le Harvey Dent Two Face qui a bercé mon enfance Au lendemain de l'élection d'Obama, alors que plus de la moitié de la planète se pâmait devant l'intronisation du nouveau messie cosmo-planétaire, Vladimir Poutine a fait son Brice de Nice : il s’affirme «convaincu que les plus grandes déceptions naissent des plus grandes attentes».
Sur ce coup-là, je peux difficilement lui donner tort.
D'autant plus que Bruno Gaccio, l'auteur des Guignols, semble s'être mis en ménage avec Ségolène Royal. J'ai lu ça dans Courrier International, repris de l'Observer anglais, et murmuré dans la cyber-subversive presse française. Je m'étais abonné pour comprendre les vrais problèmes du monde mondial, et je me retrouve avec les potins people qui permettent de se sentir floué par la gauche acide sulfurique quand elle fricote avec la gauche caviar.
Bon, on ne voit pas pourquoi la dégradation, l'institutionnalisation et la récupération à des fins personnelles seraient des stratégies réservées aux grands mouvements spirituels de la planète, et qu'est-ce qui empècherait des provocateurs spécialistes du braséro broadcast de ne point entretenir une révolte inoxydable.
C'est un scandaaallllee ! comme éructait Georges Marchais du temps où mon grand-père l'écoutait en se disant
"peut-être que le parti se trompe, mais moi je ne me suis pas trompé de parti" et en se prenant peut-être pour Sacha Guitry. Mon grand-pêre coco et friqué, qui se faisait tancer par ses vieux potes anars qui lui reprochaient de s'être fait coincer par le confort matériel, et qui m'emmenait voir Lawrence d'Arabie au Kinopanorama parce qu'il n'avait pas eu le temps de le faire avec ses fils.
Gaccio et Royal, ça doit bien faire marrer Guy Debord, le prophète désespérant de la société du spectacle - il a fini par se suicider, sans doute trop perméable à ses propres théories - je crois que sur la fin il endurait parkinson et alcoolisme, ça fait beaucoup pour un seul homme, même raisonnablement désespéré. Il s'est tiré une balle dans le coeur, ce qui dit bien ce que ça veut dire.
Sinon, j'ai lu un article insatisfaisant sur les
réseaux sociaux qui peine à expliquer pourquoi les gens se dessoudent autour de
facebook : c'est parce qu'ils ont perdu le sens commun, voilà.
et un autre peu réjouissant sur le
mp3, signé par un gars que j'ai connu dans un lointain passé, et je me demande bien ce qu'il est devenu.
Peut-être que lui aussi, se demande bien ce qu'il est devenu.
Surtout qu'il était plein d'attentes, et qu'il a pu poutiner grave.