mardi 10 juillet 2007

Trop de morbidité tue la morbidité



Il ne faut déclarer la guerre à la mélancolie qu’à condition d’être certain de la gagner.

Commentaires

  1. Salut John.

    Voilà longtemps que je n’avais pas été sur ton blog. Je suis content de voir que tu es toujours en train de progresser et je me réjouis de ne pas être tombé sur un message technique m’informant que l’auteur de ce blog est désormais inactif et qu’il a été tristement emporté par les griffes de Lilith.

    De mon côté, après avoir tenté différentes approches (avec et sans Internet), je me suis finalement résigné à admettre que la façon dont je m’y prenais pour m’en sortir était d’une importance insignifiante. Seule l’attitude compte.

    J’ai donc remis en ligne un humble blog, question d’exprimer tout ce que je ressens, avec cette fois l’intention inflexible de ne plus le supprimer bêtement.

    Je t’invite à me rendre visite et te souhaite une excellente journée. Bonne chance dans tous tes projets :o )

    Grisu, alias Spirit, alias John X, alias je ne sais plus trop quoi encore…

  2. Après être allé faire un tour sur ton blog, je dirai que la façon dont tu t’y prends, en tout cas depuis le 7 juillet, te garantit de continuer à NE PAS en sortir. Maintenant, si l’attitude qui consiste à prétendre que tu désires t’en sortir tout en t’offrant les moyens de continuer à pédaler dans la semoule, je veux dire à baigner dans le sperme et les émotions négatives, t’apparait seule compter, voire être furieusement rock’n'roll, n’hésite pas à persister. Après tout, on n’a que la joie qu’on se donne. Comme je te le disais en privé, sachant que j’ai fermé mon blog pour cause d’auto-addiction, calcule l’espérance de vie du tien…
    Par contre, je t’encourage vivement, sachant combien l’orgueil issu de la maladie sexolique t’en préserve, à poster sur le forum dépendance sexuelle, qui est là pour ça et qui permet d’allier l’utile (la reconnaissance du trouble compulsif chez l’autre) à l’agréable (le pissing contest, et sa variante d’un suprème raffinement : le no-pissing contest). Et à consulter un psy pour commencer à nettoyer toute cette merde que tu n’as pas renoncé à étaler joyeusement sur les murs de ta cellule capitonnée, et qui saura te le dire plus élégamment que moi. Et à aller en réunion DASA, parce que je suis sûr qu’il y en a une à deux pas de chez toi. Et encore une fois, sincères félicitations pour en être au même point que la dernière fois… il est manifeste que si certains coups de pied au cul se perdent, j’espère de tout coeur que celui-là atteindra son but.

  3. Wow. Je vois que tu n’as pas perdu ton mordant.

    Même si j’apprécie l’intention cachée derrière ton coup de pied au cul, je dois t’avouer que cette technique m’a fait avancer très peu jusqu’ici. Ma femme m’a elle-même donné de multiples coups de pieds au cul et il n’en a résulté que de l’irritation au derrière.

    Je retiens cependant ta suggestion de consulter un psy. Nous allons justement déménager en ville d’ici quelques mois, entre autres pour remédier au fait que nous n’avons aucune ressource ici. J’ai compris depuis un bout de temps que cette étape était incontournable dans mon cheminement.

    Concernant le forum, je ne comprends pas trop ce que tu me dis. Est-ce une vraie suggestion ou du sarcasme?

    Peut-être suis-je tombé sur un de tes mauvais jours et que j’étais la cible idéale pour décharger un peu de ton fiel mais j’avoue que je ne m’attendais pas à un tel message. Tu ne me connais pas et tu me juges à partir de quelques phrases sur mon blog. Je trouve ça un peu fort, tu trouves pas?

    Menfin… sans racunes… je sais qu’on ne peut pas toujours être au top de nos aptitudes sociales… Je suis le premier à comprendre cela.

  4. Merci de ta compréhension. Les mots qui m’ont fait flipper dans ton premier message sont “tristement” “résigné” “humble” “bètement” et “inflexible”. Ils témoignent de cette auto-contemplation - tentative de saisie émotionnelle en forme de prise d’otages que le moi exerce pour se donner une consistance - si bien décrite par Flo dans son post “l’espoir n’est pas un steak” en vente partout sauf ici (mais je l’ai glissé sous le paillasson du forum dépendance). D’où ma colère compassionnelle : tu restes un frère de misère, mais un bon coup de latte dans un électrophone qui passe un disque rayé, des fois ça le décoince. Et il y a aussi l’effet miroir chez toi, qui me terrifie. C’est des coups à me faire fermer mon blog pour de bon, ça.

    Mais le fait que tu aies survécu à ma réponse est bon signe.
    Le forum reste grosso modo l’auberge espagnole que tu as connue, mais sans Orroz. Le village des Schtroumpfs sans le Grand Schtroumpf, quoi.

    A toi de voir ce que ça t’apporte, sachant que tu n’en es pas forcément le troll le mieux membré.
    Je disparais en vacances jusqu’à fin aout à cet instant.
    Chpouf !

  5. Et ben, John, tu n’y vas pas avec des pincettes !! Il est sûr que cette colère envers Spirit-Grisu révèle un effet-miroir surprenant, à l’heure où tu décides d’outrepasser ta page de Voeux et renoncements. Et oui, tu n’es pas le seul à revenir sur le devant de la scène (saine?) et il me semble que chacun fait comme il peut, non ? L’important n’est-il pas de continuer… d’arrêter ?
    Je vous suggère à tous les deux de ne pas dénigrer une certaine “verticalité” dans votre démarche, comme le fait Bruno sur son blog, que vous choisissiez ou non la démarche spirituelle pour vous en sortir. C’est grâce à cette verticalité, à l’aide de quelques psys et à une volonté inébranlable (lol) que j’ai réussi à dépasser les 18 mois de sevrage.
    De son observatoire, qui lui permet de se tenir à l’écart des gémissements des dépendants en voie de sevrage, “le Grand Schtroumpf” vous envoie ses sincères encouragements.

lundi 9 juillet 2007

C’est dur de grandir ! (contribution au remplissage des nappes phréatiques)


Eric Loonis suggère de remplacer une action de gestion hédonique surinvestie défaillante par une autre. Il n’a pas dit qu’il fallait chanter juste.

Commentaires

  1. … et ça fait du bien ?

  2. “De la musculation asymétrique du poignet appliquée à la réussite des accords barrés”.

  3. J’ADORE !
    MERCI JOHN DE NOUS FAIRE PARTAGER CELA !!!!!
    TRES TRES BONNE INITIATIVE !
    Hyalf

  4. hehe j’ai hate de venir te voir chez toi avec ma guitare pour faire le con ;) on se fera les classiques de brassens ;)

dimanche 8 juillet 2007

Pornographie, extended remix

La télévision belge prépare une soirée sur le porno à la rentrée. Ils vont diffuser mon film, dont j’ai ressorti pour l’occasion la version longue, qui n’est pas pire, surtout que j’aurais sans doute du mal à retrouver aujourd’hui cet enthousiasme. John Warsen va devenir aussi connu en Belgique qu’Alain Delon au Japon.

Commentaires

  1. 1 cil soit il
    et com dizè 1 cannard de mes bon zamib
    “ça m’en bouche 1 coin”

  2. Bien vu john, dommage que ça pixelise un max mais bon, de toute façon il n’y a pas grand chose à voir, et le discours tient la route.

samedi 7 juillet 2007

les vraies raisons du mauvais temps persistant sur la majeure partie du pays

D’après mon expérience, être timide et mal dans sa peau prédispose à se tourner vers le Métal.

samedi 27 janvier 2007

Voeux & renoncements


Cette année j’ai fait une carte de voeux bien moins dépressive que l’an dernier, dans l’petit bois derrière chez moi, alors que trois jours avant, j’avais envie de rentrer mes gosses dans le ventre de ma femme et de me trancher la gorge. Facéties de l’orgueil, que j’ai laissé me traverser comme on observe un autocar de supporters bourrés rater un virage et sombrer dans un ravin. Quand tout est affaire de mise en scène, l’image devient support ostensible de mensonge.


Deux semaines que je vis autre chose, ordinateur éteint, sans tabac, ma cuisine finie… c’est bien joli le renoncement, mais après quelques crises d’angoisse vite estompées, ça crée du vide. Avec quoi vais-je le remplir ?

Le lopön dit de la compassion qu’elle doit nous faire éprouver une sensation interne comparable au sentiment d’une mère qui voit flamber devant elle son enfant unique dans un brasier. Evidemment elle n’a pas la capacité d’entrer dans le brasier, donc elle ne peut rien faire et elle est là, impuissante, à regarder son enfant se consumer. Eh bien, c’est exactement imaginer ce sentiment en vous-même, voilà ce qu’est la compassion. Il ne suffit pas d’employer des mots, il faut qu’il y ait un sens derrière.

J’ai de la marge, comme dirait Homer Simpson. C’est pour retrouver ce sens derrière les mots que je vis le plus souvent possible ailleurs que devant ma bécane, et ça me fait du bien d’avoir redécouvert le bouton OFF après l’avoir laissé ON pendant 10 ans. Ca me rend plus clair, ce qui ne veut pas dire moins sombre, et surtout plus vivable. J’ai rangé ma panoplie de cyberprêcheur dans l’armoire. Elle peut resservir. Je pars un mois à Paris monter un documentaire sur un Suicidé de la République, ça va me changer les idées.

“Que les puces d’un millier de chien galeux infestent le cul de celui qui gâchera une seule seconde de votre année et que les bras de cet abruti deviennent trop courts pour qu’il puisse se gratter… “ J’ai lu ça quelque part en guise de voeux de nouvel an et ne trouve pas très cool de souhaiter des accidents karmiques pareils, bien que je comprenne qu’on puisse en arriver à invoquer ce sort sur des ignorants ou des malfaisants, la malfaisance étant une forme aggravée d’ignorance, synonyme de “méconnaissance des propriétés de la loi de cause à effet”.

Mon débloggage fera regretter les dessins de Xavier Gorce (©LeMonde.fr) qu’on peut lire tous les jours en s’abonnant à la version électronique du journal, 6 €/mois.


























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Commentaires

  1. Tu devrais essayer de tenir la nuque comme ta fille. Elle est parfaite. En fait tu es celui qui se tient le plus mal de la famille…

  2. Un peu sévère ta réflexion, Flo ! John fait déjà assez d’efforts pour se tenir debout, non ? Pour le moment, il redresse la barre, il ne peut pas tout faire en même temps, tu comprends ?

  3. Elle est sympa ta photo de famille, John. Ça fait plaisir à voir. Vraiment. Quand j’avais l’age du gauchiste chevelu qui essaie sans doute de ressembler à l’inimitable John Warsen quand il fut jeune, j’admirais Lemmy, de Motorhead, car j’avais lu quelque part qu’il ne dessoulait jamais. Depuis, il y a de la Quezac qui coule dans mon verre.
    Bon séjour à Paris !

  4. Flo a raison, je ne me tiens pas bien. Enfin, là sur la photo c’est parce que je me grouille de rejoindre les autres après avoir enclenché le retardateur, mais je suis toujours un peu voûté ou de travers; si j’avais pris Flo comme professeur de maintien, tout cela ne serait pas arrivé. Elle a une sorte de super-pouvoir pour détecter des choses dans l’attitude corporelle. C’est sans doute lié à ce qu’elle épingle de façon très juste sur son blog :”le problème vient de ce qu’il y a chez les occidentaux une espèce de base culturelle de culpabilité et de détestation de soi qui n’existe pas chez les orientaux (et que je ne perçois pas en effet chez mon traiteur chinois). Les chinois et les tibétains, eux, ils savent ce qu’ils veulent : gagner plein de pognon, réussir dans la vie, être admirés et ça, pour eux, c’est BIEN. Donc, quand on leur dit que ça n’est pas bien, mais que c’est futile, et qu’il faut s’en détourner, cela ne fait que produire un sain rééquilibrage. Maintenant, prenez un français moyen qui pense qu’il est un nullos, qu’il est coupable de la dépression de sa vieille mère, que la vie de toutes manières ne l’intéresse pas parce que c’est de la merde, et que lui même c’est de la merde aussi, et dites-lui de se détourner de cela. Le résultat sera la dépression. Ce type n’a déjà aucune vitalité à la base, le bouddhisme ne fera que lui enlever le peu qui lui reste. D’où cette atmosphère sinistre des centres bouddistes. Nous sommes les bénéficiaires de tout ce joyeux héritage judéo-chrétien comme quoi la vie doit être difficile, qu’il faut se punir parce que par définition nous sommes mauvais, et ainsi de suite. Je n’exagère pas. Cette discussion était partie d’une phrase du dalai-lama, comme quoi il avait mis très longtemps à comprendre que les occidentaux se détestaient, et dans quel état cette détestation de soi les plongeait. Car ça ne lui serait même pas venu à l’esprit que ça pouvait exister. Ce qui explique aussi que Chepa se marre quand quelqu’un lui dit “je ne m’aime pas”. Il répond rigolant “mais si, tu t’aimes, tu joues du piano, tu manges bien”… Il ne s’agit pas de cela évidemment. Un tibétain n’a pas d’arrière-pensée. Quand il mange bien, en effet, c’est qu’il s’aime. Tout va bien pour lui. Un français, quand il mange bien, pour commencer on lui a dit au catéchisme que le plaisir était illicite et qu’il fallait vivre une existence austère. Donc déjà, il se sent coupable. Il n’est pas en train de gagner sa vie à la sueur de son front. Il n’est pas à l’hôpital en train d’aider les mourants. En plus il pense à tous les enfants qui meurent de faim dans le monde. Et quand il essaie de prendre l’air content de lui, on voit que c’est complètement faux. Les plaisirs de la vie n’ont jamais été permis pour lui. Alors si en plus on lui dit qu’ils sont illusoires, il va déprimer, et la dépression n’est pas du tout un état correct pour pratiquer. Donc sa pratique ne donnera pas de résultat, et il va déprimer encore plus et ainsi de suite. Alors que le tibétain, lui, il pratique sur une vitalité. La pratique ne fait que détourner son énergie vers des buts plus nobles que l’accumulation d’argent. Mais quand on n’a déjà plus d’énergie parce que rien ne vaut la peine ? Sur quoi va-t-on pratiquer ? Sur le néant ? Sur le désir de se punir ?
    Bien sûr, tout le monde n’est pas comme ça, il y a des gens qui ont une vie sympa (dans leur perception) et qui en sont contents. Mais le problème, c’est que ceux qui sont attirés par le bouddhisme sont principalement les dépressifs, les coupables, ceux qui pensent que la vie ne vaut rien et qu’eux-mêmes ne valent rien, ceux qui veulent aller s’enterrer dans le froid et la neige. Ils vont vers le bouddhisme car ils pensent que le bouddhisme dit la même chose qu’eux, qu’en effet la vie et eux-mêmes ne valent rien. Mais la réalité c’est que le bouddhisme dit cela à des gens qui ont une haute estime d’eux-mêmes. Un jour, un grand lama disait à un traducteur :”Cessez de vous sous-estimer, et de croire que vous ne valez rien !”. Il avait perçu cette tendance, assez marquée chez cette personne au demeurant.
    Le problème, c’est maintenant d’arriver à gérer l’orgueil bien réel qui résulte du sentiment de sa propre nullité, car plus une personne se trouve nulle, plus en général est aura développé de l’orgueil par-dessus pour arriver à survivre. Et que faire aussi de cette énorme tendance à la distraction qui est la fuite de tout cela ? Un chinois qui travaille 14h par jour dans son magasin fera un bon pratiquant si on arrive à le détourner de son compte en banque. Mais un gars qui passe 14h par jour devant un jeu video ?
    L’esprit occidental est vraiment compliqué.”
    Vu que je suis à Paris, je vais peut-être lui demander un entretien.
    Le choix entre tenir debout et ramper par terre, je ne me pose pas la question en ce moment. Je squatte l’appartement et garde le chat d’une amie partie en Inde dont la bibliothèque regorge d’ouvrages de spiritualité depuis qu’elle a un parcours parallèle au mien - AA puis NA.
    Orroz et Bruno, vous avez relevé que Hugo “ressemble” à papa quand il était petit. Vous n’y êtes pas : oncques n’eus les cheveux longs, j’étais keupon.
    Lemmy fut un mythe fondateur, qui a survécu à sa légende, mais qui tourne toujours à une bouteille de Jack Daniels par jour, d’après de nombreux témoignages. Il n’en semble pas particulièrement affecté. Mais c’est Lemmy.

  5. Qui êtes vous, John Warsen (à la fort jolie famille) qui venez commenter dans mon blog ? Serait-ce le mandala qui vous a attiré ? Ou le parenchyme ? Votre adresse est fort sympathique mais je suis incapable de dire si je continue à me ressembler. La cinquantaine approchant à grand pas, j’ai plutôt tendance à penser que je ne suis plus ce que j’étais… Hélas, l’andropause est un sujet tabou. La seule fois où j’ai tenté d’évoquer mon état d’âme sur le sujet, c’était à table et les autres hommes se sont dressés contre moi. Les femmes (une tante, une cousine et une très bonne amie) ne m’ont pas soutenu. Je devais être trop folle ! Là, je ne changerais jamais.
    Cordialement…

  6. CHOC ! (une clope, un rhum/pamplemousse et le rappel de mon cardiologue). Kristof P. Le fils de la Reine de la ratatouille, celui que je cite au top-ten de mes jules d’antant ! (Que ses proches d’aujourd’hui me pardonnent ce qui peut être des indiscrétions). Evidement, avec un pseudo pareil, ma vue défaillante et les palmipèdes du Grand Nord n’étant pas une piste probante… C’est en fouillant dans le blog… CHOC ! Le K. à la trentaine avenante… Je reviens en avant, le même (quadra et demi)… J’ai la banane qui s’allume, des kilotonnes de souvenirs se concentre à la surface du cortex et un soupçon de culpabilité. Le marseillais que je suis depuis quelques temps est dans une nouvelle aventure - Le K. connait mes capacités à négocier les tournants - et n’a qu’une envie à l’heure présente : renouer. Affectueusement donc !

  7. haha
    je t’ai vu hier chez Chepa !!!

    Bon alors John, cette nouvele vie ça va ?

  8. ben chepa si elle est nouvelle… en tout cas elle ne m’inspire rien sur mon blog. pourquoi t’es pas venu dire bonjour ? j’étais avec un autre john, mais ça aurait été sympa de te rencontrer.

  9. Ahh bah j’ai 4 mois de retard moi. J’avais bien lu les 10 premières lignes du billet et les deux premiers commentaires.. donc je m’étais arrêté à la fête du nouvel an et à la photo de famille !

    Ce qui me manquera de ce blog, c’est les petits pics et les dessins, car des fois je dois l’avouer je décrochais des messages codés et second degré de tes messages John.. j’ai pas l’esprit assez intello ou pas assez cultivé pour comprendre toutes tes références. Ma foi avec un peu de temps, j’aurais pu monter les cieux un part un lol

    Au plaisir de te relire dans un autre blog encore plus secret ;)

  10. Dis moi John, c’est quoi ton documentaire ? ça m’interresse cette histoire… Tu l’as monté ? Tu peux m’en dire plus ?
    Tu sais où me joindre !
    Bonne journée à toi !
    Hyalf

    PS : Tu fais des références cinématographique à “Coup de tête” sans t’en rendre compte (Ah Dewaere….)? C’est l’image que j’ai eu en lisant ton intro de post au sujet des supporters… Nous sommes rassuré, “Perrin n’a rien !! Perrin n’a rien !!”…

vendredi 12 janvier 2007

Petit bilan (mes premiers adieux au music-hall)



Annoncer ses intentions est une excellente façon de faire rigoler Dieu, comme le rappelle Al Swearengen dans Deadwood. N’empêche. Sur les effets indésirables des blogs et des forums, pour des cyberdépendants en voie de rétablissement, ou simplement animés du désir sincère de quitter le champ addictif, la réponse est un peu contenue dans la question, même s’il a fallu plus d’un an pour que l’athénien s’atteigne. Ce qui est une aide et un support peut se révéler contre-indiqué ensuite, ce qui est signe d’évolution (manifeste ou simplement vigoureusement suggérée.) Cet espèce de long mantra autofascinatoire® touche sans doute à sa fin. Comme me le rappelle Orroz, le côté positif d’une rechute après le sevrage, c’est qu’elle conforte dans la voie choisie. On sait que, raisonnablement, on ne peut revenir en arrière (ou alors on est maso à vie!) donc ça renforce la détermination et la volonté. Ce qui me rassure aujourd’hui c’est d’avoir constaté que je n’ai rien de très original à dire ni sur la cyberdépendance, l’addiction sexuelle, l’arrêt du tabac, et encore moins sur le bouddhisme. Et que ce que je peux en vivre est contre-sensique avec le besoin de le raconter ici.

Je rentre donc dans une nouvelle phase telle qu’elle m’apparaît suggérée : ces derniers temps, mon utilisation de l’outil informatique a entériné le retour (bien qu’elle ait toujours été présente en tâche de fond et que je m’en sois trouvé souvent indisposé, ce qui donnait lieu à des effets de manche rigolos mais vains) à une forme de schizophrénie expérimentale, un dédoublement désagréable mais instructif. Comme ça ne me dit rien de me retrouver à court ou moyen terme à nouveau en bas de la chaîne alimentaire, je change de stratégie. Tout se résume à un déficit d’actes non posés. Il y a eu des signaux, je les ai ignorés. L’ordinateur, c’était au départ un dérivatif à la boisson. De dérive en dérive, la banquise a continué de fondre et les pingouinous de s’interroger. Basta. Ca me ferait chier d’avoir à relire tout mon blog pour voir si je suis encore capable d’entendre ce que j’y ai dit des dérivatifs, en l’empruntant parfois à d’autres, mais en gros je crois me rappeler que c’est pas bon. Une fois atteintes les limites des aspects positifs de la reconnaissance entre pair(e)s… aah, la solitude du cliqueur de fond, dont le contrepet ne console pas ! Je vais donc suivre les conseils reçus et me protéger, en pliant les gaules ici et en réduisant fortement ma participation sur le forum dépendance (je pourrais être tenté d’y relire les 400 messages que j’y ai postés et trouver que je suis quand même chié comme mec).

Pour les éventuelles mises à jours, je vous conseille de vous abonner au flux RSS (lien “syndiquez ce site” dans le bandeau de gauche) mais honnêtement, john warsen, il va aller s’occuper ailleurs.

Bises à tous.


Commentaires

  1. Déconne pas. Je trouve dérivagations très drôlatiques et en plus, attachantes. Je comprends que tu ne veuilles te libérer de la technique alors si tu veux on peut aller voir Election 1 et 2 de Johnnie TO ou un classique, Crazy Kung Fu. Naturally…
    Horizon

  2. Salut !

    J’aime bien ce que tu écris et franchement, je trouverais dommage que tu ne continues pas. C’est pas tous les jours que l’on rencontre quelqu’un qui se dévoile et se dévoiler, c’est exister.
    En tout cas, quelque soit ta décision, merci d’exister. Ce que tu fais est courageux.

    Horizon

  3. Ta raison john, a force de se torturer les meninges avec les problemes des autres on fini par allez voir…

    bonne route johnny bee good …

  4. Il y a des jours où on n’a pas envie de perpétuellement se souvenir. Passer à autre chose devient urgent. Une fois le flambeau correctement transmis, on peut, comme Orroz, larguer les amarres. Je ne vais pas tarder à le faire, moi aussi. Besoin d’air frais.
    Bon vent, John !

  5. Bonjour,

    Journaliste chez Mireille Dumas Productions, je me permets de m’”immiscer” dans votre forum pour lancer un appel à témoins pour notre prochaine émission de Vie privée, vie publique, sur France 3, autour du thème des addictions: jeux, Internet, alcool, tabac, pharmacodépendance, “workaholics”, dépendances sexuelles, achats ou troubles alimentaires compulsifs ou toute autre forme d’addiction autre que les droques illicites, originales si possible. Nous recherchons des témoignages aussi variés que possible, que ce soit de personnes actuellement sous l’emprise d’une addiction, d’une personne “sevrée”, ou encore de co-dépendants, des couples par exemple, ou des membres de votre entourage (professionnels ou familial) affectés par ces problèmes.

    N’hésitez pas à nous contacter au 01 43 92 20 00 ou à leila@mdprod.com, et sachez que vous pouvez aussi témoigner de façon anonyme (perruque, maquillages etc).

    Bonne continuation en tout cas,

    Caroline

  6. Horizon, si je plie les gaules c’est parce que c’est l’inverse du “dévoilage” que je ressens : j’ai l’impression de rajouter des couches au lieu d’en enlever. Ce qui me fait expérimenter lâcheté, fuite et trahison. Intéressant mais désagr&able.
    Caroline, vous n’avez qu’à diffuser mon film “contribution à l’étude de la pornographie”, il est libre de droits, sauf la musique qui est © Amon Tobin.
    on peut le télécharger ici :
    http://www.blogchen.net/warsen/divx_warsen/index.htm
    quand vous dites “toute autre forme d’addiction autre que les droques illicites, originales si possible” j’espère que vous prenez conscience de la bêtise que vous énoncez. Les sniffeurs d’ajax WC ou de poudre anti-cafard apprécieront.

  7. Merci John pour ce blog et tes participations sur le forum, qui sont vraiment un plaisir à lire (je veux dire, de part le style d’écriture), mais qui sont également pleine de bon sens.

    Merci, et bon courage pour tout le chemin, avec ses lumières et ses ombres.