Que laisserons-nous d’inscrit dans les sables du temps, hormis l’empreinte de notre séant et l’angoisse de notre fin prochaine au moment d’aller écluser quelques gorgeons de cervoise tiède à une terrasse du Xeme arrondissement de Paris pour envoyer un message fort aux terroristes ?
Objet : Re: témoignage Espace B***
Bonjour
Sauf erreur de ma part, vous ne m’avez pas sollicité en 2015 pour colporter la bonne parole ;-) aux membres de votre groupe de parole de dépendants sexuels chapeauté par le Dr. P*.
J’appréhendais un peu votre appel, qui n’a pas eu lieu.
C’est tant mieux, j’ai eu des oscillations d’humeur assez importantes sur l’année 2015, malgré des périodes où j’ai dû avoir recours à un thymo-régulateur (suivi par un psychiatre avec lequel j'avance ma foi vers un mieux-être, (j’ai failli rajouter « dans le respect des exigences méthodologiques, de sa grille de lecture psychanalytique et des nombreux visiteurs médicaux qui lui offrent des voyages aux Baléares pour qu’il prescrive leurs antidépresseurs à ses patients. » mais je me suis retenu)
J’espère seulement qu’on ne vous a pas sabré une ligne de crédits qui vous ait contraint à fermer le groupe.
A part ça, deux ou trois bricoles :
- je viens de tomber sur un clip pas mal du tout sur l’addiction qui nous change un peu des approches traditionnelles
évidemment, comme c’est américain c’est un peu Palo Alto au pays des Bisounours, mais j’y vois quand même un message d’espoir.
- les évènements tragiques qui précèdèrent ce ouikende pas du tout réparateur m’inspirent des diatribes néo-poujadistes (je ne maitrise pas l’inspiration, mais quand elle est là, difficile de s’y dérober, les plus grands artistes ratés vous le confirmeront ;-))))
et allez, c’est reparti pour l’autopromo
- j’aimerais bien revoir le poster saisissant de réalisme qui trônedeferrait (trône encore ?) dans le bureau de consultation du Dr. V* à l’espace B*, tableau qui représentait un addict polydépendant, c’est le moins qu’on puisse dire, branché simultanément à ses multiples objets transitionnels, rayonnant dans la vaine gloire de son illusion de Toute-Puissance.
Pourriez-vous m’en joindre une photo prise au téléphone portable, ou m’indiquer le nom de l’artiste et de l’oeuvre, que je le dégotte sur ce merveilleux outil qu’est internet à condition qu’on s’en serve dans le bon sens ?
Merci d’avance
Cordialement
Handy K.P., polydépendant, et parfois même dépendant pas poli
Message du 16/11/15 12:23
De : « G* M* *
Monsieur,
Merci pour votre message et les nouvelles que vous donnez.
En effet, nous ne vous avons pas dérangé cette année, vous aviez grandement participé au succès des premiers groupes. Mais avions aussi senti qu'il était temps de changer un peu. En 2015, nous avons donc sollicité un patient ayant participé au premier groupe.
Et nous poursuivons cette activité thérapeutique avec une prochaine session en début d'année 2016.
Et nous poursuivons cette activité thérapeutique avec une prochaine session en début d'année 2016.
Merci pour les liens.
Je ne peux pas vous envoyer la photo demandée, le Pr V* a arrêté de consulter et début d'année 2015 et a libéré son bureau, en emportant logiquement sa décoration !
Je ne peux pas vous envoyer la photo demandée, le Pr V* a arrêté de consulter et début d'année 2015 et a libéré son bureau, en emportant logiquement sa décoration !
Je reste à votre disposition.
Avec mes meilleures salutations.
Dr B*
Praticien Hospitalier
Service d'Addictologie et de Psychiatrie de Liaison
> Handy K.P. :
> Bonjour
merci pour votre diligence !
le Pr V* a pris sa retraite ?
En emportant sa décoration ???
J'espère qu'il ne s'est pas attaché à cet affreux poster au point de le punaiser dans ses cabinets !
;-))))
Moi aussi, je passe la main.
Place aux jeunes loups de la cyber-addiction pornoïque !
C'est bon signe que vous ayez pu trouver parmi vos patients un zigoto rétabli ou en voie de rétablissement, qui accepte d'ouvrir la Voie (qui est Sous nos Pieds) : ça ne peut que favoriser une saine émulation au sein du groupe.
Et l'attrait vaut mieux que la réclame, comme on dit aux A.A.
Chaleureuses pensées, et bon courage.
Soudain, 18 mois plus tôt :
De :Handy K.P.
Date : 28/02/2014 20:35
Objet : Re: témoignage P*
Bonsoir
Mon débriefing rapidos sur la séance de lundi : heureusement que j'ai senti à un regard de P* le moment où vous n'aviez plus besoin de moi pour m’éclipser, sinon ça aurait tourné à la réunion décontractée d'anciens combattants au bistrot du coin, ce qui n'est pas très thérapeutique.
Et apparemment, dans le groupe y'en a encore un paquet qui sont loin d'être des anciens combattants.
Aah, les effets secondaires pervers du témoignage...
Bon, sinon c'était sympa, rien à dire...
Je n'ai pas compris la question du black tout maigre juste à ma gauche qui me demandait ce qui se serait passé si ma femme ne m'avait pas chopé. Je me rappelle lui avoir expliqué que je m'étais dénoncé, mais je ne pense pas qu'il ait compris ma réponse. Apparemment, lui s'est fait choper par sa femme et vient donc au groupe par injonction thérapeutique ou quelque chose d'approchant. Je me rappelle que sur son carton plié devant sa chaise, son prénom était écrit et qu'il y avait une certaine ironie dedans par rapport à sa problématique, heureusement j'ai oublié ledit prénom.
Bon. Comme je disais l'été dernier aux Etats Unis quand je m'embarquais dans des explications invraisemblables devant des paysans de l'Utah médusés : "French people are bla-bla-bla..."
Je voulais juste vous signaler le meilleur essai-en-forme-de-roman que je viens de finir sur la thématique de l'addiction au porno :
" Lointain souvenir de la peau" de Russell Banks, qui vient de sortir en poche.
Ca devrait enrichir le fonds de la bibliothèque de l'Espace B*.
Et puis un témoignage, assez synthétique, sur le parcours du combattant (ex con battu)
Allez, on va pas passer le ouikende là-dessus : qui s'occupe trop de clés devient lui-même serrure, disent les Turcs.
Cordialement
KP
(Andy)
(Dis-moi oui)
Le 3 mars 2014 à 09:23, m*.b*@c-n*.fr a écrit :
Bonjour,
Un grand merci d'être venu. Après votre départ, nous avons justement pu discuter des représentations de la sexualité et de la compagne et commencer à faire prendre conscience des distorsions cognitives.
A l'année prochaine.
Dr B