Cyberdépendance virtuelle, auto-addiction, rédemption de l’objet fascinatoire, progrès dans l’intention de pratiquer le bouddhisme.
mercredi 6 septembre 2006
des séductions haschichines
des séductions de la cigarette
"L’opium afghan finance la rébellion talibane. Pour bouter l’occupant hors de leur pays, les Français avaient Jeanne d’Arc. A chacun son héroïne. "(Hervé Le Tellier)
Lu dans "la méthode simple pour en finir avec la cigarette" de Allen Carr, un livre que j’avais d’abord pris pour une fumisterie du style "comment se faire des amis", le bouquin qui fait à l’amitié ce que Hitler a fait aux Juifs et ce que les Juifs ont fait aux Libanais : "Non seulement il n’y a rien à abandonner, mais vous en retirerez de grands avantages. Quand un fumeur essaie d’arrêter, il tente de se concentrer sur les aspects positifs pour sa santé, son argent et sa sociabilité. Certes, ce sont des motifs évidents et importants, mais ce ne sont pas les seuls. Je pense que les bénéfices psychologiques sont les plus importants : 1 Le retour de la confiance en soi et de la sérénité. 2 La libération de cet esclavage. 3 Ne plus avoir à subir ce sentiment de mépris de la part de soi-même et des autres; ne plus se torturer pour savoir si l’on arrivera un jour à se débarrasser de cette drogue. La vie d’un non-fumeur est meilleure et beaucoup plus agréable. Ce n’est pas seulement vrai sur le plan de la santé, mais également sur bien d’autres plans tout aussi importants. Je reviendrai dans le chapitre suivant sur ces merveilleux avantages. Certains fumeurs ont des difficultés à admettre que le tabac n’apporte rien. C’est pourtant un point essentiel, que je me propose de mieux expliquer à l’aide d’une analogie. Imaginez que vous ayez une irritation sur le visage. Vous en parlez à quelqu’un, qui vous conseille une pommade miraculeuse. Vous l’essayez et en quelques secondes, le mal disparaît… Une semaine plus tard, l’irritation réapparait. Vous décidez d’acheter un tube de pommade et, dès que vous en mettez sur la plaie, elle disparait de nouveau. L’irritation revient quelques jours plus tard, et de plus en plus fréquemment. Chaque fois elle gagne sur le visage, se révèle de plus en plus douloureuse, mais disparaît dès qu’on y applique la pommade. Au bout de quelques mois, tout le visage en est couvert; cela revient toutes les demi-heures et c’est maintenant extrêmement douloureux. Vous savez que cette pommade ne résout le problème que temporairement et cela vous inquiète. La maladie va-t-elle gagner tout le corps ? Deviendra-t-elle permanente ? Vous allez voir votre médecin, qui ne peut pas la soigner. Rien n’est plus efficace que cette merveilleuse pommade. Maintenant, vous dépendez complètement de la pommade. Vous ne sortez plus sans elle. Si vous partez à l’étranger, vous vous munissez de dix tubes d’avance. Et, pour aggraver vos problèmes, les revendeurs de cette pommade vous font payer 5OO francs par tube. Mais vous n’avez pas d’autre choix que de payer. Vous constatez, en lisant le journal, que vous n’êtes pas la seule victime. Des milliers de personnes souffrent exactement du même mal. En fait, des chercheurs ont découvert que la pommade ne guérit absolument pas la maladie. Elle n’élimine que provisoirement l’irritation de la surface de la peau. Le comble est que, en réalité, c’est la pommade qui entretient et propage la maladie. Tout ce qu’il vous reste alors à faire est de cesser d’utiliser cette pommade et, en quelques jours, tout aura disparu. Allez-vous continuer à l’utiliser ? Avez-vous besoin d’un quelconque brin de volonté pour y parvenir ? Certes, si vous ne croyez pas aux affirmations de l’article, il est légitime que vous ayez quelques jours d’appréhension. Mais, si vous constatiez que la maladie se résorbe progressivement, le besoin ou l’envie d’utiliser la pommade ne se manifesterait certainement plus. Seriez-vous malheureux ? Vous aviez un terrible problème, que vous croyiez insoluble. Maintenant, vous avez trouvé la solution. Même s’il fallait une année entière pour en être complètement guéri, vous penserez chaque jour, en voyant le mal disparaître, qu’il est extraordinaire que cela s’arrête et que vous n’en mourrez pas. C’est là toute la magie qui m’est apparue lorsque j’ai éteint ma dernière cigarette. Laissez-moi préciser un dernier point, à propos de cette analogie. La maladie que provoque la pommade n’est pas à mettre en parallèle avec un cancer du poumon, une angine, une bronchite, une maladie artérielle ou autre asthme chronique. La maladie dont je parle n’est pas non plus l’argent qui part en fumée, ni la mauvaise haleine et les dents tachées, ce n’est pas la toux, la léthargie, ces matins passés à s’étouffer, ni les circonstances où nous souffrons de ne pas pouvoir fumer. Ce n’est même pas ce mépris de nous-mêmes, ni celui des autres. Tous ces maux viennent s’ajouter à celui dont je veux parler. Le vrai mal est celui qui justifie que l’on ferme les yeux sur tous les autres. C’est simplement ce sentiment de panique: « il faut que je fume une cigarette. » Seuls les fumeurs souffrent de ce mal-là. La pire des choses dont nous souffrons est la peur, cette peur insidieuse, et le bienfait le plus merveilleux que vous recevrez sera d’en être débarrassé. C’est comme si un épais brouillard avait subitement disparu de mon esprit. J’ai alors clairement compris que ce sentiment d’envie panique d’une cigarette n’était pas une sorte de faiblesse en moi, qu’il n’était pas dû à une vertu magique de la cigarette. Il était seulement dû à la première cigarette, et chaque cigarette suivante, loin d’éliminer ce sentiment, ne faisait que l’ancrer plus profondément dans mon esprit. En même temps, je voyais que tous les autres heureux fumeurs vivaient le même cauchemar que moi, même si c’était à un degré moindre. Et tous avançaient des arguments aussi incohérents les uns que les autres pour tenter de justifier leur comportement. C’est si bon d’être libéré! "
Vous l’aurez compris : pour donner plus de corps à mes visualisations tibétaines et pour cesser d’empuantir l’atmosphère et de détruire d’une main ce que je tente de construire de l’autre, j’arrête de fumer. On ne rit pas. Il y a plein de bons conseils dans ce livre, pour traiter tous types de dépendances autrement plus pernicieuses que le tabac. Mais les meilleures idées ne servent que si nous les appliquons. L’auteur met l’accent sur le lavage de cerveau que constitue la dépendance, qui n’a rien à voir avec la recherche du plaisir, et démonte les mêmes mécanismes que ceux mis en évidence par William Burroughs (le festin nu) dans le processus de l’addiction à l’héroïne : le dealer ne vend pas le produit au consommateur mais bien l’inverse. Sur le forum des pornodeps, beaucoup trouvent que cesser de fumer, c’est de la rigolade à côté du sevrage de cybercul. Sur ce genre d’apprentissages, la suggestion attribuée au dalaï-lama "qu’on peut apprendre dans les bouquins puisque les charlatans sont légions " (attends, c’est qui le mec qui disait que son nom était légion, déjà ?) est pertinente. J’ai bien arrêté de me branler à force de fréquenter un cyberpsy. car comme le disait Yongdzin Romain Bouteille Rinpotche : "on peut tout faire dans la vie, à une seule condition, c’est de le faire."
Publié dans hello happy drug addicts |
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des séductions humoristiques
Un magasin qui vend de nouveaux maris vient juste d’ouvrir à New York City. C’est un endroit où les femmes peuvent se rendre pour choisir un mari. A l’entrée du magasin, on y découvre une brève description de la manière dont fonctionne le magasin :
« Vous n’avez le droit qu’à une seule visite. Il y a 6 étages. A chaque nouvel étage, les qualités des hommes exposés augmentent au même titre que vous montez d’un étage.
Bien entendu, il y a une contrainte : vous devez choisir un homme sur l’étage ou vous pouvez monter d’un étage, mais en aucun cas, vous ne pouvez redescendre d’un étage sauf pour quitter le magasin. »
Une femme entre donc dans le magasin pour trouver un mari. Au premier étage, il y a un panneau sur la porte qui dit :
« Ces hommes ont un travail. »
Au deuxième étage, il y un panneau sur la porte qui dit :
« Ces hommes ont un travail et aiment les enfants. »
Au troisième étage, il y a un panneau sur la porte qui dit :
« Ces hommes ont un travail, aiment les enfants et ont particulièrement
belle allure. »
La femme se dit : « Waow ! ».
Mais elle sent instinctivement qu’elle doit continuer…
Elle arrive au quatrième étage et le panneau sur la porte dit :
« Ces hommes ont un travail, aiment les enfants, ont particulièrement belle allure et aide aux travaux ménagers. »
« Oh mon Dieu, s’exclame t’elle. Je peux à peine y croire ».
Malgré tout, elle continue et monte au cinquième étage. Le panneau dit :
« Ces hommes ont un travail, aiment les enfants, ont particulièrement belle allure, aident aux travaux ménagers et sont très romantiques. »
Elle hésite à rester, puis finit par monter quand même jusqu’au sixième étage. Le panneau dit :
«Vous êtes la 31 456 012 ème visiteuse de cet étage. Il n’y a pas d’homme à cet étage. Cet étage n’existe que pour vous prouver que les femmes sont impossibles à contenter. Merci de votre passage au Magasin des Maris… »
Un nouveau magasin qui vend des femmes vient d’ouvrir juste en face, dans la même rue et qui a aussi 6 étages.
Le premier étage propose des femmes qui aiment le sexe.
Le second étage propose des femmes qui aiment le sexe et sont riches.
Les étages 3 à 6 n’ont jamais été visités.
Publié dans rions un peu |
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Mwahaha! Elle est excellente! ))
Mais j’aurais cru que le critère “riche” s’appliquait plutôt aux maris qu’aux femmes. :/
Rédigé par: Dado | le 06 septembre 2006 à 01:14lundi 4 septembre 2006
des séductions du bouddhisme
"Après avoir été percuté par le bouddhisme, j’ai cru que plus jamais je ne pourrais réécrire sur mon blog" nous déclare le jeune John W., actuellement en convalescence à son domicile et contacté par nos équipes sur le terrain de Handicap International. "…surtout que la cyberdépendance y est replacée dans une perspective plus vaste, qui est celle d’une turpitude samsarique sans aucune prééminence vis à vis des autres, ce qui fout une bonne claque aux objectifs premiers de mon blog" ajoute-t’il d’une voix brisée par l’émotion.
"Vous allez rire, mais je ne vais sans doute pas pouvoir caser pratique spirituelle, forums, blog, taf, famille, maisons et jardins dans la même vie.
Il va falloir faire des choix.
J’arrète là.
C’est là qu’il faut rire.
Finalement, ils m’ont quand même bien fait un deuxième trou.
J’espère qu’un peu d’air pourra passer dedans.
Lu dans "Le Monde des Religions" de juillet-aout 2006, sans doute encore en kiosque, un dossier comparatif genre "Que choisir" assumé et pas mal fait :
"S’il y a une vraie différence entre nos deux religions en matière d’altruisme et de progression spirituelle, elle est plutôt à rechercher du côté de la place qu’y tient la sagesse ou gnose. Pour le Dharma en effet, la connaissance et l’amour sont inséparables comme le jour et la nuit, de même que la vacuité et les apparences ordinaires. D’où une culture de l’expérience métaphysique directe qui s’incarne dans la richesse des méthodes spirituelles - « les moyens habiles » - développées par les traditions bouddhistes. Transmise par des guides qualifiés, cette « technoscience de l’esprit » pèse de tout son poids sur l’actuel succès du bouddhisme en Occident, avide de sa philosophie puissante, sa psychologie subtile et son arsenal pratique. Il suffit de voir la diversité fascinante des rituels, méditations, yogas déployés par son courant tibétain… Des expédients les plus concrets (reliques, porte-bonheur bénis, images saintes) aux supports les plus raffinés, il y a vraiment là de quoi satisfaire le corps, la parole et l’esprit…
Or face à une telle profusion d’outils pour travailler sur soi, le chrétien peut paraître laissé à lui-même et le christianisme bien démuni. Celui-ci ne séparait pourtant pas à ses débuts la sagesse et l’amour spirituel, le souci de la connaissance des mystères divins et des méthodes pour l’atteindre étant attestés dans les premiers temps de l’Eglise. Avec les siècles cependant, cette culture de l’intériorité s’est peu à peu affaiblie, jusqu’à se perdre parfois, surtout dans le domaine catholique. Et ce au profit d’une dérive scolastique et dogmatique, plus soucieuse de contrôler institutionnellement les âmes que de les conduire à une véritable expérience spirituelle. Il n’est que de voir la défiance séculaire manifestée par les autorités de l’Eglise à l’égard des mystiques, qui portent justement au plus haut l’union de l’amour et de la connaissance… Pris entre un moralisme puritain et un étroit rationalisme également fermés aux choses du corps, de l’affectivité et de l’invisible, le christianisme occidental n’a plus eu alors qu’à se déployer vers le monde extérieur. Mue par son activisme aussi humaniste que prosélyte, l’Eglise a couvert ainsi le monde d’écoles, d’universités, d’hôpitaux, d’asiles, en préfigurant l’actuel engouement caritatif et humanitaire. Un élan quasiment sans équivalent en Orient où, « bien ordonnée », la charité active se devait de « commencer par soi-même », à savoir l’application individuelle du « médite et deviens d’abord bouddha pour pouvoir vraiment aider les autres un jour ». Guère compréhensible pour les modernes, ce primat de la contemplation sur l’action a eu au moins le mérite de limiter - un peu - l’implication des institutions bouddhistes dans les affaires temporelles. D’où peut-être, une plus grande facilité que leurs homologues chrétiennes à appliquer des idéaux de compassion communs…"
C’est vrai que le volet social du bouddhisme est plutôt succinct, et que les instrumentalisations massives du catholicisme sont traitées par euphémisme, mais "le monde des religions" est un magazine multiconfessionnel, qui s’adresse sans doute à l’improbable lecteur éponyme.
Avant de me rendre à un enseignement bouddhiste, j’ai poireauté 25 ans en rongeant mon frein - celui de l’immobilisme - en me disant que ç’aurait été aussi ridicule de ma part que d’aller me faire évangéliser par des missionnaires cathos si j’étais un black vivant dans des régions reculées de l’afrique subaustrale.
Or, le regard que les maitres portent sur nous avec leur redoutable acuité (ainsi que sur les progrès que nous pouvons éventuellement manifester dans notre pratique et dont je ne peux que supputer le succès au vu des têtes qu’affichent les membres les plus avancés de la sangha vu que j’ai pas commencé à m’y mettre) sont sans équivoque et accréditent cette évidence : nous sommes effectivement des sauvages ignares et incultes, la tête farcie de concepts mortifères, inutiles et contre-indiqués, ce qui en dit aussi long sur leur compassion que sur leur habileté à nous piquer nos sous pour sauver leurs traditions de l’oubli.
Je reviendrai sur les raisons qui m’ont poussé à trainer mes bottes vers cette tradition et ce qu’elle peut m’apporter.
Publié dans le bouddhisme pour les nuls
Commentaires
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Ne te sousestimes pas John, les maîtres bouddhistes sont à l’abri des bassesses de ce monde mais ils sont peu nombreux. Avant de devenir lama, on doit passer des années à devenir moine et là c’est pas facile du tout car le nombre de règles à observer est pratiquement le même que chez les cathos. Voici la réponse à une question posée à un lama sur “savoir si les moines/nonnes bouddhistes prononcent des vœux lors de leur ordination, comme c’est le cas en occident. Si oui, quels sont ces vœux ? Et quelles peuvent être les sanctions si le moine/la nonne ne respecte pas ses vœux ?
Rédigé par: orroz | le 05 septembre 2006 à 08:36|
http://www.geocities.com/athens/Forum/2359/qregles.html -
Comment pourrait-on se mettre à l’abri des bassesses de ce monde ? Le samsara nous cerne de toutes parts, il ne nous reste plus qu’à apprendre à nager dedans, et certaines bouées pourraient s’avérer fort utiles.
Rédigé par: john | le 05 septembre 2006 à 10:28|
Merci pour ta collèque de rêgles moniales, que j’avais déjà en double :http://www.dhammadana.org/samgha/vinaya/227.htm
ce qui est cool dans le bouddhisme, c’est que tout ce qui n’est pas interdit est fortement recommandé
précisons néanmoins à nos lecteurs les moins avertis qu’il n’en faut pas tant pour commencer à pratiquer sérieusement. -
salut john,,
jme ferais sans doute une petite retraite vipassana..
je lisais dans un bouquin du dalai lama… qu’on pouvais apprendre dans les bouquins puisque les charlatans sont légions…
mais au vue de ton parcours… tu va etre difficile à berner..
je te laisse ce lien vers des mp3 que j’ai trouvez excelent http://www.geneva-vihara.org/ (case mp3)
Rédigé par: roul | le 05 septembre 2006 à 11:44| -
p’tain c’est la rentrée, mais c’est déjà noël !
Rédigé par: john | le 05 septembre 2006 à 13:31|
pour le vipassana, tu as une bonne approche avec www.dhammadana.org mais pour la retraite, je pense que tu peux te fier aux bons tuyaux de la mère flo :
http://www.french.dhamma.org/
la blague du dalaï-lama est une preuve par l’absurde. -
Il me semble lire une délicate pointe d’ironie dans le dernier paragraphe, non?
Rédigé par: Dado | le 06 septembre 2006 à 01:10| -
ah vraiment, je ne puis t’emprunter un de tes célèbres effets de manche (”je reviendrai plus tard sur…”) sans que tu viennes chercher ton pourcentage !
Rédigé par: john | le 06 septembre 2006 à 08:10
les raisons qui m’ont poussé sont évidentes, et je ne compte effectivement pas faire étalage de mes progrès dans cette gazette.
merci à toi de m’avoir pointé l’erreur.
samedi 26 août 2006
des séductions de la publicité
Campagne Aubade en ce moment partout sur les abribus : noir et blanc très léché, une femme dézippe sa robe, révélant à l’endroit où le dos "perd son nom avec si bonne grâce qu’on ne peut s’empêcher de lui donner raison" (Brassens) un superbe string et son attractif contenu, le tout barré d’une légende ironique : "leçon numéro 75 : l’inciter au renoncement." Certes, ce n’est pas parce que j’apprécie un tableau dans une galerie que j’ai envie de le ramener chez moi, et ça prouve bien que les publicitaires sont des hommes comme tout le monde (sauf ma soeur et ma mère).
Mais ils se croient malins. Et nous invitent à la connivence.
Je ne me sens pas du tout connivent (à part avec le slogan, malgré sa forme autocontradictoier), alors du coup, au lieu de courir acheter à Jeannette des sous-vêtements inmettables si on n’est pas ISO 9002 de partout, on s’est payé un appareil photo numérique grâce auquel je vous offre un sourire (c’est important, le sourire) et je m’absente une semaine pour faire la paix avec mon créateur, et plus si affinités. Après, il sera toujours temps de renoncer à ce blog, auquel je suis quand même très attaché. Mais bon, je l’ai nourri, éduqué, je lui ai appris la propreté…. que pourrait-il faire d’autre que vouloir me quitter pour aller vivre sa vie où bon lui semble ?
Commentaires
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Ok cher John, on s’occupe de ton blog pendant que t’es pas là (1 semaine c’est quand même long)
Tu parles donc de propreté, il se trouve que je viens à l’instant de déposer un autre commentaire sur un autre blog sur le même web.
Ma remarque portait sur les commentaires (peut-être un jour oserais-je des annotations au sujet des remarques portant sur les commentaires)
Beaucoup d’internautes donc, déposent ici et là ce que j’appelle des caca-commentaires, à l’instar des chiens sur les trottoirs.
Cela va du “t’écris n’importe quoi” à “je m’en tamponne de ton psy”
Faut-il apprendre le caniveau aux internautes?Voilà…
Rédigé par: Klod06 | le 26 août 2006 à 21:39|
J’espère que j’ai été propre… Tu cites Aubade, mais ce n’est rien à côté de la pub Perrier, qui montre un homme versant de la boisson pétillante dans un verre situé à la hauteur de son pénis, pas très loin de la bouche ouverte d’une nana allongée. Vraiment, ils prennent les gens pour des cons! Remarque…
Rédigé par: orroz | le 29 août 2006 à 08:15|-
Klod, j’attends avec impatience tes annotations portant sur les remarques afférentes aux commentaires.
Ah oui, la pub Perrier : il n’aura pas échappé aux plus vigilants de nos petits lecteurs que son esthétique est entièrement repompée sur le magazine Hustler, qui ne fait effectivement pas dans la dentelle. Aux autres non plus, d’ailleurs, bien qu’ils y réagissent de façon peut-être plus pavlovienne, accréditant ainsi l’histoire qu’on entend ici et là sur la célèbre boisson gazeuze : un mec se tape une branlette, puis il s’ouvre un Perrier, avale une gorgée, rote un bon coup et conclut laconiquement :”après l’amour, le champagne !”
Rédigé par: john | le 03 septembre 2006 à 07:13| Alerter
jeudi 24 août 2006
des séductions de la littérature
trouvé dans Jacques Dartan, Franchir le Rubicon
PIERRE :
Attaquez-vous à présent à votre langage. J’emploie le mot « attaquer » dans son sens le plus désagréablement littéral : il s’agit d’une vraie guerre. J’expliquerai tout à l’heure pourquoi nous devons nous interdire de proposer un modèle de la langue qui devra devenir la vôtre. Mais l’exemple d’un ou deux textes bien caractéristiques des dangers qu’il faut éviter serait utile. Pouvez-vous, Bernard, nous en proposer un ?
BERNARD :
J’en sais par coeur un modèle admirable. N’essayez pas de résister aux séductions de la langue de Jean Rostand : c’est impossible. Ecoutez s’achever un de ses livres :
« Alors l’espèce humaine passera comme ont passé les Dinosauriens et les Stygocéphales. Toute vie cessera sur la Terre qui, astre périmé, continuera à tourner sans fin dans les espaces sans bornes. Alors, de toute civilisation humaine ou surhumaine, découvertes, philosophies, idéaux, religions, rien ne subsistera. En ce minuscule coin de l’univers sera annihilée pour jamais l’aventure falote du protoplasme, aventure qui déjà peut-être s’est achevée sur d’autres mondes, aventure qui en d’autres mondes peut-être se renouvellera. Et partout soutenue par les mêmes illusions créatrices des mêmes tourments, partout aussi absurde, aussi vaine, aussi nécessairement promise dès le principe à l’échec final et à la ténèbre infinie. »
Quel merveilleux échantillon de langue artiste ! Jean Rostand est voluptueusement pessimiste et il se projette si bien sur l’univers que, peinte par lui, son image devient un portrait de Jean Rostand. Les « illusions » dont il parle sont créatrices « partout des mêmes tourments », mais, à l’écouter, elles ne créeraient et n’auraient jamais créé de joies ! J’aime à croire que les tourments de Jean Rostand lui sont des joies, mais quel viol de la théorie des ensembles ! Admirez au passage « Les Dinosauriens et les Stygocéphales », qui sont cousins germains de « La fille d’Agénor et de Léocadie », cette soeur jumelle de « La Fille de Minos et de Pasiphaé » : ce sont des trucs de métier qui ne manquent jamais de « faire bien ». Mais admirez surtout « promise dès le principe à la ténèbre infinie » : quelle splendeur ! C’est à la fois du Bossuet et du Baudelaire, saupoudrés d’un rien de Rembrandt ! Non, il n’y a pas d’écrivains plus doués que Jean Rostand. Mais la pensée qui s’exprime dans ces phrases si belles, comment, Philippe, la résumeriez-vous en un minimum de mots ?
PHILIPPE :
Merde !
BERNARD :
Pour faire part de son chagrin au peuple, je préfère la langue de Jean Rostand. J’admets que Philippe est plus
expéditif, mais vraiment trop sommaire !
PHILIPPE :
Vous m’avez demandé un minimum de mots. Si vous m’en accordez deux, il est facile d’exprimer toute la pensée contenue dans cette prose somptueuse : Memento mori.
mercredi 23 août 2006
Prolégomènes à tout amphigouri qui voudrait me faire passer pour un sycophante
Qu’ai-je à perdre ? y peuvent difficilement me faire un deuxième trou.
D’ailleurs, le chat de Geluck nous prévient gentiment : "se rendre compte de sa connerie est un signe d’intelligence". Mais beaucoup achoppent, et je suis poli. Sa photo prouve qu’en plus, on se demande bien comment les Egyptiens ont pu vouer un culte à ces animaux, mais je la ramènerai pas sur les mystères de l’idolâtrie aujourd’hui. Mon propre matou a survécu à deux accidents mortels et persiste à traverser la route au mépris des camions, alors total respect.
Ah oui, j’allais oublier le poème, qui résume avec une grande élégance bien des propos "sic transit gloria mundi" que j’ai pu tenir récemment.
En fait il s’agit d’une chanson apparemment composée par "Trout Fishing In America ", un groupe qui a emprunté son nom à un roman de Richard Brautigan, et qu’un gars comme Sanseverino ou Thomas Fersen pourrait judicieusement adapter en français, mais dont j’ai trouvé une version plus roots que trout sur le site de Craig Robertson à réactualisation aléatoire.
Dead Egyptian Blues
Oh Mister Tut what good’s it do
They love your chair but nobody cares for you
Egyptian nights were never colder
And all your friends are thousands of years older
Whatever happened to that gang down by the Sphinx
Seems they’re only fourty winks away
Those girls from Cairo with their belly button jewels
Made you play the fool yesterday yesterday
Now you keep in shape with Elmer’s glue
Man you’re all wrapped up in them dead Egyptian blues
Oh Mister Tut they love the mask
But do they love you honey sweetheart don’t ask
Where’s those baby browns and that pearly smile
That smile that drove ‘em wild by the early Nile
You make one terrific hieroglyphic don’t you bro’
Centuries of standing sideways turned you to a pro
Those girls from Cairo who filled your heart with lust
They’ve all turned to dust yesterday yesterday
And those bandages didn’t do that much for you
Man you’re all wrapped up in them dead Egyptian blues
Oh Mister Tut they dig the tomb
All that gold leaf brightens up a room
But what’s the diff when you’re stiff what riff they’re playing
When your ears have spent five thousand years decaying
What does it matter what possessions you may boast
When you’re just a ghost it’s only jive clive
Your sarcophagus is glowing but your esophagus is showing
Who cares how rich you are love
When you look like Boris Karloff
And they even named this dog food after you
Man you’re all wrapped up in them dead Egyptian blues
Oh Mister Tut you wait and see
Another few thousand years they’re gonna dig up me
And I’ll have all my little treasures near at hand
A CD of Sergeant Pepper’s Lonely Hearts Club Band
A little dried out Maui wowee crumbled in a bong
A letter from my honey saying Love you kid so long
Some peanut butter sandwiches that have long returned to sand
Not much gold or silver but Tut I think you’ll understand
That in my way I’ll be just like you
All wrapped up in them dead Egyptian blues.
Aucun cerveau n’a été maltraité durant le tournage.
Merci de votre attention.
Commentaires
“Qu’ai-je à perdre ? y peuvent difficilement me faire un deuxième trou.”Non, ils vont juste te donner les outils te permettant de te rendre compte que tu n’est qu’un trou…sans les bords autour…enfin ça va prendre un moment quand même, bonne retraite ;o)
Rédigé par: nofab | le 23 août 2006 à 22:59
Mouais, Allen Carr… J’ai lu son bouquin dans une autre vie et j’avais réussi à arrêter… 2 jours ! Tu me donnes envie de le relire. Et puis, pourquoi pas ? La p’tain de cibiche me bouffe la vie par tous les bouts. Il est temps de faire quelque chose. J’aime bien ce que dit l’Romain Rinpoche -;) Pour la clope, j’ai moultes fois essayé. Pour d’autres dépendances aussi d’ailleurs.Mais quand on a essayé sans pouvoir y arriver ne veut pas dire qu’on y arrivera jamais, isn’it ? Le principal est d’en avoir envie.
Rédigé par: Fabienne | le 06 septembre 2006 à 12:06|Mouais, Allen Carr… J’ai lu son bouquin dans une autre vie et j’avais réussi à arrêter… 2 jours ! Tu me donnes envie de le relire. Et puis, pourquoi pas ? La p’tain de cibiche me bouffe la vie par tous les bouts. Il est temps de faire quelque chose. J’aime bien ce que dit l’Romain Rinpoche -;) Pour la clope, j’ai moultes fois essayé. Pour d’autres dépendances aussi d’ailleurs.Mais quand on a essayé sans pouvoir y arriver ne veut pas dire qu’on y arrivera jamais, isn’it ? Le principal est d’en avoir envie.
Rédigé par: Fabienne | le 06 septembre 2006 à 12:06|Y’a eu une merdouille dans la transmission du message. John, tu peux supprimer le deuxième et celui-là par la même occasion ? Je deviens un peu sénile avec l’âge mais quand même, ça fait pas sérieux.
Rédigé par: Fabienne | le 06 septembre 2006 à 12:09|ben john allen car il ma scotché et ca fait 2 ans 1/2 que j’ai arretter de cloper, puis j’adopte ca philosophie pour la cyber-dep…. +orroz+mantak c’est explosif le melange!!! (le bouquin du dalai lama : c’est guerir la violence, je te retrouverais la page)
c’est un super bouquin si on sais bien s’en servir…
viva allen…
ps : dans 12 mois je vais etre triste j’aurais plus d’addiction (si c’est pas deja fait
Rédigé par: roul | le 06 septembre 2006 à 17:28|fabienne, je vais laisser ton message double (+ le triple) jusqu’à la fin des temps pour que tu médites sur le sens de l’expression “orgueil blessé”. Roul, méfie-toi, crier son bonheur sur les toits les rend parfois glissants. Et t’es déjà bien parti pour devenir accro au blog de Flo, dont le principal antidote connu est le bouddhisme
Rédigé par: john | le 06 septembre 2006 à 20:57|Je médite tout simplement sur l’orgueil et c’est déjà pas simple pour moi. Alors, si en plus, s’il faut que je cogite sur la blessure de l’orgueil que je n’ai pas encore véritablement élucidé chez moi, je m’en sors plus du tout. Bon, on verra ça plus tard. Et puis, c’est ton blog, t’es le maître chez toi donc si tu veux pas supprimer mes répétitions, ben c’est comme ça. Il faut que je l’accepte sans me prendre la tête.
Rédigé par: Fabienne | le 06 septembre 2006 à 23:16|heuuu je sais john, en fait jsuis deja addicted au blog de flo!!!!…
et merde jvais quand même pas teerminer groupie?
(a ben c’est cool ca me fera un sevrage pour 2007
Rédigé par: roul | le 07 septembre 2006 à 08:21|roul, tu liras avec intérèt les posts de flo sur l’addiction si ce n’est déjà fait : http://blog.france3.fr/blogchen/index.php/2006/01 fab, rappelle-toi le commentaire récent et lapidaire - qui n’a rien à voir avec la lapidation - d’une jeune lectrice parisienne : “j’essaie de ne pas le faire, mais parfois je le fais. Il n’y a rien à justifier, je suis égoïste et pas spécialement fière de l’être.” Méditer sur l’orgueil, blessé qui plus est, c’est lui faire trop d’honneur, et faire un noeud sur la crasse qui est dans le torchon.
Rédigé par: john | le 07 septembre 2006 à 10:00|