Bon, on ne voit pas pourquoi la dégradation, l'institutionnalisation et la récupération à des fins personnelles seraient des stratégies réservées aux grands mouvements spirituels de la planète, et qu'est-ce qui empècherait des provocateurs spécialistes du braséro broadcast de ne point entretenir une révolte inoxydable.
C'est un scandaaallllee ! comme éructait Georges Marchais du temps où mon grand-père l'écoutait en se disant "peut-être que le parti se trompe, mais moi je ne me suis pas trompé de parti" et en se prenant peut-être pour Sacha Guitry. Mon grand-pêre coco et friqué, qui se faisait tancer par ses vieux potes anars qui lui reprochaient de s'être fait coincer par le confort matériel, et qui m'emmenait voir Lawrence d'Arabie au Kinopanorama parce qu'il n'avait pas eu le temps de le faire avec ses fils.
Gaccio et Royal, ça doit bien faire marrer Guy Debord, le prophète désespérant de la société du spectacle - il a fini par se suicider, sans doute trop perméable à ses propres théories - je crois que sur la fin il endurait parkinson et alcoolisme, ça fait beaucoup pour un seul homme, même raisonnablement désespéré. Il s'est tiré une balle dans le coeur, ce qui dit bien ce que ça veut dire.
Sinon, j'ai lu un article insatisfaisant sur les réseaux sociaux qui peine à expliquer pourquoi les gens se dessoudent autour de facebook : c'est parce qu'ils ont perdu le sens commun, voilà.
Peut-être que lui aussi, se demande bien ce qu'il est devenu.
Surtout qu'il était plein d'attentes, et qu'il a pu poutiner grave.