Notre nouveau sponsor.
Cool, j'ai déjà bossé pour eux.
Mais c'était il y a 10 ans, dans une autre vie.
Me reconnaitront-ils ?
Il y a un gros turn-over dans l'entreprise.
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« Le caractère cyclique des pandémies […]
a conduit les experts à penser qu’une nouvelle pandémie était imminente et qu’elle tuerait des millions de personnes. La question, selon les autorités globales, n’est pas de savoir quand et où la pandémie commencera, mais si nous sommes prêts à affronter ses conséquences catastrophiques. La pandémie bouleverse la vie sociale non seulement parce qu’elle tue des individus en série mais aussi parce que la contagion entraîne la panique et la méfiance. » Frédéric Keck, Les Sentinelles des pandémies, (2014)
(dans le Télérama d'il y a 15 jours qui m'a finalement été livré hier par drone Amazon, c'est scandaleux, je crois que je vais leur écrire.)
Je l'ai fait aussi, mais ça n'a pas duré, et je suis revenu sur Arte. |
J'aimerais bien écrire un article amusant et inspiré sur mon petit souci récurrent lié à ma perte progressive d'emploi, devenue récemment assez massive, et dont j'ai déjà publié 7 épisodes plus palpitants les uns que les autres, mais ce souci me semble pour l'instant un peu incongru, indécent et carrément dissous (et c'est pas cher) dans les soucis globaux que traverse notre espèce animale-on-est-mal, nous qui sommes bien malgré pris pour cible par la campagne (un peu agressive) de notre nouveau sponsor. Je vais donc remettre cet article à plus tard, il attendra que l'effet papillon vienne se poser sur mon épaule, j'ai encore le temps de déposer le bilan de mes compétences, mon agenda de ces prochaines semaines est plein de mat blanco, et ma Muse ricane avec les moyens du bord en faisant claquer toutes les portes de placards, je peux pas me concentrer. J'espère que ça lui passera avant que ça me reprenne. Combien d'années ai-je postulé à france 3 que nous n'étions que des locataires négligents sur le dos de Gaïa et qu'un jour ou l'autre, sans pour autant l'appeler de mes voeux, une bonne petite pandémie résoudrait les problèmes de croissance de notre planète surpeuplée et affligée d'un partage des richesses un peu inégalitaire ? l'ennuyant, c'est de parvenir à passer entre les gouttelettes, de regarder mes actions et mes assurances-vies se jeter par la fenêtre de la Banque Postale et les rayons du Super U se dégarnir de produits de première nécessité comme la crème à bronzer, alors qu'on ignore encore si on pourra aller se confiner à la mer cet été, sans céder à la panique tranquille des vieux disques de Thiéfaine, parce que les Alligators 427 vont peut-être finir par débouler quelque part le long de cette apocalypse soft qui menace de se prolonger en agonie civilisationnelle en HD 1080p. Bon, maintenant qu'on y est, il faut assumer. Même si tout ne saurait être de ma faute, pour une fois. Sans doute, l’origine de l’épidémie est liée aux bouleversements que nous imposons à la biodiversité.
Nous avons poussé la Nature jusque dans ses derniers retranchements. Personnellement, j'observe que mon combat contre la biodiversité n'a pris fin que peu de temps avant qu'on interdise le glyphosate aux particuliers.
Ca, pour l'instant, j'arrive à l'éviter, mais il faudra peut-être y passer. Le plus tard possible. |
N'est-il pas un peu tard pour repenser la mondialisation et notre rapport à la nature ? surtout depuis qu'avec le couvre-feu, Jardiland ferme à 18 heures ? j'ai passé l'après-midi à éradiquer les pâquerettes à la racine et à la main dans la pelouse avec un petit couteau à bout rond pour ne pas blesser les poules, qui étaient très intéressées par cette démarche écoresponsable, pieds nus dans l'herbe tendre, de temps en temps elles me picoraient traitreusement les orteils par derrière, c'était inédit. Mais j'étais au soleil, j'écoutais un podcast de vieilles chansons gauchistes, avec de la bouffe au frigo et une femme au télétravail, conditions qui pourraient bien changer du jour au lendemain, bien qu'avec l'état d'urgence, son passage en téléretraite ait été repoussé à une date ultérieure non précisée.
Ce qu'on vit aujourd'hui, il y a un mois c'était de la SF. Dans un mois, où en serons-nous ?
Dans l'attente de traquer les vrais responsables, le choix des boucs émissaires qui porteront le chapeau pendant l'intérim est aussi délicat que de trier les patients qui auront le droit d'essayer le nouveau respirateur du CHU de Nantes, si Geodis Logistics Ouest le livre à temps.
Le procès de Nuremberg viendra plus tard, bien qu'on puisse déjà tirer sur pas mal d'ambulances :
La palme de la réaction intelligente aux dictatures, laïques et religieuses.
Leur besoin d'avoir raison les élève au-dessus des lois biologiques.
La Peste soit des Mollahs, par exemple.
Pour la version live, un copain qui était encore récemment en Iran m'a fait passer un snuff movie tourné là-bas, c'est révoltant.
Au bout de dix secondes de visionnage, j'en chialais. Même David Cronenberg, au temps de sa splendeur épidémique, ne m'a jamais autant ému.
Ex-aequo, les Evangélistes, français, américains, brésiliens, ou coréens. On n'en attendait pas moins d'eux.
Les Français ont la décence de faire semblant qu'ils l'ont pas fait exprès, mais les ricains, qui font les choses en plus grand, c'est moins sûr. Inutile de leur souhaiter le pire : d'abord ça ne serait pas très gentil, ensuite, le darwinisme viral est en marche. Ils sont déjà condamnés à subir dans leur chair les conséquences de leur déni.
Sauf à faire leurs prêches derrière des parois de plexiglas, mais ça serait un peu paradoxal. La seule bonne nouvelle, c'est que Trump a dit qu'il ne porterait pas de masque.
Et les juifs ?
Dans le reste du monde, nos capacités d'indignation sont mises à mal. Après avoir temporisé sur les masques, on va manquer de larmes. Le Monde met à jour sa base de données mondialisée de l'évolution de la maladie, tout les jours et gratuitement.
La question, c'est comment on peut faire repartir l'économie après cette mise sous coma artificiel.
L'économie réelle, pas celle de l'hypercapitalisme financier qui aimerait nous voir rester à genoux et aller casser du bitcoin dans les mines de télétravail quand le plus gros de la crise sanitaire sera passée.
Les bons jours, ce vide est plein. |
Robert a cru malin de quitter la région parisienne juste avant le Grand Confinement. Il a rejoint son 2 pièces avec vue imprenable, qui lui a coûté 20 ans d'épargne sans pour autant sauver son couple, en front de mer à La Baule.
Maintenant que la promenade littorale est interdite, quand Robert voit passer un navire sur l'océan depuis le balcon de son 8eme étage, il a l'impression de voir son ex jouer dans un porno.
"Il est plus compliqué de fabriquer un virus et de le diffuser dans la nature que de laisser celle-ci fabriquer ses propres virus de façon aléatoire. Personne n’avait intérêt à la crise actuelle – sinon peut-être la nature elle-même, dont les microbiologistes, comme l’Américain d’origine française René Dubos, disent qu’elle « se venge » de nos mauvais traitements en nous envoyant de nouveaux virus."
Frédéric Keck, Les Sentinelles des pandémies, 2014
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Enfoncez-vous ça dans la tête. |