vendredi 27 mars 2015

Flash spécial à propos du crash de l'A320

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/03/27/andreas-lubitz-un-pilote-souffrant-de-depression_4602441_3214.html

... puis il a dit "maintenant je vais détruire le monde entier !"
-Qu'entendait-il par là ?
-C'est ce que disent toujours les bokononistes avant de se suicider.

Kurt Vonnegut, "Le berceau du chat"

En savoir plus sur le bokononisme

et son influence sur la pensée warsenienne :

[Edit du 28/3/15]

Le copilote soupçonné d'avoir provoqué délibérément le crash de l'Airbus A320 de Germanwings dans les Alpes françaises avait dit qu'il ferait un jour « quelque chose qui allait changer tout le système » et que « tout le monde connaîtrait [son] nom », a déclaré son ex-petite amie au quotidien allemand Bild, en kiosque samedi 28 mars. 
(…) Si Andreas Lubitz « a fait ça », « c'est parce qu'il a compris qu'à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d'un emploi à la Lufthansa, comme capitaine et comme pilote de long courrier, était pratiquement impossible », affirme-t-elle.


Je ne peux plus faire grand chose pour les 149 innocents que cet imbécile a entrainés dans la mort.

Reconnaitre mon besoin de reconnaissance me permet de moins me branler sur ma tombe, et c’est déjà pas mal.
Surtout qu'en apprenant à mieux me connaitre, je me délivre au moins partiellement de ce besoin d'être reconnu pour des qualités dont je ne fais pas preuve.
D'abord le pantalon, ensuite les chaussures.

mardi 24 mars 2015

Amour, Laideur, Gloire et Beauté

Depuis que j'ai fait mon coming out en tant que femme sur ma tombe, je me sens beaucoup plus libre pour parler de sujets qui me tiennent à coeur.
Voici un article du Monde qui m'a ému, malgré son titre racoleur.

Comment « la femme la plus laide du monde » est devenue une gourou du Web

Le Monde.fr | 21.03.2015 Par Olivier Clairouin (Austin (envoyé spécial))

Les sanglots qui la secouent finissent par lui nouer complètement la gorge. Debout au milieu du public du festival South by Southwest, dimanche 15 mars, une femme aux cheveux blancs ne peut retenir ses larmes face à celle qui « l’a tant inspirée ». Sur scène, Lizzie Velasquez lui sourit.
La séquence est presque habituelle pour la jeune femme de 27 ans, enfoncée dans un fauteuil en cuir bien trop large pour elle. Depuis huit ans, Lizzie écume les festivals et conférences des Etats-Unis pour partager son histoire et ses conseils pour avoir confiance en soi.

Lizzie Velasquez sait de quoi elle parle. Atteinte du syndrome de Marfan, une maladie génétique extrêmement rare, elle possède un physique peu conventionnel : 1,60 m pour moins de 30 kilos, « un énorme front » comme elle l’admet elle-même, un œil droit déficient, de maigres membres qui se fatiguent vite… la jeunesse de Lizzie Velasquez s’est partagée entre les dizaines d’opérations chirurgicales destinées à lui permettre de vivre le plus normalement possible et le regard insistant des autres enfants.
Les brimades qu’elle essuie régulièrement dans les cours d’école, Lizzie a pourtant très tôt appris à les ignorer. Elle devient cheerleader au collège, parvient à se constituer un groupe d’amis fidèles et s’appuie sur une famille soudée. Mais tout bascule en 2007. Alors âgée de 17 ans, Lizzie tombe par hasard sur une vidéo intitulée La femme la plus laide du monde. Le visage que l’on voit apparaître quelques secondes à l’image, c’est le sien.

« Si les gens voient ta tête en public ils vont devenir aveugles » ; « mets-toi juste un pistolet sur la tempe et tue-toi » ; « brûlez-la ! » Sous la vidéo, des centaines de commentaires dégoulinant de haine font chavirer la vie de la jeune fille : désormais, elle fera tout pour lutter contre ce fiel déversé sur Internet, et tout pour inspirer et redonner confiance aux personnes qui, comme elle, ont pu souffrir de ce genre de comportement.
« J’ai commencé ma chaîne Youtube comme une réponse directe au harcèlement en ligne », explique-t-elle au micro. De vidéo en vidéo, elle parle des petites choses du quotidien, toujours avec humour et une certaine autodérision. « Si je porte des talons en public, je ressemble à un faon qui apprend à marcher », s’amuse-t-elle par exemple dans une vidéo postée en février 2014.
Progressivement, elle fédère autour d’elle une petite communauté. Mais c’est véritablement en décembre 2013 que la machine s’emballe. Conviée à une conférence TEDx consacrée aux femmes, à Austin sa ville natale, elle fait passer la salle du rire aux larmes en racontant ses premières expériences à l’école, délivrant un message simple : « Vous seules décidez de ce qui vous définit. »


Plus de sept millions de vues (dix, en comptant la version espagnole) et un an et demi plus tard, le discours n’a pas changé, passant même des ordinateurs aux écrans de cinéma. Tombée sous le charme lors de la conférence, la réalisatrice Sara Hirsch Bordo a en effet décidé de consacrer son premier film à la vie de Lizzie. Présenté pour la première fois cette année au South by Southwest, A Brave Heart : The Lizzie Velasquez Story a été chaudement accueilli par le public du cinéma Paramount d’Austin.

Mais Lizzie Velasquez n’entend pas s’en arrêter là. « J’ai raconté mon histoire pendant des années », nous confie-t-elle au téléphone deux jours plus tard. « Après avoir fait ça pendant huit ans, je suis prête pour la prochaine étape : je veux pouvoir pouvoir parler au nom de toutes les victimes de harcèlement, en ligne et en général. »
Se considérant désormais comme une militante, la jeune femme tente à présent de faire voter une nouvelle loi contre le harcèlement au Parlement américain. Un combat qui ne fait que commencer, comme en témoigne une séquence du documentaire montrant Lizzie arpenter les couloirs du Capitole, faisant en vain du porte-à-porte d’un bureau de député à un autre.

« On va continuer à faire autant de lobbying que possible », assure-t-elle avec cette conviction désarmante dont elle semble ne jamais se départir. Déjà auteure de trois livres, Lizzie Velasquez songe à présent se lancer dans une série d’ouvrages pour enfants ayant pour personnages principaux des jeunes atteints de handicap.

pour en savoir plus sur Lizzie Velasquez :

lundi 23 mars 2015

En remontant le fleuve

La pensée juive n'est pas le sionisme.

Le lendemain matin, rabbi Akiba arriva chez le philosophe, mais c'est son épouse qui l'accueillit. Il lui demanda où était son mari et elle lui répondit qu'aujourd'hui, c'était avec elle qu'il allait devoir débattre. Cette femme, fort belle, avait misé tous ses atouts. Elle espérait ainsi faire tomber rabbi Akiba dans le piège d'un désir mal géré, mais rabbi Akiba ne s'enfuit pas et ne tomba pas dans le piège. Il s'assit face à elle et se mit à pleurer. C'était bien entendu la première fois qu'elle voyait une telle réaction dans une situation pareille. Interloquée, elle lui demanda: "Mais pourquoi pleurez-vous?" Rabbi Akiba répondit: "Je pleure devant une beauté si mal utilisée."

histoire colportée aux oreilles de Warsenator par Blasphematora.

commentaires :
L’histoire ne dit pas pourquoi la beauté de la femme du philosophe est mal utilisée.
Enfin, si, puisque le rabbin échappe au piège de la séduction qu’elle lui tend. Mais il m'est permis d'espérer que peut-être que par ailleurs, le philosophe, tapi dans la pièce voisine avec sa caméra casher, aime sa femme d’un amour sincère et réciproque ?
voilà pour mon droit au rêve d’un happy end.
Question subsidiaire : « à quoi sert la Beauté ? »

Torah ! Torah ! Torah !
ou T'auras pas, c'est pas la question.

rue de la Juiverie, Nantes, 
Google Street View.


En remontant le fleuve est une chanson d'Hubert-Félix, qui a un gros kiki.

dimanche 22 mars 2015

Laïcité, mon cul !

Article épatant lu dans Causette, le magazine féministe blasphématoire moins con que les magazines féminins.
Y'a des mecs qui mouillent leur chemise tous les jours pour des causes nobles, et qui la ramènent pas.









vendredi 20 mars 2015

A la française

Des torrents de merde (shittorents), on en voit beaucoup couler dans l'actualité internationale, y'aurait de quoi rendre jaloux le scatophile qui sommeille en moi.
A l'occasion de la marée du siècle annoncée pour demain, réparons l'injustice :

A la française

A la russe

A la hussarde

A la bengali

A l'anglaise

A la française 2 (le retour)

Voilà, j'avais envie d'écrire un article de merde, sans me faire chier à l'écrire.

Heureusement, le nom du contributeur est Légion.

N'oubliez pas d'aller voter dimanche.


mercredi 18 mars 2015

L'art, sa valeur, sa copie, l'émotion authentique et l'imprimante 3D

Un ami bien intentionné me transmet « 2 beaux articles dans Télérama que vous aurez peut-être déjà lus, sinon ce serait dommage de les rater » après les avoir religieusement scannés.
L’un est une interview d’un sociologue sur l’émotion esthétique et la valeur de l’art, l’autre relate la genèse du clonage des Noces de Cana, le plus grand tableau du Louvre, et surfe sur la vague du vertige engendré par la copie numérique.
Je déchiffre ses pdf richement enluminés des illustrations parues dans le journal, en méditant sur la pulsion prosélytique, celle-là même qui nous pousse à diffuser le fruit de nos découvertes, puis je commence à lui répondre, avec cette hideuse outrecuidance du gars qui sait et à qui on ne la fait pas :
tout d’abord, je lui signale qu’en général les articles publiés dans l’édition papier sont diffusés sur le Net, avec une semaine de décalage pour ne pas nuire au canard. Je dis pas ça pour vexer mais pour instruire, c’est quand même plus facile à lire que des scans.
Je l’ai découvert incidemment en voulant publier mon propre article à base d’itv parue dans télédrama. »

De fait, les articles qu’il m’a transmis sont là :
le papier sur la reproduction du chef d’oeuvre de Véronèse :

Ensuite, j’atomise son enthousiasme :
« J’ai trouvé tout cela absolument fantastique, m’écrit-il. C'est aussi un curieux pied-de-nez aux barbares qui brisent des œuvres millénaires... Leur geste devenant inutile puisque maintenant nous pouvons tout parfaitement copier. »
Heu… d’accord sur le principe, mais vaut mieux scanner les statues avant leur destruction, sinon tu ne recopies que des gravats, quand même. 
T’as le triomphe un peu facile sur ce coup-là. 
Tu te serais pas fait enfumer par des vendeurs d’imprimantes 3D en regardant les Noces de Cana-bis (la copie, donc) après avoir testé sur toi-même, au mépris du danger, ton nouveau savon parfumé au chanvre ? (il est savonnier de son état)
Et si oui, je peux passer quand pour prendre des échantillons au labo R & D ?
Sinon, sur l’art dernier refuge du sacré après le cassage de gueule des religions et des idéologies, ok. 
L’homme ne vit pas que de pain dans la gueule, sauf en Syrie. Il lui faut aussi du divin, que le téléchargement compulsif de photos de muqueuses génitales ne comble qu’imparfaitement.
Sur le trouble métaphysique engendré par la perfection des copies numériques, ok.
Mais quid de la destruction programmée du sentiment du sacré par les petits DAECH de l’art contemporain ?
"L'art classique est là pour incarner les lois de l'harmonie universelle, alors que l'art moderne manifeste les disharmonies individuelles. C'est malheureusement très clair. Quand on regarde les peintures dans les églises italiennes, on se dit que même si l'artiste avait des problèmes persos, ça ne transparaît pas dans ses toiles, s'il peint la vie de Jesus, il fait de son mieux pour s'effacer. Dans l'art moderne, c'est le contraire, on ne peint que soi-même, c'est à dire qu'on ne représente que l'erreur. Peut-être que ça peut inspirer des sentiments à ceux qui sont aussi déséquilibrés, mais c'est sûr qu'il manque une porte de sortie puisque l'absolu est écarté de facto. »
c’est pas de moi, mais je ne m’inscris pas en faux.



Le bonus multimédia avant que mon article parte chez l'imprimeur :
le making off de la copie du Véronèse.

Voilà, un petit P.S. vaut mieux qu’un long discours du FN.
Blasphemator® va encore se faire plein de nouveaux amis sur internet.