dans ta nouvelle cuisine Vogica qui tarde à sortir de terre) la machine rentre de la polyclinique, et impossible de réinstaller windows avec les disques d’origine même pas tombés du camion. Alors je me suis mis dedans, en me disant que si je n’essayais pas de faire pour elle ce que j’aurais fait pour moi sans même y penser si j’avais eu une galère de bécane, je serais le dernier des garden nabbots, et pas que sur le plan de la maintenance. Secondé par un ami fidèle, le golem windowsien finit par réémerger de la glèbe siliconée, victoire qui induit une intuition salvatrice tout à fait involontaire qui me permet de redonner vie à mon scanner sans avoir à remonter dans le temps pour aller tchourer sur le présentoir d’un magasin informatique les drivers disparus à jamais.
Joie, fierté, et humilité de sentir que je n’y suis pour rien, heureusement réduites à néant par le ton triomphaliste de cet articulet.
Ce qui me permet de vous faire partager derechef l’édito de Philippe Val de la semaine dernière, le chevalier blanc de la conscience politique :

“Sarkozy, syndic de faillite du gaullisme

Sarko, facho ? Evidemment, la rime est tentante, comme l’était celle de CRS = SS en d’autres temps. Mais au fur et à mesure que le personnage se déploie dans la vie politique française, il faut se rendre à l’évidence. Sarkozy n’est pas un fasciste. Contrairement aux différents leaders du Front national, et à certains autres, comme de Villiers, il n’a encore rien dit ni rien fait qui prouve qu’il soit de cette famille qui cherche à fonder une autorité politique sur le racisme, par exemple. Il est de toute évidence étranger à tout sentiment antisémite, antiarabe ou anti-noir. L’attaquer là-dessus, c’est perdre son temps et lui en faire gagner, car il n’aura aucun mal à renvoyer dans les cordes de façon spectaculaire celui qui cherchera à l’atteindre par des accusations de ce genre. Et il aura raison.
Lorsqu’on combat le Front national, on est face à un ennemi qui se situe hors du champ de la démocratie, et qui cherche à faire croire qu’il y campe pour y foutre le feu à la première occasion. Sarkozy, jusqu’à présent, se situe clairement dans le champ démocratique, et il faut le combattre comme un adversaire, ce qui n’est pas la même chose. On peut juger que le sarkozisme, S’il triomphe, mettra en péril la démocratie, ce qui est très probable. Mais, contrairement à Le Pen, Sarkozy n’est pas un idéologue anti-démocrate. Et si l’on refuse de le comprendre, on rien arrivera jamais à bout. Nous nous essoufflerons à l’accuser de ce dont il n’est pas coupable, en ne convainquant que nos amis déjà convaincus.
Sarkozy n’est pas fasciste, il est de droite, ce qui n’a rien à voir. Il est vraiment de droite. À force de dire que tout le monde est de droite, un jour on va se retrouver avec un vrai facho et il sera trop tard pour réapprendre à faire le tri.
Lorsque Sarkozy est allé aux Etats-Unis pour se faire photographier avec George Bush et critiquer la position de la France, beaucoup ont pensé qu’il faisait une faute politique. C’est possible, parce que l’opinion française est travaillée par une sorte de racisme anti-américain auquel Bush sert de prétexte, mais ça n’est pas sûr. En revanche, on peut parier que l’adhésion de Sarkozy à la politique de Bush, elle, est sincère. Sur le plan international, sans doute, et sur sa vision de la répression en général, certainement. Ces deux-là sont faits pour s’entendre. Et si la démocratie américaine et son image dans le monde ressortiront en loques des huit ans d’administration Bush, elle préfigure l’état dans lequel la France sera au bout de cinq ans de Sarkozy. Mais l’Amérique dispose d’une puissance et de ressources qui lui permettront sans doute de se relever, tandis que la France, isolée au sein d’une Europe malade, risque fort d’avoir à raser les murs pendant longtemps.
L’UMP de Sarkozy est une machine destinée à liquider le gaullisme, pour lequel la cohésion sociale passait par un Etat actif, une unité incompatible avec le communautarisme et un système de valeurs qui n’ont plus cours aujourd’hui : grandeur nationale, rayonnement culturel, indépendance et maîtrise du jeu dans la construction européenne, à quoi s’ajoutaient un puritanisme et un jacobinisme vétilleux, une méfiance historique pour les milieux d’affaires, et une conception de la liberté de la presse à l’ancienne…
Sarkozy veut un État cantonné au maintien de l’ordre, il se fout de l’unité, il est communautariste, le rayonnement culturel passe par Christian Clavier et Doc Gynéco, il a soutenu le traité constitutionnel comme la corde soutient le pendu, il adore les milieux d’affaires, puisque c’est son milieu, il n’a gardé du gaullisme qu’une conception de la liberté de la presse à l’ancienne, voire, entre autres, l’affaire de Paris Match et du choix des journalistes à Europe I.
Quant aux valeurs, ce n’est pas son problème. Il est pour celles qui ne nuisent ni à I’ordre, ni au business.
Le point commun qu’ll a avec Bush, c’est le hold-up qu’il fait sur la modemité et le progrès. Ils ont mis au point un discours tendant à faire passer pour archaïque et ringard tout ce qui n’est pas, dans le domaine social, un retour à une brutalité économique sans freins politiques, et, dans le domaine politique, tout ce qui contrôle la violence de l’État.
Ils se font passer pour « modernes » et “allant de l’avant », alors qu’ils sont deux-représentants typiques du renoncement démocratique. Mais ils le font dans le cadre de la démocratie, certes en longeant les bords, avec peut-être la tentation de les franchir, mais peut-être aussi avec une certaine dose de bonne foi qui confine à la bêtise. La différence entre Bush et Sarkozy, c’est que l’un est président et que l’autre n’est que candidat. Pour le reste, ils sont deux rails parallèles sur lesquels le train du droit fonce vers une catastrophe.

1 • Bush, à quelques semaines des élections, vient de faire voter une loi permettant à la fois des pratiques torturantes, le secret et des tribunaux d’exception. Cette pérennisation de l’exception est un véritable cancer du droit constitutionnel qui garantit les libertés fondamentales. C’est exactement ce que voulait Ben Laden en organisant les attentats du II septembre. Il voulait que le système démocratique qu’il déteste—avec ses femmes libres, son cosmopolitisme, et ses lois au-dessus des cultes— se renie lui-même, sous l’effet de la peur. Cet affaiblissement démocratique de la plus grande puissance démocratique du monde est un signe alarmant de la fragilité des États de droit, dont l’existence ne pourrait bien être qu’une parenthèse dans l’histoire humaine, qui se confond avec celle de la barbarie.
2 • Sarkozy, qui rencontrait la semaine dernière les lecteurs du Parisien, en a profité pour révéler ses propositions en matière de répression de la délinquance. Elles sont au nombre de huit, et toutes relèvent de la tentation de l’exception. Lorsqu’il propose, par exemple, la prison préventive automatique pour toute atteinte à l’intégrité physique, il préconise de systématiser la peine avant enquête et jugement. Lorsqu’il propose une peine plancher automatique pour un multirécidiviste, il ôte à la fois au juge son pouvoir d’évaluation et il nie les droits de la défense que la justice accorde à tout coupable quel qu’il soit. Lorsqu’il réclame les assises pour qui s’en prend à un pompier, un gendarme ou un policier, et qu’il veut instituer des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels, il cherche à marginaliser le pouvoir judiciaire. Il veut que l’opinion juge et décide, et non plus les juges professionnels. Si l’opinion décidait, à l’heure qu’il est, la guillotine fonctionnerait encore, et tous les accusés d’Outreau seraient morts. Si le peuple désigne des représentants, et que ces représentants eux-mêmes sont séparés en deux chambres, une « rapide », celle des députés, et une « lente », le Sénat, c’est que le temps et les degrés de représentation sont nécessaires à l’exercice de la raison. La « démocratie directe », c’est une merde démagogique au service du lynchage. La représentation, c’est la viscosité qu’il faut pour transformer les passions volatiles et aliénantes de la foule en civilisation d’hommes libres. Bush et Sarkozy ont en commun avec les extrémistes —qui en appellent sans cesse à la légitimité de l’opinion—de vouloir faire l’économie des institutions.
Ce sont eux les ringards et les archaïques. Il suffit d’ailleurs de constater la médiocrité des médias qui les soutiennent l’un et l’autre. Ils ne sont pas, comme les fascistes, les islamites et les totalitaires divers, des ennemis qui se situent volontairement à l’extérieur de la démocratie, ils sont les symptômes de ce qui la ronge de l’intérieur : un manque de foi en elle-même. Ils sont les produits de la peur, du manque de confiance dans le droit, et de ce fameux bon sens populaire qui croit toujours qu’au bout du compte les prisons sont plus utiles que les Parlements.”

Commentaires

  1. euuh disons que le front national possede un programme qui à 20 points,
    si sarkosy en respecte 15 il est facho ou pas??

  2. Camarade, nuance ton propos. Relis l’article plus doucement, ou retrouve le post de dado sur les grenouilles (genre automne 2005), et essaye d’y aller mollo parce que tu vas nous serrer une durite un de ces quatre, et que je serai co-responsable.

  3. camarade,

    j’ai fait une surchauffe ca arrive… j’ai relue ton post et l’article de Val..
    plus calmement.
    c’est un personnage particulier sarko…

    mais étrangement pour moi il ne sera pas au deuxieme tour.
    on vie une epoque étrange ou les bus brule, les ecoles…
    une espece de course à l’echalotte.

    et je pense qu’il faut une personne calme pour reglée ce type de probléme, il a cassé systematiquement ce qui à été fait (villepin a l’onu ou chevenement et la police de proximité), pour le remplacé par ce qu’il pense bon.

    on est pas l’abris d’une surprise, et d’une bavure surtout…

  4. Ça alors…
    Depuis que j’ai troqué mon vieux PowerMac 8600 tout plein de SCSI pour un G4 plus récent, j’ai dû me défaire de mon fidèle scanner Agfa, et je me disais, pas plus tard qu’il y a dix minutes, alors que je rangeais mes derniers numéros de “Charlie”, qu’il m’aurait été bien utile pour récupérer, précisément, cet édito de Val sur Sarkozy. N’écoutant que mon courage, je m’apprêtais à recopier tout le texte, décidément très bon ; et justement, me suis-je fait remarquer, s’il est si bon que ça, alors il a pu probablement émouvoir un autre individu que moi, dans ce monde de brutes ; et qu’un tel quidam eût pu, en plus d’être lecteur de Charlie, avoir un autre point commun avec moi, outre un scanner en état de marche et une connexion internet: l’envie de partager avec d’autres ce qui nous a procuré du plaisir (intellectuel, s’entend). C’est ainsi que “sarkozy syndic val” tapé dans Google m’a dirigé jusqu’ici, me permettant d’être un bénéficiaire tertiaire de la compassion.
    Merci John !

  5. c’est marrant parce que ça m’a fait le même coup il y a quelques mois quand je recherchais un texte de théodor reik cité par philip dick dans substance mort, j’ai tapé tout ça sur google et bingo !
    faisons à autrui ce qu’on voudrait qu’il nous fisse !
    Il existe de bons adaptateurs SCSI pour G4 (Adaptec SCSI Card 2906 Driver), après faut faire dans le dossier préférences des choses qui sont pas dans le manuel, mais bon… s’il fallait se contenter des manuels….

  6. Hé oui John, Internet est bien une immense base de données collective qui enrichit les intelligences. J’ignorais l’existence de cette carte ; je note, merci :)
    …et pourquoi pas : fais à autrui ce qu’il aimerait que tu lui fasses ?

  7. c’est une bonne idée, si sa mère est d’accord.
    Immense base de données collective, oké. Mais je ne dirais pas qu’Internet enrichit l’intelligence. Elle rend un certain savoir accessible (en même temps qu’un tombereau d’opinions collées dessus).
    L’outil est neutre, tout dépend de comment tu l’exploites. Si ton intelligence préexiste au support, tu peux ramener des trucs sympas dans tes filets. Sinon il y a de fortes chances que ça augmente ta confusion.
    Hier soir j’ai entendu Emmanuel Todd sur France inter, il disait des choses intéressantes sur l’état du monde, ce matin j’ai pu enrichir ma connaissance de ses théories.

  8. “L’outil est neutre, tout dépend de comment tu l’exploites. Si ton intelligence préexiste au support, tu peux ramener des trucs sympas dans tes filets” : absolument d’accord. C’est tellement évident pour moi que je n’ai pas jugé utile de le préciser. J’en connais pourtant beaucoup qui se contentent de s’envoyer des blagues par mail, avec le matériel dernier cri et la connexion haut débit. Chacun son truc…

  9. et moi, j’en connais qui font du lobbying pour la dépénalisation du chichon et qui n’ont même pô lu mon article (illustré par charb) sur les séductions haschichines ;-)
    http://johnwarsen.blogspot.com/2008/10/des-seductions-haschichines.html

  10. Je découvre ce blog très intéressant.
    Et tombe sur cette phrase hallucinante: SAV de Leclerc. dois-je comprendre que le portable provenait de cet antre dont la compétence se limite aux boites de conserves et tablettes de chocolat (ce en quoi, il fait bien son travail) et qui prétend nous fourguer bijoux, voyages et portable ?
    Il n’est pas responsable des produits qu’il distribue me direz-vous ? hé bien je pense que si.
    Et dans le cas d’un ordinateur portable, produit intrasèquement fragile, passer par le commerce de gros n’est pas une solution.

mercredi 1 novembre 2006

Florilège degré gorce pour la France qui bouge encore le jour de la Toussaint

















Tous les strips de Xavier Gorce sont © Le Monde et réservés à priori aux abonnés à la version électronique du journal (6 € par mois, soit un gros paquet de clopes), ce qui est une honte tellement c’est pas cher.

mardi 31 octobre 2006

Champignons


31 octobre 2006



Ce champignon s’appelle Phallus Impudicus (satyre puant) et quand j’étais petit, ma maman n’avait pas besoin de me mettre en garde contre : il puait horriblement.

Si vous projetez une sortie en forêt avec la ferme intention d’en ramener des champignons, autant aller quérir un initié. Un amical voisin qui arpente ladite forèt dans ce but depuis plus de 40 ans fera l’affaire, même s’il n’est pas facile à dénicher car les vrais amateurs préfèreraient partager leur appartenance à la Confrérie des Dépendants Sexuels plutôt que leurs meilleurs coins de cueillette. Arrivé sur les lieux, vous le suivrez pas à pas : il connait chaque parcelle domaniale et conserve la mémoire des espèces et des quantités récoltées en chaque lieu. Ca ne vous prémunira pas d’éventuelles trouvailles, telle cette éclosion de pieds de mouton non répertoriée sur ses cartes mentales, fruits d’une mystérieuse migration mycélienne. Mais en compagnie d’un tel guide, si vous rentrez bredouille vous pouvez être certain que de champignons dans cette forèt, pas plus que de beurre en broche il n’y a. Il vous indiquera d’un index nonchalant le chène situé à 400 mêtres de là en direction du nord-nord-est (et que vous êtes bien infoutu de discerner, tant il est parfois vrai que la forêt cache l’arbre) et vous dira “tiens là-bas il y a des chanterelles.” Vous franchirez l’espace qui vous sépare du chène dans vos bottes crottées d’incrédule, et vous tomberez sur les chanterelles. Il vous faudra vous baisser, car à l’oeil nu et à hauteur d’homme, rien ne distingue la chanterelle de la feuille morte, relativement abondante sous la futaie d’automne. Vous rapprochant du sol et retrouvant pour un instant le regard de l’enfant, vous accommoderez comme si vous vouliez décoder un stéréogramme et les champignons seront là. Ils y ont toujours été, en fait, mais vous n’étiez pas prèt. Par contre, au bout de quelques expéditions de cette nature, macache pour se ballader en forèt sans se surprendre à dévisager les feuilles mortes pour y surprendre la trompette des maures ou la girolle, même au printemps. C’est un peu la même chose qui arrive aux dépendants sexuels en sevrage : l’écran d’ordinateur est une réserve de femmes à poil, et qu’elles n’apparaissent plus engendre un malaise impalpable (en aucun cas merci).
Bref, vous voilà conditionné à un regard utilitaire sur la forêt, qui vous interdit l’accès au romantisme. De toute façon, le romantisme est une illusion engendrée par des voiles émotionnels non purifiés.
Je suppose qu’à côté de ça, un stage de préliminaires bouddhistes équivaut à regarder la carte de la forêt à la maison avec le voisin, si tant est qu’on ait des voisins tibétains octogénaires, ce qui n’est finalement pas plus dur à trouver que des amateurs de champignons prêts à vous faire partager leurs découvertes.

Commentaires

  1. >> l’écran d’ordinateur est une réserve de femmes à poil, et qu’elles n’apparaissent plus engendre un malaise impalpable.

    Mouais… Apparemment les ballades en forêt t’inspirent aussi, vu la photo qui illustre l’article.

    >> De toute façon, le romantisme est une illusion engendrée par des voiles émotionnels non purifiés.

    Non, non, désolé d’entrer dans une querelle de textes, mais le romantisme est absolu. C’est bien dit dans La Vie d’Einstein, du lama Goossens Rinpoché.

    Mais pour en revenir à ton article, j’ai eu l’occasion il y a un mois de faire une chasse aux champignons avec le beau-frère d’un ami, qui connaît parfaitement les bois au dessus de sa ferme. Ca ressemble tout à fait à ta description, en particulier le coup du grand chêne qui reste invisible tant qu’on est pas dessous. J’ai été très surpris de voir que les repères étaient surtout des arbres, comme s’il était plus ou moins admis admis que c’étaient eux qui pondaient les champignons.

  2. Et pour peu qu’on “leur” abatte l’arbre qui servait de repères à leurs déplacements, les devins mycologues redeviennent borgnes au pays des aveugles.
    Bien fait.

Charlie



J’ai reçu ce joke, avec une prière de faire suivre à mes correspondants.
Ca ne me fait pas rire, et ça me fait penser que l’insulte ravale manifestement l’insultant au rang de l’insulté. Ce qu’il faut penser de Sarkhozy est bien plus grave que de ricaner de ses motivations visant à compenser d’éventuels complexes ou handicaps personnels, et Philippe Val en parle très bien dans le dernier Charlie Hebdo (du 25 octobre), mais comme mon scanner est toujours cassé, il faudra aller l’acheter, et comme il parait le mercredi ça sera un peu tard.

Dans les années 70, Philippe Val était un chansonnier gauchiste acoquiné avec un pétomane (qui s’est révélé plus tard pédophile, mais qui avait écrit quelques sketches bien méchants pour Thierry Le Luron, et écrit quelques jolies chansons.)

Maintenant, il est rédacteur en chef de Charlie, et se prend pour un Juste. Je ne sais s’il s’en donne les moyens, je ne le connais pas personnellement. Mais on a le droit de changer, d’ailleurs tout change tout le temps.
Que nous soyons rentrés dans une période où racheter Charlie de temps en temps relève à nouveau d’une nécessité n’est pas bon signe.

Commentaires

  1. alors c’étais vraie l’histoire de sont pote pedophile!! le jour ou j’ai lacher charlie c’est quand il ont pondu un article sur le dalai lama… absolument
    immonde en expliquant qu’il avais rien a faire dans une conference sur les neuroscience et en regardans la petition contre ca venu qu’ils avaient “signé” ben on se rend vite compte qu’il yavais casiment que des chinois!!! un peut reac et pas franchement objectif charlie, le canard beaucoup plus marrant…

    Rédigé par: roul | le 31 octobre 2006 à 09:56|
  2. Charlie est un journal d’opinions, issu de la culture libertaire. Ils sont assez justes sur l’économique, le social et le politique, mais ils n’ont pas vraiment le choix de leur ignorance, entre autres dans le domaine spirituel.

    Rédigé par: john | le 31 octobre 2006 à 22:37|

vendredi 27 octobre 2006

Animal on est mal

Comme on a cassé la cuisine du haut et que, fidèle à mes habitudes, je m’y suis pris tard pour commander une nouvelle fenètre chez Lapeyre (trois mois de délai pour du sur-mesure), le chantier est bloqué jusqu’à mardi, date de l’installation de la fenètre, après quoi les hostilités du granitier pourront reprendre. En attendant, on mange en bas, dans le salon d’été qui se prète au jeu du salon d’hiver, orné d’une cheminée.
Mercredi après-midi je détecte des grosses traces de suie dans le foyer, alors je me dis que je devrais la faire ramoner, puis j’inspecte le conduit : j’entends une respiration et des bruits d’ailes.
C’est habité.
Flûte, me dis-je, un pigeon se sera réfugié là lors de la tempête, 2 jours plus tôt.
Et de prendre ma lampe frontale, et de mettre la tête dans le conduit comme dans Laurel et Hardy Ramoneurs (un de leurs meilleurs courts métrages ) pour voir à quelle hauteur s’est réfugiée la bête. Houlà, elle a l’air bien grosse pour un pigeon.
Je trifouille le conduit avec un bâton, l’oiseau déshydraté par sa réclusion a du mal à échapper à cette intrusion. Il a de bien grosses serres pour un pigeon.
Bon allez, des gants de jardin, des lunettes de protection, un vieux sac de couchage et j’enfourne mon bras aussi haut que je peux… j’attrape une aile, je tire… deux yeux énormes au milieu d’une face lunaire me scrutent. Un hibou ! on a un hibou vivant et fort mécontent dans la cheminée !
Plus question de l’enfumer ou d’attendre qu’il crève pour l’extraire.
J’en connais un qui a du bol qu’on vive en bas en ce moment.
Sinon, seule la puanteur aurait fini par attirer notre attention.
Mais le conduit fait 8 mêtres, et je ne sais pas trop comment le rapace peut réagir à mes embêtements, il peut échapper indéfiniment à mon bambou long de 2 mêtres seulement et se laisser crever dans la cheminée au lieu de se rendre à l’ennemi.
En plus, je suis rentré déjeuner mais j’ai juste le temps de prendre une douche (je suis crépi à la suie) et de retourner bosser.
J’appelle les pompiers, qui acceptent de se déplacer malgré l’incongruité de la demande, et je repars au travail.
Ma femme raconte que pas très rassurés eux non plus, ils se sont caparaçonnés des pieds à la tête avant de récupérer la bestiole et de la relâcher par la fenètre : elle est tranquillement repartie vers le bois qui jouxte la propriété d’où elle lance chaque nuit ses longs hululements, qui réveillent toute la maisonnée sauf moi, qui ai le sommeil plutôt lourd.
Que j’aie un hibou dans la cheminée, sur le plan métaphorique tout le monde était au courant, mais déplorons l’absence de photo du sauvetage de la pauvre bête, dû à la médiocrité du réflexe "couverture médiatique" de la gent féminine.
Cette nuit j’ai rêvé que lors d’un trajet en voiture, je dépassais un camion de pompiers en feu et culpabilisais de ne pas les secourir.
Quelqu’un me le faisait remarquer : "je comprends pas comment john, toi qui es bouddhiste…" et je le reprenais immédiatement : "non, je ne suis pas bouddhiste, je le serai si je me mets à pratiquer, et encore…"

Commentaires

  1. ceci étant dit c’est quoi etre bouddhiste si ce n’est une etiquette de plus… deja la pornoique elle est bien lourde a porter…

    Rédigé par: roul | le 27 octobre 2006 à 16:07|
  2. entendu pendant mon stage :
    “Everyone who takes refuge in the buddha can be buddhist.”
    évidemment, si tu fais tiennes les quatre noble vérités, après y vaut mieux te trouver une tradition dans laquelle pratiquer, si tu veux pas finir comme je commmence ;-)

    Rédigé par: john | le 27 octobre 2006 à 16:51|
  3. ben je veux bien, comme bouddha étais pas bouddhiste commencer deja par un paradoxe c’est trop ;-)

    Rédigé par: roul | le 27 octobre 2006 à 16:53|
  4. Etre bouddhiste c’est entraîner son esprit avec méthode et patience, ce qui est autrement plus difficile que de porter une étiquette. C’est comme d’élever une horde d’enfants démoniaques.

    Rédigé par: flopinette | le 28 octobre 2006 à 06:48|
  5. Oh! Un mignon hibou! Il était petit ou gros ? J’adore ces bestioles! :)

    Rédigé par: Dado | le 28 octobre 2006 à 17:46|
  6. c’était un gros, sinon il se serait débrouillé pour sortir tout seul. Je peux pas te dire de quelle marque, j’étais reparti faire l’actu locale à france 3… j’aurais mieux fait de les appeler, on aurait fait un petit sujet vidéo que j’aurais mis sur le blog.
    Où l’hibou niche-t-il ?
    La pie niche haut,
    l’oie niche bas,
    l’hibou niche ni où niche la pie, ni où niche l’oie, l’hibou niche dans la ch’minée, ni haut ni bas !
    (exercice de diction bien connu)

    Rédigé par: john | le 29 octobre 2006 à 00:41|