Hier, je me suis un peu énervé sur le blog d'un dépendant sexuel, et voici les commentaires qui suivaient son article :
(il a depuis fait disparaitre tous les commentaires de son blog, et j'aurais sans doute fait la même chose à sa place si j'étais lui, mais j'étais moi )
Il m'a écrit : "J'ai été contraint de supprimer le dernier message que tu as laissé sur mon blog car il revêtait un caractère un peu trop graphique, explicite. Bref, trop d'information. Ces histoires de doigt dans le rectum n'ont rien d'édifiant ni de spirituel, à mon avis.
Le fait que cette pratique sexuelle soit très stimulante n'indique seulement qu'un plus grand nombre de terminaisons nerveuses se trouve dans cette région du corps. Affirmer que cela prouve l'existence des chakras n'est qu'une interprétation très libre des signaux que t'envoient ton propre corps.
Seule la repentance et l'amour pour Dieu et le prochain conduisent au Salut.
Je préfère la beauté, la noblesse et la simplicité de l'Évangile aux exercices rectaux que tu me proposes. Désolé."
"Si ma réponse te laisse aussi zen que ce que tu donnes à voir, c'est déjà pas mal." lui ai-je répondu.
Il est vrai que le jésuitisme avec lequel je lui suggère de se l'enfoncer profond pour tester son premier chakra ne le cède en rien à la sérénité toute bouddhique par laquelle il doute de la valeur spirituelle de ma démarche, et c'est un grand moment bloggesque de dialogue interreligieux.
En plus, je suis content de le voir aborder une approche scientifique et rationaliste quand ça l'arrange, parce que sur le créationnisme, effectivement ça va pas le faire au prochain Vatican II. Bon, d'ici là, on est d'accord sur l'essentiel : la repentance, l'amour de Dieu et du prochain. Pas nécessairement dans cet ordre-là, mais si on commence à se pignoler là-dessus, on est morts en tant que groupe.
Je me suis rappelé que récemment, un copain mixeur m'avait fait tester de nouvelles enceintes acoustiques achetées par sa boite, et qu'elles s'étaient révélées tellement bonnes qu'on avait momentanément l'impression d'avoir une nouvelles paire d'oreilles, l'amplification des sensations auditives nous propulsant à l'insu de notre plein gré à mi-chemin de l'extase religieuse.
Pareil en regardant du Blu-Ray sur une télé full HD, l'impression d'avoir de nouveaux yeux : un piqué d'image qui enfonce largement la projection sur un écran d'une image argentique, et qui du coup dé-réalise l'impression cinématographique car l'image devient trop nette pour qu'on y croie. Si c'est pas malheureux, toute cette technologie pour se retrouver à côté du rêve pour cause d'overdose d 'information (la quantité de définition de l'image !)
Or, le dépendant sexuel qui cesse de se tirer sur la nouille et renonce même à se branler devant un ordinateur éteint, n'est lui doté ni d'un nouveau zguègue ni même d'une nouvelle compagne (pour peu qu'il en ait eu une, quelque peu délaissée) et il lui faut, en plus de l'ascèse du sevrage, reprendre le chemin vers lui-même, sa vie de traviole et ses idées bancales, celles-là même qu'il chérissait peut-être avant de sombrer dans la compulsion.
D'où de nombreux coups de calgon, sautes d'humeurs et hésitations, bien compréhensibles à ce stade du traitement.
Même si on est loin d'être tous des publicités vivantes pour la sobriété sexuelle, faudrait pas que ce soye la dépendance qui sorte grandie de nos petites chicaneries dans un champ de navets.
(il a depuis fait disparaitre tous les commentaires de son blog, et j'aurais sans doute fait la même chose à sa place si j'étais lui, mais j'étais moi )
Il m'a écrit : "J'ai été contraint de supprimer le dernier message que tu as laissé sur mon blog car il revêtait un caractère un peu trop graphique, explicite. Bref, trop d'information. Ces histoires de doigt dans le rectum n'ont rien d'édifiant ni de spirituel, à mon avis.
Le fait que cette pratique sexuelle soit très stimulante n'indique seulement qu'un plus grand nombre de terminaisons nerveuses se trouve dans cette région du corps. Affirmer que cela prouve l'existence des chakras n'est qu'une interprétation très libre des signaux que t'envoient ton propre corps.
Seule la repentance et l'amour pour Dieu et le prochain conduisent au Salut.
Je préfère la beauté, la noblesse et la simplicité de l'Évangile aux exercices rectaux que tu me proposes. Désolé."
"Si ma réponse te laisse aussi zen que ce que tu donnes à voir, c'est déjà pas mal." lui ai-je répondu.
Il est vrai que le jésuitisme avec lequel je lui suggère de se l'enfoncer profond pour tester son premier chakra ne le cède en rien à la sérénité toute bouddhique par laquelle il doute de la valeur spirituelle de ma démarche, et c'est un grand moment bloggesque de dialogue interreligieux.
En plus, je suis content de le voir aborder une approche scientifique et rationaliste quand ça l'arrange, parce que sur le créationnisme, effectivement ça va pas le faire au prochain Vatican II. Bon, d'ici là, on est d'accord sur l'essentiel : la repentance, l'amour de Dieu et du prochain. Pas nécessairement dans cet ordre-là, mais si on commence à se pignoler là-dessus, on est morts en tant que groupe.
Je me suis rappelé que récemment, un copain mixeur m'avait fait tester de nouvelles enceintes acoustiques achetées par sa boite, et qu'elles s'étaient révélées tellement bonnes qu'on avait momentanément l'impression d'avoir une nouvelles paire d'oreilles, l'amplification des sensations auditives nous propulsant à l'insu de notre plein gré à mi-chemin de l'extase religieuse.
Pareil en regardant du Blu-Ray sur une télé full HD, l'impression d'avoir de nouveaux yeux : un piqué d'image qui enfonce largement la projection sur un écran d'une image argentique, et qui du coup dé-réalise l'impression cinématographique car l'image devient trop nette pour qu'on y croie. Si c'est pas malheureux, toute cette technologie pour se retrouver à côté du rêve pour cause d'overdose d 'information (la quantité de définition de l'image !)
Or, le dépendant sexuel qui cesse de se tirer sur la nouille et renonce même à se branler devant un ordinateur éteint, n'est lui doté ni d'un nouveau zguègue ni même d'une nouvelle compagne (pour peu qu'il en ait eu une, quelque peu délaissée) et il lui faut, en plus de l'ascèse du sevrage, reprendre le chemin vers lui-même, sa vie de traviole et ses idées bancales, celles-là même qu'il chérissait peut-être avant de sombrer dans la compulsion.
D'où de nombreux coups de calgon, sautes d'humeurs et hésitations, bien compréhensibles à ce stade du traitement.
Même si on est loin d'être tous des publicités vivantes pour la sobriété sexuelle, faudrait pas que ce soye la dépendance qui sorte grandie de nos petites chicaneries dans un champ de navets.